Here we go : Notez Les Dernières
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Here we go : Notez Les Dernières
Voilà : après tout, il y a des topics consacrés aux mangas, d'autres aux comics, voire même aux vrais livres écrits petits et sans images, alors il fallait bien ouvrir ce topic évoquant notre bonne vieille bédé franco-belge.
Je commence un peu au hasard :
Chaland : l'intégrale Freddy Lombard, volumes 1 et 2.
Voilà une BD intéressante.
Je ne connaissais pas du tout Chaland avant d'ouvrir le 1er volume qui m'a été prêté. D'après ce que j'ai pu voir, il existe encore d'autres volumes de cette intégrale, publiée dans l'ordre chronologique.
La lecture rapide des toutes premières (courtes) histoires est assez mitigée : Chaland semble reprendre tous les clichés de la BD franco-belge de nos parents (ligne claire, groupe d'amis a qui il va arriver plein d'aventures). tant et si bien qu'on finit par se demander si on n'est pas confronté à une sorte de parodie de Tintin et Spirou et Fantasio.
Puis, en avançant dans la lecture du 1er volume, donc dans l'évolution de la caractérisation par l'auteur de ses personnages, toute l'originalité de Freddy Lombard apparaît : le ton est globalement cynique, les "héros" sont souvent antipathiques voire franchement mauvais et se détestent cordialement.
Chaland semble avoir trouvé son rythme de croisière sur le plan graphique, scénaristique et de la longueur du récit (les 46 planches standard) avec la dernière histoire du 1er volume : la Comète de Carthage.
Le second volume est passionnant : dans Vacances à Budapest, on a l'impression de lire un Spirou sous amphèts plongé en plein coeur de répression par les russes de l'insurrection de 1956.
Avec F 52, on change totalement de contexte en reprenant les éléments déjà évoqués, tout en y ajoutant une petite touche de Blake Et Mortimer, pour l'alibi SF. Il est étonnant de voir dans cet album, comment Chaland ose utiliser certaines perversions pour les besoins de ses scénarios.
PS : A noter peut trouver dans Le Cimetierre Des Elephants des relents racistes chez certains des personnages, qui n'auraient pas dénoté dans Tintin au Congo, par exemple. Très franchement, je me pose la question : est ce volontaire ? provocation ? référence explicite à ses ainés (ce que j'ai tendance à penser) ? Ne connaissant pas Chaland, je ne pourrais pas apporter de réponses à ces questions. Dans l'ignorance, je lui laisse le bénéfice du doute. Si quelqu'un peut méclairer sur ce point...
Je commence un peu au hasard :
Chaland : l'intégrale Freddy Lombard, volumes 1 et 2.
Voilà une BD intéressante.
Je ne connaissais pas du tout Chaland avant d'ouvrir le 1er volume qui m'a été prêté. D'après ce que j'ai pu voir, il existe encore d'autres volumes de cette intégrale, publiée dans l'ordre chronologique.
La lecture rapide des toutes premières (courtes) histoires est assez mitigée : Chaland semble reprendre tous les clichés de la BD franco-belge de nos parents (ligne claire, groupe d'amis a qui il va arriver plein d'aventures). tant et si bien qu'on finit par se demander si on n'est pas confronté à une sorte de parodie de Tintin et Spirou et Fantasio.
Puis, en avançant dans la lecture du 1er volume, donc dans l'évolution de la caractérisation par l'auteur de ses personnages, toute l'originalité de Freddy Lombard apparaît : le ton est globalement cynique, les "héros" sont souvent antipathiques voire franchement mauvais et se détestent cordialement.
Chaland semble avoir trouvé son rythme de croisière sur le plan graphique, scénaristique et de la longueur du récit (les 46 planches standard) avec la dernière histoire du 1er volume : la Comète de Carthage.
Le second volume est passionnant : dans Vacances à Budapest, on a l'impression de lire un Spirou sous amphèts plongé en plein coeur de répression par les russes de l'insurrection de 1956.
Avec F 52, on change totalement de contexte en reprenant les éléments déjà évoqués, tout en y ajoutant une petite touche de Blake Et Mortimer, pour l'alibi SF. Il est étonnant de voir dans cet album, comment Chaland ose utiliser certaines perversions pour les besoins de ses scénarios.
PS : A noter peut trouver dans Le Cimetierre Des Elephants des relents racistes chez certains des personnages, qui n'auraient pas dénoté dans Tintin au Congo, par exemple. Très franchement, je me pose la question : est ce volontaire ? provocation ? référence explicite à ses ainés (ce que j'ai tendance à penser) ? Ne connaissant pas Chaland, je ne pourrais pas apporter de réponses à ces questions. Dans l'ignorance, je lui laisse le bénéfice du doute. Si quelqu'un peut méclairer sur ce point...
