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Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 9 mars 14, 23:01
par allen john
nobody smith a écrit : là où mon souvenir d’Intolérance se limite à trois heures éreintantes d’intertitres composés de variations sur "l’intolérance c’est caca"

Si je puis me permettre...
:wink:
Intolerance est un film hautement expérimental, très personnel; il faut certes rentrer dedans, avaler des couleuvres. Mais 'on sait comment' Griffith justement parvient à ses fins: il a en fait un parti-pris purement cinématographique, qui débouche de façon virtuose sur une conclusion proprement physique qui pour ma part m'émeut aux larmes encore aujourd'hui. ca ne me viendrait pas une seule seconde à l'idée de vouloir le comparer à Noah's ark, qui est une plaisanterie de Zanuck, mise en scène par un futur génie qui ne savait pas encore ou il allait (Et qui avait déjà fait dans le même genre ampoulé et peu concluant avec Sodom und Gommora). Il savait composer un plan, ça oui, et donner du rythle à une scène, mais le film est pour moi une salade risible. Pas Intolerance, qui avec toute sa naïveté réussit à donner à voir en son sein l'un des plus beaux films "sociaux" de Griffith. Mais je comprends ta fascination aussi pour le film de Curtiz, il porte en germe des éléments de génie, que le metteur en scène saura intégrer de façon très savante à ses futurs chefs d'oeuvres, qui seront eux scénarisés par des gens capables et infiniment moins prétentieux que DFZ...

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 9 juin 14, 12:10
par Hitchcock
Quatre au paradis - Michael Curtiz (1938)

Surfant sur le succès des précédents films d'aventure de Michael Curtiz, la Warner offre à Errol Flynn, dont c'est également le quatrième duo avec Olivia de Havilland, son premier grand rôle dans une comédie. L'acteur montre ici une fois encore sa polyvalence, en interprétant un spécialiste des relations publiques payé pour donner une réputation à ses clients. Il cherche au début du film à s'attirer la clientèle d'un milliardaire détesté de tous, John P. Dillingwell, cherchant tous les moyens pour obtenir sa sympathie (comme la délicieuse course de petits trains truquée) et éviter ainsi une horde de chiens destinée aux visiteurs indésirables. Ce personnage, d'apparence cupide, fourbe et séducteur, peut se montrer finalement touchant et sympathique à la fin du film. Olivia de Havilland avec son charme habituel compose la fille du milliardaire, sans doute un peu faible d'esprit et que Flynn parviendra à séduire. Mais la surprise vient surtout de Rosalind Russell, une femme indépendante et intelligente qui apportera le dénouement de l'intrigue. Patric Knowles (Will Scarlet dans Les Aventures de Robin des Bois) se laisse en revanche aller au cabotinage et sa prestation est oubliable. De plus, la fin apparaît peu convaincante et quelque peu bâclée, on peut ressentir sans doute un manque d'inspiration de la part des scénaristes du film. Malgré toutes ces imperfections, cette charmante comédie traditionnelle se laisse suivre avec plaisir et apporte souvent des moments très comiques (les confrontations entre Flynn et Walter Connolly, notamment), sans être inoubliable.

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 9 juin 14, 13:20
par Tommy Udo
Hitchcock a écrit :Quatre au paradis - Michael Curtiz (1938)

(...) la Warner offre à Errol Flynn, dont c'est également le quatrième duo avec Olivia de Havilland, son premier grand rôle dans une comédie.
Son second... :oops:

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 9 juin 14, 15:23
par Julien Léonard
Oui, il y avait eu auparavant The perfect specimen... qui à mon humble avis n'est pas une grande réussite (c'est sympa, sans plus), même si je sais que Tommy Udo ne sera guère d'accord avec moi. :wink: Je trouve ce Four's a crowd bien plus percutant et inventif.

Côté comédie, Flynn trouvera un écri nencore meilleur avec Never say goodbye en 1946, à hurler de rire !

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 9 juin 14, 15:34
par Tommy Udo
Julien Léonard a écrit :Oui, il y avait eu auparavant The perfect specimen... qui à mon humble avis n'est pas une grande réussite (c'est sympa, sans plus), même si je sais que Tommy Udo ne sera guère d'accord avec moi. :wink: Je trouve ce Four's a crowd bien plus percutant et inventif.
Je l'avais effectivement trouvé génial, ce méconnu Perfect Specimen
Et trois visions consécutives n'ont pas entaché le plaisir. Au contraire... :mrgreen:

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 9 juin 14, 15:56
par Hitchcock
Merci pour la précision... :oops:

