Les Emissions Politiques à la Télévision
Publié : 24 avr. 16, 18:14
Je vous propose un petit tour d’horizon des différentes émissions politiques tv ; des origines (période ORTF) jusqu’à nos jours !
J’attaque d’emblée avec ce qui m’a paru être une énorme faute de goût. La dernière prestation télévisée de notre cher Président, François Hollande, invité à l’émission « Dialogues Citoyens », qui m’a paru particulièrement faisandée au niveau de la réalisation. Je me suis d’ailleurs amusé à la comparer avec « La ligne Directe » de Vladimir Poutine, diffusée le même jour. Une émission où le président russe répond à 80 questions pendant une durée péplumique de prés de 4 heures, là où Hollande aura 90mn pour répondre à une dizaine de questions posés par 4 individus soigneusement sélectionnés.
Je ne m’étendrais pas tellement sur le fond de l’émission, ce n’est pas le lieu ici, mais plus sur la forme.
D’entrée de jeu, le malaise est palpable, avec ce cadrage digne d’Antonioni, où apparaît le journaliste Pujadas en avant plan, et Normal 1er, relégué à l’arrière du décor, tel un vulgaire figurant, assis sur un bureau jaune-pisse ; visage flou aussi expressif qu’un jambon (de Corrèze). Dés lors la rupture avec le spectateur est immédiate et durant l’émission, on ne cesse alors de se demander, qui est le véritable meneur. Les journalistes ou bien le visiteur de la rue du cirque ?
Par sa prestance, son charisme et son élégance, Poutine pourrait aisément jouer le personnage principal dans un James bond , tandis que mimolette ne pourrait même pas être crédible dans le rôle d’un portier d’hôtel dans le même film.
Fond bleu-Océan, absolument superbe, où l’on peut distinguer en surimpression, les hautes tours du Kremlin. On appréciera également les différentes cartes géographiques utilisés dans l'émission, qui témoignent d’un amour du terroir et d’un intérêt pour la géopolitique manifeste.
Du côté de flamby, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Mise en scène clinique et paresseuse, émaillée des sempiternels champs-contrechamps, cadrés à peu prés de la même manière.
Dés lors pendant toute l’émission, on retiendra davantage l'attitude de Léa Salamé dans le rôle de l'énervée qui ne comprend rien aux enjeux du pays et qui accuse sans savoir. A la fois hargneuse, agressive et irrespectueuse face au président de la république. Elle n'hésitera d'ailleurs pas à l'interrompre vertement d'un "mais vous plaisantez". Dans ce véritable exercice d’humiliation, on en aurait presque de la compassion pour Flamby, qui vaille que vaille, fait le job jusqu’au bout, même si lui même ne semble plus tellement croire à la pertinence de ce qu'il dit.
En revanche, du côté des ruskoffs, avec Vladimir Vladimirovitch, même le public le public est aux pommes, surtout lorsque le président souligne la vacuité et l’absence de renouvellement de la présidence américaine.
Alors certes, vous me direz que tout cela est habilement mis en scène, et que les Russes ont toujours savamment maîtrisés l’art de la propagande d’état. Il n’en reste pas moins que les résultats sont là, et que Poutine peut se targuer d’une côte de popularité de prés de 85%, là où Pompimou rame péniblement à 13.
Comme on peut le voir sur la première photo, le président russe, à rebours des européens, a restauré la fonction de souveraineté et la fonction militaire, au détriment des oligarques de la finance. Le secteur agricole n’est pas non plus occulté, comme en témoigne cette interview d’un producteur laitier qui s’inquiète de la concurrence étrangère de l’huile de palme…
La direction de France 2 quand à elle, n’a même pas jugée utile de faire témoigner un agriculteur. Nadine Hourmant, déléguée Force Ouvrière du « Volailler Doux », a d’ailleurs été simplement écartée du panel qui devait interpeller le président de la République ce jeudi soir… Incompréhensible, de constater un tel dédain pour cette profession, qui reste pourtant l’une des filière économique du pays les plus importantes, mais qui semble de plus en plus délaissée par le gouvernement.
On appréciera quand même ce travelling arrière en plongée, révélant l’intégralité du décor, couleur layette, où l’on distingue des formes ovales, qui s’apparentent à des sortes d’œufs, dans lesquelles sont placés les participants de l’émission. On peut d’ailleurs s’amuser à y trouver le dindon de la farce.
L’émission aura en tout cas eu le mérite de révéler la grande incompréhension qui mine la société actuelle.
