Federico Fellini (1920-1993)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- King of (lolli)pop
- Messages : 15433
- Inscription : 14 avr. 03, 15:14
Il Bidone
E la nave na
Huit et Demi
Satyricon
et n'oublie pas : Ginger et Fred. Presque oublié celui-là, et pourtant c'est presque un chant du cygne ( il ne reste plus qu'Intervista et un autre film qu'il tournera ensuite). Quel beau couple d'acteurs, quel regard incisif sur le spectacle et la télé !
E la nave na
Huit et Demi
Satyricon
et n'oublie pas : Ginger et Fred. Presque oublié celui-là, et pourtant c'est presque un chant du cygne ( il ne reste plus qu'Intervista et un autre film qu'il tournera ensuite). Quel beau couple d'acteurs, quel regard incisif sur le spectacle et la télé !
Je vote pour Victoria Romanova
Ils sont tous bien.
La Cité des femmes (1979), Fellini avait visiblement le sentiment de l'avoir raté.
"J'ai tourné ce film avec une mauvaise humeur qui était presque de la hargne [...]. Je l'ai commencé en grinçant des dents [...] et j'ai continué de plus en plus haineux, agressif [...]. Résultat, j'ai construit un film ricanant, fâché, irrespectueux et ingrat. Ingrat à l'égard de la femme. [...] Dans ce film, il n'y a jamais un moment de gratitude, de reconnaissance pour toute cette immense joie que la femme nous donne dans la vie avec une générosité désintéressée."
De fait, le film fut, à sa sortie, très mal reçu par les féministes italiennes qui le taxèrent de "misogyne"
La Cité des femmes (1979), Fellini avait visiblement le sentiment de l'avoir raté.
"J'ai tourné ce film avec une mauvaise humeur qui était presque de la hargne [...]. Je l'ai commencé en grinçant des dents [...] et j'ai continué de plus en plus haineux, agressif [...]. Résultat, j'ai construit un film ricanant, fâché, irrespectueux et ingrat. Ingrat à l'égard de la femme. [...] Dans ce film, il n'y a jamais un moment de gratitude, de reconnaissance pour toute cette immense joie que la femme nous donne dans la vie avec une générosité désintéressée."
De fait, le film fut, à sa sortie, très mal reçu par les féministes italiennes qui le taxèrent de "misogyne"
- Ouf Je Respire
- Charles Foster Kane
- Messages : 25914
- Inscription : 15 avr. 03, 14:22
- Localisation : Forêt d'Orléans
Si tu n'avais qu'un film à voir de Fellini, surtout sur grand écran, c'est:
HUIT ET DEMI.
HUIT ET DEMI.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- Monteur
- Messages : 4876
- Inscription : 22 avr. 03, 14:12
- Localisation : Francilien
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99643
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
-
- murder on the dance floor
- Messages : 7287
- Inscription : 13 avr. 03, 18:33
- Localisation : Bonne question...
Juliette des Esprits
J'hésite samedi prochain entre Juliette des esprits et Gerry.
Vous me conseillez quoi?
Vous me conseillez quoi?
-
- Accessoiriste
- Messages : 1795
- Inscription : 13 oct. 03, 12:25
- Contact :
-
- Stagiaire
- Messages : 5
- Inscription : 7 janv. 04, 23:57
C'est le premier film couleur de Fellini, et ce passage s'effectue progressivement tout au long du film avec l'évolution de l'héroine (Comme dans les ailes du desir, l'heroine va colorer sa vie). Rien que pour cet utilisation originale de la couleur, ce film mérite d'etre vu. C'est un petit Fellini digne d'interet pour les raisons évoquées par Christian...
-
- Georges Perec
- Messages : 1844
- Inscription : 8 déc. 03, 13:18
- Contact :
Les Clowns
Que filme (presque) toujours Fellini ? Un monde en train de disparaître, comme les fresques antiques qui s'effacent sous nos yeux lors des travaux d'excavation du métro (Roma) ; les derniers fastes du XVIIIe siècle finissant (Casanova), le décadentisme 1900 sur le point d'être englouti par la Première Guerre mondiale (Et vogue le navire) ; la fête qui s'achève et les lendemains de la fête, les lampions qu'on éteint, les tréteaux qu'on démonte, la troupe qui se sépare.
