Federico Fellini (1920-1993)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Cosmo Vitelli
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Message par Cosmo Vitelli »

Simone Choule è un sciocco.
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
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Beule
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Message par Beule »

I Vitelloni
Il Bidone
La Strada

éventuellement
Juliette des esprits
Intervista

Il faudrait que je revoie ses Nuits de Cabiria.
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O'Malley
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Message par O'Malley »

1. Juliette des esprits (le chef d'oeuvre de Fellini)
2. Fellini Roma (superbe hommage à la ville),
3. Satyricon
4. La dolce vita.
5. le sketch d'Histoires extraordinaires.
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Ouf Je Respire
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Re: Votre top Fellini ?

Message par Ouf Je Respire »

Jordan White a écrit :Pas vu La Dolce Vita ni Et le navire va... ni 8 et demi
Dommage, t'as loupé les meilleurs...
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« Toutes choses sont dites déjà ; mais comme personne n’écoute, il faut toujours recommencer. » André Gide
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odelay
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Message par odelay »

L'ordre change suivant l'humeur...


CASANOVA, le film musical ultime.
ARMACORD, faudrait photographier ma tête quand je regarde ce film.
E LA NAVE VA, l'autre film musical ultime
ROMA, la scène de la découverte de la salle antique dans le métro, est l'une des plus belles de toute l'histoire du cinéma, et je pèse mes mots.
HUIT ET DEMI, quelle invention, quelle narration, quelle douceur aussi...

j'aime aussi beaucoup Ginger et Fred, Intervista ou La dolce vita (ça fait longtemps que je n'ai pas revu La strada).

Par contre je ne suis pas fou de ce gros truc assez indigeste qu'est Satyricon, ou alors de cet autre gros truc encore plus indigeste, qui devient malgré lui l'image de son personnage principal tant fustigé, qu'est La cité des femmes. Ces deux films ont cependant des très grands moments.
Philip Marlowe
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Message par Philip Marlowe »

LA STRADA


Par contre Et vogue le navire, à part quelques scènes... :oops:
Je meurs d'envie de voir 8 1/2 et Les Nuits de Cabiria, ainsi que pourquoi pas I Vitelloni :)
christian
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Message par christian »

>CASANOVA, le film musical ultime
un de mes chocs de cinéma... la musique hypnotique et étrange de Nino Rota est l'un des bijoux ultimes de la BO, peux être le meilleur de Rota avec "Roma"... mais coté DVD, Gaumont prefere rééditer "La menace" de Corneau (pas son meilleur) ou les comédies de Gérard Pirès (j'en ai acheté pour voir d'ailleurs) pour le moment visiblement :-((( on se demande ce qu'ils foutent....

>ARMACORD, faudrait photographier ma tête quand je regarde ce film
oui, Odelay, je pense que tu dois aimer le coté un peu naturisme exageré de ce film, c'est finalement pas si éloigné des Bertolucci que tu affectionne tant... j'avoue que j'ai plus de mal avec ce coté "lyrique terre-à-terre"... dans le style lyrique, j'ai detesté "La lecon de piano" par exemple... cela dit "Amarcord" reste un Fellini, on retrouve bien son univers...

>je ne suis pas fou de ce gros truc assez indigeste qu'est Satyricon
trop baroque pour toi, ça !!! :-)) je me trompe ?? moi par contre, j'adore !! je prefere vraiment ça aux Bertolucci ou même à Amarcord...

>La cité des femmes.
très baroque et loufoque aussi :-))
Claude Couillec
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Message par Claude Couillec »

Bonjour,

La strada

puis en vrac, Dolce vita, La cité des femmes, Amarcord, Et vogue le navire. J'arrête la liste sinon ce n'est plus une sélection. Et je commence déjà à avoir des regrets.

Chaque fois c'est le film que j'aime, pas de moments, pas d'aspect particulier que je préfère. C'est un bloc. Un film.
on se demande ce qu'ils foutent....
Moi aussi, à croire qu'il n'y aurait pas de public pour ce cinéma ? Pourtant les Bergman ne font sans doute pas les ventes d'un James Bond ou d'un Matrix et pourtant ils sont édités. Peut être un problème qui n'a qu'un lointain rapport avec le cinéma ...

Cordialement,
Claude.
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Vic Vega
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Message par Vic Vega »

1-8 1/2
2-La Dolce Vita
3-Amarcord
4-Fellini Roma
5-Satyricon
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David Locke
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Message par David Locke »

1. Amarcord
2. I Vitelloni
3. 8 1/2
4. Casanova
5. Toby Dammit

Juste derrière, j'ajouterais La Dolce Vita et Lo Sceicco Bianco.

