John Guillermin (1925-2015)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Flol
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par Flol »

AtCloseRange a écrit :C'est nul, leur tagline.
"Il revient et il est pas content", c'est bien meilleur.
C'est ce que j'ai toujours pensé aussi.
Sinon le film est bien évidemment nul, mais drôle aussi.
Et John Scott à la musique avait refilé de la confiture aux cochons...

mannhunter
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par mannhunter »

Carlito Brigante a écrit :J'ai commandé Rapture chez Eureka, sans avoir rien vu du cinéaste (lointains souvenirs de son King Kong vu enfant).
A quoi dois-je m'attendre ?
Michel2 a écrit :The Rapture est excellent, et très éloigné de ce que Guillermin fera plus tard à Hollywood..
Je confirme, un drame intimiste très éloigné de ses grosses productions spectaculaires, visuellement étonnant (très beau Scope noir et blanc), avec une jeune actrice qui s'en sort très bien, sans oublier la musique de Delerue...à redécouvrir, une édition blu ray française serait la bienvenue! :)
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Jeremy Fox
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par Jeremy Fox »

Rapture (la fleur de l'âge) en replay sur TCM. Bien alléchant en tout cas ; et manuma confirme qu'il n'est pas interdit de s'y arrêter 8)
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shubby
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par shubby »

manuma a écrit : 27 juil. 22, 20:01
Jack Carter a écrit : 27 juil. 22, 19:19 Ce soir, ça sera Syndicat du meurtre de John Guillermin

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Je parie sur une bonne soirée, de ton côté. En tout cas, The Towering inferno mis à part, je crois que c'est mon Guillermin préféré, hors période anglaise que je connais très mal (3-4 titres seulement)
Vu la semaine dernière celui-là : j'ai pris un pied phénoménal. Spillane mood à fond, Peppard y est parfait, Raymond Burr impeccable, la mise en scène est extrêmement élégante et l'excellent score de Neal Hefti (Batman 66) fait planner le tout bien haut. Qq beaux éclats de violence, une ambiance soignée et un final en quête de sérénité qui rappellerait presque le Privé de Altman.

Du coup, je pars en quête de toutes les collaborations Peppard/Guillermin ; plus généralement de ce que ce réalisateur a pondu de plus beau.
J'en veux tous les jours, des découvertes de cet acabit :)

J'aime quand un film se déroule sans accroc. Bon, il y en a un sur une scène de bagnole avec un personnage placé sur le mauvais siège en plan large, mais allez...
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Jeremy Fox
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par Jeremy Fox »

Par quel biais l'avez vous vu ? Car je le sens pas mal moi aussi celui-là.
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Jack Carter
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par Jack Carter »

Jeremy Fox a écrit : 28 janv. 23, 10:15 Par quel biais l'avez vous vu ? Car je le sens pas mal moi aussi celui-là.
par des moyens detournés, pour ma part, avec des stf pas terribles d'ailleurs...j'avais d'ailleurs été un poil deçu au vu de sa reputation (au point de ne meme pas figurer dans mes decouvertes naphtas 2022). A revoir (s'il y a un bluray un jour chez nous ou lors d'un passage tv)
Mais oui, je pense que tu apprecierais.
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Jeremy Fox
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par Jeremy Fox »

Jack Carter a écrit : 28 janv. 23, 10:33
Jeremy Fox a écrit : 28 janv. 23, 10:15 Par quel biais l'avez vous vu ? Car je le sens pas mal moi aussi celui-là.
par des moyens detournés, pour ma part, avec des stf pas terribles d'ailleurs...j'avais d'ailleurs été un poil deçu au vu de sa reputation (au point de ne meme pas figurer dans mes decouvertes naphtas 2022). A revoir (s'il y a un bluray un jour chez nous ou lors d'un passage tv)
Mais oui, je pense que tu apprecierais.
Merci ; j'attendrais une diffusion TV :wink:
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par manuma »

Jeremy Fox a écrit : 28 janv. 23, 10:15 Par quel biais l'avez vous vu ?

Pour ma part, découvert sur une chaîne du câble dans les années 2000, peut-être Ciné Polar, dans des conditions ne rendant pas justice à l’œuvre (copie recadrée en VF)
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par shubby »

Un cri dans l'ombre. Rocambolesque, presque trop - c'est nawak cette histoire - mais très plaisant et naïf. A la façon de L'homme de Rio. Bébel aurait pu remplacer Georges Peppard sans peine. Francis Lai au score aide au cousinage. D'ailleurs, si qq'un veut se donner la peine de mettre sa fiche wiki à jour...

Extrêmement rafraîchissant, désuet et léger, donc. A un moment donné, le héros dévale un escalier à Paris, suivi par horde pommes rebondissantes. On dirait des balles à jongler. Sales timbanques ! Et ce final au Colisée est amusant en cela que j'imaginais en arrière plan Bruce Lee en train de fighter avec Chuck Norris. J'ajoute que ce film, ainsi que l'autre ci-dessus sont très sexy. Les femmes y sont magnifiques et peu frileuses.

