Coup de coeur du mois pour ce premier film venu de nulle part.
Il semble déjà que l'origine du film soit atypique puisque elle est l'oeuvre du groupe (dont je n'avais jamais entendu parler), Angels and Airwaves qui sont à la fois producteur du film et compositeur de la (très bonne) BO (à l'exception de l'inutile chanson du générique de fin).
Ils ont fait appel à un directeur photo, William Eubank pour réaliser cette histoire qui tourne autour d'un astronaute abandonné à lui-même dans une station spatiale.
Pour un budget totalement ridicule (500 000$), le résultat est vraiment bluffant.
Si l'ombre de 2001, Solaris et de Moon flotte autour du film (on y retrouve quelques motifs visuels), le film est loin d'être uniquement la somme des 3.
On y retrouve du paradoxe temporel, des inserts qui semblent étrangers à l'histoire (mais qui ramènent au théme central du film et à son autre titre original Love: la connexion à l'autre) mais surtout une mise en scène que j'ai trouvé absolument brillante de bout en bout.
Le film se révèle assez exigeant avec un ryhtme très contemplatif, beaucoup de scènes se répétant (c'est un peu lié au thème du film) mais Eubank trouve toujours un angle nouveau pour les rendre visuellement attractives.
Le film est assez mal noté sur imdb notamment à cause de pas mal de notes négatives ce que je peux comprendre. Pour avoir trouvé ma croute du mois avec Upstream Color je m'étonne d'avoir autant apprécié ce film qui d'une certaine façon participe un peu du même type de cinéma porté vers l'expérimental.
Je comprends donc tout à fait qu'on puisse rejeter l'expérience mais comme ça fait longtemps que je n'avais pas vu des scènes aussi marquantes visuellement (les premières scènes
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Et en plus, pour bénéficier pleinement des qualités plastiques du film, on le trouve en Bluray.