Parce que ma plus grosse claque de fin d'année/début d'année méritait bien son topic.
C’est un doc en 10 parties, filmé sur 15 ans, dans le fin fond du Wisconsin. Troublant et déstabilisant, le genre de truc que tu regardes jusqu’à 5h du matin tellement tu n’y crois pas tes yeux. Ça utilise toutes les ficelles du genre, suspense haletant, montage habile et narration ménageant ses révélations, tout en prenant le temps de démonter tout le système judiciaire américain. A la fin, planent toujours les doutes, mais l’expérience de visionnage reste fascinante.
Je n’en dis pas plus sur le contenu, la BA annonce bien la couleur :
Vous êtes en plein dedans ? Videz votre sac, mais attention aux SPOILERS.
En attendant, grosse pensée pour mes deux nouveaux mentors : Dean and Jerry.
Comme si le Coach Taylor s'était dédoublé et était devenu avocat dans le Wisconsin.
Re: Making a Murderer (Demos/Ricciardi, Netflix)
Publié : 7 janv. 16, 23:22
par Rockatansky
ça y est une allusion à Coach Taylor et demain je regarde tout
Re: Making a Murderer (Demos/Ricciardi, Netflix)
Publié : 7 janv. 16, 23:40
par Gounou
Je suis à deux épisodes de la fin et c'est effectivement captivant. Hyper dense, incroyablement documenté - les caméras sont partout -, intrusif et manipulateur forcément... mais aussi éloquent et édifiant sur les mécaniques judiciaires américaines, ce à quoi le format série donne une grande marge de développement.
Ma mâchoire s'est décrochée à plusieurs reprises.
Re: Making a Murderer (Demos/Ricciardi, Netflix)
Publié : 7 janv. 16, 23:48
par Joshua Baskin
Dès que je finis la saison 2 de Fargo...
Re: Making a Murderer (Demos/Ricciardi, Netflix)
Publié : 8 janv. 16, 11:32
par Zeldoune
Accro aussi. Ce qui est fascinant outre l'histoire en elle-même c'est le matériel du documentaire je trouve : enregistrements d'appels téléphonies, vidéos d'interrogatoires, etc.
Et puis évidemment,
Putain de clé.
Re: Making a Murderer (Demos/Ricciardi, Netflix)
Publié : 8 janv. 16, 11:49
par 7swans
Zeldoune a écrit :
Putain de clé.
L'occasion de replacer ici mon tweet qui n'a pas été assez relayé :
Zeldoune a écrit : Ce qui est fascinant outre l'histoire en elle-même c'est le matériel du documentaire je trouve : enregistrements d'appels téléphonies, vidéos d'interrogatoires, etc.
J’aime beaucoup les moments en creux, qui se révèlent aussi les plus forts: les longs moments de procès ou d’interrogatoires. Sans narration, sans itv, sans beauty shot. Ces images parlent d’elles même (par exemple l’interrogatoire de Brendan est juste hallucinant).
La richesse du doc se trouve effectivement dans les ressources à disposition, ces milliers d’heures d’enregistrements (audio et surtout vidéo). C’est là aussi que le montage se fait artifice. Découpant dans les archives et sélectionnant un minimum pour étayer un point de vue (je pense cette-grosse-pute-de Kratz de bonne foi quand il dit que pas mal d’éléments sur la personnalité de Avery ont été passés sous silence dans le doc).
En revanche, ce qui me semble indéniable c’est qu’il y a, au minimum, "doute raisonnable" (reasonable doubt comme disent les ricains), entraînant normalement un jugement de Non Coupable. Et que la police de Manitowoc a fait absolument N’IMPORTE QUOI dans cette affaire.
Je me demande encore qui est la plus grosse crapule :
Mais mon préféré (enfin le pire), je crois bien que c'est lui finalement...
Quand on trouve le nom de Lenk partout et qu’on découvre que la boite contenant les prélèvements de 1980 a été ouverte avec un trou de la taille d’une aiguille dans le tube de sang d’Avery. Coup de téléphone de Buting à Strang pour lui exposer la découverte. BOOM, VICTORY POUR DEAN & JERRY. CUE WHO ARE YOU BY THE WHO. VIRTUAL HIGH FIVE MY LAWYERS BROOOOOS!
Quand Strang interroge Coburn au sujet de la plaque d’immatriculation de la voiture de Theresa et finit par convenir qu’il devait avoir la voiture devant les yeux quand il a passé l’appel. Pour finir par lui dire un truc du genre "donc vous appelez pour connaitre à quelle voiture correspond la plaque de la voiture que vous avez devant les yeux mais que vous ne découvrez que deux jours plus tard ". BOOOM AGAIN. HOME RUN POUR DEAN AND JERRY. CLEAR EYES FULL HEARTS CAN’T LOSE !
Re: Making a Murderer (Demos/Ricciardi, Netflix)
Publié : 8 janv. 16, 13:50
par Gounou
L'avocat de Brendan qui pourrait être joué par William H. Macy, avec son petit sourire auto-satisfait et sa moumoute blonde, c'est vraiment un affreux.
Mais le père Kratz, avec sa voix de Truman Capote et sa petite langue qui glisse sur ses lèvres entre deux saillis, pour citer le sergent instructeur Hartman : on lui dévisserait bien la tête pour lui chier dans le cou !
D'une manière générale, je trouve incroyable qu'au-delà du parti pris assez orienté du doc, les "bad guys" le portent à ce point sur leur gueule...!
Je passe en coup de vent (il me reste 4 épisodes et j'ai peur de me faire spoiler) mais c'est extraordinaire.
C'est déjà assuré d'être ce que j'ai vu de plus fascinant en 2016.
Bon, par contre, ça donne envie de détester encore plus le genre humain (et ça, c'est pas bien).
Re: Making a Murderer (Demos/Ricciardi, Netflix)
Publié : 8 janv. 16, 14:45
par Flol
Vu les 2 premiers (que j'ai enchainés), et je pense être déjà accroc.
Je vous relirai attentivement quand j'en serai venu à bout (si ma meuf veut bien arrêter de s'endormir quand on mate la télé).
après la condamnation de Steven, le DA Kratz dit qu'il avait une bonne idée de quel individu était Avery avant de lancer les poursuites et ce qu'il a fait Teresa Halbach le prouve.
Ce qui est génial si on considère qu'avant ce procès, Avery est juste un mec innocent qui a fait 18 ans de prison pour rien.
C'est juste extraordinaire.