Etat de la comédie française actuelle

[Strum]

Pourtant malgré leur aspect franchouillard ces films avaient vraiment du style. Les Tontons Flingueurs et les autres films de Lautner, avec Audiard ça reposait vraiment sur un texte écrit aux petits oignons. Même ce que faisait le compositeur Michel Magne, c'était très inventif. Je pense pas de toute façon que l'on puisse comparer ces films là avec ceux d'aujourd'hui en plus. Ça n'a vraiment plus rien à voir.

Personnellement, je n'ai jamais trouvé que Les Tontons Flingueurs volaient bien haut, même si j'ai bien conscience de la réputation et la popularité du film.

[AtCloseRange]

Pourtant malgré leur aspect franchouillard ces films avaient vraiment du style. Les Tontons Flingueurs et les autres films de Lautner, avec Audiard ça reposait vraiment sur un texte écrit aux petits oignons. Même ce que faisait le compositeur Michel Magne, c'était très inventif. Je pense pas de toute façon que l'on puisse comparer ces films là avec ceux d'aujourd'hui en plus. Ça n'a vraiment plus rien à voir.

Personnellement, je n'ai jamais trouvé que Les Tontons Flingueurs volaient bien haut, même si j'ai bien conscience de la réputation et la popularité du film.

Ouais enfin, si tu me dis que tu préfères les Ch'tis, y a un souci.

[Jeremy Fox]

Pourtant malgré leur aspect franchouillard ces films avaient vraiment du style. Les Tontons Flingueurs et les autres films de Lautner, avec Audiard ça reposait vraiment sur un texte écrit aux petits oignons. Même ce que faisait le compositeur Michel Magne, c'était très inventif. Je pense pas de toute façon que l'on puisse comparer ces films là avec ceux d'aujourd'hui en plus. Ça n'a vraiment plus rien à voir.

Personnellement, je n'ai jamais trouvé que Les Tontons Flingueurs volaient bien haut, même si j'ai bien conscience de la réputation et la popularité du film.

Moi non plus ; pas plus que 90% des comédies françaises tournées depuis les années 30 jusqu'à aujourd'hui. Pas même les films de Gérard Oury auquels je préfère de loin par exemple Intouchables.

[AtCloseRange]

Personnellement, je n'ai jamais trouvé que Les Tontons Flingueurs volaient bien haut, même si j'ai bien conscience de la réputation et la popularité du film.

Moi non plus ; pas plus que 90% des comédies françaises tournées depuis les années 30 jusqu'à aujourd'hui. Pas même les films de Gérard Oury auquels je préfère de loin par exemple Intouchables.

Qui n'est pas une pure comédie.
A un moment, il faut comparer ce qui est comparable.

[Rick Blaine]

Le problème là dedans, c'est que si la comédie française s'est appauvrie scénaristiquement, elle manque aussi d'ambition visuelle. C'est souvent indigent. Du coup il ne reste pas grand monde.

C'est vrai, et en même temps je n'ai pas l'impression que ce soit quelque chose de très nouveau. Quand j'étais gosse, j'ai mangé pas mal de rediff' de comédies françaises des années 60/70/80 et j'aurais du mal à y déceler, globalement, une véritable ambition visuelle. Surtout dans les années 70 où l'esthétique devient franchement pauvre sinon inexistante, anonyme, à se demander s'il y a bien un chef op'. Cela vient peut-être du fait que la plupart des "spécialistes" du genre étaient à leur manière des artisans, sans doute plus attentifs à la mise en valeur des dialogues et des acteurs (qui mobilisaient les spectateurs sur leurs seuls noms) qu'à une mise en valeur d'un travail visuel.
D'un autre côté, on trouve facilement des contre-exemples (Blier, Demy, Leconte, Rohmer... des gens qui savent penser et gérer l'éclairage, les couleurs) donc la comédie française peut s'en donner les moyens. Dans les années 60, sans parler forcément d'ambition visuelle, pas mal de comédies restaient correctement photographiées, on sentait que l'équipe technique prenait la chose au sérieux (je pense par exemple aux Fantômas ou à L'homme de Rio). Ils faisaient le job, quoi. Et c'est quelque chose qui s'est délité à partir des années 70, j'ai l'impression. Même quelqu'un qui connaît son métier comme Truffaut, avec ses Doinel, semble renoncer à toute ambition formelle. Peut-être pour inscrire le comique dans une forme de proximité plus quotidienne, plus naturaliste, je sais pas.

