Re: Votre film du mois de Novembre 2013
Publié : 2 nov. 13, 22:15
par riqueuniee
Notes de 0 à ****
Sorties salles 2013
Interior.Leather bar (James Franco et Travis Mathews, 30/10)***
Jasmine (Alain Ughetto, 30/10)****
Le regard de Georges Brassens (Sandrine Dumarais, 30/10)****
Le médecin de famille (Lucia Puenzo, 6/11)****
Inside Llewyn Davis (Joel et Ethan Coen, 6/11)****
La Vénus à la fourrure (Roman Polanski, 13/11)****
Quai d'Orsay (Bertrand Tavernier, 6/11)****
La maison à la tourelle (Eva Neymann, 20/11)***
Dracula (Dario Argento, 27/11)**
L'escale (Kaveh Bakhtiari, 27/11)***
Films découverts ou redécouverts
La couronne noire (Louis Saslavsky, 1950)***
Les Goonies (Richard Donner, 1985)***
Les noces de sable (André Zwobada, 1948)***
Aventures en Birmanie (Raoul Walsh, 1945)***
Le fantôme de l'opéra (Arthur Lubin, 1943)***
The hit (Stephen Frears, 1984)***
La voie sans disque (Léon Poirier, 1933)**
Benny's video (Michael Haneke, 1992)****FILM DU MOIS
Une femme douce (Robert Bresson, 1969)****
Le corrupteur (Michael Winner, 1972)***
Star Trek 3 (Leonard Nimoy, 1984)*
Les Camisards (René Allio, 1970)****
Complot à Dallas (David Miller, 1973)***
In the land of the head hunters (Edward S. Curtis, 1914)***
Le moine noir (Ivan Dikhovitchny, 1988)****
Thérèse Desqueyroux (Claude Miller, 2012)***
Re: Votre film du mois de Novembre 2013
Publié : 30 nov. 13, 11:04
par Mr-Orange
Je m'excuse pour les tailles inégales de ces commentaires un peu superficiels :
Gravity - Alfonso Cuaron - 2013 : Un senscriticien, Icarus, disait à propos du film que ce qui est merveilleux avec le cinéma, c'est la sortie des salles où l'on est encore dans le film, en train de rêver, en considérant le monde d'un autre œil. C'est la sensation que je voulais ressentir en sortant de Gravity, je l'ai attendu, elle n'est pas venue.
Oui, c'est bien joli visuellement, oui c'est un film qui propose l'une des meilleures 3D à ce jour (ou l'une des moins pires...), mais je n'ai pas ressenti l'immersion hallucinante et déroutante que la majorité d'entre vous semble avoir vécu. Pourtant, il y a de très belles scènes, les derniers rapports entre Clooney et Bullock, la position fœtale de cette dernière, les vues de la terre depuis l'Espace, les débris tournoyants des satellites...
Mais au final, le plus beau dans le film, ce n'est pas l'aspect visuel mais le personnage de Clooney, Kowalski. C'est un véritable ange gardien, apportant de la douceur au film, c'est la source de réconfort de Bullock, ses anecdotes allègent l'histoire, c'est l'image qu'a un gamin de l'astronaute, celui qui est émerveillé de contempler la Terre, vue de l'Espace. Celui qui valse lentement dans la galaxie, qui racontera, rêveur, son expérience spatiale une fois revenu sur Terre. SPOILERS Ses derniers moments de vie est ce qu'il y a de plus beau dans le film, Clooney part confiant vers un autre voyage, celui de la mort, en pensant alors que, avec un panorama aussi beau que le sien, la vie est belle - la plus belle fin de vie.
Par contre malheureusement, je ne peux pas en dire autant pour Sandra Bullock, son botox lui a retiré toute expression faciale, on ne s'attache pas à son personnage, et ce n'est pas parce qu'elle a une histoire triste à raconter qu'on doit alors l'apprécier en sortant les violons.
