Netflix en France

[zemat]

Déja que je suis loin d'avoir épuisé le stock de films suédois... C'est étonnant, mais particulièrement appréciable, ces films de patrimoines (j'en ai vu 8 sur les 17 que j'ai prévu de voir, dont l'un qui a été mon film du mois). Ce qui est chiant, c'est qu'il est difficile de les localiser sur la plate-forme.

C'est vraiment du remplissage de quotas d’œuvres européennes à bas coût pour Netflix, il ne faut pas y voir autre chose.

[Torrente]

Et si on voyait le verre à moitié plein ?

[Supfiction]

Et si on voyait le verre à moitié plein ?

Sì.
Cette directive de l’UE permet aux européens d’avoir enfin accès à tous les navets ou films moyens et médiocres des autres pays européens en décloisonnant un peu les cultures nationales. Y en avait marre de Nanni Moretti, Almodovar et Bergman.

[Torrente]

Je ne sais pas si tu fais de l'humour noir ou pas
... en tout cas, Milian étant un acteur de grand talent, voir plus de Milian sur mes écrans, je valide à 100% cette directive !
Ça me plaira toujours plus que de voir tous les Lamy, Seigner, Merad, Dubosc, Boudali du monde.
Et comme j'aime aussi beaucoup Martino.

D'ailleurs, je viens de découvrir un thriller suédois inédit en France (et hors Suède) de 11 ans d'âge (Les faux-semblants), costaud niveau rythme (on est proche d'un HHH sous Tranxène - c'est dire) mais je ne regrette pas. C'était très intéressant (notamment les décors et la découverte d'une actrice de grand talent).

[cinephage]

Et si on voyait le verre à moitié plein ?

Sì.
Cette directive de l’UE permet aux européens d’avoir enfin accès à tous les navets ou films moyens et médiocres des autres pays européens en décloisonnant un peu les cultures nationales. Y en avait marre de Nanni Moretti, Almodovar et Bergman.

Dans le cas des films suédois évoqués, ta reflexion est totalement à coté de la plaque... Le cinéma suédois ne se résume pas à Bergman, et Sjostrom ou Dreyer sont des cinéastes importants. Une bonne parties des films de la sélection sont des jalons du cinéma suédois, qui bénéficié de prix internationaux ou nationaux, ou ont été d'importants succès populaires. C'est d'ailleurs pour cette raison que les copies ont été restaurées.
Pour les films italiens, je ne connais pas les titres, et ils m'ont l'air moins incontournables, mais je ne bouderai pas mon plaisir devant quelques Sergio Corbucci.
En tout cas, alors qu'on se plaint du manque de films anciens de Netflix, la plateforme se dote de films rares et peu visibles, dans de très bonnes copies. Je ne vais certainement pas m'en plaindre.

[manuma]

Verre plein à ras bord me concernant.

Je me régale à la découverte de tous ces titres italiens inédits de seconde zone. Certes, c'est parfois plus que médiocre (les films de Laurenti), mais il y a aussi d'agréables surprises. Et pour qui s'intéresse au cinéma transalpin, cela me semble, dans tous les cas, une inespérée opportunité d’élargir son horizon, ses connaissances en ce domaine. Je trouve par exemple formidable de pouvoir actuellement me faire l'intégralité ou presque de la filmo d'Ettore Maria Fizzarotti - sorte de Michel Boisrond à l'italienne, pour faire court - cinéaste dont le nom m'était encore totalement inconnu il y a 2 mois...

Sinon, mes 3 priorités de cette nouvelle fournée :

[Kevin95]

Le Corbucci est pas mal du tout (même si un cran en-dessous du foufou Totò, Peppino e... la dolce vita).

[Supfiction]

Sì.
Cette directive de l’UE permet aux européens d’avoir enfin accès à tous les navets ou films moyens et médiocres des autres pays européens en décloisonnant un peu les cultures nationales. Y en avait marre de Nanni Moretti, Almodovar et Bergman.

Dans le cas des films suédois évoqués, ta reflexion est totalement à coté de la plaque... Le cinéma suédois ne se résume pas à Bergman, et Sjostrom ou Dreyer sont des cinéastes importants. Une bonne parties des films de la sélection sont des jalons du cinéma suédois, qui bénéficié de prix internationaux ou nationaux, ou ont été d'importants succès populaires. C'est d'ailleurs pour cette raison que les copies ont été restaurées.
Pour les films italiens, je ne connais pas les titres, et ils m'ont l'air moins incontournables, mais je ne bouderai pas mon plaisir devant quelques Sergio Corbucci.
En tout cas, alors qu'on se plaint du manque de films anciens de Netflix, la plateforme se dote de films rares et peu visibles, dans de très bonnes copies. Je ne vais certainement pas m'en plaindre.