Bon. Je continue mon défrichage perso :D
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par shubby »

Profondo Rosso a écrit : 28 sept. 16, 20:14 Et dans les gros machins ça c'est très sympa !

Le Crépuscule des aigles

Allemagne, 1918. Bruno Stachel, un pilote de combat froid et ambitieux utilise des méthodes peu orthodoxes qui lui valent la haine de ses camarades et l’admiration de ses supérieurs. Courageux et sans pitié, il parvient au Panthéon des pilotes en décrochant la plus haute décoration militaire allemande : Pour le Mérite.

The Blue Max offre une vision épique de l’aviation avec cette évocation des premières guerres aériennes du conflit 14-18. A cette époque pionnière, le simple fait de monter dans un cockpit constituait une grande aventure en soi tant les machines étaient encore perfectibles et la maestria des pilotes risquant leur vie à chaque décollage leur conféraient une aura de prestige en faisant une élite de l’armée. C’est précisément après ce prestige que court le héros du film Bruno Stachel (George Peppard). Simple soldat embourbé dans les tranchées du nord de la France, il parvient à force de volonté à rejoindre l’armée de l’air allemande pour y devenir pilote à son tour. L'aviation constitue pour lui un ascenseur social, une manière de dépasser sa modeste condition pour intégrer et s’élever dans l’aristocratie de l’état-major allemand. Le symbole absolu de cette soif de reconnaissance serait pour Stachel l’obtention du Blue Max, plus haute décoration militaire allemande. Dès lors, il rentre dans une rivalité fratricide avec Von Klugermann (Jeremy Kemp) le champion d’alors dans une course au tableau de chasse effréné. Cet arrivisme se manifeste par une bassesse sur le front où toutes les félonies seront bonnes pour descendre un avion adverse. Cela lui attirera bientôt la haine de ses copilotes et l’admiration de ses supérieurs qui en feront un étendard publicitaire de l’armée.

Le personnage de Peppard, glacial et sans états d’âmes illustre en quelque sorte le changement de mentalité du soldat allemand qui amènera aux exactions de la seconde guerre mondiale. Le corps des pilotes se voit en effet ici attribué tous les atours de la chevalerie moderne : le cadre de vie des pilotes habitants dans un château, les mécaniciens associés à leur écuyers, leur tenue de cuir faisant office d’armure et les surnoms attribués au plus chevronnés leur donnant une aura légendaire comme le Baron Rouge. Cela se manifeste aussi par une attitude d’honneur envers l’adversaire, la victoire ne peut s’obtenir que par une manœuvre supérieure plaçant ces duels sous le signe du Beau Geste. Stachel est bien au-dessus de ses considérations et abat sans vergogne tout avion passant dans son champ de tir quand bien même ceux-ci auraient une avarie et rendraient sa victoire moins éclatante. Cette mentalité changeante comme pensée désormais dominante est symbolisée par le général pragmatique joué par James Mason qui sent la transition arriver. On a donc là foule de thèmes passionnants qui sont quand même parfois un peu noyé dans un film trop long qui souffre apparemment des nombreuses infidélités au livre de Jack D. Hunter (où certain caractère change du tout au tout). L'antagonisme entre Peppard et Jeremy Kemp n'est pas suffisamment prononcé, trop courtois et quand les choses s'enveniment vraiment un rebondissement coupe court à cette facette essentielle du film. L’histoire d’amour prolongeant en rivalité amoureuse celle des airs est peu palpitante aussi la faute à une prestation médiocre d’Ursula Andress (qui donne pourtant de sa personne avec un quasi topless très osé).

Un point qui ne se discute absolument pas par contre, c’est la virtuosité des séquences aériennes époustouflantes de bout en bout. Les moyens sont là avec carrément deux modèles Pfalz D.III reconstruits pour le film, tandis que les Tiger Moths et Stampe SV.4s britannique sont refaçonné et camouflé de façon à ressembler aux Fokker allemands. Hormis quelques rétroprojections dans les plans inserts de cockpit pour distinguer le visage des acteurs, les périlleuses scènes de combats aériens furent donc filmées live avec l’aide de L’Irish Air Corps responsable de mouvements très impressionnant. Guillermin habitué à gérer ce genre de lourde logistique aura bénéficié de moyens énormes qu’il utilisa à bon escient pour un résultat très impressionnant (figurants à perte de vue, destruction massive en tout genre). Malgré les quelques scories, un vrai grand spectacle à voir donc. 4/6
J'en sors. Je ne saurais mieux dire que ce beau texte. Superbe photo de Douglas Slocombe (Indy) et score pétaradant de Goldsmith. Final très bien exécuté, gonflé ds sa forme avec ce soudain changement de point de vue, mais la sauce mélo n'ayant pas vraiment pris chez moi, ça coince un peu. En plus d'être prévisible. C'est vraiment Top Gun version bi-plan sinon, grille de lecture homo incluse. L'ambivalence de Peppard est intéressante ici, moralement également. Son personnage m'a paru plus instable que pleinement arriviste. Résultat d'une aseptisation ? Les cascades aériennes restent incroyables et immersives, oui, mais les coups d'éclat au sol également.