Fellini ouvre les Clowns sur une libre déambulation dans ses propres souvenirs d'enfance du cirque, ressuscite en passant un monde grotesque et attachant, peuplé de monstres tout à la fois bouffons et terrifiants (dans la lignée d'Amarcord), avant d'enchaîner sur un vrai-faux reportage sur le cirque d'aujourd'hui (en 1970), monde montré comme déjà révolu. Les grands clowns qui ont fait sa gloire sont morts, le plus souvent dans la misère, ceux qui vivent encore végètent oubliés dans une retraite pitoyable hantée par les souvenirs ; cependant, ce crépuscule jette de splendides derniers feux, à la faveur de reconstitutions étourdissantes culminant par une folle parade, extraordinaire morceau de bravoure qui rappelle le final de 8 1/2.
Fellini respecte et pulvérise en même temps les conventions du reportage, qu'il moque affectueusement (et lui-même, Fellini, par la même occasion). L'enquête est délibérément lacunaire, faite de rencontres manquées, de traces dérisoires ; mais elle fournit cependant un support "objectif" à la quête d'une vérité intime. La nostalgie, la mélancolie, l'émerveillement, la tendresse et la dérision vont ici main dans la main, si bien que d'une modeste commande de la télévision italienne le cinéaste a tiré l'un de ses films les plus magiques et les plus personnels.
Que filme (presque) toujours Fellini ? Un monde en train de disparaître, comme les fresques antiques qui s'effacent sous nos yeux lors des travaux d'excavation du métro (Roma) ; les derniers fastes du XVIIIe siècle finissant (Casanova), le décadentisme 1900 sur le point d'être englouti par la Première Guerre mondiale (Et vogue le navire) ; la fête qui s'achève et les lendemains de la fête, les lampions qu'on éteint, les tréteaux qu'on démonte, la troupe qui se sépare.
Fellini ouvre les Clowns sur une libre déambulation dans ses propres souvenirs d'enfance du cirque, ressuscite en passant un monde grotesque et attachant, peuplé de monstres tout à la fois bouffons et terrifiants (dans la lignée d'Amarcord), avant d'enchaîner sur un vrai-faux reportage sur le cirque d'aujourd'hui (en 1970), monde montré comme déjà révolu. Les grands clowns qui ont fait sa gloire sont morts, le plus souvent dans la misère, ceux qui vivent encore végètent oubliés dans une retraite pitoyable hantée par les souvenirs ; cependant, ce crépuscule jette de splendides derniers feux, à la faveur de reconstitutions étourdissantes culminant par une folle parade, extraordinaire morceau de bravoure qui rappelle le final de 8 1/2.
Fellini respecte et pulvérise en même temps les conventions du reportage, qu'il moque affectueusement (et lui-même, Fellini, par la même occasion). L'enquête est délibérément lacunaire, faite de rencontres manquées, de traces dérisoires ; mais elle fournit cependant un support "objectif" à la quête d'une vérité intime. La nostalgie, la mélancolie, l'émerveillement, la tendresse et la dérision vont ici main dans la main, si bien que d'une modeste commande de la télévision italienne le cinéaste a tiré l'un de ses films les plus magiques et les plus personnels.
-
- David O. Selznick
- Messages : 14811
- Inscription : 13 août 03, 12:52
- Localisation : Hong Kong, California
- Contact :
La Dolce Vita, Fellini
Forcément, voir Mastroianni pendant 2h40 cadré dans un superbe cinémascope noir et blanc, c'est déjà une bonne base. J'ai cependant trouvé que la longueur du film jouait un peu en sa défaveur. Un peu comme avec Roma, également composé d'une suite de séquences quasi autonomes. Ici Marcello le journaliste mondain est notre guide. Les différents sketches sont certes inégaux, j'ai eu du mal à rentrer dans tous. Celui que j'attendais particulièrement, avec Anita Ekberg, m'a plus fasciné par la plastique de l'actrice que par ce que ça racontait. L'un des meilleurs, où vraiment l'action semble pour une fois se poser et approfondir les personnages, est la séquence avec le père de Marcello qui arrive en ville. C'est un véritable film dans le film, plein de vie et de tristesse, vraiment très juste. La party finale bien débauchée est également un grand moment, dans lequel Marcello manque de se faire bouffer par ce monde vain qu'il envie autant qu'il méprise. Très beau plan de fin.
C'est un peu le genre de film dont je me sens plus ou moins exclu pendant son visionnage, et qui trouve son sens et son intérêt dans ce que j'en aurais retenu après, en y repensant.
