Jeremy Fox a écrit :damdouss a écrit :
Bon hormis quelques titres c'est pas des nullités mais peu de chefs d’œuvres non plus. Par exemple "Tomahawk" a été réhabilité par Tavernier et effectivement faire jouer les rôles par de vrais indiens et l'idée de départ est originale. Par contre la mise en scène et le scénario ont peine à vraiment décoller...
Je ne trouve pas au contraire : je le trouve formidable à tout les niveaux, probablement son plus beau film. Je ne dirais pas de même de ce fameux
L'étreinte du destin
Je n'étais plus revenu sur le sujet depuis une petite présentation que j'avais faite de ce film, peut-être bien sur ce topic d'ailleurs, à l'époque de l'annonce de la première sortie finalement repoussée, car je ne voulais pas " casser l'ambiance " sur ce film attendu par certains mais j'étais presque sûr que tu n'aimerais pas
Je ne sais pas ce que tu vas en dire mais est ce un western d'ailleurs ?
En tout cas, je trouve le versant sérieux du film assez raté (tout ce qui tourne autour de l'atmosphère de déliquescence du vieux sud après la guerre civile). Pour moi, il ne vaut que que pour son versant comique et pour le duo Van Heflin-Joanne Woodward qui m'avait bien amusé.
EDIT. J'ai retrouvé l'avis de 2017 :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Count Three and Pray, c'est une bizarrerie du genre comme il y en a peu, voir pas du tout dans le catalogue Sidonis. Le film illustrait un certain état de déliquescence du sud juste après la guerre de Sécession. Les grandes familles du sud sont ruinées et leurs jolies filles se donnent à des "épiciers" (Raymond Burr) pour survivre. L'ancien coureur de jupons (Van Heflin) couverts de gonzesses avant la guerre, revient chez lui avec l'idée de devenir le pasteur de sa communauté (à cause des horreurs vues à je ne sais plus quelle bataille). Bien qu'il ait fait la guerre pour le Nord, il n'est pas vraiment traité en paria à part par les anciens soldats confédérés qui n'ont pas quittés leurs uniformes décrépis, et qui sont alcoolisés, désœuvrés et plus ou moins commandités par "l'épicier" lui même revenu handicapé de la guerre. Mais ce fond à peu près "sérieux" ne tient pas bien longtemps.
Dans l'église en ruine, l'apprenti pasteur a trouvé une jeune orpheline qui a vécu en sauvageonne pendant la guerre. C'est une gamine insolente, un garçon manqué portant des sacs à patates informes et trop courts. Joanne Woodward en fait des tonnes, surtout au début. Elle braille ses répliques, use de toutes les grimaces possibles, prend des poses, et dans chaque scène tente quelque chose. Si la jeune fille est mal dégrossie, l'actrice me semble l'être aussi ... Mais on ne voit qu'elle et on finit très vite par la trouver fabuleuse. Certaines séquences entre elle et Van Heflin sont absolument hilarantes. Il tente un peu de l'éduquer mais il n'y a pas ce qu'on pouvait attendre : l'éveil à la féminité ; sans aucun doute à cause de la "vocation" de Van Heflin. D'ailleurs, il repousse ses 2 anciennes petites amies, dont "l'aristo" déchue. Sur ces fondations là, la trame est ultra simple. Sherman montre les efforts de Van Heflin pour devenir un prédicateur valable (ce n'est pas gagné car ses premiers sermons sont catastrophiques) … et ses efforts pour reconstruire l'église … et la remplir ; efforts bien entendu entravés par ce bon Raymond (que je n'ai jamais vu aussi peu inspiré). A voir pour le "couple" de comédiens principaux qui fait des étincelles ; Van Heflin pour sa sobriété et son humour à froid et Joanne Woodward pour tout (elle est fantastique)
poet77 a écrit :Alexandre Angel a écrit :George Sherman a réalisé un nombre très conséquent de bons films, de films intéressants, de films agréables emplis de savoir-faire, de métier...
Entièrement d'accord. Les éditions successives de westerns de Sherman chez Sidonis ont été pour moi, le plus souvent, d'agréables, voire de très agréables, surprises.
La plupart sont sympathiques mais je trouve que les vraies bonnes surprises ne sont pas si nombreuses mais, quand même, 2 ou 3 films sortent du lot : The Lone Hand et surtout Tomahawk et la vengeance de l'indien (vrai coup de cœur à la découverte celui là)
La plupart sont inédits mais ce serait pareil avec ses films d'aventure et ses films noirs. Il y a quelques bonnes surprises dans ces genres dans lesquels il fut moins prolifique.