J’attaque d’emblée avec ce qui m’a paru être une énorme faute de goût. La dernière prestation télévisée de notre cher Président, François Hollande, invité à l’émission « Dialogues Citoyens », qui m’a paru particulièrement faisandée au niveau de la réalisation. Je me suis d’ailleurs amusé à la comparer avec « La ligne Directe » de Vladimir Poutine, diffusée le même jour. Une émission où le président russe répond à 80 questions pendant une durée péplumique de prés de 4 heures, là où Hollande aura 90mn pour répondre à une dizaine de questions posés par 4 individus soigneusement sélectionnés.
Je ne m’étendrais pas tellement sur le fond de l’émission, ce n’est pas le lieu ici, mais plus sur la forme.
D’entrée de jeu, le malaise est palpable, avec ce cadrage digne d’Antonioni, où apparaît le journaliste Pujadas en avant plan, et Normal 1er, relégué à l’arrière du décor, tel un vulgaire figurant, assis sur un bureau jaune-pisse ; visage flou aussi expressif qu’un jambon (de Corrèze). Dés lors la rupture avec le spectateur est immédiate et durant l’émission, on ne cesse alors de se demander, qui est le véritable meneur. Les journalistes ou bien le visiteur de la rue du cirque ?
Un chef d’état d’un côté, un chef de service de l’autre.
Quand Poutine débarque sur le plateau, le public se lève.
En contrepartie, l’apparition de Poutine, qui arrive tout de go dans l’émission, devant une salle comble, le pas ferme et décisif, témoigne de l’assurance et de la vigueur du personnage.Par sa prestance, son charisme et son élégance, Poutine pourrait aisément jouer le personnage principal dans un James bond , tandis que mimolette ne pourrait même pas être crédible dans le rôle d’un portier d’hôtel dans le même film.
Du côté de flamby, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Mise en scène clinique et paresseuse, émaillée des sempiternels champs-contrechamps, cadrés à peu prés de la même manière.
Et toujours ce putain de décor mauve-blanc, absolument hideux, plaqué derrière mimolette.
On remarquera aussi la gestuelle du Corrézien au scooter, totalement désordonnée, là où Poutine, fait des gestes fermes et incisifs, révélant une forte aptitude décisionnelle et un caractère bien trempé.Dés lors pendant toute l’émission, on retiendra davantage l'attitude de Léa Salamé dans le rôle de l'énervée qui ne comprend rien aux enjeux du pays et qui accuse sans savoir. A la fois hargneuse, agressive et irrespectueuse face au président de la république. Elle n'hésitera d'ailleurs pas à l'interrompre vertement d'un "mais vous plaisantez". Dans ce véritable exercice d’humiliation, on en aurait presque de la compassion pour Flamby, qui vaille que vaille, fait le job jusqu’au bout, même si lui même ne semble plus tellement croire à la pertinence de ce qu'il dit.
l'Inquisition médiatique, en ordre rangé de bataille.
Un président tellement terne et impuissant, qu’il donnerait envie de militer pour l’Action Française ou de rétablir le bonapartisme.
Un public patibulaire et apathique qui semble particulièrement se faire chier.
Je vous assure que le choix de mes captures n’est même pas orienté. Il ne fait que refléter hélas, la triste réalité de l'ambiance du plateau. En revanche, du côté des ruskoffs, avec Vladimir Vladimirovitch, même le public le public est aux pommes, surtout lorsque le président souligne la vacuité et l’absence de renouvellement de la présidence américaine.
Alors certes, vous me direz que tout cela est habilement mis en scène, et que les Russes ont toujours savamment maîtrisés l’art de la propagande d’état. Il n’en reste pas moins que les résultats sont là, et que Poutine peut se targuer d’une côte de popularité de prés de 85%, là où Pompimou rame péniblement à 13.
La direction de France 2 quand à elle, n’a même pas jugée utile de faire témoigner un agriculteur. Nadine Hourmant, déléguée Force Ouvrière du « Volailler Doux », a d’ailleurs été simplement écartée du panel qui devait interpeller le président de la République ce jeudi soir… Incompréhensible, de constater un tel dédain pour cette profession, qui reste pourtant l’une des filière économique du pays les plus importantes, mais qui semble de plus en plus délaissée par le gouvernement.
On appréciera quand même ce travelling arrière en plongée, révélant l’intégralité du décor, couleur layette, où l’on distingue des formes ovales, qui s’apparentent à des sortes d’œufs, dans lesquelles sont placés les participants de l’émission. On peut d’ailleurs s’amuser à y trouver le dindon de la farce.
L’émission aura en tout cas eu le mérite de révéler la grande incompréhension qui mine la société actuelle.
Résultat du Match : Poutine 1 - Hollande 0