Alexandre Angel a écrit : ↑23 déc. 20, 06:26
C'est tout à fait cela. Et rien que ta façon de le formuler répond à la question du parallèle (célèbre) entre
Rio Bravo et
High Noon. Dans
High Noon, un homme passe son temps à ne pas obtenir l'aide qu'il demande aux autres alors que dans
Rio Bravo, un homme passe son temps à refuser l'aide que les autres lui proposent
(c'est évidemment caricatural).
C'est bien ça. Ce n'est pas si caricatural mais si je connais ce parallèle, je pensais que sur ce point là, au sujet de To Have et Casa, en toute logique tu établissais le parallèle sur le contexte et donc l'attitude des deux personnages masculins et la nature de leur engagement dans la résistance. Mais sur ce point là, la comparaison ne vaut pas selon moi puisque l'un des deux films prend aussi la forme d'un film d'action/d'aventures ; ce que l'autre n'est presque jamais tandis que dans les deux westerns en question, c'est surtout leur manière d'affronter l'adversité qui les différencie ; pas le contexte ou la nature de l'engagement.
Il y aurait d'ailleurs beaucoup à dire sur cette fameuse réponse de Hawks car qui dans un tel contexte refuserait d'être aidé ? Un véritable héros, monsieur ! Bon, quelques-uns évidemment et c'est forcément cette représentation là qui flatte plus facilement l'imaginaire du public (masculin ... voire féminin)
... je perçois dans ces propos une méconnaissance de ce qu'a apporté Hawks dans le cinéma américain, du ton particulier de son écriture, de son génie moderne, de sa respiration, de son tempo.
Oui mais pour poursuivre avec ce que je disais plus haut et hier ... Hawks est très fort sur ses fondamentaux
il est parfait dans son genre mais il manque de liberté par rapport à ses "obsessions ". Je souris toujours un peu en coin devant sa vision de l'amitié virile derrière laquelle filtre à l'évidence une immense tendresse pour les rapports des hommes entre eux. Son "sentimentalisme" de ce point de vue là est amusant ... surtout si on compare avec la méfiance qu'inspire la femme (mais au moins il les a montré fortes et indépendantes) mais quand même sa "modernité se mâtine aussi très fortement de très gros clichés. Très franchement, je marche à fond mais d'un autre côté souris aussi en coin quand je vois ces personnages masculins bourrés de préjugés sur ces aventurières un peu trop libres et suspectés d'être des trainés ; chose qu'elles s'efforcent de démentir pour rassurer le mâle pas si sûr de lui au fond. Même sa façon de montrer l'incapacité des hommes à exprimer le fond de leur pensée face aux femmes qui en diraient trop m'amuse autant qu'elle me touche. Et c'est très bien d'ailleurs. Mais la virilité selon Hawks était celle d'un homme né en 1900 (même si sa façon de montrer le couple en formation revet aussi, surement, un côté immuable et universel)
On y voit qu'une version un peu cheap de Casablanca . Euh, oui, ça a sans doute couté moins cher.
Oui, ça c'est hors sujet, je suis 100 % d'accord
Il ne faut pas prendre au pied de la lettre tous mes parallèles et mes vis-à-vis, simplement pour moi, si Casablanca est un film qui a de la classe, To have and have not est, dans mon souvenir, franchement génial. Alors je vais le revoir (je suis obligé maintenant)
Euh ... Moi j'ai envie de revoir les deux, Mozart
et Clayderman
... et reconnais d'emblée que la dernière fois que je l'ai vu, Lauren Bacall m'avait un peu agacé avec ses regards par en dessous (elle ne le fait plus, ou moins, dans The Big Sleep)
Ah ben, oui. Je la préfère aussi dans celui là et plus encore dans
Dark Passage . Mais sinon, je préfère même souvent la substitue (Lizabeth Scott) à l'originale
Cela dit, tout ceci demande chez moi aussi à être revu