The Smiths
Publié : 21 janv. 04, 11:09
Tout le monde connaît ici ma prédilection pour ce groupe anglais à la carrière météorique pendant les années 80. Malgré un certain nombre de détracteurs, ou pire d'indifférents, sur le forum, je vais essayer de dresser un petit panorama de leur discographie.
Formés en 1982 par Johnny Marr et Morrissey, auxquels se joindront Mike Joyce à la batterie et Andy Rourke à basse, les Smiths ont immédiatement su créer un buzz dans le milieu de la musique indépendante à Manchester grâce à leurs concerts, notamment à la Hacienda. Il faut en effet rappeler qu'à cette époque, hormis New Order ou The Cure, la musique aujourd'hui qualifiée d'indépendante était mourante, voire inexistante.
Bref, leur premier disque était très attendu et ce fut un peu le flop :
1. Reel Around The Fountain
2. You've Got Everything Now
3. Miserable Lie
4. Pretty Girls Make Graves
5. The Hand That Rocks The Cradle
6. Still Ill
7. Hand In Glove
8. What Difference Does It Make?
9. I Don't Owe You Anything
10. Suffer Little Children
Si les chansons sont indéniablement là, la production est vraiment mauvaise et ne retranscrit nullement l'énergie que pouvait dégager le groupe - Morrissey, malgré deux sessions d'enregistrement distinctes, ne voulait d'ailleurs pas sortir l'album en l'état.
Si les qualités de chanteur de Morrissey ne sont pas évidentes, celles de ses textes jure dans le monde de la pop. Je retiens surtout Reel Around the Fountain, Hand in Glove, premier single, What Difference Does it Make ?, détestée encore aujourd'hui pour des raisons obscures par Morrissey, et Suffer Little Children.
Le groupe sort rapidement un nouveau single ne figurant pas sur l'album, This Charming Man, pratique qui deviendra une de leurs habitudes :
Succès critique immédiat, classement dans les charts et exposition médiatique de Morrissey à tout va - la chanson est superbe, elle est aujourd'hui, à tort, intégrée dans les rééditions du premier album, mais je préfère la version peel session figurant sur le LP suivant, HATFULL OF HOLLOW :
1. William, It Was Really Nothing
2. What Difference Does It Makes ?
3. These Things Take Time
4. This Charming Man
5. How Soon Is Now ?
6. Handsome Devil
7. Hand In Glove
8. Still Ill
9. Heaven Knows I'm Miserable Now
10. This Night Has Opened My Eyes
11. You've Got Everything Now
12. Accept Yourself
13. Girl Afraid
14. Back To The Old House
15. Reel Around The Fountain
16. Please, Please, Please, Let Me Get What I Want
Compilation de leurs singles et de différentes B sides, enregistrés lors de sessions radios à la BBC ou chez John Peel, ce disque peut aussi être considéré comme un album - nombre de titres sont introuvables ailleurs.
Le travail sur les pochettes demeure homo-gène : après Joe Dallessandro, Jean Marais, c'est un modèle anonyme de Jean Cocteau qui fait la couv':
A l'exception de Reel Around the Fountain et, dans une moindre mesure, What Difference Does it Make ?, les titres qui figuraient déjà
sur le premier album gagnent en intensité. En fait, il m'est beaucoup plus facile de déterminer les deux titres que j'aime le moins ... mais je laisse à chacun se forger sa propre opinion en rappelant que figure sur ce disque How Soon is Now ? Seul titre évoquant quelque chose au grand public.
Le groupe sort ensuite son album le plus dur, MEAT IS MURDER :
1. The Headmaster Ritual
2. Rusholme Ruffians
3. I Want The One I Can't Have
4. What She Said
5. That Joke Isn't Funny Anymore
6. Nowhere Fast
7. Well I Wonder
8. Barbarism Begins At Home
9. Meat Is Murder
Généralement l'album que je conseille à tous ceux qui prétendent que "Les Smiths, c'est tout le temps pareil". Alternant des morceaux durs avec des ballades sorties d'on ne sait où et même un morceau limite funky, Barbarism Begins at Home, ce disque est absolument géant au point de provoquer, une fois n'est pas coutume dans l'histoire du groupe, un scandale au sein du Ministère de l'éducation britannique. A noter que les rééditions comportent, encore à tort, How soon is now, qui rompt la continuité initiale de l'album.
