Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Rubrique consacrée aux Blu-ray de films tournés à partir de 1980.

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hansolo
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par hansolo »

Arn a écrit : 15 févr. 22, 09:54 Pas du tout d'accord, surtout lorsque ta carte (comme celle UGC) te donne aussi accès à pléthores de cinéma indépendant qui passent du cinéma de patrimoine. Sur Paris il est possible de voir des dizaines de films de très haute qualité par mois.
Et au delà de ça, une carte illimité il faut voir quoi, 4/5 films par mois pour la rentabiliser ? Même dans les nouveautés ça me parait pas adhérant de trouver un à deux bons films dans chaque salve hebdomadaire.
Si on habite Paris ou la proche banlieue, c'est en effet envisageable.
En Province, une carte illimitée n'est interessante que si on n'habite pas loin d'un multiplexe et qu'on va au ciné chaque semaine.
Clairement pas envisageable pour moi ...
Mais ça repond clairement a un besoin.

En revanche une carte 5 ou 10 places, valable 3 ou 6 mois (voire plus en période pandémique) c'est très facile de l'utiliser sans s'infliger des films qui ne nous plaisent pas.
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par Dunn »

Il y a deux types de spectateurs "carte illimité", ceux qui vont tout voir et ceux qui vont voir ce qui vraiment les intéressent.
Après tout dépends si la carte est accepté ailleurs comme chez MK2 par ex, où l'offre sera plus conséquente.
Perso je déteste les abonnements , je me sens piégé et le covid a chamboulé beaucoup cela chez des gens.
Prendre une carte 5/10 places paraît plus dans l'air du temps.
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Boubakar
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par Boubakar »

Signe des temps, le Cultura où je vais de temps en temps (Sorgues) a supprimé son rayon vidéo :(
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ewo
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par ewo »

Boubakar a écrit : 19 mars 22, 22:45 Signe des temps, le Cultura où je vais de temps en temps (Sorgues) a supprimé son rayon vidéo :(
Outch. Sérieux ?!

Dans celui où je vais, ils ont mis les UHD's sur la tranche. Et ils ont été déplacés au fond, sur le bas de la gondole. Cachés derrière une autre.

Avant ils étaient en face froide, certes, mais en entrée de rayon, occupaient toute une hauteur et étaient disposés de face.

:? :?

PS : j'ai dit à moitié une bêtise. Me semble que les films de super héros et les stars wars, eux, sont restés au premier emplacement. Ce qui me fait une belle jambe...
Dernière modification par ewo le 20 mars 22, 00:38, modifié 3 fois.
(bave sa flemme sur le coussin des jours)
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par Torrente »

Boubakar a écrit : 19 mars 22, 22:45 Signe des temps, le Cultura où je vais de temps en temps (Sorgues) a supprimé son rayon vidéo :(
J'y passais à chaque fois que j'allais rendre visite à ma famille. C'était presque un passage obligé.
La tristesse.

Mais là, niveau vidéo, c'est mort dans le coin, non ? Parce que les dernières fois où j'étais passé à la Fnac, ce n'était pas folichon :(
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Spongebob
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par Spongebob »

https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html

L’inexorable chute du format DVD, violemment concurrencé par le streaming

Les ventes de ce support ont dévissé de 82 % en dix ans. Et les nouvelles règles d’exploitation des films le pénalisent encore davantage.
Par Nicole Vulser

Spoiler (cliquez pour afficher)
Pour les plus cyniques, cela revient à planter le dernier clou dans le cercueil. Le marché de la vidéo, déjà en chute libre depuis une dizaine d’années, étrillé par la piraterie et ballotté, chaque jour davantage, par la concurrence farouche des plates-formes de streaming, a reçu de plein fouet une bien mauvaise nouvelle. Mise en œuvre depuis fin janvier, la dernière mouture de la chronologie des médias – l’ordre dans lequel sont exploités les films dans les différents supports après leur sortie en salles – va pénaliser encore davantage ce marché.

Les DVD, Blu-ray, 4K, en location ou à l’achat en téléchargement, pourront toujours sortir quatre mois après le jour de la première projection du film en salle, mais la vidéo ne bénéficiera plus que d’une fenêtre d’exclusivité de deux mois – contre quatre auparavant, puisque Canal+ et OCS pourront diffuser ces longs-métrages six mois (et non plus huit mois) après leur sortie. Un coup dur pour les éditeurs de vidéo, surtout les filiales des studios américains ou des chaînes de télévision qui sortent des nouveautés.

