Dvdclassik : cinéma et DVD

Je ne trouve pas un DVD de Mise à sac (Cavalier, 1967), film "série noire" après le roman de Richard Stark (Donald Westlake).

Le film est restauré par la Cinémathèque Francaise. Il y a des séances, automne 2013, à la Museum of Modern Art, la MoMA (Musée de l´ Art Moderne), dans la série Save and Project (Sauver et Projeter), plein des films classiques restaurés, dont aussi La Chamade:


http://www.moma.org/visit/calendar/film ... ings/19300

Stefan Andersson a écrit :Je ne trouve pas un DVD de Mise à sac (Cavalier, 1967), film "série noire" après le roman de Richard Stark (Donald Westlake).

Le film est restauré par la Cinémathèque Francaise. Il y a des séances, automne 2013, à la Museum of Modern Art, la MoMA (Musée de l´ Art Moderne), dans la série Save and Project (Sauver et Projeter), plein des films classiques restaurés, dont aussi La Chamade:


http://www.moma.org/visit/calendar/film ... ings/19300

Découvert également au Festival Lumière, c'est un fait qu'il mériterait une belle édition !
Peut être bientôt ?

Et non toujours pas d'édition, c'est beau non ?
Dommage car s'il n'égal pas un film comme Du rififi chez les Hommes de Dassin, c'est quand même du cinéma solide, carré, comme on en faisait souvent à l'époque. Surprenant dans la filmographie de Cavalier, sur un scénario de Sautet.
Constantin royal mène le bal, avec quelques seconds rôles bien connus.Bon c'est pas exempt de défauts (la réalisation n'est pas extraordinaire) ,mais du cinoche Français comme on l'aime et se le taper sur une VHS bien fatiguée à la définition bien pauvre, c'est rageant.

Je crois (j'en suis certain en fait) l'avoir déjà évoqué mais c'est un film co-produit par la MGM. Autant dire qu'il faudra être patient avant que les ayants-droits us lâchent le film sur le marché.

Kevin95 a écrit :Je crois (j'en suis certain en fait) l'avoir déjà évoqué mais c'est un film co-produit par la MGM. Autant dire qu'il faudra être patient avant que les ayants-droits us lâchent le film sur le marché.

Ok merci pour l'info

Festival Lumière 2013, Lyon.

Alain Cavalier présente son film, issu des collections de la Cinémathèque Française, en indiquant que voler une banque, en 1967, était une idée à la mode, du coup il ne se sent pas moralement irresponsable de faire ce film, étant, de plus, amoureux du film de Huston, "Asphalt Jungle".
Alain Cavalier est malicieux, comme toujours, plein d'une ironie discrète mais diablement efficace.
Il indique à la salle que le film n'est pas situé à Lyon comme mentionné dans le récit mais tourné à Paris et comme il ne veut se fâcher avec les spectateurs lyonnais, il se doit de leur dire la vérité. Puis il évoque une femme, une lyonnaise, avec qui il s'est marié trop brièvement, elle n'est pas là mais la salue. Il s'agit de Irène Tunc, avec qui le réalisateur s'est marié, Irène Tunc est décédée suite à un accident de la route et il est très émouvant que Cavalier pense à elle et le dise avec cette douceur, cette profondeur et cette discrétion.
Elle joue avec charme et intelligence la standardiste, elle apparaît aussi dans La chamade.
Un salut à Pierre Lhomme dans la salle et la projection commence.

C'est une histoire de braquage, de braquage motivé par la vengeance. Il y a la description de l'opération, une ville dans l'Isère, Servage (nous sommes peu avant mai 68), les différents endroits braqués et puis le final, comme dans un vrai polar mais un polar écrit par Sautet et Cavalier, d'après un roman de Richard Stark.

La musique de Jean Prodromidès est expérimentale, des sons plus que des notes, de la musique électronique expérimentale mais qui fonctionne bien, qui donne au film un aspect étrange, aussi étrange que ce village isérois vide de ses habitants, déserté, où seuls les truands déambulent, vaquent à leurs affaires.
Michel Constantin est de la partie et le casse de la ville se fait dans une torpeur propre au songe. La réalité surgit avec toute la force de sa présence, comme dans un bon polar.
Mais la vie aussi, la petite vie, la petite vie de la standardiste (Irène Tunc) retenue par Maurice (Franco Interlenghi, vu chez Fellini ) qui en tombe amoureux, comment faire autrement ?
Il suffit d'un rien, d'un détail pour que ces petits bourgeois tranquilles se réveillent avec le vide. Seulement il y a le coeur, l'amour qui fait basculer la grande opération (c'est le commanditaire, l'instigateur).
Il y a de la grandeur, de la noblesse, on braque mais sans violence, lorsqu'un policier se fait assommer, l'un des braqueurs s'indigne : "Eh bien, beau travail, tu assommes les gens maintenant !!" De l'absurde aussi comme ce quidam qui appelle la police et se fait coffrer.
Un travail d'équipe, une équipe aimable qui n'a pas de chance mais qui reçoit notre affection.

Ah je comprends maintenant la signification de tous les petits "gribouillages" sur ce carnet que tu traînais à chaque séance.

John Holden a écrit :Ah je comprends maintenant la signification de tous les petits "gribouillages" sur ce carnet que tu traînais à chaque séance.

Ah! Je trouve cela dommage de perdre les anecdotes quand elles sont bonnes...

Abronsius a écrit : De l'absurde aussi comme ce quidam qui appelle la police et se fait coffrer.

Rien d'absurde puisque les truands tiennent le petit commissariat, et donc les communications.

Addis-Abeba a écrit :

Abronsius a écrit : De l'absurde aussi comme ce quidam qui appelle la police et se fait coffrer.

Rien d'absurde puisque les truands tiennent le petit commissariat, et donc les communications.

Le traitement, dans mon souvenir, l'est. Le film, tu l'as remarqué, ne prend pas tout cela au sérieux mais je peux me tromper.

Abronsius a écrit :

Addis-Abeba a écrit :
Rien d'absurde puisque les truands tiennent le petit commissariat, et donc les communications.

Le traitement, dans mon souvenir, l'est. Le film, tu l'as remarqué, ne prend pas tout cela au sérieux mais je peux me tromper.

Cette scène est tout à fait sérieuse, et non franchement je ne trouve que le film est un ton si léger ça reste un polar pur et dur avec des gangsters à l'ancienne. C'est juste qu'on est pas dans du brutal, dans la méthode des gangsters je veux dire, peut-être plus incohérent qu'humoristique, du moins pour moi.

Addis-Abeba a écrit :

Abronsius a écrit :
Le traitement, dans mon souvenir, l'est. Le film, tu l'as remarqué, ne prend pas tout cela au sérieux mais je peux me tromper.

Cette scène est tout à fait sérieuse, et non franchement je ne trouve que le film est un ton si léger ça reste un polar pur et dur avec des gangsters à l'ancienne. C'est juste qu'on est pas dans du brutal, dans la méthode des gangsters je veux dire, peut-être plus incohérent qu'humoristique, du moins pour moi.

Un polar entre burlesque, poésie, avec cet humour propre à Cavalier qui sourit dans ses mots sans le laisser paraître sur son visage. C'est mon souvenir mais l'interprétation est libre. Je me joins à Stefan, vite un dvd pour que chacun retrouve ce qu'il a aimé dans ce film si singulier.

Pas d’édition physique….mais s’il y a des toulousains dans l’assistance, sachez que le film sera projeté à la cinémathèque de Toulouse les 16 et 26 avril dans un cycle « Casses »

J'y ai cru en voyant ce sujet remonté !

Un rip VHS circule...