Vient ensuite l'album que de nombreux fans considèrent comme le sommet du groupe, THE QUEEN IS DEAD, avec Alain Delon sur la pochette :
1. The Queen Is Dead
2. Frankly, Mr Shankly
3. I Know It's Over
4. Never Had No One Ever
5. Cemetry Gates
6. Bigmouth Strikes Again
7. The Boy With The Thorn In His Side
8. Vicar In A Tutu
9. There Is A Light That Never Goes Out
10. Some Girls Are Bigger Than Others
Album il est vrai parfait : je n'écouterai pas certains de ces titres seuls, mais l'ensemble forme un tout parfaitement cohérent. A noter que There is a Light That Never Goes Out provoque souvent des larmes.
Album à conseiller pour les gens qui souhaitent découvrir le groupe.
Fidèle à ses habitudes, le groupe sort ensuite encore une "compil" de singles et B sides désormais introuvables :
1. Panic
2. Ask
3. London
4. Bigmouth Strikes Again
5. Shakespeare's Sister
6. There Is A Light That Never Goes Out
7. Shoplifters Of The World Unite
8. The Boy With The Thorn In His Side
9. Asleep
10. Unloveable
11. Half A Person
12. Stretch Out And Wait
13. That Joke Isn't Funny Anymore
14. Oscillate Wildly
15. You Just Haven't Earned It Yet Baby
16. Rubber Ring
Ce disque permet notamment de découvrir une perle comme Shoplifters of the World, Unite - encore un démenti aux critiques susmentionnées.
La réédition de "l'album" comporte Money Changes Everything, instrumental "refusé" par Morrissey et qui sera réutilisé par Brian Ferry, et Golden Lights, reprise ignoble d'un standard des années 60 - seule titre vraiment merdique enregistré par le groupe.
Sort dans le foulée aux Etats-Unis, LOUDER THAN BOMBS, sorte de mix' entre HATFULL OF HOLLOW, quioque les version proposées ne sont pas strictement identiques, et THE WORLD WON'T LISTEN :
1. Is It Really So Strange
2. Sheila Take A Bow
3. Shoplifters Of The World Unite
4. Sweet And Tender Hooligan
5. Half A Person
6. London
7. Panic
8. Girl Afraid
9. Shakespeare's Sister
10. William, It Was Really Nothing
11. You Just Haven't Earned It Yet, Baby
12. Heaven Knows I'm Miserable Now
13. Ask
14. Golden Lights
15. Oscillate Wildly
16. These Things Take Time
17. Rubber Ring
18. Back To The Old House
19. Hand In Glove
20. Stretch Out And Wait
21. Please, Please, Please, Let Me Get What I Want
22. This Night Has Opened My Eyes
23. Unloveable
24. Asleep
Morrissey se prononcera contre cette sortie - vendue à un prix exorbitant en Europe - et écrira même en partie une chanson dessus. Bref, dispensable si vous arrivez à vous procurer par ailleurs les versions "studio" de Sweet and Tender Hooligan et Is it Really so Strange ? et dans une moindre mesure, Sheila Take a Bow.
Sort ensuite le dernier album du groupe, concomitamment à l'annonce de la séparation pour des raisons non encore élucidées, probablement une histoire d'egos, STRANGEWAYS HERE WE COME, dont le titre devient particulièrement ironique :
1. A Rush And A Push And The Land Is Ours
2. I Started Something I Couldn't Finish
3. Death Of A Disco Dancer
4. Girlfriend In A Coma
5. Stop Me If You Think You've Heard This One Before
6. Last Night I Dreamt That Somebody Loved Me
7. Unhappy Birthday
8. Paint A Vulgar Picture
9. Death At One's Elbow
10. I Won't Share You
Pas estimé à sa juste mesure, cet album aurait sans doute constitué une transition parfaite vers d'autres horizons musicaux si le groupe n'avait pas splitté - le premier titre ne comprte, pour la première fois, aucune partie de guitare.
Ma préférence va pour Stop Me et Last Night qui sont sans doute parmi les meilleures chansons du groupe.
Sortira à titre posthume un album live, RANK :
The Queen Is Dead
Panic
Vicar In A Tutu
Ask
Rusholme Ruffians/(Marie's The Name) His Latest Flame
The Boy With The Thorn In His Side
What She Said/Rubber Ring
Is It Really So Strange?
Cemetry Gates
London
I Know It's Over
The Draize Train
Still Ill
Bigmouth Strikes Again
Il peut apparaître comme excellent de prime abord, quoique certains ne supportent pas les Smiths live tandis que d'autres ne les aiment pas en studio, mais nettement insuffisant lorsqu'on connaît certains bootlegs - en plus le concert n'est pas complet !
Les compilations sorties par la Warner ultérieurement sont sans intérêt - elles comportent même des erreurs sur les titres des morceaux - et ont été réalisées sans l'accord du groupe.
Voilà, le groupe anglais le plus important depuis les Beatles dont aussi bien Jeff Buckley, Oasis, Nancy Sinatra, Radiohead ou encore Franck Black sont ou étaient fans.