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Re: Here we go : Notez Les Derniers Albums (de BD)
Chaland a essentiellement parodié la fameuse ligne claire, tout en, paradoxalement la modernisant et constituant ainsi un courant à part entière (suivi par Serge Clerc, Ted Benoit, Joos Swarte pour les plus célèbre). Ces relents de racisme que tu perçois sont bien entendu à prendre au sens de la parodie du genre. L'oeuvre de Chaland étant un hommage total, éclairé, adulte, et sans concession (c'est ce qui en fait son intérêt) à la ligne claire.Nimrod a écrit :PS : A noter peut trouver dans Le Cimetierre Des Elephants des relents racistes chez certains des personnages, qui n'auraient pas dénoté dans Tintin au Congo, par exemple. Très franchement, je me pose la question : est ce volontaire ? provocation ? référence explicite à ses ainés (ce que j'ai tendance à penser) ? Ne connaissant pas Chaland, je ne pourrais pas apporter de réponses à ces questions. Dans l'ignorance, je lui laisse le bénéfice du doute. Si quelqu'un peut méclairer sur ce point...
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Je recommande la lecture d'un des rares essais politiques en Bande Dessinée (et qui plus est, réussi !):
Garduno, en temps de paix de Philippe Squarzoni (Ed. Requins Marteaux).
Un livre documenté, engagé, fait avec les tripes mais sans tomber dans le militantisme, préfacé par Ignacio Ramonet, rédac chef du Monde Diplomatique.
L'ouvrage aborde le thème de la mondialisation et des alternatives que l'on peut y proposer. Pas didactique pour un sou, l'auteur achoisi de nous faire suivre son parcours, sa prise de conscience et comment il est amené à se poser nombre de questions. Questions que vous vous posez sans doute aussi.
Ce qui est interessant dans sa démarche c'est qu'il ne prétend pas apporter des réponses à ces questions ni des solutions. Il accumule, en revanche, des données, des informations à charge (et parfois à décharge), qui doivent nous permettre de faire notre propre opinion.
Squarzoni nous propose un constat étayé et assez effrayant, il faut le dire, des réalités de la mondialisation...
Un autre aspect primordial de sa démarche et qui est le principe fondateur du récit - la principale question qu'il se pose, en fait - c'est son interrogation sur la place de l'Humain dans ce phénomène.
Ere nouvelle ou dictature mondiale de l'économie ? Un récit âpre, haletant et parfois pessimiste dont on attend pour la fin de l'année un deuxième volet ( intitulé Zapata, en temps de guerre) consacré à la vision de l'altermondialisme par l'entourage de l'auteur et des témoignages de voyages à l'étranger, dans les pays les plus durement touchés par la "globalisation".
Une magnifique preuve que la Bande dessinée est un moyen d'expression adulte qui peut aborder tous les sujets y compris les plus graves avec autant de crédibilté et de force que n'importe quel autre média.
Garduno, en temps de paix de Philippe Squarzoni (Ed. Requins Marteaux).
Un livre documenté, engagé, fait avec les tripes mais sans tomber dans le militantisme, préfacé par Ignacio Ramonet, rédac chef du Monde Diplomatique.
L'ouvrage aborde le thème de la mondialisation et des alternatives que l'on peut y proposer. Pas didactique pour un sou, l'auteur achoisi de nous faire suivre son parcours, sa prise de conscience et comment il est amené à se poser nombre de questions. Questions que vous vous posez sans doute aussi.
Ce qui est interessant dans sa démarche c'est qu'il ne prétend pas apporter des réponses à ces questions ni des solutions. Il accumule, en revanche, des données, des informations à charge (et parfois à décharge), qui doivent nous permettre de faire notre propre opinion.
Squarzoni nous propose un constat étayé et assez effrayant, il faut le dire, des réalités de la mondialisation...
Un autre aspect primordial de sa démarche et qui est le principe fondateur du récit - la principale question qu'il se pose, en fait - c'est son interrogation sur la place de l'Humain dans ce phénomène.
Ere nouvelle ou dictature mondiale de l'économie ? Un récit âpre, haletant et parfois pessimiste dont on attend pour la fin de l'année un deuxième volet ( intitulé Zapata, en temps de guerre) consacré à la vision de l'altermondialisme par l'entourage de l'auteur et des témoignages de voyages à l'étranger, dans les pays les plus durement touchés par la "globalisation".
Une magnifique preuve que la Bande dessinée est un moyen d'expression adulte qui peut aborder tous les sujets y compris les plus graves avec autant de crédibilté et de force que n'importe quel autre média.