Le silence est aussi appréciable dans le film, l'ajout de musiques n'était pas forcément nécessaire.
Sinon, contrairement à certains, j'ai plutôt apprécié l'esprit de la dernière scène du film, enfin du moins je la trouve cohérente, le changement d'apesanteur doit alors se ressentir, cela crée un effet de renaissance sur le personnage principal, qui contrairement à son compère masculin, ne tenait plus à la vie. Par contre le plan en contre-plongée sur le corps de Bullock sortant de l'eau, c'est pas très beau quoi.. En gros, j'ai quand même été déçu du film, qu'il faut prendre comme une attraction de fête foraine qui décoiffe. Sauf que moi, elle ne m'a pas tellement coupé le souffle. 3/6
Snowpiercer - Bong Joon-Ho - 2013 : A chaque fois que je vois un film de Bong Joon-Ho, une question me vient à l'esprit : le cinéaste est-il humaniste ou misanthrope ? (A partir de maintenant, beaucoup de spoilers vont survenir).
Le jugement de ses personnages est très sévère, sans pitié. Les personnages meurent souvent dans des conditions atroces sans que l'on s'attarde dessus. Ils ont souvent un passé horrible (en l'occurrence ici, pour le personnage principal, meurtre d'une mère et tentative de cannibalisme sur son bébé), ils sont bourrés de défauts récurrents lorsqu'il s'agit de problèmes de la société actuelle. Mais, cependant, il y a un doux parfum d'ironie mélancolique régnant dans l'atmosphère où vivent les personnage, il y a presque un sentiment de tendresse pour eux de la part du réalisateur, surtout dans les moments les plus fatidiques. Joon-Ho serait-il miséricordieux, à l'image de Wilford, le "président" du train ?
Quand les premières images du film sont arrivées, j'ai eu peur d'être déçu. Une violence frontale que l'on retrouve partout dans le cinéma depuis quelques années, une atmosphère oppressante et sombre qui peut se révéler fatigante et surtout déjà-vu dans l'oeuvre du cinéaste, les méchants soldats sous dictature un peu caricaturaux, et John Hurt qui joue maintenant depuis quelques temps le même rôle de vieux renard rusé proche de la mort qui désabuse.
Oui, j'avais vraiment peur d'être déçu, et le début m'a laissé un drôle de goût dans la bouche.
Mais dès que les personnages commencent à s'insurger, cela commence à devenir grandiose, et un vrai travail de mise en scène s'installe. La violence devient alors stylisée (magnifiques combats à la machette et autres armes blanches entre les deux camps, surtout lorsqu'ils sont dans le noir) ; Tilda Swinton a un personnage très intéressant, pathétique mais au final assez humain - du moins, l'humain dans les pires moments - cherchant misérablement à rester en vie malgré les nombreux actes de trahison dont elle en est l'auteur. Le plus intéressant dans le film est peut-être la transition entre les wagons des pauvres et les sublimes quartiers des riches, suivie d'un passage à l'école caricaturant le culte de personnalité et prouvant une fois de plus que le réalisateur fait sûrement parti de ceux qui savent le mieux filmer les scènes d'action brutale, en l'occurrence la scène où les nouveaux personnages paraissant si bienveillants sortent des pistolets mitrailleurs chargés et massacrent une bonne partie de ceux qui tentaient alors de se révolter.
La fin approche de plus en plus, arrive le face-à-face tant attendu entre Chris Evans (il fait son job, il ne brille pas particulièrement dans le film mais il n'y a rien à lui reprocher) et le fameux patron du train Wilson; la révélation sur le personnage de John Hurt est assez prévisible mais cohérente.
