Les Films Pre-Code en BD/UHD

[Geoffrey Firmin]

C’est quoi ta définition de precode?

Ca concerne le cinéma américain et le code Hays, un code d'auto censure qui entra en vigueur en 1934.
Donc des films américains tournés avant 1934.

[ex-beldvd man]

C’est quoi ta définition de precode?

Ca concerne le cinéma américain et le code Hays, un code d'auto censure qui entra en vigueur en 1934.
Donc des films américains tournés avant 1934.

C'était aussi comme ça que je le comprenais, mais donc M ou [/b]Blaue Engel[/b] ne devraient pas être inclus...
On peut donc ajouter City Lights de Chaplin, des Buster Keaton, des L&H, des Harold Lloyd

[feb]

J'ai supprimé les 2 films que tu as cités qui n'avaient rien à faire dans la liste tu as raison.

[El Dadal]

Ça n'a rien de formel, mais en général on ne compte que les parlants, non ?

[ex-beldvd man]

On parle généralement de la période entre 1929/30 (l'apparition du code Hays) et 1934 (son application) donc effectivement cela exclu de facto 99% des muets (City Lights e.a. date de 1931):
The phrase ‘pre-Code’ is bandied about so much in writing about film censorship that one would be forgiven for thinking it’s a genre term. Historically, it refers to a specific period between the announcement of the Hays Code and the formation of the PCA to actually enforce it.
sur: https://www.bfi.org.uk/news-opinion/sig ... -hollywood

[Rick Blaine]

Et hormis cet aspect chronologique et géographique, il y a aussi le rapport au dit code. Les films pré-code, du point de vue du genre, parce que c'est quand même devenu un genre, ce sont surtout des films qui n'auraient pas pu être tourné comme ça une fois le code Hays réellement appliqué.
Pour moi un film comme City lights n'a rien à faire sous cette dénomination..

[Alexandre Angel]

Et hormis cet aspect chronologique et géographique, il y a aussi le rapport au dit code. Les films pré-code, du point de vue du genre, parce que c'est quand même devenu un genre, ce sont surtout des films qui n'auraient pas pu être tourné comme ça une fois le code Hays réellement appliqué.
Pour moi un film comme City lights n'a rien à faire sous cette dénomination..

Ah oui, carrément pas!

[DukeOfPrunes]

Et hormis cet aspect chronologique et géographique, il y a aussi le rapport au dit code. Les films pré-code, du point de vue du genre, parce que c'est quand même devenu un genre, ce sont surtout des films qui n'auraient pas pu être tourné comme ça une fois le code Hays réellement appliqué.
Pour moi un film comme City lights n'a rien à faire sous cette dénomination..

CQFD. Il faut un sujet ayant rapport à la drogue, l'alcool, la prostitution, les jeux d'argent, ou ne serait-ce que des tenues un peu osées si je ne m'abuse.

[Alexandre Angel]

CQFD. Il faut un sujet ayant rapport à la drogue, l'alcool, la prostitution, les jeux d'argent, ou ne serait-ce que des tenues un peu osées si je ne m'abuse.

Je dirais qu'en gros, c'est ça, oui. Et j'ajouterais, au delà des tenues osées, tout ce qui relève d'une certaine franchise sexuelle qui disparaîtra après 1934 et réapparaîtra dans les années 50 avec des gens comme Billy Wilder.
Cela a trait aussi à la violence : celle, évidente, perpétrée par les gangsters mais aussi la violence sociale, coercitive, qui peut être très durement représentée dans des films comme Je suis un évadé, de Mervyn LeRoy ou Wild boys of the road, de William Wellman, par exemple.
En fait, pour moi ce n'est pas un genre (les réalisateurs n'avaient certainement pas conscience d'appartenir à un courant) mais une classification postérieure forcément un peu arbitraire.
Un certains nombre de films américains des années 30 avaient simplement en commun un certain ton caustique, cinglant, sec, frontal parfois dur...Des films qui n'avaient pas froid aux yeux en quelque sorte. Ce sont eux qu'on appelle "films pré-code".

