Petit bilan sur les séries vues cette année.
Déjà, effet Netflix, j’en ai abandonnées un bon petit paquet en cours. Ce qui ne m’étais jamais arrivé jusqu’alors, ou presque pas. Habituellement, je vais au bout de la saison pour me permettre une vue d’ensemble.
Les séries sacrifiées de 2016 :
Love : abandonnée
Rectify – Saison 1 : abandonnée
The Characters : abandonnée
Arrested Development – Saison 4 : abandonnée
Lady dynamite : abandonnée
Stranger Things : abandonnée
Haters back off! : abandonnée
Manh(a)ttan - Saison 1: abandonnée
Sons of Anarchy - Saison 1 : abandonnée
Fuller house - Saison 2 : abandonnée
Hors Netflix, la très jolie/touchante/Crowesque,
Roadies, qu’il me fallait
récupérer toutes les semaines, arrêtée en cours de saison, la démarche
torrentesque ne m’étant pas naturelle. J’achèterai le Blu Ray (DVD s’il le faut) avec plaisir pour tout reprendre dans de meilleurs conditions quand on m’en donnera l’occasion…
Roadies - saison unique : en pause.
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Mais l’année avait déjà bien commencé devant de la "série documentaire".
Et ces 3 mots qui revenaient dans la bouche de tout le monde en janvier dernier :
MAKING. A. MURDERER. Je me rappelle de ces soirées à fulminer devant ma TV, les yeux écarquillés, a appuyer frénétiquement sur les boutons inutilisés de ma télécommande pour transférer mon stress. Implorer ma femme à chaque fin d’épisode "On lance la suite?". On me répondait inlassablement: "il est tard et je t’avais dit que je voulais pas voir ça juste avant de me coucher… " .
Mais, mais, MAIS?
Je rongeais mon frein, jusqu’au bout de la nuit, jusqu’au lendemain : "On remet ça?"
Netflix donnant l’impression de se spécialiser dans ces doc-sériels, je lançais l’été qui arrivait
Last Chance U et dans un autre genre, me voilà de nouveau comblé. Production de qualité et empathie instantanée pour les différents protagonistes.
Prenante transposition dans le monde réelle d’un environnement très Friday Night Lights-ien : Les espoirs, la bigoterie, le Texas, la camaraderie, se dépasser dans l’effort, et l’effort salvateur, les valeurs humaines, et le FOOT US. Vivement la saison 2, il me tarde de retrouver l'impétueux coach Buddy et la bienveillante conseillère Miss Wagner.
Sympathique visionnage également de
Hip Hop Evolution, même si trop courte, donc forcément frustrante dans tout ce qu’elle ne prend pas le temps d’évoquer.
Making a Murderer - Laura Ricciardi / Moira Demos : 8/10
Last Chance U - Saison 1 : 7.5/10
Hip Hop Evolution: 6/10
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Définitivement l’année des séries animées.
Avouons-le, une genre que je ne prenais presque pas le temps de considérer.
Grosse grosse claque
Bojack Horseman. Je vois tout de suite le spleen sous le rire, la peur du vide sous le délire. Bojack me parle immédiatement, pour ne plus me lâcher. C’est Don Draper avec une tête de cheval et la voix de Will Arnett, mais ça pourrait tout aussi bien être moi.
Dans un autre genre, comblé par
Rick & Morty, série incroyablement imaginative, par le créateur de Community (série que je déteste au passage). Mais là encore, derrière cette folie furieuse, ce fun décomplexé, il y a souvent un message qui sait toucher, quand on le décrypte. Qui apporte ce supplément d’âme. Bref, c’est un bijou, qu’on recommande facilement.
Bojack Horseman - Saison 1 : 8/10
Bojack Horseman - Saison 2 : 7/10
Bojack Horseman - Saison 3 : 7.5/10
Rick & Morty - Saison 1 : 7/10
Rick & Morty - Saison 2 : 7.5/10
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Je ne les aurais jamais regardées sans Netflix, mais elles se révèlent de bonnes surprises :
Tout d’abord
Cuckoo, série anglaise attachante et légèrement délirante, qui mélange l’humour typique du pays (via le ronchon Greg Davies, qu’on avait déjà vu dans The Inbetweeners) et le nouvel humour débilos américain (Andy Samberg, délicieux). Rien d’extraordinaire mais une petite mélodie qu’on écouterait bien pendant des heures.