Enfin bref, comme julien, je crois que ces films se caractérisaient avant tout par une qualité dans l'écriture des dialogues, des situations (une sorte de label, de savoir-faire "à la française" comme pour le polar à la même époque), une qualité servie moins par le réalisateur, assez fonctionnel, que par des "gueules" comiques vraiment talentueuses (ayant d'ailleurs souvent une carrière parallèle au théâtre).

P.S. : le 2e OSS 117 est sans doute la comédie qui m'a fait le plus rire ces dernières années. Un petit chef-d’œuvre.

Oui, c'est vrai ce n'est pas nouveau. Je pensais à Lautner, dont j'aime beaucoup les images et la mise en scène, en écrivant cela, mais je n'ai pas nécessairement d'autres exemples, encore que, un type comme Grangier par exemple était un bon artisan. Je ne vais pas aller jusqu'à le qualifier d'ambitieux, mais comparé à certains types que l'on met derrière la caméra aujourd'hui sous pretexte qu'ils ont fait un sketch à la télé, c'est Orson Welles...

Mais au moins les bons scénariste/dialoguistes étaient plus nombreux.

P.S. : le 2e OSS 117 est sans doute la comédie qui m'a fait le plus rire ces dernières années. Un petit chef-d’œuvre.

Tiens, c'est pas tous les jours qu'on est d'accord.

[Strum]

Ouais enfin, si tu me dis que tu préfères les Ch'tis, y a un souci.

Les Tontons Flingueurs est un meilleur film, donc, non, je ne préfère pas les Ch'tis. Mais Les Ch'tis m'ont fait davantage rire.

[julien]

Franchement les Ch'tis... Le synopsis est bon pourtant mais alors le développement... C'est une accumulation de clichés. J'ai vu Intouchables récemment et c'est quand même bien meilleur ; même si ça reste aussi très téléfilmesque dans la réalisation. C'est des films qui ont du potentiel en fait et qui reposent souvent sur de très bonnes idées comiques mais c'est insuffisamment développés. Ça donne au mieux des petits films sympas, agréable à regarder mais ça s'oublie vite.

[monfilm]

[pak]

Je trouve qu'on s'énerve pour rien sur ce sujet.

En fait rien n'a changé... Depuis les débuts du parlant, la comédie est la mamelle du cinéma français que têtent tous les tâcherons de la caméra.

Faudrait pas avoir la mémoire courte, et oublier les nanars de Couzinet ou les gentils films de Richard Pottier par exemple. Et Max Pécas dans les années 1970-80 ? N'oublions que des gens comme Serrault, Cowl, Blier, Lefebvre, Blanche, Prévost... tournaient tout et n'importe quoi dans le franchouillard, juste pour toucher le cachet en se fendant la poire. Et Philippe Clair, c'était du cinéma ça ? Et Aldo Maccione, le Dujardin des années 1980 ?

Quant aux comiques de TV utilisés dans le cinéma, là aussi, rien n'a changé, et c'étaient déjà des catastrophes : citez moi un bon film avec Fernand Reynaud ? Et Roland Magdane s'est en son temps pêté les dents au cinéma aussi, et pas de rire, tout comme d'autres comiques médiatiques en leur temps : Pierre Doris, Pierre Douglas, Michel Leeb, Popeck... Bedos n'a pas vraiment réussi non plus, malgré quelques bons rôles. Coluche n'a marqué que grâce à Tchao Pantin qui était un drame, alors que ses Roi Dagobert, Serpents à plumes et autre Alsace et Lorraine sont des pétards mouillés. Tous les Fernandel ne sont pas hilarants, loin de là, surtout à partir des années 1950...

