Armageddon Time (James Gray - 2022)

[tchi-tcha]

Pour la postérité et parce que je n'abandonne jamais :

Armaggedon Time : 7.5/10

Armageddon Time 6,5/10

Armageddon time 5/10
Et là c'est la déception. Gray qui a l'art de m'emouvoir sur ses thèmes et sa maîtrise me perd dans son histoire de jeunesse dont j'en ai rien retenu d'émouvant. Je comprends pas l'éloge de ce film. C'est beau mais fade.

Armageddon Time (6/10)

Sans surprise, le 4/10 de Demi-Lune :

ARMAGEDDON TIME (James Gray) : 6/10

(Au passage, des nouvelles de nos deux prévisionnistes vedettes : Watkinssien revend sa boule de cristal sur Le Bon Coin ("état neuf - jamais su m'en servir") et Flol est en fuite en trottinette électrique quelque part en banlieue parisienne.)

Armageddon time (James Gray) - 9/10

Oui je sais : mon barème commence à 6 et ne comporte pas de décimale.

Armaggedon Time (Gray) 7/10
Beaucoup de classe ou d'élégance dans ce geste mémoriel, souvent très touchant (superbe casting) - il m'a toutefois manqué un peu de méandres ou de trouble dans une narration qui suit une direction presque trop évidente.

Oui, la moyenne des notes baisse légèrement cette semaine. C'est tout à fait normal, ça s'appelle l'effet Classik.
La Nuit du 12 en avait fait les frais lui aussi cet été, les classikiens retardataires se déplacent pour voir ce fameux film dont ils ont lu plein d'éloges sur le forum... et "moui c'est pas mal mais je m'attendais à mieux." Voilà, l'effet Classik, quoi...
Préparez-vous à un paquet de révisions à la hausse lors de son arrivée en VOD et sa sortie en blu-ray. J'ai acheté une boule de cristal état neuf sur le Bon Coin, croyez-moi.


Si on relit certains articles comme celui-ci en juillet 2020, on constatera que le casting a pas mal évolué pour obtenir le résultat qu'on a pu découvrir cette rentrée. Entre Robert De Niro, Anne Hathaway, Oscar Isaac, Cate Blanchett ou Donald Sutherland, il ne reste plus grand monde sur la ligne d'arrivée
J'avoue qu'aujourd'hui, j'ai beaucoup de mal à imaginer Robert de Niro à la place d'Anthony Hopkins.

Et pour les anglophones, Truffaut ne serait pas la seule source d'inspiration de James Gray pour ce film qu'il voulait plus ouvert et plus chaleureux que Ad Astra (ce qui n'est pas bien dificile). Il y aurait aussi un certain Federico Fellini :

Gray was candid about various aspects of Armageddon Time while speaking with producer Rodrigo Teixeira during an Instagram chat (...). Gray revealed Armageddon Time's tone will be warmer and more open thanks to influences from two key works from directors Federico Fellini and François Truffaut, respectively.
At one point in the conversation, Teixeira asks if Armageddon Time is Gray's version of Fellini's Amarcord, the implication being that Armageddon Time, like Amarcord, is based in the director's own coming-of-age experiences. Gray replied, "It is certainly one of my favorite movies. I can’t say that, because that all of sudden gives me credit to be up there with Fellini, which I would never do. But certainly Amarcord and The 400 Blows, these are movies that I thought about quite a bit while working on it, and that’s the mood of those movies––a very open, warm, humane film and to love the people in it."

[Watkinssien]

Pour la postérité et parce que je n'abandonne jamais :


Sans surprise, le 4/10 de Demi-Lune :

ARMAGEDDON TIME (James Gray) : 6/10

(Au passage, des nouvelles de nos deux prévisionnistes vedettes : Watkinssien revend sa boule de cristal sur Le Bon Coin ("état neuf - jamais su m'en servir")

C'est pour vous dire combien ce film est grand!

[tchi-tcha]

Copier/coller du topic-monstre :

Cet après-midi, j'ai revu Armaggedon Time... après l'avoir vu vendredi soir grâce au festival Télérama. J'ai dû mal à m'en remettre. Parfois on tombe sur un bouquin ou un film et on a l'impression que l’œuvre est sur nous, ou bien fait pour nous. Va falloir que je digère cette claque avant de pouvoir écrire quoique ce soit dessus. Donc il me sera très difficile de trouver quelque chose à regarder ce soir, il va falloir que ce soit à l'opposé du film de Gray.

[damdouss]

Copier/coller du topic-monstre :

Cet après-midi, j'ai revu Armaggedon Time... après l'avoir vu vendredi soir grâce au festival Télérama. J'ai dû mal à m'en remettre. Parfois on tombe sur un bouquin ou un film et on a l'impression que l’œuvre est sur nous, ou bien fait pour nous. Va falloir que je digère cette claque avant de pouvoir écrire quoique ce soit dessus. Donc il me sera très difficile de trouver quelque chose à regarder ce soir, il va falloir que ce soit à l'opposé du film de Gray.

A contrario, je n'ai souvenir de ce film que d'une scène : Hopkins parlant à son petit fils dans un parc une dernière fois avant de se faire opérer. Seule scène où l'on prend un peu l'air et où l'on échappe un poil aux poncifs du reste du film (resucée newyorkaise des "400 coups" de Truffaut, messages manichéens vus 1000 fois, gamin-héros assez insupportable et personnages où j'ai eu un mal fou à m'identifier, réalisation fadasse et sans vie, sans émotion...). Bref le moins bon James Gray que j'ai pu voir avec "The immigrant"...

[Watkinssien]

réalisation fadasse

[EliWallou]

Les parents qui lamentent l'élection de Reagan mais inscrivent leurs enfants dans une école privée, manichéen ?