[Rick Blaine]

Tout les films qui enfreignaient le code Hays déjà en place mais non appliqué, c'est à dire tout ce qui va à l'encontre de ce que les puritains considéraient comme étant les bonnes mœurs. Et c'est très précis, j'engage à le lire, d'une part ça à une valeur historique importante pour le cinéphile, d'autres part c'est assez marrant avec le recul.(encore que, vu l'arrivée en force dune autre forme de puritanisme, on ne rit peut-être plus tant que ça). Il est par exemple en fac simulé dans un coffret dvd consacré au genre, le Sony Z1 il me semble, mais il doit être trouvable autrement.
Donc oui, tout ce qui suggère le sexe (et ça va loin, il y a un critère chiffré concernant l'écart entre deux lits occupés par un homme et une femme par exemple), en cela un film comme Baby face est l'exemple parfait du pré-code, et tout ce qui est lié au traitement de la criminalité. Voir par exemple la différence morale de traitement entre L'ennemi public et Les anges au figures sales.

Ce sont ces films que l'on qualifie de pre-code. Les autres films tournés entre 29 et 34, certes ils appartiennent à la période chronologique, mais ce qualificatif ne s'applique pas, il ne dit rien de ce qu'ils sont.

[Alexandre Angel]

Tout les films qui enfreignaient le code Hays déjà en place mais non appliqué

C'est une définition synthétique et précise, merci!
Après je me demande, comment et par qui il est décidé que tel film est à classer dans la catégorie pré-code ? Quelqu'un qui visionne un film avec le Code Hays à portée de main pour vérifier telle ou telle non conformité : un censeur à l'envers en quelque sorte ?? Il y a des films évidents, certes, mais ou s'arrête la frontière ?

[DukeOfPrunes]

Il m'avait semblé voir une vidéo sur le sujet, que ce soit dans un supplément Blu-ray ou une analyse sur YouTube. Un format court très bien fait, qui reprenait en effet tout ça dans les grandes lignes et quelques exemples très concrets.

[ex-beldvd man]

Et hormis cet aspect chronologique et géographique, il y a aussi le rapport au dit code. Les films pré-code, du point de vue du genre, parce que c'est quand même devenu un genre, ce sont surtout des films qui n'auraient pas pu être tourné comme ça une fois le code Hays réellement appliqué.
Pour moi un film comme City lights n'a rien à faire sous cette dénomination..

D’où ma question sur la définition. Car si City Lights n’y appartient pas, je pense qu’on peut exclure Duck Soup ou Horse Feathers aussi (présent dans la liste page 1).
Le precode (au départ c’est juste une période) est devenu une sorte de label, sous l'impulsion de TCM. C’est devenu via leur remarking l’idée de films plus « osés ». Ils ont fait apparaître une telle case dans leurs programmes aux USA, puis des LD et enfin leurs coffrets DVD (Forbidden Hollywood), mais c’est plus une invention marketing qu’un genre défini en soi...

[Rick Blaine]

Après je me demande, comment et par qui il est décidé que tel film est à classer dans la catégorie pré-code ? Quelqu'un qui visionne un film avec le Code Hays à portée de main pour vérifier telle ou telle non conformité : un censeur à l'envers en quelque sorte ?? Il y a des films évidents, certes, mais ou s'arrête la frontière ?

S'il fallait faire une liste arrêtée et précise, je dirais qu'il faudrait faire ça.
C'est pas long le code Hays, ça doit pouvoir s'apprendre par cœur.
Plus sérieusement, il y a une "humeur" pré-code. C'est un peu l'esprit Warner des années 30-34 en gros. Assez logiquement, puisque la Warner était alors le studio "pauvre" parmi les gros studios, ils avaient choisi le créneau social, secouant les mœurs et les règles de la société, pour se faire une image. Ils sont ensuite rentrés dans le rang quadn le code a été appliqué de manière stricte et qu’ils voulaient obtenir une reconnaissance officielle (ce qui est une des raisons pour lesquelles ils se sont lancés dans les grandes biographies type Zola/Pasteur, ce qui a fonctionné puisqu'ils ont reçu les oscars espérés).
Les autres grands studios s'y aventuraient moins car plus prestigieux, plus grands publics, ils avaient plus de choses à risquer. On trouve ce genre de films aussi chez eux, mais en moins grande quantité. Je ne sais même pas si la Paramount - alors le studio le plus prestigieux - s'est aventuré dans le genre.
En gros ça descend dans la rue, ça donne un rôle majeur aux femmes - qui jouent souvent de leur charme pour prendre l'ascenseur social - et ça voit le crime comme un fait de société, conséquence de la crise et de la pudibonderie ambiante, plutôt que comme un péché. Un cinéma social, qui sait que la crise de 29 existe (je me dit en l'écrivant que c'est un bon critère ça), qui sort des studios, qui ne se voile pas la face.

[Alexandre Angel]

Donc, un très bon nombre de films cités dans la liste du dessus n'ont rien à y faire!