Dvdclassik : cinéma et DVD

En parcourant le site Digital bits, je viens de lire un article disant que les tous premiers dvd (édités en Zone 1 par Warner) datent du 1er Mars 1997.

http://www.thedigitalbits.com/columns/m ... 30117-1530

Un sacré parcours pour ce support qui est encore incontournable, car tout ne sort pas (encore) en Blu-ray...

Quels sont vos premiers souvenirs du support ?

The Matrix. Je bavais devant les écrans tv de ma Fnac. Un top démo !

Mais j'ai acheté mon premier dvd plus tard. C'était Gladiator ( édition collector ). Je n'avais pas de lecteur.
J'ai eu le temps de prendre ensuite les éditions collectors de "Le Silence des agneaux" puis de "Rencontre du 3ème type" avant d'enfin pouvoir profiter des galettes grâce à la PlayStation 2.

Durant ce laps de temps, on m'a trouvé bizarre d'acheter des films sans pouvoir les regarder.

Déjà raconté ici et là...

Pendant quatre mois, j'ai commencé à lire les premières critiques dans la Laserdisc Newsletter, à rêver devant les annonces.

Le 25 juillet 97, j'ai acheté ma première platine : une Toshiba zone 1 SD-2107 (3.900 francs / 608,27 euros). Dedans, il y avait un DVD offert en cadeau : Vegas Vacation (un nanar de 1997 avec Chevy Chase... proposé en dématté).

Mon premier DVD acheté, le même jour : Stargate... 295 francs / 44,97 euros. Le film était sur deux faces et -- surtout -- le master n'était pas compatible 16.9e. J'ai découvert ça chez un pote qui avait un téléviseur 16.9e. On a passé d'interminables minutes à configurer, reconfigurer et reconfigurer la platine dans l'espoir de voir apparaître une image anamorphique, mais... rien à faire ! A cette époque-là, nous ne savions pas encore que les DVD n'étaient pas forcément compatibles 16.9e.

Normalement, la vente des DVD zone 1 était interdite en France. Mais les détaillants faisaient du marché noir. Mes premiers DVD -- achetés sur les Champs, chez Lido Laser -- étaient planqués dans un réduit dissimulé par des rayonnages de VHS. Les suivants étaient planqués dans une cave (Album) ou dans des locaux séparés de la boutique (Album, Laserland).

4 jours après l'achat de Stargate, j'ai acheté Mars Attacks (295 francs) et GoldenEye (295 francs). 16 jours plus tard, j'achetais Lethal Weapon 2 (295 francs) et Murder at 1600 (295 francs)... j'avais mis le doigt dans un engrenage infernal.

Je me souviens que LAL (qu'on surnommait la Pravda du laserdisc PAL) crachait allègrement sur le support. Ça m'a donné envie de prendre sa défense dans une lettre qui a été publiée en septembre dans la Laserdisc Newsletter.

Le 31 décembre, j'avais déjà 26 DVD (sans compter le Chevy Chase ).

Récompenses pour mes resultats du bac : True Romance, Killing Zoe, Reservoir Dogs, Elephant et le coffret El Mariachi Desperado 1 & 2.

tenia a écrit :Récompenses pour mes resultats du bac : (...) Desperado 2.

T'as eu ton bac au rattrapage ?

Deux premiers DVD achetés en 2000 je crois : Amadeus et Casablanca. Je m'étais promis ainsi qu'à mon épouse que je n'achèterais que mes 100 films préférés... "et ne t'inquiètes pas, jamais plus que ça"...

Je me rappelle effectivement que la toute première poignée de DVD présentés à l'époque dans les rayons de la Fnac étaient des DVD Warner. C'était même pas un rayon, il y avait peut-être juste de quoi remplir un petit présentoir. Je revois encore ces pochettes moitié plastique/moitié carton de Batman et L'Arme fatale (le 3 me semble-t-il), avec les films qui passaient sur ces énormes écrans d'1m de profondeur. Dire que la qualité de la définition suffisait à impressionner, alors qu'aujourd'hui on sera unanimes pour juger ces éditions techniquement irregardables (mais on en disait autant avant ça des Laserdiscs ou des VHS labelisées THX...).

L'un des tous premiers vrais visionnages chez des potes devait être The Matrix, que j'avais snobé en salles. Plus que l'image c'est la richesse sonore déployée qui m'avait marqué.

Premiers DVD que je me suis offerts, visionnés sur un iMac G3 turquoise : Gladiator et Fight club. Avant que les rayons d'occase s'étoffent chez Gibert, j'avais aussi profité d'offres pour les abonnés Canal+ avec des promos qui m'avaient permis d'acquérir à bon prix Reservoir dogs, Elephant man (éditions que j'ai toujours) et Voyage au bout de l'enfer.

ed a écrit :

tenia a écrit :Récompenses pour mes resultats du bac : (...) Desperado 2.

T'as eu ton bac au rattrapage ?