Forcément, voir Mastroianni pendant 2h40 cadré dans un superbe cinémascope noir et blanc, c'est déjà une bonne base. J'ai cependant trouvé que la longueur du film jouait un peu en sa défaveur. Un peu comme avec Roma, également composé d'une suite de séquences quasi autonomes. Ici Marcello le journaliste mondain est notre guide. Les différents sketches sont certes inégaux, j'ai eu du mal à rentrer dans tous. Celui que j'attendais particulièrement, avec Anita Ekberg, m'a plus fasciné par la plastique de l'actrice que par ce que ça racontait. L'un des meilleurs, où vraiment l'action semble pour une fois se poser et approfondir les personnages, est la séquence avec le père de Marcello qui arrive en ville. C'est un véritable film dans le film, plein de vie et de tristesse, vraiment très juste. La party finale bien débauchée est également un grand moment, dans lequel Marcello manque de se faire bouffer par ce monde vain qu'il envie autant qu'il méprise. Très beau plan de fin.
C'est un peu le genre de film dont je me sens plus ou moins exclu pendant son visionnage, et qui trouve son sens et son intérêt dans ce que j'en aurais retenu après, en y repensant.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
-
- Howard Hughes
- Messages : 19884
- Inscription : 19 mai 04, 00:43
- Localisation : sous une pierre...
- Contact :
Le Notti di Cabiria, de Frederico fellini.
Vu dans le cadre du festival du film italien de nantes, farniente. Présenté en version non censuré (ce qui représente 10 min de film en plus.)
Je n'avais, jusqu'à ce soir vu aucun film de fellini, je ne connais pas non plus dans quel contexte il a été tourné, je ne connaissais pas le moindre acteur, bref, je ne connaissais absolument rien du tout.
Que dire alors ?
Au risque de choqué ou autre, je ne crierai pas au chef d'oeuvre. Bien que le film se suive avec un réel intéret, j'ai trouvé tout de même quelques longueurs (notament toute la séquence avec l'acteur, que je trouve superflue).
Mise à part ce léger défaut qui encombre quelque peu, je dois dire que l'on se laisse porter avec un sourire aux lèvres par Cabiria. Une femme qui croque la vie à pleine dent, même quand celle-ci se montre cruel. A ce point de joie de vivre, d'innocence touche forcément.
Giulietta Masina est réellement splendide de candeur, son minois innocent, charmeur et espiègle donnent toute la vie nécessaire au personnage. Et l'on peut dire que Fellini la film magnifiquemant...
Je reste sous le charme de cette histoire pourtant cruelle, je suis ressorti de la salle le coeur sérré mais un sourire figé sur le visage...
4/6
Vu dans le cadre du festival du film italien de nantes, farniente. Présenté en version non censuré (ce qui représente 10 min de film en plus.)
Je n'avais, jusqu'à ce soir vu aucun film de fellini, je ne connais pas non plus dans quel contexte il a été tourné, je ne connaissais pas le moindre acteur, bref, je ne connaissais absolument rien du tout.
Que dire alors ?
Au risque de choqué ou autre, je ne crierai pas au chef d'oeuvre. Bien que le film se suive avec un réel intéret, j'ai trouvé tout de même quelques longueurs (notament toute la séquence avec l'acteur, que je trouve superflue).
Mise à part ce léger défaut qui encombre quelque peu, je dois dire que l'on se laisse porter avec un sourire aux lèvres par Cabiria. Une femme qui croque la vie à pleine dent, même quand celle-ci se montre cruel. A ce point de joie de vivre, d'innocence touche forcément.
Giulietta Masina est réellement splendide de candeur, son minois innocent, charmeur et espiègle donnent toute la vie nécessaire au personnage. Et l'on peut dire que Fellini la film magnifiquemant...
Je reste sous le charme de cette histoire pourtant cruelle, je suis ressorti de la salle le coeur sérré mais un sourire figé sur le visage...
4/6
Ainsi, toujours et pourtant...
-
- David O. Selznick
- Messages : 14811
- Inscription : 13 août 03, 12:52
- Localisation : Hong Kong, California
- Contact :
gehenne666 a écrit :...on se laisse porter avec un sourire aux lèvres par Cabiria. Une femme qui croque la vie à pleine dent, même quand celle-ci se montre cruel. A ce point de joie de vivre, d'innocence touche forcément.