Depuis 2010, le marché de la vidéo physique, constitué à 60 % de films, chute inexorablement, année après année. Il a dévissé, selon le baromètre CNC-GfK, passant de plus de 1,4 milliard d’euros en 2010, à 245,5 millions en 2021. Soit une dégringolade de 82,4 % en une décennie. « C’est trop facile d’enterrer le physique », s’émeut Yves Elalouf, président du Syndicat de l’édition vidéo numérique (SEVN). Il explique la baisse de 17,2 % de ce marché en 2021 par la pandémie de Covid-19 et rappelle que la vente à l’acte (achat ou location) représentait tout de même 216 millions d’euros, l’an dernier. Le marché total de la vidéo s’est établi à 461,5 millions d’euros, au total.

« On n’a rien obtenu »
« Là où nous attendions un soutien du gouvernement, on n’a rien obtenu, et la vidéo a été l’activité la plus pénalisée », regrette M. Elalouf en évoquant le dossier de la chronologie des médias. Il aurait aimé que la vidéo démarre plus tôt, trois mois après la sortie d’un film en salle. « Ce serait cohérent, dit-il, puisque 99 % des films disparaissent des écrans après douze semaines d’exploitation. Cela pose un problème de fond : ces longs-métrages “en jachère” ne sont plus visibles nulle part pendant au moins un mois, ce qui est propice à la piraterie. »

Dans les autres pays, l’exclusivité d’exploitation des films en salle dure, en général, trois mois, « voire moins, seulement quarante-cinq jours aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, en Espagne ou dans les pays nordiques », souligne le président du SEVN. « Nous ne voulons pas en arriver là », admet-il. Le lobby des salles pour préserver son pré carré est surtout trop puissant pour que la vidéo arrive à l’entamer. « Le combat continue », veut croire M. Elalouf, en espérant obtenir gain de cause dans un an, au moment où sera réexaminée la chronologie des médias.

En 2022, la profession s’attend encore à une baisse des ventes de 15 %. L’impact sera plus violent pour les éditeurs de films récents que pour les spécialistes du patrimoine, les nouveautés constituant 30 % des ventes. Chaque année, entre 3 000 et 4 000 titres s’ajoutent aux 75 000 références déjà disponibles dans l’Hexagone.

« Nos pires ennemis sont les fabricants d’appareils »
Le secteur s’est mobilisé pendant la pandémie. « L’Appel des 85 » a fédéré les éditeurs, qui ont, en juin 2020, demandé au gouvernement à la fois « un plan de sauvegarde » et « un plan de relance ». Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a débloqué, en 2020, exceptionnellement 0,8 million d’euros, qui se sont ajoutés aux aides habituellement attribuées aux éditeurs de vidéo physique (4,4 millions d’euros).

Signe des temps ? A la tête de The Jokers, Manuel Chiche, l’heureux distributeur de Parasite, du Sud-Coréen Bong Joon-ho, la Palme d’or 2019 à Cannes, vue en salle par plus de 2 millions de spectateurs (et dont les DVD se sont écoulés à plus de 140 000 exemplaires), a voulu offrir un DVD à une jeune réalisatrice. Une belle réédition de In the Mood for Love (2000), du Hongkongais Wong Kar-wai. « Je n’ai plus de lecteur DVD », lui a-t-elle rétorqué… Elle n’est pas la seule. « Beaucoup de gens pensent que nos pires ennemis sont les plates-formes de streaming et la piraterie, ce sont, en fait, les fabricants d’appareils. Les lecteurs de DVD ont disparu des salons et, surtout, ils ont été retirés des ordinateurs », se désole son confrère Nils Bouaziz, fondateur et gérant de Potemkine.

Le support physique devient progressivement, comme les vinyles, un marché de niche
« Tous les Français n’ont pas la fibre ni un abonnement à une plate-forme », rappelle toutefois Hugues Peysson, à la tête d’Atelier d’images. Ce qui laisse un public potentiel important à la vidéo physique. Et puis, un film en DVD sera toujours disponible sur son étagère, ce qui n’est pas le cas sur Netflix. Bien moins optimiste, Manuel Chiche lance, désabusé : « Les DVD, ça n’intéresse plus que les cinéphiles psychopathes ou les vieux comme moi ! » A ses yeux, les amateurs de films n’ont plus le réflexe de fouiller dans leur vidéothèque, « mais scrollent pendant des heures sur des plates-formes pour en trouver un ».

« Un choix de feignant, effectué souvent par dépit »
« Le pouvoir pris par les écrans pose une question de société : regarder un film sur un support physique reste un acte volontaire, mais sur les plates-formes de streaming, c’est un choix de feignant, effectué souvent par dépit », déclare M. Chiche. Mais c’est un choix qui séduit massivement et à vive allure, puisque les plates-formes de streaming par abonnement représentaient déjà, en 2020, 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans l’Hexagone. Presque autant que la vidéo physique, dix ans plus tôt.

