Jean Eustache (1938-1981)
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
Boris Eustache, le retour... : http://www.revuezinzolin.com/2013/08/bo ... -mon-pere/
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
Je ne comprends rien à sa position... Qu'il dise clairement qu'il veut gagner un max avec des éditions DVDs, plutôt que de tourner autour du pot et rejeter la faute sur les autres...
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."
Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)
http://www.notrecinema.com/
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
C'est intéressant.
Le coup du 0,75%... ahouuuuu !
Sympa aussi, le passage sur le jeu de Léaud.
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
De même, c'est dommage.pak a écrit :Je ne comprends rien à sa position...
J'imagine mal le CNC lui refuser une participation aux frais de numérisation et restauration de l'intégrale des films de son père, de plus il n'a pas besoin forcément d'être associé à un éditeur DVD pour faire la démarche.Qu'il commence par faire les choses dans l'ordre et après on commencera peut être à comprendre sa position.
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
Moi j'aime bien ses positionnements. Comme il le dit s'il avait voulu faire du fric il aurait autorisé une sortie avec un matériel insatisfaisant. L'idée du coffret ou rien sa logique se tient aussi. Eustache n'est pas l'homme d'un seul film même s'il a abrégé sa carrière dramatiquement. Il semble savoir ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas et refuse les compromis qu'on lui impose. Je n'y vois pas un manque de respect ou un opportunisme forcené avec le travail de son père, au contraire. Bref je trouve ça assez con d'en vouloir à ce garçon qui a probablement très envie comme nous de voir la sortie d'un coffret Jean Eustache mais dans de bonnes conditions. Et apparemment il ne les obtient pas.
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
Justement, c'est lui qui le dit... Comme ces connards qui vous traitent d'abruti en vous mettant une grande claque dans le dos en disant que c'est pour rire tout en n'en pensant pas moins. Je ne crois guère à son angélisme financier. Quand on fait mariner autant les gens, c'est bien pour créer l'attente et les retombées financières qui vont avec.monfilm a écrit :Comme il le dit s'il avait voulu faire du fric il aurait autorisé une sortie avec un matériel insatisfaisant
Ou alors je vois le mal où il n'est pas, c'est aussi possible...
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
Malgré ses raisons qui ne souvent pas toujours plausibles, il et fort regrettable que Boris Eustache prive les cinéphiles d'une intégrale de son père .
Il ne reste plus qu'à Ciné Classics ou Orange Séries de prévoir un cycle ..
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
Bon... je remets ce lien parce que je crois que c'est décidément octroyer trop de pouvoir et de mauvaises intentions à ce monsieur qui ne cesse de se justifier:
http://susauvieuxmonde.canalblog.com/ar ... 47355.html
Certains se sont mis en tête que j'empêche, voire que j'interdis la diffusion des films de mon père.
Ceux qui ne m'insultent pas s'imaginent que je suis directeur de salles ou programmateur de chaîne de télé, et que je dispose de ces modes de diffusion selon mon bon plaisir (ou plutôt selon le leur)...
http://susauvieuxmonde.canalblog.com/ar ... 47355.html
Certains se sont mis en tête que j'empêche, voire que j'interdis la diffusion des films de mon père.
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
Ca fait quand même beaucoup de désaccords et de gens qui se trompent autour de lui... Surtout que, pour la partie chiffrée, son discours est plus qu'approximatif (10 000 entrées pour une ressortie d'un film de patrimoine, ce n'est pas un bide, par exemple).
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
Fut un temps, Philippe Garrel aurait été horrifié de voir une de ses oeuvres faire un tel (très relatif) carton à sa sortie, lui qui avait plus ou moins déclaré qu'il rêvait de faire des films pour une dizaine de spectateurs...cinephage a écrit :Ca fait quand même beaucoup de désaccords et de gens qui se trompent autour de lui... Surtout que, pour la partie chiffrée, son discours est plus qu'approximatif (10 000 entrées pour une ressortie d'un film de patrimoine, ce n'est pas un bide, par exemple).
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
J'ai enfin trouvé le temps de visionner mon enregistrement de "La maman et la putain" diffusé récemment sur Arte en hommage à Bernadette Lafont. Un film de 3h30 que je n'ai pas vu passer! On l'aura compris, je me range résolument dans le camp des laudateurs de ce film qui mérite amplement le titre de chef d'oeuvre.
