Huhuhu !
Dans un
Paris Match de la dernière semaine d'
avril 1963, je relève ceci (salles parisiennes uniquement) :
Les nouveautés :
Les femmes d'abord (Raoul André, 1963) :
quoique cousu très rapidement, à la machine et au gros fil, on sourit à ce "gentil" Constantine sans prétention. (salles : Mercury, Images, Bretagne)
A cause, à cause d'une femme (Michel Deville, 1963) :
le troisième film de Michel Deville. Déjà réalisateur de "Ce soir ou jamais" et d' "Adorable menteuse", Deville s'affirme comme un de nos meilleurs auteurs de comédie. (salles : Vivienne, Helder, Balzac, Scala)
Le jour et l'heure (René Clément, 1963) :
oeuvre remarquable où l'attention ne faiblit jamais. Un suspens haletant, des morceaux de bravoure hallucinants (les scènes dans le train), une psychologie très sûre, une musique très originale de Claude Bolling. Une maître-film. A voir. (salles : Colisée, Marivaux)
Mélodie en sous-sol (Henri Verneuil, 1963) :
un bon suspens tient le spectateur en haleine jusqu'à la fin de ce film fait avec minutie. Dénouement original et plausible. Rentrée de Viviane Romance. Indice de fréquentation : 60,5%. (salles : Marignan, Berlitz, Wepler)
L'immortelle (Alain Robbe-Grillet, 1963) :
premier film du pape du Nouveau Roman qui fut scénariste de "L'année dernière à Marienbad". "L'immortelle" n'est pas un film comme les autres, c'est un véritable rébus, un puzzle qui pourra fasciner les amateurs de devinettes, mais ne manquera pas d'ennuyer les autres. Indice de fréquentation : 27%. (salle : Lord Byron)
Requiem pour un champion / Requiem for a Heavyweight (Ralph Nelson, 1962) :
Du cinéma bien fait. Un étonnant Anthony Quinn à la voix cassée. Deux grands acteurs, Mickey Rooney (vieilli) et Jackie Gleason. On tire un peu trop sur la ficelle du mélo. (salle : Biarritz (vo))
Lawrence d'Arabie (David Lean, 1962) :
la vérité historique est traitée en images d'Epinal. L'oeuvre vaut surtout par une mise en scène très soignée, d'étonnantes scènes de combats, et la présence d'un incomparable acteur : le désert. Révélation d'un grand comédien dans le rôle de Lawrence : Peter O'Toole. Indice de fréquentation : 48,5%. (salles : Paris (vo), Français-Miramar (vf), Moulin Rouge (vf))
Vous pouvez encore voir :
Chantons sous la pluie (Gene Kelly, Stanley Donen, 1952) :
le grand classique de la comédie musicale américaine. Quoique tourné en 1952, ce film n'a pas une ride. On y rit à gorge déployée. Gene Kelly éblouissant. A voir ou revoir absolument. (salle : La Pagode (vo) )
La conquète de l'Ouest (John Ford et Cie, 1962) :
on y retrouve avec plaisir James Stewart, Henry Fonda, Gregory Peck et Carroll Baker, mais les véritables vedettes du spectacle sont tout de même : un radeau pris dans un rapide, un troupeau de bisons et un train attaqué par les bandits. Un magnifique livre d'images héroïques. Indice de fréquentation : 84%. (salle : Empire-Abel Gance)
Le jour le plus long (Ken Annakin et Cie, 1962) :
une bouleversante et "tonnante" leçon d'Histoire. Indice de fréquentation : 64%. (salle : Madeleine)
Jeux interdits (René Clément, 1952) :
tout l'art de René Clément éclate dans cette oeuvre dont chaque image recèle un extraordinaire pouvoir d'émotion. (salle : cinéma des Champs-Elysées)
Indice de fréquentation : le rapport du nombre de places disponibles au nombre de places occupées (chiffres communiqués par le Film français)
Merci au Commissaire de s'être bien pris la tête... (j'espère que ça intéressera au moins un forumeur
)
