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Publié : 11 nov. 07, 00:10
par Jihl
Cathwoman a écrit :Après l'effet que m'a fait la Strada, je rêve de voir ce film.
Ah mon avis , c'est le film de Fellini le plus proche de la Strada. J'adore les 2, avec peut être une légère préférence pour la Strada. Fonce.

Publié : 11 nov. 07, 12:36
par Cathwoman
Jihl a écrit :Fonce.
Le jour où il sortira une édition DVD en VO avec des STF :|

Publié : 11 nov. 07, 12:43
par Boubakar
Cathwoman a écrit :
Jihl a écrit :Fonce.
Le jour où il sortira une édition DVD en VO avec des STF :|
Wild side doit sortir toute une série de films italiens dès 2008, alors peut-être que...

Publié : 11 nov. 07, 22:42
par -Kaonashi-
Boubakar a écrit :
Cathwoman a écrit : Le jour où il sortira une édition DVD en VO avec des STF :|
Wild side doit sortir toute une série de films italiens dès 2008, alors peut-être que...
Mais que ferait Cath' sans Boubakar !

Publié : 13 nov. 07, 12:56
par Cosmo Vitelli
Boubakar a écrit :Wild side doit sortir toute une série de films italiens dès 2008, alors peut-être que...
Sans déc ?
J'aimerais bien en savoir plus, où as-tu lu ça ?
Merci

Publié : 13 nov. 07, 13:54
par Roy Neary
Cosmo Vitelli a écrit :Sans déc ?
J'aimerais bien en savoir plus, où as-tu lu ça ?
Merci
C'est déjà ce que nous annonçait Manuel Chiche lors de la séance de cinéma Wild Side / DVDClassik en janvier 2007. :wink:

Publié : 4 janv. 08, 11:48
par Alligator
Ginger e Fred (Ginger et Fred) Federico Fellini, 1986) :

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C'est un film que j'aime beaucoup. Et qui me laisse sur une drôle d'impression. En le voyant sur la fin, je me suis dit que je vais adorer Fellini plus que maintenant, plus que de mesure. Comme si j'étais trop en avance. Comme si c'était l'auteur d'un plus tard. Je l'aime beaucoup d'ores et déjà, c'est juste que j'ai le sentiment que je l'aimerai d'autant plus que je re-re-verrai ses films. Un cinéaste pour mon avenir. Un rendez-vous pris. En prenant de la bouteille. Pensée ou sentiment étranges qui me viennent seulement avec ce Ginger et Fred. Un film propice à une posture méditative, le menton sur le poing.

Sans doute que cet épisode tellement affectueux et nostalgique sur le vieillissement, sur les amours passées, sur la pudeur des sentiments et ce regard que posent Masina et Mastroianni sur leur vies, leur relation, leur métier sont autant d'appel à l'introspection souriante, apaisée. Une caresse assagie. Un film extrêmement délicat. A pleurer. Et tellement fellinien.
La caméra dans un fourmillement délirant de gestes, de cris, de rires, de corps et de bruits fracassants, d'explosions contrastés par des vides pleins, des cases noires, bleutées avec des personnages au fond, dans la pénombre ou sous les sunlights, sous les spots publicitaires, dans la nuit, avec des sons incongrus, des temps, des pauses, des personnages qui se regardent, se parlent, s'aiment avec une force et une profondeur ahurrissante, en quelques gestes, en quelques mots, avec un regard. Incroyablement beau, bon et bien. Le gigantesque capharnaüm de Fellini, le cirque ambulant déambulant, cette montagne de bruits et de sourires, cette masse d'humanité qui met en scène la simplicité et la délicatesse, tout bête, toute frêle. En une seconde, le noir se fait, et Ginger et Fred ne sont plus dans la lumière, ils sont tous les deux, malicieux, duo d'amour, deux petits vieux prêts à prendre la poudre d'escampette.

Derrière cette fanfare, se cache une mise au point vis à vis de la télé Berlusconienne, faite de pub, médias viandards, obscène consommation de corps, vendus par des mannequins dénudées et surmaquillées, une sorte de branle-bas de combat continu, putassier, armée de téléviseurs, de projecteurs vulgaires, de turgescences débectantes, tel ce pied de porc géant en guise d'enseigne publicitaire qui trône, gigantesque, écrasant la rue de sa masse (média).
En contre-point parfait, le petit couple de vieux, face à cette vulgarité tente par sa simplicité de survivre, avec le sourire, les souvenirs et l'amour intact.

Publié : 4 janv. 08, 13:13
par Tancrède
un très beau texte pour un très beau film.

Publié : 4 janv. 08, 13:24
par Alligator
merci!!!

