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On va encore avoir envie d'envahir la Polognedamdouss a écrit : ↑10 janv. 23, 14:15 De Veit Harlan, bonne nouvelle pour "La ville dorée" qui vient compléter ses films passés sur arte il y a quelques années comme le beau mélo en couleurs "Offrande au bien aimé" ou "Kolberg" (que j'avais loupé !). Idées d'éditions à venir et il y a encore des inédits chez ce réalisateur comme "Immensee" (Le lac aux chimères")( mais y a t'il une copie ?)
Heureusement qu'en cinéphiles on arrive encore à distinguer les œuvres, du régime qui les a produit...Alexandre Angel a écrit : ↑10 janv. 23, 14:17On va encore avoir envie d'envahir la Polognedamdouss a écrit : ↑10 janv. 23, 14:15 De Veit Harlan, bonne nouvelle pour "La ville dorée" qui vient compléter ses films passés sur arte il y a quelques années comme le beau mélo en couleurs "Offrande au bien aimé" ou "Kolberg" (que j'avais loupé !). Idées d'éditions à venir et il y a encore des inédits chez ce réalisateur comme "Immensee" (Le lac aux chimères")( mais y a t'il une copie ?)
Pour le premier (pas vu les deux autres, mais c'est la même veine) on est dans la lignée de Confession d'un commissaire... ou de La Mafia fait la loi, au point d'équilibre parfait entre polar de genre et cinéma politique à la Francesco Rosi. C'est évidemment indispensable, Damiani est là où le cinéma doit être.Flol a écrit : ↑10 janv. 23, 14:03Je ne connais pas mais ça a l'air trop bien.Rick Blaine a écrit : ↑10 janv. 23, 13:05 Mai 2023 :
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Concernant Harlan, et en reconnaissant que je ne maîtrise pas la filmographie, c'est tout de même un peu compliqué de faire le distinguo.
N'ayant vu aucun de ses films, je le prendrais surement. En sachant tout à fait ce qu'on regarde contextuellement, je trouve ça intéressant de pouvoir voir ce genre de film.Alexandre Angel a écrit : ↑10 janv. 23, 14:25Concernant Harlan, et en reconnaissant que je ne maîtrise pas la filmographie, c'est tout de même un peu compliqué de faire le distinguo.
Pas du tout : son ""Offrande au bien aimé" est un beau mélodrame admirablement photographié où ne respire rien du tout du régime. Un ami a vu "Kolberg" sur arte et m'a dit que c'était un film de guerre certes à la gloire de l'armée prussienne de 1813 mais qui est tout à fait visible sans arrière pensée (on peut d'ailleurs dire la même chose de pléthores de films de propagande soviétiques). Et le chef d'oeuvre de cette période de la UFA des années 1940-1945 reste "Les aventures du baron de Munchhausen" de Von Baky : un chef d'œuvre inégalé que je préfère au Terry Gilliam : on attend encore un blu ray digne de ce nom. Vu lui aussi sur arte dans une édition restaurée par la fondation Murnau et que j'ai gardée sur mon disque dur (artus l'avait sorti en dvd mais dans une copie moins belle)Alexandre Angel a écrit : ↑10 janv. 23, 14:25Concernant Harlan, et en reconnaissant que je ne maîtrise pas la filmographie, c'est tout de même un peu compliqué de faire le distinguo.
El Dadal m'a justement parlé du 1er et c'est apparemment du très grand cinéma italien (voire du très grand cinéma tout court).Rick Blaine a écrit : ↑10 janv. 23, 14:24 Pour le premier (pas vu les deux autres, mais c'est la même veine) on est dans la lignée de Confession d'un commissaire... ou de La Mafia fait la loi, au point d'équilibre parfait entre polar de genre et cinéma politique à la Francesco Rosi.
J'aime beaucoup l'expression.
Flol a écrit : ↑10 janv. 23, 14:35El Dadal m'a justement parlé du 1er et c'est apparemment du très grand cinéma italien (voire du très grand cinéma tout court).Rick Blaine a écrit : ↑10 janv. 23, 14:24 Pour le premier (pas vu les deux autres, mais c'est la même veine) on est dans la lignée de Confession d'un commissaire... ou de La Mafia fait la loi, au point d'équilibre parfait entre polar de genre et cinéma politique à la Francesco Rosi.
Ah, un copain prise les films de Veit Harlan (mais je soupçonne chez lui des relents, non pas de nazisme, parce que là , ce serait vite plié, mais d'attirance pour une forme de redécouverte d'une certaine catégorie d'auteurs "transgressifs" comme Rebatet, Drieu La Rochelle, etc..bref) . En fait, je ne vais pas mentir, je n'ai vu que Kolberg au ciné-club de la 2 il y a longtemps (j'avais trouvé, il me semble, l'esthétique intéressante).Rick Blaine a écrit : ↑10 janv. 23, 14:27 N'ayant vu aucun de ses films, je le prendrais surement. En sachant tout à fait ce qu'on regarde contextuellement, je trouve ça intéressant de pouvoir voir ce genre de film.