Margot Abattu, directrice adjointe vidéo et développement chez Pathé Films, renchérit : « Dans l’esprit du consommateur, les plates-formes faussent la valeur des films : il est difficile de proposer un film à 14,99 euros ou 19,99 euros en DVD Blu-ray, alors que les abonnés [qui paient Netflix 13,99 euros par mois pour être connectés sur deux écrans] ont l’impression d’avoir accès pour presque rien, et de façon illimitée, à un catalogue de longs-métrages sur les plates-formes. » Sans compter, dit-elle, que la piraterie reste très développée et tend à répandre l’idée que les films peuvent être gratuits. Nathalie Graumann, directrice de la vidéo et du numérique chez SND, filiale de M6, estime d’ailleurs que « ce qui fragilise sérieusement le marché vidéo à l’acte, ce ne sont pas tant les plates-formes de streaming, mais plutôt le piratage ».

Le salut viendrait-il de l’attrait de la possession physique ? Dominique Vignet, qui a repris les Editions Montparnasse, placées sous procédure de sauvegarde en 2017, assure que sa « clientèle, précisément pour se démarquer des plates-formes, a besoin d’avoir un objet physique, un peu comme les vinyles ou les CD dans la musique ». La vidéo devient ainsi progressivement, comme les vinyles, un marché de niche. Un métier d’artisans, voire de résistants, qui prônent une qualité exceptionnelle, à la fois en images restaurées, en son, tout en apportant des bonus très soignés, voire en ajoutant un livre sur le film. « Il n’est pas envisageable de sortir un DVD de film de patrimoine sans contenus complémentaires (archives, documentaires, entretiens d’experts ou de l’équipe du film…) », admet Margot Abattu.

« Acte de militantisme »
Bon nombre d’éditeurs, comme Carlotta, Potemkine, Wild Side, The Jokers, L’Atelier d’images ou Spectrum, jouent cette carte du très haut de gamme, en offrant des objets désirables pour les amateurs. Comme La Chair et le sang (1985), de Paul Verhoeven, que Carlotta a mis en vente à 50 euros, le 19 avril, avec, outre le long-métrage, des entretiens avec le réalisateur, le scénariste Gerard Soeteman, le compositeur Basil Poledouris et un important ouvrage inédit sur le tournage, signé par Olivier Père.

Malgré quelques jolis coups commerciaux, la filière ne roule pas sur l’or. Loin s’en faut. « C’est beaucoup d’efforts pour le mal qu’on se donne, on peine généralement à toucher le point mort à chaque DVD », admet Manuel Chiche. The Jokers en sort 25 par an. « Les petites structures commercialisent, en général, de 30 à 40 DVD ou Blu-ray par an », témoigne Hugues Peysson. En pariant sur une exploitation dans la durée. Mais arriver à vendre 5 000 exemplaires d’un DVD devient aujourd’hui un très beau résultat. « Habituellement, le pressage s’effectue sur 2 000 exemplaires », précise Nils Bouaziz.

Les majors hollywoodiennes restent encore dans la course : la vidéo fait toujours partie du processus classique d’exploitation mondiale des blockbusters. D’autant plus que les gros films qui fonctionnent bien en salles continuent de se vendre correctement en DVD. Le dernier James Bond, Mourir peut attendre (2021), de Cary Joji Fukunaga, s’est écoulé en France, selon NBCUniversal, à 135 000 exemplaires en sept semaines. En quatre mois, cette major a vendu plus de 120 000 exemplaires de Fast & Furious 9 (2021), de Justin Lin. Jusqu’à quand ?

En France, en tout cas, même si Disney tire un trait sur ses sorties en salle pour diffuser directement ses productions sur sa plate-forme, le studio continue de les proposer en DVD. C’est le cas de Mulan (2020), de Niki Caro, Raya et le dernier dragon (2021), de Don Hall et Carlos Lopez Estrada, ou Soul (2021), de Pete Docter et Kemp Powers.

Pour les petits éditeurs, il faut diversifier les risques. « J’ai plusieurs casquettes de distributeur de films en salle et d’éditeur de vidéo », explique Dominique Vignet. « On fait tous beaucoup de métiers, on vend aussi des films aux télévisions, à Netflix, ces usages ne s’opposent pas, nous ne sommes pas un village d’irréductibles Gaulois », ajoute Hugues Peysson. Pas si sûr. Pendant la pandémie, Nils Bouaziz a observé un regain d’activité dans sa boutique. « Acheter un DVD chez Potemkine, c’était faire acte de militantisme, s’opposer au grand méchant Amazon », analyse-t-il, en se réjouissant de compter, dans son public, « une jeune génération engagée ». Un acte quasiment politique.
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tenia
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par tenia »

Malgré l'appréciable nombre d'intervenants, et même en sachant que Le Monde ne va pas faire des trucs de fond à la façon des entretiens de Classik, c'est quand même assez superficiel...
Mais c'est bien de se réveiller 3 mois après la bataille.
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par Dunn »