Publié : 4 janv. 08, 13:40
par Nomorereasons
Alligator a écrit :Derrière cette fanfare, se cache une mise au point vis à vis de la télé Berlusconienne, faite de pub, médias viandardes, obscène consommation de corps, vendus par des mannequins dénudées et surmaquillées, une sorte de branle-bas le combat continu, putassier, armée de téléviseurs, de projecteurs vulgaires
Heureusement qu'on n'a pas ça chez nous.

Publié : 4 janv. 08, 13:41
par Kevin95
Cinq you la cinq ! :mrgreen:

Re: Votre top Fellini ?

Publié : 29 août 08, 11:10
par Sabsena
Fellini le cineaste ou le fantasme joue le role principal, top 5:
1 Huit et demi
2 Satyricon
3 La cité des femmes
4 Intervista
5 Amarcord

Re: Federico Fellini (1920-1993)

Publié : 6 mars 09, 00:31
par Nestor Almendros
LES FEUX DU MUSIC-HALL d'Alberto Lattuada et Federico Fellini (1950)

Je me suis laissé tenter par ce film (je dois avoir envie de comédies italiennes en ce moment) et je ne le regrette pas. Sans avoir adoré, le film se laisse apprécier par son ambiance et son ton populaires et par le charme des films italiens de cette époque.
C'est un témoignage des spectacles fauchés de l'époque dans des salles miteuses avec un public qui ne cache pas son mécontentement (dur dur pour les artistes). Le film raconte autant le vécu d'un métier difficile, où l'on ne gagne souvent que quelques sous, que le rêve d'attention et de célébrité que procurent ces carrières. On joue sur ces deux facettes en ajoutant notamment une petite romance impossible pour le héros du film, artiste éperdûment amoureux qui tentera de monter son spectacle pour séduire sa belle, jeune opportuniste qui pourrait rappeler une certaine Eve Arrington si elle n'était sincère et pas méchante.

Master Opening à peine convenable, mais largement suffisant pour découvrir ce premier film (co)réalisé par Fellini dans des conditions correctes.

Re: Federico Fellini (1920-1993)

Publié : 7 juin 09, 17:14
par Alligator
La città delle donne (La cité des femmes) (Federico Fellini, 1980) :

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quelques captures
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En découvrant que le film prenait des allures oniriques d'un Marcello aux pays des merveiles, mes craintes se sont progressivement mues en amère certitude : je n'aime pas ce film. Ne pas aimer un Fellini est une expérience toute nouvelle pour moi et assez désagréable. Tristesse. Un Fellini devrait toujours être ressenti comme une fête de tous les sens.

Il y a une profonde mélancolie qui transparait dans celui-là, comme une lassitude de vie, quelque chose de diffus au départ et qui s'accentue par moments, comme en réaction des instants plus vifs et souriants. Fellini n'a plus le droit d'être heureux dans sa cité des femmes? Rêve? Non plutôt cauchemar!

En tout cas, je sens bien qu'il y aurait beaucoup à dire, beaucoup à éprouver, mais nan, je n'y arrive pas. Jamais je ne suis parvenu à grimper sur le marche-pied de ce train. Il y aurait beaucoup à dire sur le féminisme, l'aspect autobiographique de ce long souvenir, l'enfance de Fellini, ses objets de sensualité d'une adolescence cinéphile quand l'écran fait le professeur de petite vertu, sur les rapports de couple également, la lassitude et le désir, la frustration, etc. Mais malheureusement le film ne m'en suscite aucune envie.

Même Mastroianni ne m'a pas séduit comme à l'accoûtumée. Pourtant j'ai l'impression que Fellini l'a particulièrement dessiné. J'utilise le mot "dessiné" littéralement, sans doute influencé par mes lectures bédés. Je songe ici au Mastroianni de Manara ou de Pratt que j'ai vu quelque part ou que j'ai imaginé. Cette impression de maquillage, de teinture, quelque chose d'apprêté, d'artificiel, ce qui n'a rien de choquant pour un film onirique ceci dit en passant. Cette stylisation de Mastroianni comme le cadrage très fellinien, pictural, fait de lignes, arètes des murs, escaliers tourbillonnants, néons de fête foraine, montagnes russes illuminées, toute cette armada de lignes et courbes auraient dû me toucher, me séduire, c'est là généralement esthétique excitante. Que nenni pourtant. Chié! Tant pis. Une autre fois peut-être?

Re: Federico Fellini (1920-1993)

Publié : 29 juil. 09, 10:52
par Cosmo Vitelli
TUTTO FELLINI ! L’automne à Paris sera fellinien avec une rétrospective intégrale de ses films et des conférences à la Cinémathèque française.