Je n'ai pas vu sa "trilogie de la rédemption" qui est susceptible de bouleverser ce top, ni ses trois derniers films qui m'inspirent peu...

Je déteste La Città delle Donne (film qui aurait pu être réalisé par un cochon) et reste froid devant E la Nave va (à la symbolique lourdingue et confuse), Roma (ô combien chiant), Satyricon (étonnant, mais au scénario bâclé), Giulietta degli Spiriti (sans queue ni tête) et Boccacio 70 (très en dessous du sketch de Visconti par exemple) ... :roll:

De ce que j'ai vu, ce cinéaste très surestimé n'a su briller que dans ses films autobiographiques, ou lorsque le matériau de départ était vraiment riche (Casanova, Edgar Poe).

J'ajouterais que la plupart des cinéastes italiens cités plus haut dans ce topic lui sont supérieurs...
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christian
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Message par christian »

>Roma (ô combien chiant)
pour toi alors car j'ai vraiment adoré ce film (comme Odelay d'ailleurs), la découverte des fresques est effectivement un bijou de cinéma (avec une sublime musique de Rota derrière, quasi à la Moussorgski)

>Satyricon (étonnant, mais au scénario bâclé)
j'aimerai bien en faire autant personnellement :-)

>Giulietta degli Spiriti (sans queue ni tête)
c'est ça Fellini, la fantaisie, le baroque, la magie, la poésie... c'est à prendre ou à laisser...

>J'ajouterais que la plupart des cinéastes italiens cités plus haut dans ce topic lui sont supérieurs...
ça c'est toi qui le dit, je ne le pense pas personnellement... je prefere le cinéma onirique et baroque de Fellini aux autres grands cinéastes cités, ça me touche plus c'est tout... les autres cinéastes cités ont des sujets plus classiques, moins tordus quoi, Fellini me parait vraiment plus original, et j'ajouterai Marco Ferreri, autre grand cinéaste italien pour moi...
David Locke
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Message par David Locke »

Cher Christian,

Merci de satisfaire à mon envie de provoquer une levée de boucliers suite à mon précédent message :wink: .

Je comprends tes avis et les respecte, cependant, je maintiens mes affirmations que vais essayer maintenant d'argumenter.

Tout d'abord, je voudrais signaler que je n'ai rien contre le cinéma baroque, ornemental, foisonnant, manériste, etc. (DePalma, Ken Russell, Kusturica, Leone, Ferreri :wink: et bien d'autres...), bien au contraire, même si je préfère généralement les styles plus sobres.

Ce qui fait problème pour moi (et beaucoup d'autres...) chez Fellini, c'est sa posture d'artiste-diva à l'italienne. Il semble s'être tellement gargarisé des dythyrambes qu'on lui a adressées dans sa jeunesse, que son ego s'est enflé jusqu'à une dimension rarement atteinte, avec pour conséquence la contamination progressive de ses films postérieurs à La Dolce Vita par un exhibitionnisme de ses fantasmes.

Paradoxallement, ce sont les films qui parlent effectivement de sa vie (8 1/2, Amarcord - c'est-à-dire "Je me souviens"...) qui, grâce à la pudeur salutaire entourant ce genre de projet, mettent une distance tendre et ironique avec ses fantasmes et laissent son talent éclater.

L'impression que l'on a à la vision des autres films, c'est que le sujet est englouti par l'imagination de Fellini au point de disparaître (Casanova et Poe sont les seuls à se tirer du piège... et ce, malgré Fellini, comme Solal l'a fait remarquer pour le premier).

Pour le reste, la prétention de l' "artiste" dépasse tout : même le titre de certains films laisse apparaître son nom (Fellini Roma, Fellini Satyricon), tout le contraire de la démarche d'un Coppola par exemple...

Si ce n'était qu'un rôle qu'il tenait (un peu comme Pialat et sa posture de génie incompris), cela ne serait pas bien grave. Mais Fellini a perdu peu à peu la rigueur qui caractérisait ses premiers films pour se vautrer littéralement dans un exhibitionnisme à la limite de la pornographie, qui ne dit rien d'autre que son obsession pour les femmes à gros seins, le cirque, etc. sans jamais problématiser, critiquer, analyser, ni même poétiser (à de rares fulgurances près, celles auxquelles ses admirateurs s'accrochent désespérément).

