cinephage a écrit :Je pense franchement qu'à part pour une poignée d'amateurs technophiles éclairés, un échec commercial de ce bluray ne serait pas interprété comme la sanction d'une restauration médiocre.
Je ne parle pas d'un échec commercial de l'édition, je parle d'éditeurs refusant de sortir le film avec cette restauration.
"On s'en fout, vous avez vu le résultat visuel ? Vous avez foiré dans les grandes largeurs votre restauration, on refuse de vendre cette daube".
"Ah oui mais on a mis plein de pognon dedans !"
"On s'en fout, vous n'aviez qu'à bien faire les choses".
Jusqu'à présent, je ne connais qu'un unique cas où quelqu'un a eu les cojones d'accepter cet état de fait, c'était Gaumont sur Madame de. Ils auraient pu vendre le 1er jet (Criterion l'a bien fait) avec le résultat qu'on connait, mais non, ils sont repartis à l'ouvrage, et je ne suis pourtant pas sûr que cela leur ai rapporté beaucoup de vendre un Blu Ray partant d'une restauration bien faite.
Après, je comprends les gens qui ont envie de se prendre l'édition et voir le film qui leur fait envie, je ne les juge pas. Je viens de voir que le test de Classik a d'ailleurs été allongé pour la section image, et si je ne suis pas d'accord avec la conclusion finale, ainsi qu'une certaine manière de l'amener (toujours la même rengaine : "n'oubliez pas qu'on regarde le film, et non le Blu Ray", que je ne partage définitivement pas, parce que sinon, je me contenterai du DVD), ça a au moins le mérite d'être exhaustif.
Je dis juste que s'ils peuvent ne pas payer plein pot, ou sinon se contenter du DVD, c'est mieux parce qu'à ce niveau là, sincèrement, ça n'exploite de toute façon pas du tout correctement les capacités du format.
Je viens de discuter avec Michael Reuben sur son update, et nous ne sommes définitivement pas réconciliables sur ce Blu Ray, qu'il défend à partir du moment où il a le sceau d'approbation de Kotcheff et qu'il n'y a pas d'autre référence pour juger. Sauf que le taf d'un testeur, c'est précisément de juger ce qui est par rapport à ce qui semble devoir être, même sans référence. Sinon, on conserve nos 1eres éditions de Patton, par exemple. Si c'est pour s'aligner sur "le réal' dit que c'est OK, donc c'est OK", que devient la valeur ajoutée du testeur ? Quand je lis un test, je n'ai pas besoin que celui-ci s'engouffre dans une porte ouverte, je peux trouver l'info de la supervision ou un comparo tout seul...