nobody smith a écrit : là où mon souvenir d’Intolérance se limite à trois heures éreintantes d’intertitres composés de variations sur "l’intolérance c’est caca"
Si je puis me permettre...
Intolerance est un film hautement expérimental, très personnel; il faut certes rentrer dedans, avaler des couleuvres. Mais 'on sait comment' Griffith justement parvient à ses fins: il a en fait un parti-pris purement cinématographique, qui débouche de façon virtuose sur une conclusion proprement physique qui pour ma part m'émeut aux larmes encore aujourd'hui. ca ne me viendrait pas une seule seconde à l'idée de vouloir le comparer à Noah's ark, qui est une plaisanterie de Zanuck, mise en scène par un futur génie qui ne savait pas encore ou il allait (Et qui avait déjà fait dans le même genre ampoulé et peu concluant avec Sodom und Gommora). Il savait composer un plan, ça oui, et donner du rythle à une scène, mais le film est pour moi une salade risible. Pas Intolerance, qui avec toute sa naïveté réussit à donner à voir en son sein l'un des plus beaux films "sociaux" de Griffith. Mais je comprends ta fascination aussi pour le film de Curtiz, il porte en germe des éléments de génie, que le metteur en scène saura intégrer de façon très savante à ses futurs chefs d'oeuvres, qui seront eux scénarisés par des gens capables et infiniment moins prétentieux que DFZ...