nobody smith a écrit :Par contre, Panini a bien publié chez nous
The Invisibles et c’est apparemment toujours trouvable à un prix raisonnable
Suites aux echanges précédents, je suis allé emprunter dans une bibliothèque parisienne les deux volumes des
Invisibles de
Grant Morrison, publiés par Panini. Ils regroupent les 25 numéros de la 1ere serie.
Houlala...
1ère déconvenue, il y a pas de covers de Bolland, celui ci n'ayant été appelé que pour les séries suivantes ( pas grave je les ai deja dans les deux beaux livres qui ont été consacrés à cet artiste hors pair)
Sur le fond, qu'est ce que cela raconte?
Cela commence par l'histoire d'un jeune plutot insoumis qui fini à la rue et est recruté par un groupe de Super Heros type psychédélique Les Invisibles qui lutte "en coulisse" contre les forces du mal qui gouverne la terre: ont des maisons de zombification de jeunes, organisent des rafles à destination de camps de concentrations disséminés sur le territoire américains, exécutent des opposants dans la rue,... Les dites forces de mal sont en fait à la botte de sorte de demons lovecraftiens issues de dimensions parallèles.
Mise en place des acteurs, affrontements et episodes de presentation de la "jeunesse" des personnages nous amènent tranquillement au #25.
Ah oui, j'oubliais: les méchants ont des tenues de chasse à court qu'ils utilisent pour traquer et massacrer innocents ou rebelles.
Bof, bof. Tout cela est bien daté et pompeux. On a du mal à s'intéresser à ce groupe trans-genre qui a un côté "United Colors of Beneton" ( les plus jeunes m'excuseront pour cette référence), costumé comme un mauvais groupe de musique psychédélique sur le retour.
Quand je dit daté, je ne pense pas bien sûr que cela était du 1er degré à l'époque (1994) : il s'agissait d'un truc vaguement parodique (sans beaucoup d'humour) et provocateur ( Ha, un des personnages principaux est un travello, un autre un sorcier vaudou) Difficile d'accrocher à ce type de concept aujourd'hui.
Un autre truc insupportable est le changement de dessinateur à chaque épisode. De plus c'est pas le gratin du graphisme US qui est convoqué : trop épisodes sont dessinés avec les pieds. Ça fait pitié!
Les seuls qui fonctionnent vraiment sont ceux porté par Jimenez, avec un style précis, chargé, travaillé qui accentue le côté parodique et s'accorde parfaitement avec le ton décalé de Morrison.
On regrette franchement qu'il n'ai pas tout dessiné: cela aurait donner un cohérence et un cachet spécifique qui manque cruellement.
Il y a aussi tout de même un ou deux épisodes isolés plutôt réussis.
Bref, pas convaincu. Loin d'être à la hauteur du Sandman de Gaiman ou de Transmetropolitan de Ellis, deux séries qui sont loin d être examptes de défauts mais qui emportent facilement l'enthousiasme du lecteur.
Déçu.