Le cinéaste filme son histoire comme une fresque d'une dictature comme celles de la seconde guerre mondiale. Il y a ceux qui se révoltent, ceux qui oppriment, ceux qui souffrent dans la soumission, ceux qui dessinent pour laisser un témoignage, ceux qui changent constamment de camps pour survivre et s'assurer un confort. S'ajoutent à ceci une lutte des classe, un petit fond sur l'écosystème qui a un impact sur les hommes (et bizarrement, non l'inverse), des scènes très réalistes, d'autres absurdes (le lieutenant souhaitant la bonne année à ceux qu'il va massacrer dans les minutes qui suivent, l'institutrice enceinte qui attaque à découvert des gens prêts à aller n'importe où dans la sauvagerie..)... Et comme tout cinéaste confirmé, Bong Joon-Ho a son acteur, Song Kang-Ho, qui n'est peut-être pas ici à son meilleur rôle mais qui montre vers la fin un aspect plus humaniste et moins bougon de son personnage. 5/6 =====> FILM DU MOIS
Nostalghia - Andrei Tarkovski - 1983 : Nous ne devrions même pas noter un film de Tarkovski, son oeuvre se situe à des sphères spirituelles et religieuses qui nous dépassent tous, on peut à peine en parler d'ailleurs. La seule chose que nous pouvons nous dire, c'est que c'est grandiose.
Ici, pour son avant-dernier film, le cinéaste ne nous surprend plus particulièrement, les thèmes ont déjà été traités dans ses précédents métrages (notamment dans Zerkalo) - j'ai d'ailleurs eu peur au début d'être déçu. Mais il faut s'accrocher, résister, car à la fin nous ne pouvons dire autre chose que c'est immense. Le spectateur est tel un novice en boxe qui affronte le champion numéro un de sa catégorie. On tombe vite par terre, assommé, mais si on a la force de se relever et de s'accrocher aux filets du ring, alors on peut observer et admirer la puissance du maître d'en face (voilà, c'était la comparaison très subtile de la critique).
La photographie est, comme toujours, superbe. Il y a également un magnifique travail sur le son, une précision sonore que peu de cinéastes peuvent se vanter d'avoir effectuer (en fait, à part Lynch et Etaix pour Tant qu'on a la Santé je ne vois pas de concurrents).
C'est une oeuvre presque autobiographique d'ailleurs il me semble, le personnage Gortchakov est à l'instar de son créateur à Rome, à qui sa Russie natale manque beaucoup (belle illustration par les scènes en sépia).
Le film est bouleversant, mais très froid. Tout semble désincarné, les personnages sont des figurants de tableau, ce métrage semble être une Éternité, car il pose des questions sur la Foi que l'on ne peut expliquer en une vie. Andrei Tarkovski a atteint un sommet de richesse chrétienne considérable, passionnant. Que l'on soit croyant ou athée, le réalisateur force l'admiration sur ce point, il pourrait réussir à prêcher un laïque et ses propos croyants sont universels car il traite de manière égale le spectateur laïque et le spectateur croyant.. 5/6
Trouble Every Day - Claire Denis - 2001 : Claire Denis n'est évidemment pas un tâcheron, elle a un certain savoir-faire, elle sait installer une atmosphère.... atmosphère intéressante mais vraiment immonde. J'ai peiné à regarder le film entièrement, c'est tellement dégueulasse, malsain et antipathique que mon jugement est autant dans l'ordre du dégoût que du mépris. Je ne poursuivrai pas plus, je n'ai pas envie de m'étendre sur les (évidentes) qualités de la réalisatrice mais autant de crasse je ne supporte pas. Ca ne me donne pas du tout envie de poursuivre la filmographie du cinéaste. 1/6
Vampyr - Carl Theodor Dreyer - 1932 : Vampyr, première incursion dans le cinéma de Dreyer. Malheureusement, le film était certain de souffrir d'une comparaison entre lui et Nosferatu, sortie une décennie avant, qui est bien meilleur, bien plus puissant et un de mes films de chevets. Ici, je suis resté totalement extérieur à l'histoire, cela me parait bien bancal, il y a un jeu d'ombres intéressant par contre, la forme est plutôt travaillée mais le côté tantôt muet tantôt parlé est un peu bizarre, je ne sais pas si ça relève de l'exercice de style mais je n'en vois pas l'intérêt. Problèmes de rythmes majeurs mais nous ne pouvons retirer au film quelques beaux travellings et une photographie travaillée. 3/6
