On achève bien les chevaux (Sydney Pollack - 1969)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
On achève bien les chevaux (Sydney Pollack - 1969)
je viens de voir ce film de Sidney Pollack.
j'ai rarement vu un film aussi pessimiste, noir et désepéré
Le sujet est simple:
pendant la Frande dépression de 29, des couples participent à des "marathons de danse". le dernier couple debout gagne 1 500 dollars.
on nous montre bien combien la crise, outre le fait qu'elle le fait mourir de faim, avilit l'homme, le déshumanise totalement, le prive de ses repères.
c'est peut-être le seul film que j'ai vu dans lequel le suicide est présenté comme une solution
j'ai du mal à en dire plus mais je trouve le propos du film (1969 quand même) plus que jamais d'actualité avec les émissions de télé-réalité: dans ces émissions, des businessmen cyniques divertissent le peuple voyeur avec des "vrais gens" dans des situations critiques. Cf la dernière émission d'M6 avec la lutte contre le sommeil.
On achève bien les chevaux donne vraiment à réfléchir là-dessus. ce n'est pas un chef d'oeuvre (je me suis un peu ennuyé et j'aurais pu être plus ému) mais c'est vraiment pertinent et finalement glaçant.
j'ai rarement vu un film aussi pessimiste, noir et désepéré
Le sujet est simple:
pendant la Frande dépression de 29, des couples participent à des "marathons de danse". le dernier couple debout gagne 1 500 dollars.
on nous montre bien combien la crise, outre le fait qu'elle le fait mourir de faim, avilit l'homme, le déshumanise totalement, le prive de ses repères.
c'est peut-être le seul film que j'ai vu dans lequel le suicide est présenté comme une solution
j'ai du mal à en dire plus mais je trouve le propos du film (1969 quand même) plus que jamais d'actualité avec les émissions de télé-réalité: dans ces émissions, des businessmen cyniques divertissent le peuple voyeur avec des "vrais gens" dans des situations critiques. Cf la dernière émission d'M6 avec la lutte contre le sommeil.
On achève bien les chevaux donne vraiment à réfléchir là-dessus. ce n'est pas un chef d'oeuvre (je me suis un peu ennuyé et j'aurais pu être plus ému) mais c'est vraiment pertinent et finalement glaçant.
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Oui et quelle interprétation de Jane Fonda...
SPOILER
Ce que j'ai surtout retenu du point de vue cinématographique, c'est qu'on est sans arrêt emmené sur des fasses pistes scénarisitques: la vieille femme qui parraine le couple-héros du film, et donc forcément ils vont gagner à la fin, ils auront des sous, et ce sera un "happy end"... et bin NAN Jane Fonda et le garçon s'entendent bien, ils vont probablement tomber amoureux l'un de l'autre, se marieront... et bin NAAAAN!
Quel dommage que j'aie vu ce film qu'en VF
SPOILER
Ce que j'ai surtout retenu du point de vue cinématographique, c'est qu'on est sans arrêt emmené sur des fasses pistes scénarisitques: la vieille femme qui parraine le couple-héros du film, et donc forcément ils vont gagner à la fin, ils auront des sous, et ce sera un "happy end"... et bin NAN Jane Fonda et le garçon s'entendent bien, ils vont probablement tomber amoureux l'un de l'autre, se marieront... et bin NAAAAN!
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Kurtz a écrit :tout le monde s'en fout
je savais que ce film n'était très connu (il passe environ tous les vingt ans à la télé) mais là quand même, un bide pour un tel sur classik...
LOLJohnny Doe a écrit :calme toi Kurtz t'a posté le opic y a peine 20 minutes et y a peu de monde sur le forum.
Il s'en passe des choses le temps que je poste!
Right, je vais méditer pour me calmer
calme toi Kurtz t'a posté le opic y a peine 20 minutes et y a peu de monde sur le forum.
clair, quel doublage de merde pour Jane FondaRick Deckard a écrit :Oui et quelle interprétation de Jane Fonda...
SPOILER
Ce que j'ai surtout retenu du point de vue cinématographique, c'est qu'on est sans arrêt emmené sur des fasses pistes scénarisitques: la vieille femme qui parraine le couple-héros du film, et donc forcément ils vont gagner à la fin, ils auront des sous, et ce sera un "happy end"... et bin NAN Jane Fonda et le garçon s'entendent bien, ils vont probablement tomber amoureux l'un de l'autre, se marieront... et bin NAAAAN!
Quel dommage que j'aie vu ce film qu'en VF
C'est un film que j'aime énormément. Peut-être mon Pollack préféré. Cette oeuvre a conservé intacte la force qu'elle avait déjà en 1969. Tous les acteurs sont remarquables (les plus perspicaces auront reconnu la jeune Bonnie Bedelia alias madame John McClane ).
Un film qui m'a pris aux tripes la première fois que je l'ai vu.
Sinon, je ne vois pas ce qu'il a d'ennuyeux car Pollack parvient justement à maintenir la tension dans un récit concentré sur un groupe de personnages dans un même lieu.