[damdouss]

Les parents qui lamentent l'élection de Reagan mais inscrivent leurs enfants dans une école privée, manichéen ?

Les contradictions des parents sont bien trop peu appuyées pour qu'elles prennent vraiment sens (une apparition de Reagan à la télé et quelques grimaces ne font pas une réelle psychologie). On reste sur des parents qui souhaite "le meilleur" à leur gamin en le mettant dans une école privée (rien de bien nouveau) avec "le méchant papa qui veut que ses fils s'en sortent mieux que lui en leur donnant la meilleure éducation possible"

[damdouss]

réalisation fadasse

Oui tout comme Dunn et c'est bien malheureux : venant de James Gray et de ses 4 premiers chefs d'œuvres... Bien déçu.

[tenia]

Des parents, et un grand père, qui se retrouvent à trahir leurs valeurs sociopolitiques profondes car c'est la marche du monde, c'est moyennement habituel.
Et ces contradictions infusent justement le film, ce père gentiment fou-furieux et cette mère fausse-aimante, ce grand père idéaliste mais pétri de compromissions, le film passe son temps à contredire les valeurs morales visées par le mur de la réalité.

[damdouss]

Des parents, et un grand père, qui se retrouvent à trahir leurs valeurs sociopolitiques profondes car c'est la marche du monde, c'est moyennement habituel.
Et ces contradictions infusent justement le film, ce père gentiment fou-furieux et cette mère fausse-aimante, ce grand père idéaliste mais pétri de compromissions, le film passe son temps à contredire les valeurs morales visées par le mur de la réalité.

Mais justement si tel était le message de Gray, c'est raté de mon côté : les personnages restent dans leurs attitudes peu intéressants, sans vie, leurs contradictions n'apparaissent que trop peu affirmées pour qu'à la sortie du film on se dise : "voilà une famille si peu conventionnelle". Seul Hopkins arrive par son jeu à dégager un peu de cela mais ça n'imprime pas (j'étais avec un ami qui adore James Gray et qui a été lui aussi profondément déçu avec cette étrange impression d'avoir assisté à une petite chronique d'une famille new-yorkaise mais sans relief, sans attachement pour ses personnages). Et le manicchéisme des "méchants-bourges-blancs-et-racistes-des-écoles-privées-et-bah-c'est-pas-bien" existe quand même. Mais je le reverrai sans doute un jour : une opinion n'est pas un fait surtout après un seul visionnage (et c'est valable aussi pour ceux qui ont aimé le film !)

[AtCloseRange]

Des parents, et un grand père, qui se retrouvent à trahir leurs valeurs sociopolitiques profondes car c'est la marche du monde, c'est moyennement habituel.

Tu veux dire comme des profs qui contourneraient la carte scolaire?
Du jamais vu en effet...

[tenia]

Je ne dis pas que c'est du jamais vu en vrai, je dis que c'est pas un positionnement si fréquemment et explicitement présenté au cinéma, a fortiori avec la tonalité du film de Gray, qui n'essaie à aucun moment de montrer qu'il y aurait une leçon à en tirer.

Et le manichéisme des "méchants-bourges-blancs-et-racistes-des-écoles-privées-et-bah-c'est-pas-bien" existe quand même.

Sauf que ce n'est pas celui de la famille de Gray.
Ce qui ne l'empêche cependant pas de faire de sa famille une sorte de "complice tacite" de cette vision du monde, sans vraiment juger que ce soit bien ou mal, mais simplement en la faisant quoiqu'il en soit trahir l'esprit plutôt socialiste qu'elle montrait tout le reste du film.

les personnages restent dans leurs attitudes peu intéressants, sans vie, leurs contradictions n'apparaissent que trop peu affirmées pour qu'à la sortie du film on se dise : "voilà une famille si peu conventionnelle".

Je ne crois pas que le film cherche à véhiculer un seul instant l'idée que ce soit une "famille si peu conventionnelle".
A la rigueur, si tu veux cela, faut aller voir The Fabelmans, totalement à contre-pied du Gray, en sortant les violons, la success story bien américaine, les parents formidables-mais-avec-leurs-contradictions, pour en faire une histoire bigger than life.
Sauf que Gray lui-même l'a dit : son film n'est pas un film bigger than life.

[EliWallou]

Et le manicchéisme des "méchants-bourges-blancs-et-racistes-des-écoles-privées-et-bah-c'est-pas-bien" existe quand même.

C'est plus subtile que ça, notamment parce que le cadre de l'école en fait le lieu de transmission des valeurs de cette classe, des mythes qu'ils se racontent (réussite individuelle) et pire, de la violence de la pression sociale et du conditionnement dès l'enfance.
Après, si dès qu'un film met un peu de vitriol dans son portrait de bourgeois racistes il devient "manichéen", il faudrait savoir si on veut de la vie (les émotions d'un auteur), ou des analyse socio-historiques impersonnelles.

Je ne crois pas que le film cherche à véhiculer un seul instant l'idée que ce soit une "famille si peu conventionnelle".

Tout à fait d'accord, c'est la classe moyenne de gauche toute entière, et ses renoncements au nom du "meilleur pour son gamin".

[tenia]

Tout à fait d'accord, c'est la classe moyenne de gauche toute entière, et ses renoncements au nom du "meilleur pour son gamin".

Grande gueule petits bras, comme on dit.

[damdouss]

Tout à fait d'accord, c'est la classe moyenne de gauche toute entière, et ses renoncements au nom du "meilleur pour son gamin".

Grande gueule petits bras, comme on dit.

Oui pas faux de ce point de vue mais je trouve cela trop peu appuyé dans le film. A aucun moment je ne trouve que les convictions de cette famille sont vraiment baffouées. "Que de la gueule" finalement de leur part...