Non, on va dire que j'avais mauvais goût déjà à l'époque. Blague à part, c'était surtout pour revoir Desperado et découvrir El Mariachi.
Et qu'on a adopté tardivement le DVD, alors que je tannais mes parents depuis la sortie de Matrix puis Star Wars puis Minority Report. (rétrospectivement, ils avaient raison parce que p'tain, une fois la boîte de Pandore ouverte... )

Jeremy Fox a écrit :Je m'étais promis ainsi qu'à mon épouse que je n'achèterais que mes 100 films préférés... "et ne t'inquiètes pas, jamais plus que ça"...

Quelle inconscience, quelle naïveté, quelle manque de lucidité, quel irréalisme, quelles illusions, quelle innocence

Premier DVD acheté : Dune version Opening (recadré 4/3), payé au prix fort dans mon Carrefour du coin.

Alexandre Angel a écrit :

Jeremy Fox a écrit :Je m'étais promis ainsi qu'à mon épouse que je n'achèterais que mes 100 films préférés... "et ne t'inquiètes pas, jamais plus que ça"...

Quelle inconscience, quelle naïveté, quelle manque de lucidité, quel irréalisme, quelles illusions, quelle innocence

Je me suis dit un peu la même chose en achetant mes premiers blu-rays, pensant que ce seraient les éditions définitives des films... Et puis on continue de racheter

J'ai connu les dvd en deux temps. Le premier était circonspect. Ça devait être en 98 lorsque mon père a acquis un lecteur. Les achats étaient timides et onéreux, et c'était que des choses récentes : il y avait Men In Black, dont j'avais rien à cirer mais que mon père avait acheté un peu au hasard, pour expérimenter. Puis il y eu Impitoyable et Sur la route de Madison ..et LA Confidential, des choses comme ça. Et je n'étais pas super convaincu car on voyait des rémanences (le fameux effet ghost) et les couleurs me paraissaient synthétiques, froides.
Puis vint le second temps (2002 pour ma part), avec un choix accru en termes de "vieux films". Et là, ça été la fête : timide au départ car ça restait cher (un film à 12,99 € était encore rare pendant un temps). J'allais d'émerveillements en émerveillements (dont certains ont évidemment pris un sacré coup de vieux depuis) au point de jouir de comparatifs avec des enregistrements VHS. Mon premier film "naphta" en dvd fut King Kong (version 33) chez Montparnasse. Une date.

Nestor Almendros a écrit :Je me suis dit un peu la même chose en achetant mes premiers blu-rays, pensant que ce seraient les éditions définitives des films... Et puis on continue de racheter

J'ai vachement freiné en fait. L'émerveillement est intact (je sais l'entretenir) mais mon activité d'acheteur de dvd/br est devenue plus tranquille, plus périphérique, nettement moins obsessionnelle qu'elle l'a été entre 2003 et 2006.

J'ai pas mal emmerdé mes parents étant môme avec le Laserdisc dès que le Auchan du coin faisait une démonstration. Une fois tous les trois mois, on avait doit à ce sketch :

Moi : "z'avez vu ! Comment l'image est belle !"

Mes parents : "..." (les yeux au ciel)

Voilà que déboule le DVD en 1997, j'avais 10 ans et pour moi cette technologie était affaire de grosses fortunes. En gros, pas touche à mes VHS (début de collection, le mec qui n'a pas conscience que le vent va tourner). Vers 2000-2001, un copain tuné (celui qu'on aime pas mais qu'on fréquente parce que... bah c'est toujours super chez lui) nous montre le DVD de The Matrix. Résultat, on s'est tous retrouvé sur le cul, balançant des "waaaaa putain l'image" ou des "tu peux choisir la scène sans rembobiner ???". J'ai emmerdé de nouveau mes parents (mais de manière plus intense et argumentée), ce à quoi ils ont répondu lors de mon anniversaire par The Matrix en... VHS. Su... per. Mais promis, si tu passes en 3eme, tu auras un lecteur. Ah ouais ? Merci.

Je passe en 3eme, j'ai bien mon lecteur (fierté au Darty du coin), je fonce à la Fnac, j'hésite à me prendre Gladiator (acheté en VHS quelques mois plus tôt, je l'ai mauvaise) pour finalement prendre Mission : Impossible 2. Je lance le film aussitôt arrivé chez moi, je regarde absolument TOUS les bonus (aujourd'hui j'ai la flemme d'en regarder un) et me la raconte devant les copains ("vous avez vu comment on voit bien l’explosion ?")

Je me souviens avec tendresse du petit tas que j'avais, une dizaine de titres, qui tenait sur une étagère. Je la regardais comme l'Olympe de ma collection de films. Aujourd'hui, j'ai des DVD jusqu'à la gueule, je mets une semaine avant de retrouver un titre et j'ai racheté Gladiator en DVD, DVD collector et BR alors que je ne le porte pas très très haut dans mon cœur.

Docteur ? Tout va bien ?