Autre petite série sortie de nulle part :
Blue Mountain State, vaut son pesant de cacahuètes. Elle commence comme du American Pie (ce qui m’a d’abord un peu découragé) avec des footballeurs US, pour pousser le truc encore plus loin, à tous les niveaux : encore plus con, encore plus fou, encore plus délirant. Il n’y a pas une once de mièvrerie ou de leçon de vie, il n’y a plus que de la bêtise (parfois crasse). Bizarrement revigorant.
Cuckoo - Saison 1 : 6/10
Cuckoo - Saison 2 : 6/10
Cuckoo - Saison 3 : 6/10
Blue Mountain State - Saison 1: 6/10
Blue Mountain State - Saison 2: 6.5/10
Blue Mountain State - Saison 3 : 6.5/10
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Il y a eu son petit lot de séries suivies presque sans passion. Il y a toujours une raison qui pousse à enchaîner, jusqu’au bout de la saison, jusqu’au bout de la série.
- Un très beau couple de cinéma (Martin Sheen/Sam Waterston dans
Grace and Frankie), malgré un humour de grand-mère.
- L’amour presque aveuglant pour une saga de cinéma (
Scream), transposée dans l’univers qu’on adore tant à la TV du Teen Drama. Ça viendra se vautrer sur la fin, avec un épisode spécial Halloween indigne, mais le temps de quelques épisodes le slasher à la forme, le slasher prend forme.
- Le retour d’une série qu’on avait bien aimée (
Gilmore Girls), l’univers chaleureux d’une petite ville idéalisée du Connecticut, ses habitants attachants ou loufoques ou les deux. Et cette relation mère-fille fusionnelle. C’est un ratage presque total : écriture artificiel, personnages se limitant à leur propre caricature (Paris Geller, élue personnage le plus mal écrit de 2016) . ça réactive cette bonne vieille marotte : un revival est TOUJOURS une mauvaise idée.
Pour aller plus loin dans cette catégorie-là, y a même une série qu’on a regardée, on ne sait même pas pourquoi on l’a terminée.
Dirk Gently, c’est tout ce que je déteste au cinéma, mais dans une série TV. On dirait du Edgar Wright (frénésie geek dans la mise en scène comme dans l’univers, mélange d’humour et d’horreur esthétisée
a priori jubilatoire) au service d’une folie foutraque. Le scénario est incompréhensible et on se fout royalement de tout ce qui s’y passe. Heureusement, il y a Toby Ziegler dans quelques épisodes et de beaux rôles féminins forts, surtout que les filles sont jolies (la sœur de Elijah Wood et la garde du corps black).
Grace and Frankie - Saison 1 : 5/10
Grace and Frankie - Saison 2 : 5/10
Scream - S1 : 5.5/10
Scream- Saison 2 : 5/10
Scream - Halloween Special : 2/10
Gilmore Girls - A Year in the Life : 4.5/10
Dirk Gently's Holistic Detective Agency - Saison 1 : 4/10
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Et puis il y a
The Affair. Dès les premières notes et images du générique, j’étais conquis. Et la série se bonifie d’épisodes en épisodes. Il y a quelque chose de vénéneux là-dedans, et mine de rien, la série se permet d’avancer de judicieuses pistes de réflexions, notamment via les différences de perception Noah-Alison, mais plus généralement : homme-femme. On n'est pas loin du soap (forcément vu le sujet), mais la justesse de l'étude et le traitement font toute la différence.
The Affair - Saison 1 : 8/10
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L’année se termine au milieu de mon visionnage de la saison 1 de
Bloodline. Le plus beau casting de ces dernières années vu à la TV. Jusque dans les plus petits rôles, quel plaisir (et surprise!) d’y recroiser Chloë Sevigny ou Mia Kirshner. Mais la série prend un peu trop son temps, divague, digresse, donne cette vilaine impression de remplissage. J’en suis à l’épisode 6, on aurait clairement pu compacter tout ça en une heure… L’impression que le spectateur a toujours 1 épisode d’avance, désolant pour une série qui veut ménager son suspens. Mais quelle interprétation...
Bloodline - Saison 1 : en cours.
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Je n'évoque pas les saisons isolées (superbe saison 6 de la sous estimée The League), les Parker Lewis, Alan Partridge, etc...
Pour 2017, je me souhaite de finir Bloodline, regarder Ray Donovan, finir The Newsroom, la saison 2 du Bureau des Légendes, croiser les doigts pour une sortie DVD de la saison 2 de The Affair, et la suite on verra..