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 9 juin 14, 18:04
par onvaalapub
Tommy Udo a écrit :
Julien Léonard a écrit :Oui, il y avait eu auparavant The perfect specimen... qui à mon humble avis n'est pas une grande réussite (c'est sympa, sans plus), même si je sais que Tommy Udo ne sera guère d'accord avec moi. :wink: Je trouve ce Four's a crowd bien plus percutant et inventif.
Je l'avais effectivement trouvé génial, ce méconnu Perfect Specimen
Et trois visions consécutives n'ont pas entaché le plaisir. Au contraire... :mrgreen:
Assez d'accord avec Tommy pour le coup. Je suis plus Perfect Specimen que Four's a Crowd. Joan Blondell est absolument irrésistible dans ce film et les seconds rôles sont tous au diapason.
Image

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 9 juin 14, 19:37
par Geoffrey Carter
J'ai personnellement beaucoup d'affection pour ces deux comédies. Michael Curtiz, je ne m'en lasse décidément pas.

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 9 juin 14, 19:59
par Julien Léonard
Geoffrey Carter a écrit :Michael Curtiz, je ne m'en lasse décidément pas.
Je plussoie pour cette phrase qui résume tout. Perso, Michael Curtiz est l'un de mes cinéastes favoris et l'un des plus représentés de ma DVD/BRDthèque, avec 52 films. Il a su oeuvrer dans tous les registres.

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 11 juin 14, 22:58
par Tommy Udo
Julien Léonard a écrit :
Geoffrey Carter a écrit :Michael Curtiz, je ne m'en lasse décidément pas.
Je plussoie pour cette phrase qui résume tout. Perso, Michael Curtiz est l'un de mes cinéastes favoris et l'un des plus représentés de ma DVD/BRDthèque, avec 52 films. Il a su oeuvrer dans tous les registres.
Je n'en ai pas autant... Loin de là (malheureusement), mais je plussoie également^^

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 22 sept. 14, 09:41
par Frances
Jeremy Fox a écrit :
Pat Wheeler a écrit : Bien que fan ET de Curtiz ET de Ladd ET de western classique, j'avoue ne jamais avoir entendu parler de ce film. :oops:
Ton commentaire donne envie en tout cas. Et un de plus à la liste, un. :mrgreen:

Ma femme qui vient de le voir suite à mes conseils a littéralement adoré. 8)
Je viens de découvrir ce joli western "familial" selon l'expression consacrée et j'avoue avoir eu un véritable plaisir à suivre cette chronique de l'ouest inattendue. Alan Ladd et son fiston sont très touchants et Olivia de Havilland est formidable dans son rôle de femme courageuse, entêtée et foncièrement humaine. Quant au chien, oui c’est bien un personnage à part entière, remarquablement bien dressé, qui participe pour beaucoup à la progression de l'intrigue... un peu cabot sur les bords peut être :fiou:

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 22 sept. 14, 09:53
par Rick Blaine
Je suis donc le seul à le trouver mièvre et pénible ce film. :oops:

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 25 oct. 14, 07:56
par Jeremy Fox
Notre western du WE : Le Fier rebelle

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 1 nov. 14, 19:47
par Nestor
Un réalisateur exceptionnel.

En tant que fan absolu d'Humphrey Bogart, je retiens bien sûr Casablanca, et évidemment les nombreux films qu'il a tourné avec Errol Flynn et en particulier Les aventures de Robin des Bois, L'Aigle des Mers et La charge de la brigade légère, film que je trouve un peu mésestimé car parfois considéré à tort comme banal et faisant l'éloge de la guerre, alors qu'au contraire il est très nuancé. Tout le talent de Curtiz s'y exprimait.

Re: Michael Curtiz (1886-1962)

Publié : 1 nov. 14, 20:03
par Julien Léonard
Nestor a écrit :La charge de la brigade légère, film que je trouve un peu mésestimé car parfois considéré à tort comme banal et faisant l'éloge de la guerre, alors qu'au contraire il est très nuancé. Tout le talent de Curtiz s'y exprimait.
Entièrement d'accord avec ça. :) Je le disais d'ailleurs dans la chronique pour le site :
L’art de Michael Curtiz est ici de faire ressentir ce déchirant éloignement de l’Angleterre, et donc le danger qui entoure et enserre ces hommes en terrain hostile. Il a rendu son film amer, lourd, fiévreux même, et au sein duquel on sent des militaires pour qui le devoir compte avant tout mais qui n’apprécient pas particulièrement d’être en Inde. [...] Tout le monde ne sera peut-être pas séduit par son enthousiasme sacrificiel, mais au moins assurément par son exaltation du mouvement. Un peu oublié de nos jours, il reste un exceptionnel film d’action épique qui n’a quasiment rien perdu de sa superbe.