Et l'on voit ici toute la différence avec quelqu'un comme Ferreri qui ne parle pas de son nombril, mais du nombril de chacun (si l'on peut dire :P ). Les films de Ferreri (ou encore Oshima, Russell...) nous font ainsi visiter nos propres démons, tandis que Fellini nous offre à l'envi le spectacle des siens, dans une suite de saynettes qui n'ont d'autre lien que son imagination à lui, la transformation de ses propres désirs.

D'où l'aspect bâclé de ses scénarios dans la seconde partie de sa carrière (sauf quand il suit la chronologie d'une vie, la sienne ou celle de Casanova...) : Eisenstein avait pourtant depuis longtemps démontré les possibilités dialectiques du montage :roll: ...

Ce que je retiens de Fellini, c'est que ses films, au début si riches en idées de cinéma (la fin de I Vitelloni, la scène sur la plage dans Lo Sceicco Bianco, le personnage récurrent de Gelsomina qui apparaît dès ce dernier film...), ont petit à petit perdu la structure qui les soutenaient pour devenir d'informes machins avec une scène à sauver ici ou là.

En ce sens, 8 1/2 est assez bouleversant car il montre le désarroi de Fellini à ce stade de sa carrière. A mon sens, il n'est jamais sorti de l'impasse où son ego l'avait mené.
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christian
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Message par christian »

Merci beaucoup pour cette longue explication, David, je te comprend beaucoup mieux maintenant... :-)

>son nom : Fellini Roma, Fellini Satyricon

c'est vrai...

>un exhibitionnisme à la limite de la pornographie

tu exagère là :-)) non ?? Ferreri et surtout Pasolini ont été beaucoup plus loin que Fellini à ce niveau (très soft tout de même) et ne parlons pas du fameux "Dernier tango à Paris" (plus exhibo, tu meurs)...

>ni même poétiser (à de rares fulgurances près)

décidemment, tu n'aimes vraiment pas ce style de cinéma, n'insistons plus alors ;-)

>Les films de Ferreri (ou encore Oshima, Russell...) nous font ainsi visiter nos propres démons

c'est vrai... j'aime beaucoup ces cinéastes d'ailleurs

>ont petit à petit perdu la structure

sans doute mais je ne suis pas aussi cinéphile que toi, j'avoue que je me fiche un peu des "structures" (mot que je deteste par ailleurs), je prefere (et c'est purement personnel) les univers et atmosphères intriguants et originaux aux "structures" pures, c'est pour ça que j'ai beaucoup de mal avec certains chef d'oeuvres ou certains grands cinéastes comme Antonioni qui privilégient des "structures" où parfois la rigueur et la maitrise sont certes virtuoses et éclatantes mais où le sujet (souvent plat et banal) ne me passionne guère tandis que Fellini m'amuse et me fait réver (alors que Antonioni aurait plutot tendance à me faire bailler...)
Philip Marlowe
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Message par Philip Marlowe »

Sans aller jusqu'à de "l'exhibitionnisme"(ceci dit j'en ai pas vu assez), c l'impression que j'ai eu dans Et vogue le navire. Celle d'un nombrilisme et d'un ego assez démesuré à cause de la ressemblance du narrateur avec Fellini. Du coup pendant le film, j'ai eu l'impression d'un "Regardez comme je suis drôle, regardez comme j'ai un regard interressant, regardez comme je suis poete etc..." Bien-sûr, certaines scènes sont sublimes....
ATcHoUm
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Federico Fellini

Message par ATcHoUm »

Il y a une "rétrospective" Fellini dans ma ville, 10 films sont diffusés, et ne connaissant quasiment pas ce ( merveilleux?) cinéaste je voudrai avoir votre avis pour savoir quoi voir en priorité.Je pense aller en voir 2 ou 3, et beaucoup plus si j'adore ;) .
Donc les dix films sont :
Huit et Demi
I Vitelloni
Les nuits de Cabiria
Le cheik Blanc
La cité des femmes
Fellini Roma
Il Bidone
Satyricon
Ginger et Fred
El vogue le navire ( E la nave va)

Je pensais aller voir Huit et Demi? Est-ce un bon choix pour découvrir le réalisateur ( je n'ai vu que La dolce vite, il y a quelques temps déjà et certainement pas au bon moment...). Que me conseillait vous? Merci

ps : Ne racontez rien des histoires svp ;)
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