Bide ou pas, j'enchaînerai un de ces jours avec la carrière solo de Morrissey, davantage en dents de scie mais beacoup plus longue.
Formés en 1982 par Johnny Marr et Morrissey, auxquels se joindront Mike Joyce à la batterie et Andy Rourke à basse, les Smiths ont immédiatement su créer un buzz dans le milieu de la musique indépendante à Manchester grâce à leurs concerts, notamment à la Hacienda. Il faut en effet rappeler qu'à cette époque, hormis New Order ou The Cure, la musique aujourd'hui qualifiée d'indépendante était mourante, voire inexistante.
Bref, leur premier disque était très attendu et ce fut un peu le flop :
1. Reel Around The Fountain
2. You've Got Everything Now
3. Miserable Lie
4. Pretty Girls Make Graves
5. The Hand That Rocks The Cradle
6. Still Ill
7. Hand In Glove
8. What Difference Does It Make?
9. I Don't Owe You Anything
10. Suffer Little Children
Si les chansons sont indéniablement là, la production est vraiment mauvaise et ne retranscrit nullement l'énergie que pouvait dégager le groupe - Morrissey, malgré deux sessions d'enregistrement distinctes, ne voulait d'ailleurs pas sortir l'album en l'état.
Si les qualités de chanteur de Morrissey ne sont pas évidentes, celles de ses textes jure dans le monde de la pop. Je retiens surtout Reel Around the Fountain, Hand in Glove, premier single, What Difference Does it Make ?, détestée encore aujourd'hui pour des raisons obscures par Morrissey, et Suffer Little Children.
Le groupe sort rapidement un nouveau single ne figurant pas sur l'album, This Charming Man, pratique qui deviendra une de leurs habitudes :
Succès critique immédiat, classement dans les charts et exposition médiatique de Morrissey à tout va - la chanson est superbe, elle est aujourd'hui, à tort, intégrée dans les rééditions du premier album, mais je préfère la version peel session figurant sur le LP suivant, HATFULL OF HOLLOW :
1. William, It Was Really Nothing
2. What Difference Does It Makes ?
3. These Things Take Time
4. This Charming Man
5. How Soon Is Now ?
6. Handsome Devil
7. Hand In Glove
8. Still Ill
9. Heaven Knows I'm Miserable Now
10. This Night Has Opened My Eyes
11. You've Got Everything Now
12. Accept Yourself
13. Girl Afraid
14. Back To The Old House
15. Reel Around The Fountain
16. Please, Please, Please, Let Me Get What I Want
Compilation de leurs singles et de différentes B sides, enregistrés lors de sessions radios à la BBC ou chez John Peel, ce disque peut aussi être considéré comme un album - nombre de titres sont introuvables ailleurs.
Le travail sur les pochettes demeure homo-gène : après Joe Dallessandro, Jean Marais, c'est un modèle anonyme de Jean Cocteau qui fait la couv':
A l'exception de Reel Around the Fountain et, dans une moindre mesure, What Difference Does it Make ?, les titres qui figuraient déjà
sur le premier album gagnent en intensité. En fait, il m'est beaucoup plus facile de déterminer les deux titres que j'aime le moins ... mais je laisse à chacun se forger sa propre opinion en rappelant que figure sur ce disque How Soon is Now ? Seul titre évoquant quelque chose au grand public.
Le groupe sort ensuite son album le plus dur, MEAT IS MURDER :
1. The Headmaster Ritual
2. Rusholme Ruffians
3. I Want The One I Can't Have
4. What She Said
5. That Joke Isn't Funny Anymore
6. Nowhere Fast
7. Well I Wonder
8. Barbarism Begins At Home
9. Meat Is Murder
Généralement l'album que je conseille à tous ceux qui prétendent que "Les Smiths, c'est tout le temps pareil". Alternant des morceaux durs avec des ballades sorties d'on ne sait où et même un morceau limite funky, Barbarism Begins at Home, ce disque est absolument géant au point de provoquer, une fois n'est pas coutume dans l'histoire du groupe, un scandale au sein du Ministère de l'éducation britannique. A noter que les rééditions comportent, encore à tort, How soon is now, qui rompt la continuité initiale de l'album.
Vient ensuite l'album que de nombreux fans considèrent comme le sommet du groupe, THE QUEEN IS DEAD, avec Alain Delon sur la pochette :
1. The Queen Is Dead
2. Frankly, Mr Shankly
3. I Know It's Over
4. Never Had No One Ever
5. Cemetry Gates
6. Bigmouth Strikes Again
7. The Boy With The Thorn In His Side
8. Vicar In A Tutu
9. There Is A Light That Never Goes Out
10. Some Girls Are Bigger Than Others
Album il est vrai parfait : je n'écouterai pas certains de ces titres seuls, mais l'ensemble forme un tout parfaitement cohérent. A noter que There is a Light That Never Goes Out provoque souvent des larmes.