Il n'y a pas de Juif Süss dans les films de propagande soviétiques.damdouss a écrit : ↑10 janv. 23, 14:30 Pas du tout : son ""Offrande au bien aimé" est un beau mélodrame admirablement photographié où ne respire rien du tout du régime. Un ami a vu "Kolberg" sur arte et m'a dit que c'était un film de guerre certes à la gloire de l'armée prussienne de 1813 mais qui est tout à fait visible sans arrière pensée (on peut d'ailleurs dire la même chose de pléthores de films de propagande soviétiques).
Ah je ne connaissais pas ce site, merci pour le lien !Rick Blaine a écrit : ↑10 janv. 23, 14:37 Si ça peut te convaincre un peu plus : https://www.dvdclassik.com/critique/con ... ue-damiani
Dans ma comparaison avec les films de propagande soviétiques je parlais de "Kolberg" pas du "Juif Süss" !! D'ailleurs les autres films cités de Harlan sont des mélodrames donc aucun rapport même avec de la propagande outrancière. Et ramener toute l'œuvre d'un réalisateur à sa seule abjection (qui est d'ailleurs un assez mauvais film artistiquement parlant d'après les historiens qui l'ont vu), ce serait aussi réduire Céline à "Bagatelles pour un massacre"...Alexandre Angel a écrit : ↑10 janv. 23, 14:39Il n'y a pas de Juif Süss dans les films de propagande soviétiques.damdouss a écrit : ↑10 janv. 23, 14:30 Pas du tout : son ""Offrande au bien aimé" est un beau mélodrame admirablement photographié où ne respire rien du tout du régime. Un ami a vu "Kolberg" sur arte et m'a dit que c'était un film de guerre certes à la gloire de l'armée prussienne de 1813 mais qui est tout à fait visible sans arrière pensée (on peut d'ailleurs dire la même chose de pléthores de films de propagande soviétiques).
La resto 4k est sortie en Blu-ray chez Kino aux USA en 2020.damdouss a écrit : Et le chef d'oeuvre de cette période de la UFA des années 1940-1945 reste "Les aventures du baron de Munchhausen" de Von Baky : un chef d'œuvre inégalé que je préfère au Terry Gilliam : on attend encore un blu ray digne de ce nom. Vu lui aussi sur arte dans une édition restaurée par la fondation Murnau et que j'ai gardée sur mon disque dur (artus l'avait sorti en dvd mais dans une copie moins belle)
Oui et en Allemagne aussi à la fondation Murnautenia a écrit : ↑10 janv. 23, 14:49La resto 4k est sortie en Blu-ray chez Kino aux USA en 2020.damdouss a écrit : Et le chef d'oeuvre de cette période de la UFA des années 1940-1945 reste "Les aventures du baron de Munchhausen" de Von Baky : un chef d'œuvre inégalé que je préfère au Terry Gilliam : on attend encore un blu ray digne de ce nom. Vu lui aussi sur arte dans une édition restaurée par la fondation Murnau et que j'ai gardée sur mon disque dur (artus l'avait sorti en dvd mais dans une copie moins belle)
https://www.blu-ray.com/movies/Munchhau ... ay/257464/
C'est vrai mais je n'ai pu m'empêcher de réagir au parallèle (ou à la propension, la direction vers ce parallèle) entre propagande nazie et propagande communiste. Les divergences idéologiques sont cruciales.
Je pense que dans ces sujets, il faut savoir en toute intelligence juger l'œuvre sans à tout prix chercher à faire de l'idéologie là où il n'y a pas à en faire. Concernant Harlan je pense que c'était un bon plasticien avant tout et qui a su utiliser merveilleusement la couleur (l'agfacolor) et sans la couleur il ne serait peut-être pas resté dans les annales. Ses mélos ne sont pas transcendantaux mais pas indignes non plus tout comme ceux que Sirk avaient pu faire en Allemagne jusqu'en 1939. Après il faut en effet adhérer à ce genre assez spécifiquement allemand qui continuera d'ailleurs après guerre dans les années 50 en RFA avec nombre de films souvent mineurs (avec Romy Schneider par exemple).. C'était aussi un genre le plus apolitique qui soit et l'Allemagne en a surement eu bien besoin pendant ces années... Des mélos et des films policiers résument les quasi seules productions notables du cinéma allemand des années 50-60 avant que n'arrive la nouvelle vague allemande des Fassbinder, Herzog ou Wenders !Alexandre Angel a écrit : ↑10 janv. 23, 14:59C'est vrai mais je n'ai pu m'empêcher de réagir au parallèle (ou à la propension, la direction vers ce parallèle) entre propagande nazie et propagande communiste. Les divergences idéologiques sont cruciales.
Quant au fait de ramener un auteur à son abjection ou pas, cela nous entrainerait trop loin. D'abord, Harlan est-il autre chose qu'un artisan doué de plus qu'un simple savoir-faire ? C'est une question que je pose mais je veux bien suivre tes conseils ainsi que ceux de mon pote.
Ensuite, je n'ai aucune sympathie pour Céline et son pamphlet dégueulasse empêche tout simplement mon adhésion à son univers quelque soit son immense talent.
