Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

[Jeremy Fox]

Tu ne le remercieras peut-être pas après l'avoir vu

Quand j'ai vu que tu m'avais quoté, j'attendais une saillie de ce genre

Je ne suis pas à l'abri d'une célèbre "Fox/Tree of Life" ceci dit ; mais tu peux pas comprendre, tu es bien trop "jeunot" en ces lieux

[G.T.O]

Quand j'ai vu que tu m'avais quoté, j'attendais une saillie de ce genre

Je ne suis pas à l'abri d'une célèbre "Fox/Tree of Life" ceci dit ; mais tu peux pas comprendre, tu es bien trop "jeunot" en ces lieux

C'est-à-dire, j'ai pas suivi. T'as commencé par chier sur le film, avant de le réévaluer par la suite ?

[Rick Blaine]

C'est-à-dire, j'ai pas suivi. T'as commencé par chier sur le film, avant de le réévaluer par la suite ?

De le réévaluer fortement.

[Jeremy Fox]

Je ne suis pas à l'abri d'une célèbre "Fox/Tree of Life" ceci dit ; mais tu peux pas comprendre, tu es bien trop "jeunot" en ces lieux

C'est-à-dire, j'ai pas suivi. T'as commencé par chier sur le film, avant de le réévaluer par la suite ?

Toi t'es assez ancien pour t'en souvenir. Je ne vais pas m'abaisser à raconter une fois de plus cet épisode honteux de ma vie de forumeur

Par contre "chier sur un film" n'est quand même pas ce que je dirais ; en principe j'évite la plupart du temps.

[Jeremy Fox]

C'est-à-dire, j'ai pas suivi. T'as commencé par chier sur le film, avant de le réévaluer par la suite ?

De le réévaluer fortement.

Il faut dire que les conditions de mon premier visionnage avaient été absolument catastrophiques, entre migraine, mauvaise clim et spectateur qui n'arrêtait pas de se lever et de tousser à côté de moi...

[Rick Blaine]

Ah mais je comprends parfaitement, ça pourrait m'arriver j'imagine.
D'ailleurs je ne me suis jamais moqué. Enfin, pas trop...

[Billy Budd]

De le réévaluer fortement.

Il faut dire que les conditions de mon premier visionnage avaient été absolument catastrophiques, entre migraine, mauvaise clim et spectateur qui n'arrêtait pas de se lever et de tousser à côté de moi...

Cela n’avait pas empêché ta fille d’adorer.

[tenia]

Voyage of Time est disponible en bluray depuis quelques années, donc il n'y a plus vraiment grand-chose d'exceptionnel à l'avoir vu. En salle, si, mais plus en vidéo.

Une seule version est en fait disponible en vidéo: celle d'1h29 avec la narration de Cate Blanchett. La version préférée de Malick, 1h29 sans narration, est actuellement indisponible en vidéo.
Il existe 4 versions supplémentaires, toutes plus courtes et originellement liées à une exploitation IMAX, là aussi toutes indisponibles en vidéo actuellement :
- une version IMAX de 45 minutes avec la narration par Brad Pitt
- cette version IMAX avec une narration différente
- encore cette version IMAX sans narration
- une version "IMAX" de 45 minutes au format 3.6:1, composée des plans fonctionnant le mieux dans ce format, et sans narration

S'il est donc facile de voir le film d'un point de vue pratique, cela laisse tout de même beaucoup d'éléments indisponibles, dont surtout la version préférée de Malick (ce qui est un peu ballot). Il me semble que contrairement aux USA, aucune de ces autres versions n'a été montrée en salles en France.

[reuno]

Sur le coup, sur les trois premiers quart du film, je l'ai considéré comme ses derniers films, intéressant mais aussi trop répétitif, formellement splendide mais un peu de mal à m'impliquer, à être totalement touché par la trajectoire de ses personnages... et puis finalement, à peu près vers la séquence avec Bruno Ganz j'ai été totalement bouleversé. Mais alors vraiment... tout ce long final. J'avais plus ressenti ça devant un Malick depuis Tree of Life.


Et sinon au sujet de l'utilisation de l'anglais et de l'allemand (détail qui m'inquiétait un peu) ce qui avait été dit à Cannes par certains journaliste est parfaitement faux. Il n'y a pas d'opposition gentils en anglais, nazis en allemand. En gros tout le monde parle anglais et allemand. Les voix off et les dialogues qui disons doivent être compris sont en anglais, le reste, ce qui participe à l'ambiance sonore est en allemand.

Voilà, voilà, j'm'en vais digérer tout ça maintenant.