Giulietta Masina est réellement splendide de candeur, son minois innocent, charmeur et espiègle donnent toute la vie nécessaire au personnage. Et l'on peut dire que Fellini la filme magnifiquement...
Absolument. Perso, c'est un de mes Fellini préférés, sinon mon préféré. Il est clair que ça tient en grande partie dans le charme incroyablement émouvant de Giuliette Massina et de son sourire en coin vraiment unique. Son personnage a une candeur et une foi qui fait que malgré ses malheures, le ton du récit conserve un fond d'optimisme et dépasse souvent le drame par l'idée d'une quête de la grâce.
Dans le genre, plongée au coeur de la société romaine, le film annonce pas mal La Dolce vita qui poussera bien plus loin l'autonomie des différentes séquences que constituent chaque rencontre du protagoniste.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2285
- Inscription : 2 mai 05, 16:19
Vision aujourdh'ui de "il bidone" (1955) de Federico Fellini.
Je continue ma découverte de l'univers fellinien aprés la "Strada", un grand moment et "Casanova", qui m'a en revanche pas mal embarrassé sans que celà signifie un rejet.
Ici Fellini poursuit l'exploration du monde des marginaux après LA sTRADA l'année d'avant. Nous assistons aux tribulations d'une bande de trois escrocs déguisés en ecclésiastiques à travers la campagne romaine.D'une certaine façon, c'est un film trés représentatif d'un certain cinéma italien, ou à l'instar du "fanfaron", la bouffonnerie rejoint le tragique dans une grande séquence finale.
En revanche, ce n'est pas franchement le délire baroque attendu de la part de Fellini même si on retrouve des éléments familiers chez lui (plages,fêtes et rues sombres et musique de Nino Rota).Ici,c'est un tableau fascinant de la société italienne auquel les acteurs et actrices donnent beaucoup d'épaisseur et de conviction.
Donc,un bien beau film.
Je continue ma découverte de l'univers fellinien aprés la "Strada", un grand moment et "Casanova", qui m'a en revanche pas mal embarrassé sans que celà signifie un rejet.
Ici Fellini poursuit l'exploration du monde des marginaux après LA sTRADA l'année d'avant. Nous assistons aux tribulations d'une bande de trois escrocs déguisés en ecclésiastiques à travers la campagne romaine.D'une certaine façon, c'est un film trés représentatif d'un certain cinéma italien, ou à l'instar du "fanfaron", la bouffonnerie rejoint le tragique dans une grande séquence finale.
En revanche, ce n'est pas franchement le délire baroque attendu de la part de Fellini même si on retrouve des éléments familiers chez lui (plages,fêtes et rues sombres et musique de Nino Rota).Ici,c'est un tableau fascinant de la société italienne auquel les acteurs et actrices donnent beaucoup d'épaisseur et de conviction.
Donc,un bien beau film.
-
- Déçu
- Messages : 24395
- Inscription : 12 oct. 04, 00:42
- Localisation : dans les archives de Classik
I VITELLONI de Federico Fellini
N'étant pas fan du monsieur, je me suis quand même essayé à son 1er film perso. Comme le critique le précise dans les bonus, il n'y a pas vraiment d'intrigue. Or c'est ce qui a un peu créé mon ennui. Heureusement de temps en temps on se focalise sur un personnage pour le suivre un peu. Globalement on ressent quand même un certain mal de vivre des personnages, qui s'ennuient ou qui travaillent sans entrain, ou qui sont au chômage...
Le film se laisse voir, mais ce n'est pas encore celui-ci qui me ralliera à la cause Fellinienne.
Master bof: copie chimique pas de première jeunesse. Heureusement le télécinéma rattrape un peu ces désagréments: définition correcte, mais contrastes fluctuants et images instables!
N'étant pas fan du monsieur, je me suis quand même essayé à son 1er film perso. Comme le critique le précise dans les bonus, il n'y a pas vraiment d'intrigue. Or c'est ce qui a un peu créé mon ennui. Heureusement de temps en temps on se focalise sur un personnage pour le suivre un peu. Globalement on ressent quand même un certain mal de vivre des personnages, qui s'ennuient ou qui travaillent sans entrain, ou qui sont au chômage...
Le film se laisse voir, mais ce n'est pas encore celui-ci qui me ralliera à la cause Fellinienne.
Master bof: copie chimique pas de première jeunesse. Heureusement le télécinéma rattrape un peu ces désagréments: définition correcte, mais contrastes fluctuants et images instables!