Tu m’as mal compris. Je me réjouis réellement de ces fournées qui permettent d’avoir accès à d’autres films que ceux des têtes de gondole de chaque pays d’Europe. Même quand ils ne sont pas tous bons (et j’en ai déjà évoqué plusieurs de très bons sur le topic suédois).

[Coxwell]

Alors que me concernant, j'y vois surtout une tentative de "art-washing" dissimulé pour faire passer la pilule (économique, législative et obtenir le check cinéphile) de la production à la chaîne de produits d'une platitude déconcertante, totalement formatés, bâclés, et "cool" dans la tendance du fragmenté streamé du moment. L'époque est au temps court, à l'instantané, la production et visionnage en accéléré, au gavage industriel mais, tout va bien, il y a un cache-sexe devant tout ça qui s'appelle '"quelques oeuvres de patrimoine" au fin fond du catalogue. Ma crainte, c'est qu'on ne sorte pas de ce modèle qui permette très peu (pour le moment ?) de vraiment produire des oeuvres différentes et pas consensualisées dans l'esprit laiteux - millenial du jour.

[hansolo]

Alors que me concernant, j'y vois surtout une tentative de "art-washing" dissimulé pour faire passer la pilule (économique, législative et obtenir le check cinéphile) de la production à la chaîne de produits d'une platitude déconcertante, totalement formatés, bâclés, et "cool" dans la tendance du fragmenté streamé du moment.

Je ne comprends pas cet argumentaire ...

Evidemment que les oeuvres européennes de patrimoine proposées sont rachetés a bas prix et permettent en partie de satisfaire aux exigeances légales.
Mais ces oeuvres n'apportent a Netflix, a tout casser, 1% de son public. L'immense majorité des abonnées a Netflix ne se désabonneraient pas si ces oeuvres étaient absentes.

Et surtout, quelle serait l'alternative ?
Une chaine SVOD proposant exclusivement des oeuvres du patrimoine européen? ... encore faudrait il qu'il y ait un public pour payer cette chaine!

[Coxwell]

Ah mais je n'ai jamais suggéré une autre chaîne de SVOD , car je déteste tout simplement ce modèle économique de production et de consommation qui est en train de s'ériger en alpha et omega du cinéma.
Cette affiche de films de patrimoine "arty" est une tartufferie netflixienne. Je suis très circonspect vis à vis de l'hégémonie baptie par ces géants du stream. Surtout vis à vis des produits un peu moins obscurs, un peu moins patrimoniaux qui vont être malmenés ; inquiet de la capacité à pratiquer l'adaptation censoriale vis à vis de la culture millenial made in twitter et autres mouvements "progressistes".

[Alibabass]

Carrement d'accord avec Coxwell. Du contenu du contenu c'est à la mode depuis une 10zaines d'années, il faut remplir le frigo, hop. Ligne édito ... édito quoi ? éditoriale ? non, trop pointu pour notre audience.

[hansolo]

C'est sûr que si on ne supporte pas la SVOD, on ne pourra pas être séduit par l'offre de Netflix ...
En attendant, c'est un moyen utile pour découvrir des films de patrimoine qui autrement seraient très difficilement visibles.

L'évolution censoriale du monde dans lequel on vit est en effet très inquiétante.
Mais c'est malheureusement le propre de tous les éditeurs SVOD et je ne pense pas qu'on reviendra en arrière.
Et ça ne date pas du système SVOD ...
Sur une plus petite échelle, les courts métrages de Tex Avery et de Pixar étaient déjà censurés sur support DVD (a tel point qu'on ne peut en trouver certaines versions non censurées que sur VHS!)

[DukeOfPrunes]

Dites, je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de regarder Inside de Bo Burnham, mais je crois très sincèrement que c'est la meilleure chose que j'aie vue depuis bien longtemps sur Netflix. Je ne m'attendais pas à être aussi réceptif au concept, à la musique (au second voire troisième degré bien sûr) et au tragicomique de ce "film" imparfait, très humain et expérimental à la fois. Pour une fois, je comprends tout à fait qu'on puisse parler de chef-d'œuvre de comédie. (Mais si, bon, même si c'est très estampillé US of A.) Je ne connaissais pas ce type, je vais tâcher de réparer l'erreur fissa. Voilou, c'est tout.

[Flol]

Je l'ai commencé, pas encore fini, mais je sens que ça va me plaire.
Il faut aussi voir son stand up Make Happy et son film de fiction Eighth Grade, petite merveille de teen movie qui sonne et touche juste.

Oui, le mec sait tout faire et est extrêmement énervant.