[-Kaonashi-]

Et sinon au sujet de l'utilisation de l'anglais et de l'allemand (détail qui m'inquiétait un peu) ce qui avait été dit à Cannes par certains journaliste est parfaitement faux. Il n'y a pas d'opposition gentils en anglais, nazis en allemand. En gros tout le monde parle anglais et allemand. Les voix off et les dialogues qui disons doivent être compris sont en anglais, le reste, ce qui participe à l'ambiance sonore est en allemand.

Oui j'avais oublié ce point. Le passage d'une langue à l'autre est globalement arbitraire et pas du tout gênant.
August Diehl raconte en interview que Malick encourageait les acteurs à parler comme ça leur venait, en tout cas quand des phrases leur venaient plutôt en allemand il ne leur faisait pas reprendre. Il raconte aussi une anecdote qui montre que Malick garde toujours certaines directions de jeu qui fonctionnent à merveille : après certaines prises avec des dialogues (oui ce film a des dialogues, bien plus que les 3 précédents réunis je crois ), il proposait à Diehl et Valerie Pachner de rejouer la scène, même expressions, même déplacements, mais sans dire le moindre mot cette fois-ci. Ça donne des moments vraiment superbes, et ça m'a rappelé la scène au début de La Ligne rouge entre Nick Nolte et John Travolta qui parcours le pont du navire, sans dire un mot. Dans un documentaire (celui de Canal+ réalisé par Agnès Michaux je crois), Nick Nolte avait justement raconté la même chose : une prise avec dialogue, une prise sans, et c'est la seconde qui finit au montage.

Autre point magnifique sur Une vie cachée : l'utilisation stricte ou libre en voix off des lettres écrites par le couple Jägerstäter. Beaucoup de moments et de mots simples qui font naître l'émotion.
Et effectivement, comme l'indiquait LordArsiel un peu plus haut, la citation de Middlemarch donne tout son sens au film.

[Major Tom]

Ça donne des moments vraiment superbes, et ça m'a rappelé la scène au début de La Ligne rouge entre Nick Nolte et John Travolta qui parcours le pont du navire, sans dire un mot. Dans un documentaire (celui de Canal+ réalisé par Agnès Michaux je crois), Nick Nolte avait justement raconté la même chose : une prise avec dialogue, une prise sans, et c'est la seconde qui finit au montage.

Tiens, je parlais récemment de cette scène (une de mes préférées aussi) avec des amis que je salue, s'ils me lisent.
Merci pour cette anecdote, je me demandais justement comment Malick avait réussi à les diriger ainsi. Le résultat est parfait, c'est clairement une des scènes que je préfère de La Ligne rouge.

[Flol]

Agnès Michaux

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[mannhunter]

Démarrage mitigé pour le nouveau Malick avec moins de 10 000 entrées Mercredi sur une combinaison prudente de 135 copies-France:

http://jpbox-office.com/daylistf.php?date=2019-12-11

[Spongebob]

Démarrage mitigé pour le nouveau Malick avec moins de 10 000 entrées Mercredi sur une combinaison prudente de 135 copies-France:

http://jpbox-office.com/daylistf.php?date=2019-12-11

En effet pas grand monde hier soir à l'UGC Bercy. J'étais en retard (merci les bouchons) et j'avais peur de ne pas être bien placé mais au final aucun problème. J'étais bien assis au cinquième rang, prêt à en prendre plein les yeux

Quant au film je suis mitigé. Je dirais qu'il est à mi-chemin entre sa période narrative et sa période expérimentale. N'ayant absolument pas accroché à ses derniers films j'ai forcément été un peu mal à l'aise. C'est certes une fois de plus extrêmement beau et gracieux mais au bout de 2h de sur-découpage et de voix off j'ai commencé à perdre patience. Je crois même que j'ai un peu piqué du nez durant la dernière heure, pourtant la plus intense narrativement parlant. J'aurais aimé être bouleversé par le sort des personnages mais ça n'a pas été le cas. Pas de bouleversement esthétique non plus comme j'avais pu le ressentir devant The Tree of Life. Ceux qui comme moi avaient adoré La Ligne Rouge, Le Nouveau Monde et Tree of Life risquent donc de rester un peu extérieur au film. Mais, comme le disent les journalistes du podcast NoCiné, c'est évidemment à voir impérativement en salle.

[Flol]

Un poème à la beauté foudroyante, qui soulève l'âme et déchire le coeur. Pas peur de l'avouer : les 20 dernières minutes m'ont littéralement terrassé, en larmes, carpette, avec comme point d'orgue la citation finale de George Eliot qui résume parfaitement les enjeux moraux développés par le film, et m'ont fait pleinement prendre conscience de la puissance du récit auquel je venais d'assister.
Bref, le chef-d'œuvre est total. Le retour du Roi Malick.

Et inutile de préciser que c'est le plus grand film de l'année, et sans doute le plus grand film que j'ai vu depuis A Ghost Story il y a quasi pile 2 ans.