Depeche Mode
Publié : 22 mars 09, 15:02
Après quelques premières écoutes plutôt déconcertantes, je crois qu'on tient enfin le meilleur album de Depeche Mode depuis Ultra et même l'un de leur meilleurs.
Débarrassé de l'obsession du hit accrocheur, de l'électro-rock à base de riffs de guitares qui sonnent écrits au clavier, le groupe assume de bout en bout ses influences blues et électroniques; les premières souvent reléguées au rang de d'atmosphère au détour d'un couplet et les secondes souvent trop reléguées au rang de trafficotage, ces dernières années.
C'est surtout l’implacable cohérence de la démarche qui frappe, surtout quand on pense aux derniers opus souvent coupé en deux, au niveau de la qualité et de la production. Delta Machine, comme Songs of Faith and Devotion & Ultra, s'écoute d'une traite. Moins de singles commerciaux du coup (Soft Touch peut-être et Heaven calibré pour les ondes mais dont la lenteur dénote avec les précédents premiers singles du groupe) mais l'impression que le groupe a vraiment cherché cette fois à livrer un opus et pas un patchwork.
Du coup, comme ça, je le mets directement en 4ème place dans la discographie du groupe, derrière l’indétrônable trilogie Violator-SOFAD-Ultra, avec la quasi-certitude qu'il y restera (je vois pas trop quel autre album peut le détrôner).
Après 33 ans de carrière, le groupe surprend encore.
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C'est le 20 avril prochain que sort le prochain album de Depeche Mode, Sounds of the Universe.
Si on est loin du battage médiatique qui a entouré la sortie du dernier U2 (même moi, autiste total en matière d'infos sur le monde de la musique, en ait entendu parler), le groupe continue lentement mais surement son petit bonhomme de chemin et s'affirme à chaque nouvel album comme l'un des futurs monstres sacrés de l'histoire du rock, lui qui a depuis longtemps marqué l'histoire de la techno-pop.
Après un Exciter franchement décevant à l'exception de quelques titres et un Playing the Angel particulièrement réussi (A Pain That I'm Used To, John the revelator ou encore The sinner in me sont devenus des classiques instantanés), on est en droit d'attendre quelque chose d'au moins aussi bon. S'il est désormais acquis que la trilogie des années 90 ne sera sans doute jamais dépassée, le travail offert par le groupe dans les années 2000 est toujours resté pertinent, avec cet éternel mélange entre musique et paroles torturés et mélodies implacables d'efficacité.
On peut depuis quelques semaines écouter le premier single extrait du nouvel album, un Wrong très carré, sans concession sur le propos ni la forme. Une chanson percutante et pleine de rage et qui ne cherche pas forcément à plaire aux oreilles; on accroche ou pas. Tout comme le clip, assez claustrophobique et nihiliste.
J'ai hâte...