Le pont de Remagen asap 🙂
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par Barry Egan »

Les Femmes du Général

Peter Sellers en vieux militaire libidineux se retrouve pris au piège de son âge lorsqu'une flamme de son passé vient essayer de le convaincre de quitter son foyer. Tonalement, le film a du mal à se décider, c'est une comédie assez rigolote et une tragédie assez émouvante, mais dans l'ensemble, ça manque de saveur malgré le jeu des actrices plus pertinentes qu'un Peter Sellers pas encore assez mûr pour nous faire croire au désespoir de son personnage. Un film louable malgré mes réserves, nanti d'un scénario plus fin qu'il n'en a l'air.
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par shubby »

Michel2 a écrit : 1 oct. 16, 18:10
Sans prétendre au chef-d'oeuvre, Guns at Batasi (1964) est un film intéressant sur la décolonisation : après l'indépendance d'un pays africain, une poignée de soldats britanniques attendent de transférer leur base aux autorités nouvellement constituées et se retrouvent pris dans un coup d'état durant lequel la neutralité qu'on attend d'eux devient de plus en plus intenable. C'est parfois un peu démonstratif et certains personnages sont clairement plus des symboles que des êtres humains crédibles, mais l'ensemble est bien mené et pas inintéressant dans son discours, même s'il ne faut pas s'attendre à un brûlot politique. Richard Attenborough y est très bien dans le rôle d'un sous-officier de la vieille école - limite dinosaure - qui doit s'adapter tant bien que mal à un monde en plein bouleversement.

Fox l'avait sorti en DVD zone 1 et Signal One l'éditera en BR UK l'année prochaine.


J'ai bien aimé. C'est une comédie légère assez moqueuse, très bien écrite et interprétée, ds la veine du Dr Folamour sorti la même année. Attenborough est formidable en JK Simmons avant l'heure. Son personnage tout dévoué à l'empire britannique est tour à tour pathétique, courageux et attachant. J'ai souvent ri, certaines saillies sont très savoureuses. "Une mutinerie ! C'est comme le monstre du Loch Ness, j'en ai souvent entendu parler, mais je ne l'ai jamais vu". Budget riquiqui et action quasi absente, mais tel n'est pas le propos. Les canons du titre sont une arnaque rigolote. Deux petits à roulettes menacent juste le mess des officiers sur le dernier quart d'heure. Derrière un pseudo film de siège se cache en effet une forme de clairvoyance ironique sur la décolonisation. Le Commonwealth fait la gueule, mais en format bleu blanc rouge version 7eme compagnie, ça eût marché aussi. Le film avance un peu masqué j'ai trouvé, mais une fois qu'on choppe le 2nd degré, c'est tout droit et, donc, marrant. Ça reste humble, quasiment un huis clôt théâtral. C'est sa limite, mais à l'avantage d'Attenborough qui peut ainsi pleinement portraitiser son excellent personnage. Le dernier plan interroge. Se moque-t-on de lui ou l'admire-t-on ? Un peu des deux, mon Lieutenant.
Dernière modification par shubby le 16 juil. 23, 13:55, modifié 1 fois.
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par Jeremy Fox »

Quand gronde la colère, notre british du vendredi par Justin
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par Courleciel »

Jeremy Fox a écrit : 14 juil. 23, 05:31 Quand gronde la colère, notre british du vendredi par Justin
Vu à la Cinémathèque l'année dernière, ce fut une grande découverte (comme la grande partie des films proposés lors de cette hommage au noir cinéma anglais).
Un très grand film!
"- Il y avait un noir a Orly, un grand noir avec un loden vert. J'ai préféré un grand blond avec une chaussure noire a un grand noir avec un loden vert
- Dites-moi, mon petit vieux, pour faire de la littérature, attendez la retraite. Bonne appétit."
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Michel2
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Re: John Guillermin (1925-2015)

Message par Michel2 »

Jeremy Fox a écrit : 28 janv. 23, 10:15 Par quel biais l'avez vous vu ? Car je le sens pas mal moi aussi celui-là.
Il existe deux blu-rays pour le film, l'un aux Etats-Unis chez Kino (donc zone A uniquement car l'éditeur verrouille toujours ses disques) et l'autre en Allemagne (pas de STF, mais avec sous-titres anglais) :

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