Quai d'Orsay - Bertrand Tavernier - 2013 : C'est une bonne surprise, loin de l'effet que la bande-annonce mettait en bouche, une comédie française comme on en voit tant avec zéro de pensée et peu d'ambition. Non, ici, bien que nous sommes face à un film assez mineur tout de même, le rythme est cohérent, tout va à 100 à l'heure, à l'instar de ses politiques. Le jeu de Thierry Lhermitte parait trop cabotin au début mais on s'y fait... (Trop ?) Gentil dans la critique - mais c'est toujours mieux qu'une minable morale qui dit que tous les hommes politiques sont des pourris, il n'en est pas question une seule fois dans ce film et tant mieux- Tavernier filme plutôt avec neutralité et sympathie le personnage de De Villepin à peine dissimulé. Il y a en effet un petit côté "screwball comedy" dans le film, dans ses répliques, dans son rythme, dans le jeu d'acteurs.. Les personnages sont stressés, s'agitent, ne dorment pas, sont au coeur de l'action, ce sont pour la plupart des hommes de l'ombre, mais à qui le destin de la France appartient. Le film n'est pas exempt de défauts bien sûr, les scènes à l'école de la prof ne sont vraiment pas utiles, le générique sous forme de bêtisier c'est un peu naze, un caméo de Bruno Le Maire plutôt cohérent mais assez maladroit, mais j'ai envie d'être gentil avec ce film, j'ai pris mon pied, ça se suit jusqu'au bout avec plaisir et on a le temps de savourer pendant deux heures, jusqu'à un final assez brut. J'ai bien aimé. 4/6
Cinq cartes à abattre - Henry Hathaway - 1968 : C'est un très beau western méconnu, qui flirte également avec le genre du film noir. Dean Martin chante à gorge déployée pendant le générique pour notre plus grand plaisir, avant de laisser place à l'intrigue : cinq hommes (ou six, Dean Martin étant malencontreusement mêlé à l'histoire, malgré lui) décident, après une partie de poker, de pendre le tricheur de la partie. Cela engendrera une vengeance destinée à ces joueurs de pokers, qui se feront assassinés un par un par un mystérieux inconnu dans la ville, alors qu'arrive un nouveau pasteur, incarné par le grand Robert Mitchum.
Ceux qui veulent une histoire où il est impossible de trouver le coupable seront déçus. Les cinéphiles devineront dès le début qui est le vengeur. Non, ce qui rend ce western charmant, c'est son ambiance naturelle, pas surfaite - sa très belle musique, deux grands acteurs très charismatiques répondant aux noms de Martin et Mitchum (franchement, qui est insensible à leur classe ?). Je peux prétendre que, malgré ma mince culture dans le ce genre, que c'est un vrai western : du poker, un saloon, un vengeur, une Bible, un colt, un derringer, une ruée vers l'or, un gambler cool as de la gâchette. Il répond aux codes classiques du genre, il ne brille pas forcément par sa mise en scène, qui est très simple - mais il est original, il se concentre sur son intrigue, sur la tension qui règne entre les potentielles futures victimes du tueur, sans oublier qu'un bon western, généralement, c'est avant tout un western dans une ville bien vivante .
Dommage que le film ne brille pas davantage par sa mise en scène, sinon cela aurait été presque parfait. 5/6
India Song - Marguerite Duras - 1975 : India Song aurait pu être un magnifique, un grandiose opéra adaptant l'oeuvre littéraire de base. Oeuvre musicale ? Parfaitement. Oeuvre littéraire ? Assurément. Oeuvre cinématographique ? Duras filme le verbe et le son, et c'est tout. Les personnages sont des figures de cire, fantomatiques, qui dansent inlassablement. Leur détresse se ressent au-delà de ce que filme Duras. C'est la magnifique composition de Carlos d'Alessio, l'India Song, qui nous transmet l'atmosphère du film. Et quand la musique cesse, les personnages arrêtent de danser. Michael Lonsdale hurle littéralement son amour à Delphine Seyrig pendant dix minutes. Des gens qu'on ne verra jamais commentent alors la scène, vous ne verrez jamais quelqu'un parler frontalement.