Ouf je ne fais pas partie des feignants.
J'aime encore choisir un film dans ma filmotheque.
Cela dit l'entretien est intéressant meme si on apprends rien.
Triste constat mais avec ou sans plate-forme, pas sûr que ces gens achèteraient encore de la vidéo, ils ne vont déjà plus au cinéma.
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John Holden
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par John Holden »

Dunn a écrit : 6 mai 22, 09:21 Ouf je ne fais pas partie des feignants.
J'aime encore choisir un film dans ma filmotheque.
Cela dit l'entretien est intéressant meme si on apprends rien.
Triste constat mais avec ou sans plate-forme, pas sûr que ces gens achèteraient encore de la vidéo, ils ne vont déjà plus au cinéma.
Pour voir quoi ?
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Jeremy Fox
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par Jeremy Fox »

John Holden a écrit : 6 mai 22, 09:51
Dunn a écrit : 6 mai 22, 09:21 Ouf je ne fais pas partie des feignants.
J'aime encore choisir un film dans ma filmotheque.
Cela dit l'entretien est intéressant meme si on apprends rien.
Triste constat mais avec ou sans plate-forme, pas sûr que ces gens achèteraient encore de la vidéo, ils ne vont déjà plus au cinéma.
Pour voir quoi ?
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Alexandre Angel
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par Alexandre Angel »

Je suis dans une résistance totale et un militantisme obsessionnel par rapport à tout ça.
C'est-à-dire (c'est là qu'il y a militantisme fanatisé, je le reconnais) que je ne supporte pas, mais alors pas de chez pas, qu'une chose qui me paraît détériorée soit considérée comme une évolution naturelle à laquelle il faut s'adapter.
L'avènement du dvd ne m'a fait m'interroger que sur une chose : comment a-t-on fait pour s'en passer jusque là ? Pour ma part, je m'en émerveille un peu plus à mesure que le temps passe. Autrement dit, l'émerveillement des débuts a fait place (lentement) à un émerveillement moins superficiel, bien plus profond qu'il ne l'était. Avant, il n'y a pas si longtemps, quand je mettais un disque dans le lecteur, passé l'excitation de la nouveauté, c'était normal, banal, comme quelque chose rentré dans les mœurs. Maintenant, sous les effets conjugués d'une passion personnelle murie pour le septième art et de la conscience de tout ce qui a été édité malgré la chute du support, prendre un disque sur l'étagère et le mettre dans le lecteur n'est plus anodin et prend une dimension rituelle.
Je ne me sens pas du tout psychopathe, mais amoureux des films et des supports qui les mettent en valeur et tant pis si ça ne fait pas de moi un mec de mon temps.
Je n'aime pas l'"idée culturelle" de la dématérialisation : elle n'a aucune odeur, aucune saveur morale, aucune sensualité. Cette idée m'emmerde et me déprime et je ne comprends pas comment mes contemporains se démerdent pour pactiser avec ça.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par Jack Carter »

Alexandre Angel a écrit : 6 mai 22, 10:20
Je ne me sens pas du tout psychopathe, mais amoureux des films et des supports qui les mettent en valeur et tant pis si ça ne fait pas de moi un mec de mon temps.
Je n'aurais pas dit mieux.
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Jeremy Fox
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par Jeremy Fox »

Jack Carter a écrit : 6 mai 22, 11:14
Alexandre Angel a écrit : 6 mai 22, 10:20
Je ne me sens pas du tout psychopathe, mais amoureux des films et des supports qui les mettent en valeur et tant pis si ça ne fait pas de moi un mec de mon temps.
Je n'aurais pas dit mieux.
In your Team. Comme pour les livres d'ailleurs.
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Jack Carter
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par Jack Carter »

Jeremy Fox a écrit : 6 mai 22, 11:18
Jack Carter a écrit : 6 mai 22, 11:14

Je n'aurais pas dit mieux.
In your Team. Comme pour les livres d'ailleurs.
Pareil.
Je n'ai pas de liseuse, et c'est pas demain la veille que je franchirai le pas.
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Re: Blu-ray/Dvd : évolution du marché

Message par leprechaun »

Boubakar a écrit : 19 mars 22, 22:45 Signe des temps, le Cultura où je vais de temps en temps (Sorgues) a supprimé son rayon vidéo :(
Les BD UHD sont la niche de la niche (format physique) de la niche (blu ray) . Pour un magasin grand public c’est même étonnant qu’ils aient tenus à ce point…

Pour encore beaucoup de français le format physique s’appelle le DVD. Je suis sur que les films type « qu’est ce qu’on a fait au bon dieu ou autre films français populaires fait encore son top de ventes en DVD 15ans après la sortie du format blu ray :uhuh:
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