Iron Maiden - Wildest Dreams (+ Dance Of Death)

[M_RiK]

Vous allez décidément tous finir par connaître mes petites déviances (déjà qu'j'avais pas fait mon entrée sur le forum avec une chronique du concert de Georges Chelon à la salle des fêtes de Chatou). Je ne résiste donc pas au plaisir égoïste de vous faire subir une "ch'tite review" du dernier simple de la vierge de fer, issu de leur prochain opus, Dance Of Death à parraître le 8 septembre.

Et même que si vous êtes pas sages, vous aurez droit à une review de l'album dans quinze jours !

IRON MAIDEN - Wildest Dreams

Chronique première écoute : on attaque par un petit "grattouilli" de guitare(s), rattrapé bientôt par la section rythmique basse/batterie, et finalement, la chanson prend son envol lorsque Dickinson vient poser sa voix par dessus tout ça. Une ligne mélodique de couplet fluide et agréable aboutit à un bridge extrêmement efficace, puis à un refrain... étrangement simple (voir simpliste) et scandé, visiblement taillé pour la scène, tellement il marchait bien en juin à Bercy. S'en suit un solo signé Adrian Smith, parfait - comme d'habitude avec Smith, me direz-vous, et vous aurez tout à fait raison - et un petit break très agréable avant la dernière partie de la chanson.

Ce Wildest Dreams ressemble furieusement au Wicker Man de l'album précédent, Brave New World (qui avait également servi de single), de part leur construction et leur sonorité semblable. Efficace sans être révolutionnaire, ce titre laisse augurer du meilleur pour l'album à venir : en effet, si The Wicker Man était "pas mal", Brave New World était vraiment excellent, et vu les rumeurs qui circulent à propos de Dance Of Death... En deux mots : Wildest Dreams, c'est du travail de pros.

Le maxi contient également deux autres titres : Pass The Jam et un mix orchestral de Blood Brothers. Le premier est une sorte de grand fourre-tout de plus de huit minutes, qui semble être là pour corroborer les dires du producteur Kevin Shirley :

"Dans la tradition de Zeppelin avec Tight But Loose, c'est un groupe en évolution ; poussant le rythme, puis le reprenant, et c'est ça le vrai Rock! pas de bandes manipulées, pas de bidouillage informatique avec ProTools ; ce qu'on entend est ce qu'ils jouent. Et je le dit tel que c'est, Maiden est le dernier et le meilleur des groupes de Rock en évolution naturelle."

un titre intéressant, mais pas franchement indispensable. Quand au remix de Blood Brothers, qui était un des meilleurs titres de Brave New World, s'il est très agréable, il donne une impression étrange, l'abscence des guitares (remplacées par des violons "synthétiques") dans la première moitié de la chanson, déséquilibre la chanson : la voix de Dickinson est trop forte, et semble, bizarrement, à contre-temps. Mais, il s'agit tout de même d'une variation intéressante et la chanson reste excellente, de toute façon.

Up The Irons !

[Leopold Saroyan]

Si le nouvel album est au moins moitié moins bon que "Brave new world", je serai heureux!
Je me souviens de ce titre intérprété à Bercy en juin dernier: il est tout à fait classique à mon goût aussi. Attendons ce "Dance of death" pour en reparler! Ch'uis impatient moi.

[Jean Claude Dus]

Il sort quand le skeud ?

[M_RiK]

Je ne résiste donc pas au plaisir égoïste de vous faire subir une "ch'tite review" du dernier simple de la vierge de fer, issu de leur prochain opus, Dance Of Death à parraître le 8 septembre.

[Jean Claude Dus]

Je ne résiste donc pas au plaisir égoïste de vous faire subir une "ch'tite review" du dernier simple de la vierge de fer, issu de leur prochain opus, Dance Of Death à parraître le 8 septembre.

Desolé, c'est le film, toute cette pression...

[Leopold Saroyan]

Le Nouvel album est sorti aujourd'hui.
Vous l'avez acheté? Qu'en pensez-vous?

[M_RiK]

C'est fait !

Plus de détails dès que je rentre de vacances (dans huit jours).

[Billy Budd]

J'ai vu une pub à la télé hier soir pour cet album avec un extrait .... ça m'a rajeuni de plus de 15 ans - j'ai pas l'impression que leur style ait radicalement changé, ni même quelque peu évolué

[Leopold Saroyan]

J'ai vu une pub à la télé hier soir pour cet album avec un extrait .... ça m'a rajeuni de plus de 15 ans - j'ai pas l'impression que leur style ait radicalement changé, ni même quelque peu évolué

Maiden est un groupe qui a toujours du faire face aux critiques de tout bord, tantôt adulés (surtout au milieu des 80's) tantôt rejetés (il ya encore 5-6 ans). Quand ils innovent de façon évidente, ils sont farouchement attaqués et lorsqu'ils respectent leur style, certains affirment qu'ils stagnent.
Je trouve que l'évolution du groupe est exemplaire et qu'ils ont toujours conservé leur esprit d'origine tout en modifiant en profondeur leur musique. Parvenir à cela tout en proposant des albums de qualité presque 30 ans après leur création, c'est un genre d'exploit.
Je n'ai pas encore acheté l'album mais ca ne saurait tarder.
Nikita, écoute le précédent album, Brave New world et tu m'en diras des nouvelles!

[M_RiK]

Je trouve que l'évolution du groupe est exemplaire et qu'ils ont toujours conservé leur esprit d'origine tout en modifiant en profondeur leur musique.