C'est ça, le principal intérêt du film, cet intérêt qui le rend si unique : le film est à la frontière de plusieurs arts. Seul la caméra nous fait penser que c'est du cinéma, mais la mise en scène a un intérêt pour autant. Au cours du film, j'ai pensé à A Rebours, album de Minizza, une adaptation musicale du roman de Huysmans ; la caméra en moins, c'est la même sensation : entendre une musique, des paroles un peu lyriques, qui donne un ensemble assez opératique. Mais cela ne rend pas le film inaccessible au contraire, à part voir des gens qui n'ouvrent pas la bouche durant tout le film, il n'y a rien de vraiment très exigeant pour le spectateur. Au contraire, c'est alors le principal intérêt du film, un exercice de cinéma voulant casser le cinéma.
Parfois magnifique (toute la partie de la réception), parfois frustrant (notamment lors de l'absence de musique), cela reste tout de même une oeuvre assez fascinante, proche d'un Marienbad de Resnais (le thème de la mémoire et de l'amour inexprimable), en moins ensorcelante mais pas soporifique pour autant, qui vaut le coup d'oeil. 4/6
World War Z - Marc Forster - 2013 : Contre toute attente, j'ai beaucoup aimé.
Le film annonce la couleur dès le début, tel un survival très nerveux, à l'instar de sa mise en scène (qui est plus que correcte, j'en suis le premier étonné, mais Forster sait tenir très convenablement une caméra). Pas besoin d'hectolitres de sang, de tripes à découvert, c'est suffisamment sous tension, suffisamment brutal pour que le film nous scotche à notre siège tout au long du film. De plus, je ne comprends pas les gens qui disent que le film a été adapté pour le tout public ?
On peut noter certaines scènes mémorables. Cela se calme lorsqu'on arrive au milieu du film, Brad Pitt cherche une solution pour freiner l'épidémie, il fait un petit tour du monde, pour ensuite arriver dans le centre de l'OMS, où, pendant une vingtaine de minutes, le suspense et la tension sont à leur comble. Et puis le cinéaste, lorsque le calme succède à l'action (pour de brefs instants), fait quelques beaux plans contemplatifs, je trouve vraiment qu'il a un certain talent La fin évite le charabia habituel d'Hollywood, pas de happy-end mielleux, pas de fin ténébreuse où l'Humanité n'existe plus... Non, au contraire, les personnages se battent jusqu'au bout pour cette humanité, chose que l'on a pas vu depuis... 10 ans dans un film de cet acabit ? Il y a une forte portée symbolique non implicite mais pas ultra-explicite.
Bon, les acteurs font leur job, ils ne brillent pas particulièrement, les personnages secondaires ne sont pas très développés, on retrouve quelques clichés de la famille et des valeurs américaines...
Mais je trouve que pour une grosse production hollywoodienne, le film arrive à éviter pas mal de concessions de production, et reste un travail tout à fait honnête et honorable. Un bon 4/6
Simon Werner a disparu... - Fabrice Gobert - 2010 : Film très branché, à la mode bobo en effet, confirmée par l'atmosphère qu'installe le cinéaste avec la très belle bande-originale de Sonic Youth. C'est un premier film plutôt maîtrisé, découpé en une intrigue à quatre tiroirs, pas tous aussi bien fournis les uns que les autres cependant, bien que le tout reste plus que correct. Nous pouvons par contre reprocher au cinéaste un manque d'ambition sur le fond de son film, il manque un point de vue concret du réalisateur sur l'adolescence, ses tourments, le passage à l'âge adulte. Quant à la conclusion, il y a un point positif et un point négatif : une fin totalement mystérieuse et ouverte sur le meurtre, une bonne chose, par contre les révélations sur les "disparitions" des deux autres élèves sont bien trop simplistes, trop explicites et pas assez dignes de ce que l'on attendait.