Le problème de la comédie, c'est qu'elle est souvent un produit de consommation de son époque, avec des artistes qui attirent sur le moment. Du coup, elle vieillie mal, et, peut-être est-ce là la nouveauté, plus vite, vu la multiplication des médias et le turn over des comiques (heureusement, tous ne font pas du cinéma). Les champions du box office d'hier ne font pas forcément encore rire aujourd'hui. Moi je vois un film des Charlots avec nostalgie, pas sûr que si je les découvrais aujourd'hui, je me fendrai la poire... D'autant que Zidi, il a amassé des millions d'entrées, mais en finesse, il n'arrive pas à la cheville d'un Veber, qui lui-même en arrive maintenant à se recycler pour pédaler dans la semoule...

Bon, bref, non, pour moi, ce n'est ni pire, ni mieux, c'est pareil. Dans 10 ans on ne retiendra qu'une poignée de comédies des années 2010 qui auront résisté à l'usure du temps, comme on en a retenu qu'une poignée des décennies précédentes... Une grande partie des comédie se sont faites et sont encore faites autours des noms des principaux interprètes, dans le but d'attirer les masses, car ça marche régulièrement, pas pour ça que ça en fait de bons films, mais pas de quoi se lamenter non plus.

[lowtek]

Une bonne comédie française est celle qui passera sur canal dans 6 mois, sur tf1 dans 2 ans un dimanche en prime, puis à 13h50 dans 20 ans sur France 3 pendant les congés de Noël, juste avant sa suite, et qui pourra alors faire rire les enfants qui ne sont pas encore nés aujourd'hui. Si ces films qui sortent en salle aujourd'hui sont déjà rentables avant leur sortie (financés par les chaînes de télé), c'est qu'on pense qu'ils pourront plaire à 2 ou 3 générations de spectateurs. Ce genre de calcul ne laisse pas beaucoup de place à la prise de risque.

[julien]

Faudrait pas avoir la mémoire courte, et oublier les nanars de Couzinet ou les gentils films de Richard Pottier par exemple. Et Max Pécas dans les années 1970-80 ? N'oublions que des gens comme Serrault, Cowl, Blier, Lefebvre, Blanche, Prévost... tournaient tout et n'importe quoi dans le franchouillard, juste pour toucher le cachet en se fendant la poire. Et Philippe Clair, c'était du cinéma ça ? Et Aldo Maccione, le Dujardin des années 1980 ?

Mais non on les oublie pas. Et Dieu c'est que j'en ai vu des nanars de cette époque mais t'avais en parallèle de vrais auteurs comiques. Les films de Joël Seria, Francis Veber, Pascal Thomas, Yves Robert, Jacques Tati ou même Jean Yanne. Bon il a fait des conneries par la suite mais ses premiers films étaient vraiment mordants. Donc ça rétablissait la balance. Maintenant t'as que des daubes et des films sympas mais vite oubliables. C'est ça la différence.

[Federico]

Moi ils me dérangent pas particulièrement les acteurs actuels. C'est pas tellement ça le problème. Ce qui fait l'acteur c'est le texte. Le scénario. Moi je suis sûr que Dany Boon, il pourrait être très bon, si on lui file un bon texte. Fernandel aussi d'ailleurs était très convaincant chez Pagnol ou Giono.

Boon n'était pas mal dans Mon meilleur ami même si ce n'était pas une comédie tordante. M'enfin, il a encore du boulot avant d'arriver au niveau de Fernandel.

[Truffaut Chocolat]

Je trouve qu'on s'énerve pour rien sur ce sujet.

En fait rien n'a changé... Depuis les débuts du parlant, la comédie est la mamelle du cinéma français que têtent tous les tâcherons de la caméra.

Faudrait pas avoir la mémoire courte, et oublier les nanars de Couzinet ou les gentils films de Richard Pottier par exemple. Et Max Pécas dans les années 1970-80 ? N'oublions que des gens comme Serrault, Cowl, Blier, Lefebvre, Blanche, Prévost... tournaient tout et n'importe quoi dans le franchouillard, juste pour toucher le cachet en se fendant la poire. Et Philippe Clair, c'était du cinéma ça ? Et Aldo Maccione, le Dujardin des années 1980 ?