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Ouuh, rabat-joie ... et pis c'est pour le topic Comics, ça...T R O M A a écrit :J'ai été trés déçu par La Ligue des Gentlemen Extraordinaires. J'ai connu Moor plus inspiré même si on sent qu'il s'amuse bien. On dirait que la Bd a été faite pour être adaptée au cinéma. Ouais, bon, j'en dirais pas plus que ça, je suis tout grognon de lire du Moore pas terrib'.
T'as lu lequel, la League contre Fu Manchu ou la League contre les Martiens? Bon, il s'amuse bien mais c'est communicatif, non? Du Post-moderne-ludiico-jouissif-référentiel même si effectivement y faut avoir son petit précis de littérature pop victorienne pour tout saisir.
Puissant, corrompu et menteur
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
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Moi j'ai trouvé çà ludique, virtuose, référentiel, et très inspiré... comme Top 10 d'ailleurs (dont on attend le 3ème volet en français)John Constantine a écrit :Ouuh, rabat-joie ... et pis c'est pour le topic Comics, ça...T R O M A a écrit :J'ai été trés déçu par La Ligue des Gentlemen Extraordinaires. J'ai connu Moor plus inspiré même si on sent qu'il s'amuse bien. On dirait que la Bd a été faite pour être adaptée au cinéma. Ouais, bon, j'en dirais pas plus que ça, je suis tout grognon de lire du Moore pas terrib'.
T'as lu lequel, la League contre Fu Manchu ou la League contre les Martiens? Bon, il s'amuse bien mais c'est communicatif, non? Du Post-moderne-ludiico-jouissif-référentiel même si effectivement y faut avoir son petit précis de littérature pop victorienne pour tout saisir.
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Tu es fou ? Moi j'adore. J'attend la suite avec impatience.T R O M A a écrit :J'ai été trés déçu par La Ligue des Gentlemen Extraordinaires. J'ai connu Moor plus inspiré même si on sent qu'il s'amuse bien. On dirait que la Bd a été faite pour être adaptée au cinéma. Ouais, bon, j'en dirais pas plus que ça, je suis tout grognon de lire du Moore pas terrib'.
Quant à l'adaptation cinéma, au vu de la bande annonce, je n'en attend rien de bon.
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J'aime beaucoup la Ligue des..., sans non plus le hissé au niveau des autres BD de Moore.Majordome a écrit :Moi j'ai trouvé çà ludique, virtuose, référentiel, et très inspiré... comme Top 10 d'ailleurs (dont on attend le 3ème volet en français)John Constantine a écrit : Ouuh, rabat-joie ... et pis c'est pour le topic Comics, ça...
T'as lu lequel, la League contre Fu Manchu ou la League contre les Martiens? Bon, il s'amuse bien mais c'est communicatif, non? Du Post-moderne-ludiico-jouissif-référentiel même si effectivement y faut avoir son petit précis de littérature pop victorienne pour tout saisir.
Par contre Majordome, le tome 3 de Top Ten est dispo depuis un moment, c'est le tome 4 qui ne devrait pas tardé à arrivé (tout comme Prométhéa d'ailleur).
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Justement, je m'en suis mangé de la littérature victorienne, et j'ai trouvé la ligue assez simplette de ce coté là. Ouaiiiiiis promis je le relirais...John Constantine a écrit :Ouuh, rabat-joie ... et pis c'est pour le topic Comics, ça...T R O M A a écrit :J'ai été trés déçu par La Ligue des Gentlemen Extraordinaires. J'ai connu Moor plus inspiré même si on sent qu'il s'amuse bien. On dirait que la Bd a été faite pour être adaptée au cinéma. Ouais, bon, j'en dirais pas plus que ça, je suis tout grognon de lire du Moore pas terrib'.
T'as lu lequel, la League contre Fu Manchu ou la League contre les Martiens? Bon, il s'amuse bien mais c'est communicatif, non? Du Post-moderne-ludiico-jouissif-référentiel même si effectivement y faut avoir son petit précis de littérature pop victorienne pour tout saisir.
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L'intertextualité qui fait dire à Moriarty, "je vous en prie, appelez-moi James", à son sbire Campion Bond, que Mina Harker imagine bosser pour un certain M qu'elle pense être Mycroft Holmes, moi perso, j'adore...Chevalier Bayard a écrit :Justement, je m'en suis mangé de la littérature victorienne, et j'ai trouvé la ligue assez simplette de ce coté là. Ouaiiiiiis promis je le relirais...John Constantine a écrit : Ouuh, rabat-joie ... et pis c'est pour le topic Comics, ça...
T'as lu lequel, la League contre Fu Manchu ou la League contre les Martiens? Bon, il s'amuse bien mais c'est communicatif, non? Du Post-moderne-ludiico-jouissif-référentiel même si effectivement y faut avoir son petit précis de littérature pop victorienne pour tout saisir.
euh, je parle à quel TROMA là? Le MARTO? Le TRAMO? Le MOTAR?
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