Pour moi, l'un des films américains phare des années 60 par sa portée sociale et politique, ainsi que par sa force cinématographique.
Un film qui m'a pris aux tripes la première fois que je l'ai vu.
Sinon, je ne vois pas ce qu'il a d'ennuyeux car Pollack parvient justement à maintenir la tension dans un récit concentré sur un groupe de personnages dans un même lieu.
Pour moi, l'un des films américains phare des années 60 par sa portée sociale et politique, ainsi que par sa force cinématographique.
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On achève bien les chevaux : Sujet magnifique, la Grande Depression aux Etats-Unis dans les années 30 suite au krach de 1929, avec des figurants se livrant corps et âmes dans un marathon inhumain, parabole moderne à la fin des années 60 de ce que pouvait être le spectacle romain et ses arènes où le salut dépendait de l'Empereur et du fameux pouce baissé pour signifier sa mort imminente. Mais autant les comédiens se démènent pour insuffler le tragique et la sensibilité nécessaires à cette narration en crescendo, autant la mise en scène est fade et sans intérêt, Sydney Pollack faisant le minimum et cadrant toujours de la même façon , conférant un académisme énervant à l'ensemble. La violence de certaines séquences, dont celles où les concurrents sont chargés de courir en rond à en perdre haleine, avec les chutes des malheureux est la plus intense, le reste demeurant très plan-plan.
Le sujet met surtout en lumière ces êtres désespérés qui pour 1500 dollars sont prêts à tout et n'importe quoi, femme enceinte et homme âgé inclus. D'autant plus dérisoire et absurde quand on sait que vu de notre époque ça ne semble pas grand chose ou si peu face à l'épreuve endurée, à son énormité, à sa folie.
En fait la plus belle scène du film est celle qui se déroule à l'extérieur, quand Jane Fonda qui joue Gloria décide de son propre chef d'arrêter le jeu et le bal à sa manière. Le ralenti suspend le temps et nous donne l'impression de voir défiler une vie devant nos yeux. C'est le seul moment d'inspiration d'un film très convenu par ailleurs.
5/10
Le sujet met surtout en lumière ces êtres désespérés qui pour 1500 dollars sont prêts à tout et n'importe quoi, femme enceinte et homme âgé inclus. D'autant plus dérisoire et absurde quand on sait que vu de notre époque ça ne semble pas grand chose ou si peu face à l'épreuve endurée, à son énormité, à sa folie.
En fait la plus belle scène du film est celle qui se déroule à l'extérieur, quand Jane Fonda qui joue Gloria décide de son propre chef d'arrêter le jeu et le bal à sa manière. Le ralenti suspend le temps et nous donne l'impression de voir défiler une vie devant nos yeux. C'est le seul moment d'inspiration d'un film très convenu par ailleurs.
5/10
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On achève bien les chevaux de Sidney Pollack (1969)
En pleine dépression économique des années 30, une plongée dans les marathons de danse dont les primes attirent jeunes et vieux accablés par la misère.
Une montée d'intensité incroyable au fur et à mesure que les conccurents se désagrègent littératement sous nos yeux, mentalement et physiquement terminant le film à l'état d'épave. Véritable jeux du cirque des années 30, Pollack traduit bien le sentiment desespéré des candidats, l'indifférence des spectateurs avide de sensations et le cynisme du promoteur prêt à tout pour relancer le spectacle. La réalisation de Pollack plutôt sobre et proche des personnages sait se faire virtuose lors des incroyables scène épreuves de derby où le sentiment d'urgence et d'épuisement est palpable. Excellente Jane Fonda en cynique revenue de tout et les seconds rôle sont tous parfait (Red Buttons est vraiment touchant en vieux marin). Et un sacré final totalement desespéré et sombre qui justifie le titre. 5,5/6
Je serais curieux de savoir combien de temps durait les vrai marathons à l'époque car celui du film a une durée assez incroyable
En pleine dépression économique des années 30, une plongée dans les marathons de danse dont les primes attirent jeunes et vieux accablés par la misère.
Une montée d'intensité incroyable au fur et à mesure que les conccurents se désagrègent littératement sous nos yeux, mentalement et physiquement terminant le film à l'état d'épave. Véritable jeux du cirque des années 30, Pollack traduit bien le sentiment desespéré des candidats, l'indifférence des spectateurs avide de sensations et le cynisme du promoteur prêt à tout pour relancer le spectacle. La réalisation de Pollack plutôt sobre et proche des personnages sait se faire virtuose lors des incroyables scène épreuves de derby où le sentiment d'urgence et d'épuisement est palpable. Excellente Jane Fonda en cynique revenue de tout et les seconds rôle sont tous parfait (Red Buttons est vraiment touchant en vieux marin). Et un sacré final totalement desespéré et sombre qui justifie le titre. 5,5/6
Je serais curieux de savoir combien de temps durait les vrai marathons à l'époque car celui du film a une durée assez incroyable