Quant aux comiques de TV utilisés dans le cinéma, là aussi, rien n'a changé, et c'étaient déjà des catastrophes : citez moi un bon film avec Fernand Reynaud ? Et Roland Magdane s'est en son temps pêté les dents au cinéma aussi, et pas de rire, tout comme d'autres comiques médiatiques en leur temps : Pierre Doris, Pierre Douglas, Michel Leeb, Popeck... Bedos n'a pas vraiment réussi non plus, malgré quelques bons rôles. Coluche n'a marqué que grâce à Tchao Pantin qui était un drame, alors que ses Roi Dagobert, Serpents à plumes et autre Alsace et Lorraine sont des pétards mouillés. Tous les Fernandel ne sont pas hilarants, loin de là, surtout à partir des années 1950...

Le problème de la comédie, c'est qu'elle est souvent un produit de consommation de son époque, avec des artistes qui attirent sur le moment. Du coup, elle vieillie mal, et, peut-être est-ce là la nouveauté, plus vite, vu la multiplication des médias et le turn over des comiques (heureusement, tous ne font pas du cinéma). Les champions du box office d'hier ne font pas forcément encore rire aujourd'hui. Moi je vois un film des Charlots avec nostalgie, pas sûr que si je les découvrais aujourd'hui, je me fendrai la poire... D'autant que Zidi, il a amassé des millions d'entrées, mais en finesse, il n'arrive pas à la cheville d'un Veber, qui lui-même en arrive maintenant à se recycler pour pédaler dans la semoule...

Bon, bref, non, pour moi, ce n'est ni pire, ni mieux, c'est pareil. Dans 10 ans on ne retiendra qu'une poignée de comédies des années 2010 qui auront résisté à l'usure du temps, comme on en a retenu qu'une poignée des décennies précédentes... Une grande partie des comédie se sont faites et sont encore faites autours des noms des principaux interprètes, dans le but d'attirer les masses, car ça marche régulièrement, pas pour ça que ça en fait de bons films, mais pas de quoi se lamenter non plus.

On (enfin je) cherche pas à dire que c'était mieux avant, mais que c'est de pire en pire, ce qui n'est pas la même chose.

Je me mets à la place des mecs qui bossent comme des dingues depuis des années et qui trouvent rien, alors qu'il suffise juste que tu te fasses repérer sur facebook pour apparaître 1 minute par jour dans LGJ pendant 1 an avec un pigeon qui écrit tes textes, tu peux être sûr que tu te retrouves en tête d'affiche 6 mois après.

Ne me dites pas que ça ne révèle pas d'un problème structurel, économique et artistique... non ?!

[pak]

Sais pas... Quand la VHS est arrivée, fallait fournir les vidéo-clubs, c'est un peu la même logique. Nouveaux médias, nouvelles têtes, pas toujours pour le meilleur...

[pak]

Faudrait pas avoir la mémoire courte, et oublier les nanars de Couzinet ou les gentils films de Richard Pottier par exemple. Et Max Pécas dans les années 1970-80 ? N'oublions que des gens comme Serrault, Cowl, Blier, Lefebvre, Blanche, Prévost... tournaient tout et n'importe quoi dans le franchouillard, juste pour toucher le cachet en se fendant la poire. Et Philippe Clair, c'était du cinéma ça ? Et Aldo Maccione, le Dujardin des années 1980 ?

Mais non on les oublie pas. Et Dieu c'est que j'en ai vu des nanars de cette époque mais t'avais en parallèle de vrais auteurs comiques. Les films de Joël Seria, Francis Veber, Pascal Thomas, Yves Robert, Jacques Tati ou même Jean Yanne. Bon il a fait des conneries par la suite mais ses premiers films étaient vraiment mordants. Donc ça rétablissait la balance. Maintenant t'as que des daubes et des films sympas mais vite oubliables. C'est ça la différence.

Bah quand même, y a (du moins pour moi) Dupontel, les mecs de Groland, Hazanavicius, et, heu... Je vais trouver, si, si...