Dvdclassik : cinéma et DVD

Un des deux films des années 2010 qui soit rentré dans mon top 100.

Boubakar a écrit : ↑9 mai 21, 08:57 Un des deux films des années 2010 qui soit rentré dans mon top 100.

L'autre étant bien sûr Les Tuche 2.

C'est dommage que Daniel Day Lewis gâche autant de bons scripts.

Torrente a écrit : ↑10 mai 21, 16:01 C'est dommage que Daniel Day Lewis gâche autant de bons scripts.

Non!

Ne tombe pas dans ce vil piège, Watkinssien !

Flol a écrit : ↑10 mai 21, 17:22 Ne tombe pas dans ce vil piège, Watkinssien !

D'accord!

Torrente a écrit : ↑10 mai 21, 16:01 C'est dommage que Daniel Day Lewis gâche autant de bons scripts.

Tu trouves qu'il joue mal ou qu'il est trop présent, à vouloir montrer qu'il joue, qu'il s'est investit dans le rôle et que du coup il cannibalise l'attention à l'écran ?
Parce que parfois c'est quelque chose que je peux ressentir avec lui - par exemple dans le Scorsese où je trouve qu'il est parfois à la limite du cabotinage.
C'est un acteur ogre, qui a (peut-être) tendance à (trop) accaparer l'attention dans certains de ses rôles.

Non, c'était une blague. Je voulais juste embêter Flol mais il ne marche plus. Ce n'est plus drôle.

Mais pour être tout à fait honnête, je ne le trouve pas aussi exceptionnel que beaucoup le disent, effectivement, pour les raisons que tu évoques. De là à dire qu'il "gâche", c'était de la pure provoc' pour rigoler.
Disons qu'il fait partie de ces acteurs qu'on finit par "voir jouer".
Mais il est plutôt sobre dans ce film. J'avais été agréablement surpris (j'avais repoussé le visionnage longtemps en partie pour ça).

Colqhoun a écrit : ↑10 mai 21, 18:09 Parce que parfois c'est quelque chose que je peux ressentir avec lui - par exemple dans le Scorsese où je trouve qu'il est parfois à la limite du cabotinage.

Tu parles de quel Scorsese ? Parce qu'il y en a 2 : l'un où, effectivement, il en fait un peu beaucoup (mais je le trouve exceptionnel) ; et l'autre où il est beaucoup plus subtil (mais je le trouve exceptionnel bis).

Sinon on en parle pas assez, mais c'est aussi un esthète en terme de sweats à capuche :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Flol a écrit : ↑11 mai 21, 11:50Tu parles de quel Scorsese ? Parce qu'il y en a 2 : l'un où, effectivement, il en fait un peu beaucoup (mais je le trouve exceptionnel) ; et l'autre où il est beaucoup plus subtil (mais je le trouve exceptionnel bis).

J'ai complètement oublié The Age of Innocence. Je pensais bien sûr à Gangs of New-York, où on sent qu'il veut créer un personnage-monstre. Mais bon, c'est un acteur que j'adore. J'imagine juste que ce genre de jeu peu être pénible pour certains.

Et en plus des sweats à capuche, il semble aussi avoir des goûts assez prononcés en matière de chapeaux et écharpes.

Spoiler (cliquez pour afficher)

Les gens de chez Desigual doivent adorer

Non mais dans Gangs of NY, ça passe.
C'est même très avant-gardiste. Il a donné le la à tous les films de superhéros qui ont suivis.

Les mecs de chez Marvel rêverait d'avoir un tel acteur pour jouer un méchant. Au lieu de ça, ils doivent supporter Pedro Pascal parodiant Ace Ventura et la concurrence doit se fader l'autre tête à claques de Eisenberg. Triste monde tragique.

Bon, c'est pas encore la réconciliation totale avec
P.T.A mais on s'en approche un peu...
Passons sur le côté production et mise en scène du film, c'est comme toujours chez lui à pleurer tellement c'est beau (le blu-ray 4k est somptueux). Non, ce qui m'intéressait, c'était de retrouver un peu de l'humanité bouleversante de Boogie Nights et surtout, Magnolia .Comme depuis There will be blood, PTA s'intéresse(encore) ici à un personnage froid, autiste, méticuleux, qui cache ses faiblesses derrière une routine imperturbable. Un personnage fascinant mais encore une fois peu sympathique. On se dit alors qu'une nouvelle fois, le film va être long, sauf qu'arrive le personnage d'Alma(Superbe Vicky Krieps) et là, miracle, Woodcock ou Paul Thomas Anderson retrouve un peu d'humanité.
La scène de rencontre est magnifique, la première scène d'habillage fait preuve d'une réelle sensualité, avec ses gros plans sur les somptueuses étoffes et leurs froufrous. Le rappel de PTA sur la précédente relation amoureuse de Woodcock laisse logiquement augurer d'une relation amoureuse difficile, mais le réalisateur fait preuve cette fois ci d'un optimisme certain:cantonnée au rôle d'adoratrice et de modèle, la gentille Alma va faire preuve d'une surprenante volonté pour s'imposer définitivement dans la vie cadenassée de Woodcock.
Cette relation amoureuse va prendre des chemins de traverse surprenants, mais logiques quand on voit la psychologie torturée et exceptionnelle du couturier.

Je ne sais pas si PTA a eu du changement dans sa vie personnelle, mais son cinéma s'est un peu adouci, il n'est plus purement intellectuel, dieu merci. Un film qui m'a beaucoup fait penser à Punch Drunk Love, autre film sur une relation amoureuse extraordinaire...

7/10