3 récentes découvertes :
Wyrmwood : Apocalypse (Kiah Roache-Turner - 2021)
Le
"Apocalypse" du titre est tout de même un brin exagéré. Ne pas s’attendre ici à voir des hordes de zombies se fighter contre des centaines de survivants dans un monde de feu et de sang ; mais plutôt à quelques bagarres dans le bush australien (le même que dans le 1er film), avec une petite dizaine de zombies et autant d’humains surarmés.
Et puis drôle d’idée que de commencer cette suite immédiatement après les événements qui terminaient le premier…comme si on avait encore le moindre souvenir de ce petit film médiocre sorti il y a désormais 10 ans. Un poil présomptueux, les mecs…
Sinon ça reste tout de même plus intéressant que le précédent opus : c’est généreux en gore, la mise en scène est hyper énergique sans en faire trop, et on sent très vite que le mec à la barre est fan de George Miller (et évidemment de Fury Road).
Il y a donc de l’idée (les zombies utilisés comme carburant), de l’énergie à revendre, mais les enjeux sont toujours aussi peu intéressants (et peu clairs, tellement c’est mal écrit), avec un petit ton comique pas toujours très réussi (avec musique cartoonesque pénible sur les scènes qui se croient drôles).
=========================================================
Matar a Dios (Albert Pintó & Caye Casas - 2017)
J’avoue que je ne m’attendais pas à tomber sur une farce caustique et cruelle à la Álex de la Iglesia. Pourtant la séquence d’intro, ultra efficace, méchante et surprenante, pose bien les bases.
Mais ensuite, on nous présente les 4 personnages principaux, qui semblent tout droit sortis d’une sitcom plus ou moins drôle, avec leur caractérisation légèrement outrancière. Quand enfin ce mystérieux clodo nain a la barbe bien fournie (re)fait son apparition pour foutre un peu le bordel au milieu de tout ça. Et là, faut avouer que ça devient assez marrant. Voir ce personnage truculent, dont on doute jusqu’au bout de la véritable identité (et parfaitement interprété), se moquer ouvertement de ses 4 victimes, a clairement quelque chose de délectable. Il se moque de l’Homme et de ses faiblesses, et ça fait étrangement du bien.
Et comme en plus le film n’hésite pas à y aller franco dans le gore, ce petit jeu de massacre à tout du petit film de genre qui fait plalsir (et ce malgré une bande originale orchestrale trop emphatique, même si j’aime bien l’utilisation des voix, pour le coup hyper originale dans un contexte pareil).
Même si ça ne va malheureusement pas beaucoup plus loin que ça…
=========================================================
Mind Ripper (Joe Gayton - 1995)
Wow la pauvreté du machin.
Produit et co-écrit par Jonathan Craven (fils de), qui devait en faire à l’origine le 3ème opus de la série
The Hills Have Eyes, on se retrouve finalement face à un monster-movie tristement basique (à l’image de son nouveau titre passe-partout), se déroulant dans de tristes couloirs souterrains (en fait des décors construits en Bulgarie), aux murs en papier crépon et aux portes en aluminium, où un mutant attaque tout d’abord des personnages à peine pompés sur ceux des 2 premiers Alien, avant de s’attaquer à la petite famille d’un Lance Henriksen qui semble clairement se demander ce qu’il fout là (il paraîtrait que c’est le film dont il a le plus honte…alors qu’on parle quand même d’un mec qui a joué dans
House III,
Aliens vs Predator et
Super Mario Bros).
En même temps, le voir embarquer son fils, sa fille et son petit ami dans cette galère n’a strictement aucun sens, tellement c’est con.
Mais ça l’est tout de même moins que les nombreuses scènes d’attaques du monstre en question, qui ne sait faire que pousser des cris grotesques en faisant des petits sauts nuls et en tendant ses petits bras musclés.
Restent quelques SFX pas mal foutus, mais même pour un déviant indulgent comme moi, c’est tout de même très peu.