Colqhoun a écrit : ↑12 mai 21, 15:07
Torrente a écrit : ↑12 mai 21, 14:56Marrant que tu le mentionnes, j'ai justement tenu 36 minutes devant, il y a une semaine de ça. Définitivement un réalisateur dont je n'aime ni le travail, ni l'approche et dont la sensibilité m'est indifférente.
Bon, qu'on arrête
A Ghost Story en cours de film, je peux comprendre. Mais
The Old Man and the Gun ? C'est assez inoffensif et plutôt fun dans l'ensemble (et pour moi assez touchant même si on accepte le parallèle entre le film et la carrière de Redford).
Tout était là pour me plaire.
Mais c'est clairement le travail du réalisateur qui m'a courroucé. Je déteste à chaque fois son point de vue, le dispositif qu'il met en place dans ses films... il y a une constance, je ne peux pas lui retirer. Je sais tout de suite qui est aux manettes. C'est suffisamment rare par les temps qui courent pour être relevé.
Il ne me viendrait pas à l'idée de dire que c'est un nul ou un tâcheron. Il a une voix propre et c'est très bien.
J'ai vu quelques Redford depuis le premier confinement que je n'avais jamais vus encore et peut-être que je n'aurais pas le même avis si ce n'était pas le cas mais disons que je n'ai pas pu m'empêcher de comparer (je sais, c'est mal, je déteste quand les autres font ça, c'est toute ma contradiction) et à ce jeu des comparaisons, je vais garder mes barils du passé.
J'aurais préféré le voir entre les mains de réalisateurs généreux, pour son dernier film, comme les frères Coen, Eastwood ou Cooper. Des cinéastes qui n'ont pas leurs pareils pour célébrer le temps passé et iconiser leurs stars.
Mais chez un ascète, ça m'a été très difficile, pour ne pas dire pénible.
Je retire quand même des choses positives du film, l'éternel Tom Waits (toujours parfait) et Sissy Spacek, surtout.
Addis-Abeba a écrit : ↑12 mai 21, 15:07
Et Ghost Story n'a jamais eu cette prétention
C'est marrant parce que je trouve en tout cas le film extrêmement prétentieux. C'est une impression fugace qui m'est venue en le découvrant et dont je ne suis pas parvenu à me défaire.
Je vois le réalisateur filmer. Son dispositif m'exclut et je vois le film en train de se faire. Je ne saurais l'expliquer autrement. Et ça me fait ça devant tous ses films. C'est une sensation désagréable.
D'ailleurs, il n'y a rien de particulièrement original dans son travail. Des films utilisant ce type de dispositifs existent depuis des décennies. Je trouve simplement qu'il a moins de talent ou qu'il le fait mal.
Suwa, Yang ou d'autres ne m'excluent jamais, par exemple, et leurs films sont tout aussi poétiques et métaphysiques.