Album à conseiller pour les gens qui souhaitent découvrir le groupe.
Fidèle à ses habitudes, le groupe sort ensuite encore une "compil" de singles et B sides désormais introuvables :
1. Panic
2. Ask
3. London
4. Bigmouth Strikes Again
5. Shakespeare's Sister
6. There Is A Light That Never Goes Out
7. Shoplifters Of The World Unite
8. The Boy With The Thorn In His Side
9. Asleep
10. Unloveable
11. Half A Person
12. Stretch Out And Wait
13. That Joke Isn't Funny Anymore
14. Oscillate Wildly
15. You Just Haven't Earned It Yet Baby
16. Rubber Ring
Ce disque permet notamment de découvrir une perle comme Shoplifters of the World, Unite - encore un démenti aux critiques susmentionnées.
La réédition de "l'album" comporte Money Changes Everything, instrumental "refusé" par Morrissey et qui sera réutilisé par Brian Ferry, et Golden Lights, reprise ignoble d'un standard des années 60 - seule titre vraiment merdique enregistré par le groupe.
Sort dans le foulée aux Etats-Unis, LOUDER THAN BOMBS, sorte de mix' entre HATFULL OF HOLLOW, quioque les version proposées ne sont pas strictement identiques, et THE WORLD WON'T LISTEN :
1. Is It Really So Strange
2. Sheila Take A Bow
3. Shoplifters Of The World Unite
4. Sweet And Tender Hooligan
5. Half A Person
6. London
7. Panic
8. Girl Afraid
9. Shakespeare's Sister
10. William, It Was Really Nothing
11. You Just Haven't Earned It Yet, Baby
12. Heaven Knows I'm Miserable Now
13. Ask
14. Golden Lights
15. Oscillate Wildly
16. These Things Take Time
17. Rubber Ring
18. Back To The Old House
19. Hand In Glove
20. Stretch Out And Wait
21. Please, Please, Please, Let Me Get What I Want
22. This Night Has Opened My Eyes
23. Unloveable
24. Asleep
Morrissey se prononcera contre cette sortie - vendue à un prix exorbitant en Europe - et écrira même en partie une chanson dessus. Bref, dispensable si vous arrivez à vous procurer par ailleurs les versions "studio" de Sweet and Tender Hooligan et Is it Really so Strange ? et dans une moindre mesure, Sheila Take a Bow.
Sort ensuite le dernier album du groupe, concomitamment à l'annonce de la séparation pour des raisons non encore élucidées, probablement une histoire d'egos, STRANGEWAYS HERE WE COME, dont le titre devient particulièrement ironique :
1. A Rush And A Push And The Land Is Ours
2. I Started Something I Couldn't Finish
3. Death Of A Disco Dancer
4. Girlfriend In A Coma
5. Stop Me If You Think You've Heard This One Before
6. Last Night I Dreamt That Somebody Loved Me
7. Unhappy Birthday
8. Paint A Vulgar Picture
9. Death At One's Elbow
10. I Won't Share You
Pas estimé à sa juste mesure, cet album aurait sans doute constitué une transition parfaite vers d'autres horizons musicaux si le groupe n'avait pas splitté - le premier titre ne comprte, pour la première fois, aucune partie de guitare.
Ma préférence va pour Stop Me et Last Night qui sont sans doute parmi les meilleures chansons du groupe.
Sortira à titre posthume un album live, RANK :
The Queen Is Dead
Panic
Vicar In A Tutu
Ask
Rusholme Ruffians/(Marie's The Name) His Latest Flame
The Boy With The Thorn In His Side
What She Said/Rubber Ring
Is It Really So Strange?
Cemetry Gates
London
I Know It's Over
The Draize Train
Still Ill
Bigmouth Strikes Again
Il peut apparaître comme excellent de prime abord, quoique certains ne supportent pas les Smiths live tandis que d'autres ne les aiment pas en studio, mais nettement insuffisant lorsqu'on connaît certains bootlegs - en plus le concert n'est pas complet !
Les compilations sorties par la Warner ultérieurement sont sans intérêt - elles comportent même des erreurs sur les titres des morceaux - et ont été réalisées sans l'accord du groupe.
Voilà, le groupe anglais le plus important depuis les Beatles dont aussi bien Jeff Buckley, Oasis, Nancy Sinatra, Radiohead ou encore Franck Black sont ou étaient fans.
Bide ou pas, j'enchaînerai un de ces jours avec la carrière solo de Morrissey, davantage en dents de scie mais beacoup plus longue.