Mais pour un premier film, cela reste quand même bien fichu et je suis sûr que le cinéaste aura un fort potentiel dans le reste de son oeuvre et dans ses thématiques. A suivre. 4/6
Re: Votre film du mois de Novembre 2013
Publié : 30 nov. 13, 13:37
par origan42
FILM DU MOIS DE NOVEMBRE 2013
ÉTÉ PRÉCOCE (Yasujirō Ozu, 1951) *****
Ensuite, par ordre de préférence :
Gallipoli (Peter Weir, 1981) *****
Jour de colère (Carl Theodor Dreyer, 1943) *****
Les enfants loups, Ame & Yuki (Mamoru Hosoda, 2012) *****
Chaînes conjugales (Joseph L. Mankiewicz, 1949) *****
Quatre de l’infanterie (G.W. Pabst, 1930) *****
Camille Claudel 1915 (Bruno Dumont, 2013) *****
Une autre femme (Woody Allen, 1988) *****
La terre (Alexandre Dovjenko, 1930) *****
Enfants de salauds (André De Toth, 1969) ****
My name is Joe (Ken Loach, 1998) ****
La chevauchée des bannis (André De Toth, 1959) ****
La terre (Youssef Chahine, 1969) ****
Le désert rouge (Michelangelo Antonioni, 1964) ****
L’argent (Marcel L’Herbier, 1928) ****
Marie légende hongroise (Paul Fejos, 1932) ****
Chasse au gang (André De Toth, 1954) ****
Prisoners (Denis Villeneuve, 2013) ****
À propos de Nice (Jean Vigo, 1930) ****
Les dernières vacances (Roger Leenhardt, 1948) ****
Ris donc, paillasse! (Herbert Branon, 1928) ***
La terre (André Antoine, 1921) ***
Inside Llewyn Davis (Joel Coen / Ethan Coen, 2013) ***
À la merveille (Terrence Malick, 2012) ***
L’argent (Robert Bresson, 1983) ***
La chevauchée du retour (Allen H. Miner, 1957) ***
La terre des pharaons (Howard Hawks, 1955) ***
L’inconnu du lac (Alain Guiraudie, 2013) ***
Du sang dans le désert (Anthony Mann, 1957) ***
Only God forgives (Nicolas Winding Refn, 2013) ***
La rivière de nos amours (André De Toth, 1955) ***
Marius (Daniel Auteuil, 2013) ***
Fanny (Daniel Auteuil, 2013) ***
Before midnight (Richard Linklater, 2013) ***
Des souris et des hommes (Gary Sinise, 1992) ***
Les copains (Yves Robert, 1965) ***
La petite boutique des horreurs (Franz Oz, 1986) **
Les soucoupes volantes attaquent (Fred F. Sears, 1956) **
Le roi Pandore (André Berthomieu, 1950) **
Sale rêveur (Jean-Marie Périer, 1978) **
Sylvie et le fantôme (Claude Autant-Lara, 1946) **
La vouivre (Georges Wilson, 1989) **
Red (Robert Schwentke, 2010) **
Arrêtez les tambours (Georges Lautner, 1961) *
La petite boutique des horreurs (Roger Corman, 1960) *
Ils sont fous ces sorciers (Georges Lautner, 1978) 0
RE-VISIONS :
La vie et rien d’autre (Bertrand Tavernier, 1989) ****
Une saison blanche et sèche (Euzhan Palcy, 1989) ****
À 23 pas du mystère (Henry Hathaway, 1956) ***
Fatherland (Ken Loach, 1986) **