Re: Fritz Lang : La période américaine
Publié : 21 sept. 13, 22:19
C'était précisément un parti pris artistique de sa part, comme Preminger, en fin de carrière, que de synthétiser le plus possible sa mise en scène.Demi-Lune a écrit :L'invraisemblable vérité (1956)
Quant à la mise en scène de Lang, il y a quand même quelque chose qui m'attriste, encore une fois, dans cette absence totale d'ambition visuelle et technique de la part d'un cinéaste qui était en Allemagne véritablement visionnaire. Sa carrière aux USA me laisse franchement perplexe...
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Pour lui, comme pour Preminger, idéalement, un film bien mis en scène est un film où le montage est invisible, dans lequel il suffirait d'un seul et même plan sequence.
Lourcelles explique très bien l'intention de Lang, dans ses films de fin de carrière, de parvenir à une épure absolue pour cerner au plus près ses personnages et ne jamais sacrifier le récit dont les péripéties et rebondissements sont concentrés à l'extrême. (C'est aussi un peu comme si tu reprochais à Picasso d'avoir fait évoluer son style vers davantage d'épure, d'expressivité, non ?)
Après concernant ce film proprement dit, c'est vrai que Lang a dû faire avec un budget restreint, d'où l'économie de décors, etc...
Quand à Dana Andrews, je l'aime beaucoup pour ma part, surtout pour avoir délibérément, tout au long de sa carrière choisi des réalisateurs (Preminger, Lang, Tourneur) qui lui convenaient et qui cherchaient justement cette économie de jeu et d'expression.
Sinon, au vu des derniers posts, tu es loin d'être le seul à ne pas apprécier ce film. (parles en à At close range. )