Tout à fait d'accord !

Sinon, prêts pour une p'tite chronique ? Promis, j'essaierais de faire plus court que d'habitude.
Au pire, j'écrirai plus plus petit. Niark, niark.



Je ne m'étendrai pas plus longuement sur le titre qui ouvre cette danse, Wildest Dreams, je pense en avoir dit tout ce que j'en pensais dans un post ci-dessus. L'autosatisfaction à dose homéopathique n'ayant jamais tué personne, je vais même pousser cette dernière jusqu'à l'auto-citation,

ce titre laisse augurer du meilleur pour l'album à venir

histoire de dire que je ne m'étais pas trompé. Wildest Dreams, s'il est assurément efficace et sympathique, est aussi assurément le titre le moins intéressant de l'album. Je ne résiste pas au plaisir sadique de tuer immédiatement le suspense dans l'oeuf : la cuvée 2003 des six Anglais est indubitablement un grand cru !


Première écoute "en roue libre" : on laisse filer la galette dans le mange-disques
(et on compte les morceaux qui surnagent)

Force est de constater que le navire flotte bien. Premier accessit attribué au titre Rainmaker, une vraie pièce d'orfèvre, petite par la taille (3'48''), mais de toute beauté : une mélodie superbe, servie par des guitares en folie et une voix nickel-chrome. Arrivent ensuite New Frontier et sa rythmique effrénée, ainsi que la dernière chanson de l'album, Journeyman, balade d'un charme et d'une douceur étrange, dont l'effet est comparable à celui produit par la reprise du Planet Caravan de Black Sabbath par Pantera à la fin de leur album Far Beyond Driven, pour ceux qui voient de quoi je parle (et ils ne doivent pas être nombreux).

L'album baigne dans une ambiance - musicale et textuelle - lourde et sombre, proche par moments de celle de The X-Factor (paru en 1995), en y alliant une puissance sonore décuplée par rapport à l'album précédent, Brave New World. Kevin Shirley, le producteur, a vraiment fait un travail excellent : tout est clair, net et puissant (mais d'une force, vous n'imaginez pas). Le tout est assez séduisant, bien qu'un peu délicat à apprécier pleinement à la première écoute.


Entrez dans la danse
(et réalisez vos rêves les plus fous)

En effet, passées les quelques chansons évoquées plus haut, l'album recèle de vrais trésors. Me viennent à l'esprit la title track de l'album, Dance Of Death, longue vision d'un mysticisme noir qui rappelle The Number Of The Beast pour ses paroles, ainsi que Montsegur, une chanson assez violente inspirée d'un épisode de l'histoire des Templiers, ou Paschendale, par la première guerre mondiale. Des chansons à la construction complexe et subtile, qui valent vraiment qu'on s'y attarde.

Seul petit bémol à cette réussite presque totale : la pochette. Personnellement, je préférais l'époque où Derek Riggs jouait du pinceau (il n'y a qu'à voir les pochettes de Somewhere In Time ou Seventh Son Of A Seventh Son) avant de passer à la palette graphique (je suis très sceptique quant à ses récents travaux pour Gamma Ray et Stratovarius). Qu'est-ce que vous voulez ? Je dois être de la vieille école, un "réac' du pinceau" quoi ! Par contre les photos du livret sont, à l'inverse de celles de Brave New World, très réussies. A l'image de la pochette, elles mettent les membres du groupes dans des situations plutôt "kubrickiennes", si vous me passez l'expression. Un disque à écouter les "yeux grands fermés", pour mieux profiter de la musique.


Up The Irons ! (once again)

[Billy Budd]

J'ai vu une pub à la télé hier soir pour cet album avec un extrait .... ça m'a rajeuni de plus de 15 ans - j'ai pas l'impression que leur style ait radicalement changé, ni même quelque peu évolué

Maiden est un groupe qui a toujours du faire face aux critiques de tout bord, tantôt adulés (surtout au milieu des 80's) tantôt rejetés (il ya encore 5-6 ans). Quand ils innovent de façon évidente, ils sont farouchement attaqués et lorsqu'ils respectent leur style, certains affirment qu'ils stagnent.

Je ne connais sans doute pas assez pour me prononcer - j'avais lâché Maiden avec seventh son of a seventh son, puis le hard en général à la sortie du black album de Metallica. Aucune critique de ma part cependant dans mon propos - juste un peu de nostalgie

Je trouve que l'évolution du groupe est exemplaire et qu'ils ont toujours conservé leur esprit d'origine tout en modifiant en profondeur leur musique. Parvenir à cela tout en proposant des albums de qualité presque 30 ans après leur création, c'est un genre d'exploit.

Tu veux dire à l'inverse des Stones ?

Nikita, écoute le précédent album, Brave New world et tu m'en diras des nouvelles!

Si j'ai l'occasion, je le ferai mais je crains que le hard ne fonctionne sur moi que comme la madeleine

[Leopold Saroyan]

Fuck mon message s'est effacé!

[Invité]

Pour un groupe qui traîne ses guettres sur le circuit depuis 25 ans, Iron Maiden s'en sort très convenablement. Ce disque, comme le précédent, traduit bien les obsessions progressives de ses concepteurs. Certains hurleront évidemment au ramolissement général, les autres gôuterons émerveillés à ces compositions épiques, souvent alambiquées mais toujours superbement interprétées par des musiçiens au somment leur art. Question guitares, Dance Of Death est un feu d'artifice grand genre, on pourra donc le conseiller à ceux qui ont toujours le dernier Metallica en travers de la gorge.