Bonsoir tout le monde,
Avant toute chose je tiens à préciser que tous les achats effectués sur le site de Jupiter Films ont été envoyés jeudi (hier). Suite à un problème lié à notre fournisseur les premiers DVD présentaient un problème technique -entretemps résolu (errare humanum est
. Tous ceux achetés à la FNAC pourront être échangés la semaine prochaine dans ces mêmes magasins.
Le malentendu avec Moonfleet, malgré ses insultes reste en suspens parce qu’elle ne répond pas à notre question sur le piratage de plusieurs centaines de films classiques. On comprend pourquoi elle n’interroge plus son répondeur !
Nous sommes une structure indépendante et n'avons à ce jour reçu aucune aide pour la restauration de ce film. Les revenus DVD sont notre principale recette financière, nous avons également ressorti ce film dans les salles de cinéma.
J’espère que ces précisions sur notre démarche rectifieront ce malentendu.
Nous sommes toujours joignables par téléphone la journée comme en soirée et répondons à tous les emails. Nous faisons ce métier par passion et non par appât du gain. Le cas de Mme Moonfleet et du DVD de Providence ne sauraient représenter les 27 ans d’existence de la société. C'est un cas isolé.
Pour la suite nous avons prévu de sortir 4 films de Claude Goretta (la dentellière, l'invitation, La mort de Mario Ricci et Pas si méchant que ça) également en versions restaurées début 2014.
Toute l’équipe de Jupiter se tient à votre disposition pour plus d'informations.
Excellente soirée à toutes et à tous, et afin de finir sur une note positive, voici un extrait de l’interview de Ricardo Aronovich (directeur de la photographie du film) :
Tom
PS: l'affiche du film sera bien offerte (en plus d'un petit bout de pellicule 35mm) aux commandes sur notre site, expéditions sous 24 heures.
“PROVIDENCE, film mythique du cinéma français et aussi du patrimoine culturel mondial dont j’ai eu la chance d’assurer la direction de la photographie, a été un travail d’une rare complexité. Alors que le film avait bénéficié d’un budget très important, la responsabilité du développement, du tirage des copies, etc fut confié au pire laboratoire de Paris, ce qui rendait la finition extrêmement aléatoire et ardue. Pour donner une idée de l’exploit : Alain et moi avions dû refuser (et donc mettre à la poubelle) pas moins de 18 copies…
Mon conseil de l’époque aux producteurs avait été de confier au moins la finition et le tirage des copies à Technicolor-Londres et leur excellent procédé des trois matrices en N&B. Cette méthode aurait assuré une perfection et uniformité du tirage de copies 35mm jusqu’à aujourd’hui. Plus de trente ans après la première exploitation, le laboratoire VDM est chargé d’abord d’un transfert du négatif vers le numérique en HD et aussi du réétalonnage sous ma direction. Je n’oublierais pas la déception du jeune technicien fier de son pré-étalonnage –alors qu’il n’avait jamais vu le film dans de bonnes conditions, lorsque je lui ai montré une VHS qui nous a servi de modèle par la suite.
Il admettait d’être face à deux films totalement différents mais portant le même titre ! Après deux semaines de travail intense l’étalonnage était à nouveau à la hauteur du film. Bien sûr, j’ai profité des avantages du numérique et des logiciels qui ont permis des arrangements et modifications subtiles, discrètes mais impossibles sur pellicule au moment du tournage. L’autre fait marquant est plus dramatique : au cours du télécinéma du négatif, je me suis aperçu que toute la fin du film, y compris le fameux plan panoramique de l’ellipse de la scène du repas dans le parc, était remplacé par un internégatif ! Le négatif avait disparu… probablement abîmé ! Un tel chef d’oeuvre mérite meilleur traitement.
J’étais donc content lorsque le nouveau propriétaire du film m’a appelé pour procéder au grand nettoyage et quelques petits changements tout à fait usuels en vue de l’édition DVD et ressortie du film au cinéma en DCP.”
Ricardo Aronovich - AFC, ADF, ABC
Directeur de la Photographie