Un mois court, beaucoup de films vus - beaucoup de bons films
Film du mois :
The swimmer (1968), Perry : découvert grâce au forum, un film singulier, troublant sur un homme qui doit suivre un itinéraire initiatique pour se prouver une dernière fois que sa déchéance n'est pas consommée. Burt Lancaster est impressionnant.
Films revus :
Hannah et ses soeurs (1986), Allen : Belle redécouverte d'un film pas si anodin que le souvenir que j'en avais gardé - que New-York est bien filmé et que ces acteurs sont convaincants !
Stage fright (1950), Hitchcock : Faux flashback ou pas, c'est un bon film qui se revoit toujours avec plaisir, ne serait-ce que pour entendre Marlene Dietrich dire "the only murderer here is the orchestra leader"
The misfists (1961), Huston : Malheureusement voilà un film objectivement très bien que je n'aime pas
La princesse des huîtres (1919), Lubitsch : Belle comédie qui passe du burlesque au satirique et porte déjà des signes de ce qui fera la marque de Lubitsch.
Films découverts :
Mc Cabe & Mrs. Miller (1971), Altman : chef d'oeuvre, description de la dureté de la vie des pionniers au Canada et de l'ascension d'un aventurier et de son associée dans leur "petit" business (un bordel), jusqu'à ce que le grand capital ne vienne les menacer - et un superbe climax final sous la neige !
Buffalo Bill et les indiens (1976), Altman : mise en abyme du monde du show business, servie par une distribution de qualité, une réflexion sur la réécriture de l'histoire dans sa représentation par les gagnants.
Un mariage (1978), Altman : bonne comédie bien servie par de grands acteurs (voir Lilian Gish mourir !), sans plus.
Deliverance (1972), Boorman : film mythique, enfin vu, pas si éprouvant que prévu (plutôt sobre et efficace dans la scène de viol) - belle réflexion sur le rapport de l'homme moderne à la nature - de très belles séquences (le duel de cordes, l'ascension de nuit).
L'énigme du Chicago Express (1952), Fleischer : efficace film noir sans temps morts, dans un train !
L'étrangleur de Boston (1968), Fleischer : étonnant, avec un bel usage d'un écran divisé en plusieurs parties, des écrans de télévision, une première partie longue mais passionnante et une deuxième partie centrée sur Curtis qui est impressionnant - on n'est pas loin de M dans cette représentation du malade et de sa souffrance.
Un été avec Coo (2008), Keiichi Hara : Entre Pompoko et E.T., un dessin animé avec de beaux décors et une animation un peu poussive par moment.
Rio Lobo (1970), Hawks : sympathique western avec un générique très beau (mais quel rapport avec le film ?) et un début qui part sur les chapeaux de roues.
Spellbound (1945), Hitchcock : si le propos ne brille pas par sa subtilité, le jeu de Peck et Bergmann est plus convaincant que nature !
La nuit de l'iguane (1964), Huston : de belles incarnations par des acteurs convaincants, de belles rencontres humaines pour leurs personnages névrosés, un très beau film.
Die Puppe (1919), Lubitsch : Burlesque, plein d'inventions et de vitalité.
The marriage circle (1924), Lubitsch
One hour with you (1932), Lubitsch : Un muet et son remake parlant et chantant avec Maurice Chevalier et Jeannette Mac Donald - les deux sont convaincants, surtout le muet qui est pleinement une comédie Lubitsch - l'image suppléant aux dialogues pleins d'esprit de la suite !
Three violent people (1956), Maté : Un homme droit pris entre ses principes et son amour, une femme de petite vertu qui aspire à une vraie famille, un frère haineux et pragmatique, dans le contexte de l'immédiate après-guerre de Sécession et les spoliations des Yankees au Texas - un bon western dans de beaux décors - mais je suis resté sur ma fin, je l'ai trouvé trop court !
Un flic (1972), Melville : épuré, belle photographie bleutée, certainement pas aussi impressionnant que
Le cercle rouge (ce sont les seuls films de Melville que je connais

).
Les femmes de la nuit (1948), Mizoguchi : Un film dur sur la condition sociale et morale de soeurs victimes des circonstances de l'après-guerre et des hommes et qui sombrent dans la prostitution - on y voit à quel point le néo-réalisme italien a influencé Mizoguchi.
Le plus sauvage d'entre tous (1962), Ritt : beau film sur la difficile transmission, la fin d'un monde et de ses valeurs, prestations convaincantes des acteurs et superbe photographie. Pas aussi désespéré qu'
Hombre, mais déjà pas mal de noirceur.
Mr Skeffington (1944), Sherman : mélodrame improbable porté par sa distribution, Bette Davis en tête - elle crève l'écran et transforme une histoire sans grand intérêt en film passionnant.
Le clan des Siciliens (1965), Verneuil : certainement pas subtil, mais efficace et diablement bien interprété, et Gabin en parrain italien, ça vaut ses tonnes de spaghettis
La charge fantastique (1941), Walsh : superbe biopic (historiquement fantaisiste) de Custer, Errol Flynn y incarne de manière impeccable un soldat avec une vraie conscience de son rôle (et de sa gloire) - dommage que les scènes avec Olivia De Havilland soient moins centrales que dans d'autres films (la scène où ils se quittent dans le film et pour le reste de leur filmographie est poignante).