Une fois de plus, les arguments que mettent en avant les détracteurs de ce film me semblent au contraire compter parmi les atouts, parmi les points forts de l'oeuvre. En disant cela, je pense en particulier à ce que certains appellent le "parler-faux" dont use et abuse, paraît-il, Jean-Pierre Léaud. Mais ce "parler-faux" est précisément ce qui convient parfaitement à un tel film, ce qui le rend non seulement supportable mais génial. C'est un film qui repose essentiellement sur les dialogues, sur une surabondance de dialogues. Si les acteurs "parlaient vrai" on peut parier qu'une bonne partie des dialogues se perdrait, serait inaudible. Mais au contraire le "parler-faux" permet de ne pas perdre une miette des dialogues et de les savourer comme il se doit! Car ces dialogues sont extrêmement bien écrits, ils regorgent d'ironie et d'humour et de répliques cultes! De plus ils sont servis par des acteurs et actrices qui savent les mettre en valeur (et c'est le cas, surtout, de Jean-Pierre Léaud - extraordinaire). Du coup, tout le film est un régal, on ne se lasse pas, c'est un plaisir de tous les instants. Le film est aussi bien écrit que les meilleures pièces de théâtre. En règle générale, je n'aime guère les films très bavards, mais il y a des exceptions: quand les dialogues sont aussi bien écrits que dans "La maman et la putain" cela devient évidemment un immense plaisir!
C'est, je crois, la première fois que je voyais ce film et je le range sans hésiter parmi ce que j'ai vu de mieux, dans la catégorie des chefs d'oeuvre! 9/10
Une fois de plus, les arguments que mettent en avant les détracteurs de ce film me semblent au contraire compter parmi les atouts, parmi les points forts de l'oeuvre. En disant cela, je pense en particulier à ce que certains appellent le "parler-faux" dont use et abuse, paraît-il, Jean-Pierre Léaud. Mais ce "parler-faux" est précisément ce qui convient parfaitement à un tel film, ce qui le rend non seulement supportable mais génial. C'est un film qui repose essentiellement sur les dialogues, sur une surabondance de dialogues. Si les acteurs "parlaient vrai" on peut parier qu'une bonne partie des dialogues se perdrait, serait inaudible. Mais au contraire le "parler-faux" permet de ne pas perdre une miette des dialogues et de les savourer comme il se doit! Car ces dialogues sont extrêmement bien écrits, ils regorgent d'ironie et d'humour et de répliques cultes! De plus ils sont servis par des acteurs et actrices qui savent les mettre en valeur (et c'est le cas, surtout, de Jean-Pierre Léaud - extraordinaire). Du coup, tout le film est un régal, on ne se lasse pas, c'est un plaisir de tous les instants. Le film est aussi bien écrit que les meilleures pièces de théâtre. En règle générale, je n'aime guère les films très bavards, mais il y a des exceptions: quand les dialogues sont aussi bien écrits que dans "La maman et la putain" cela devient évidemment un immense plaisir!
C'est, je crois, la première fois que je voyais ce film et je le range sans hésiter parmi ce que j'ai vu de mieux, dans la catégorie des chefs d'oeuvre! 9/10
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
La maman et la putain - Jean Eustache
3h30 pendant lesquelles trois personnes discutent de tout, de l’amour bien sur, de leurs envies, de leurs désirs, de leurs avenirs, de leurs passés, du monde…
A coté de ça elles ne font pas grand-chose, elles lisent, elles écoutent de la musique, fument (beaucoup), picolent (tout le temps), baisent (souvent) et glandent (pas mal aussi). Voilà en gros ce qu’est ce monument du cinéma français vu par beaucoup comme LE film de la nouvelle vague, c’est effectivement un film sur la vie, on ne peut plus proche de ces personnages et qui arrive sans doute à ce fameux cinéma vérité tant rêvé par Godard and co.
C’est étrange au début, on se demande ce qui se passe, pourquoi ces personnages ne font que discuter ? Au bout d’une heure je me demande pourquoi je ne m’ennuie pas ? Comment ce fait-il que la dictions des acteurs toutes droites sortis d’un film de Bresson ne m’insupporte pas ? Pourquoi certains dialogues me font frémirent ?
Je n’ai pas de réponse, c’est juste l’impression d’assister à un morceau de vie (le film étant en grande partie autobiographique), que quelque chose se joue, il faut dire que les dialogues toujours à deux doigts d’être pompeux sont assez formidables. C’est aussi un film de mise en scène, à la fois simpliste et radical, épuré au maximum, si vous voulez des mouvements de caméra qui donne le tournis faudra repasser. Ici, c’est champs contre-champs et plans fixe, tout pour le personnage, c’est assez beau.
A noter que ce film n’existe pas en DVD et qu’il n’était pas passer à la télé depuis 13 ans, rien que ça !
3h30 pendant lesquelles trois personnes discutent de tout, de l’amour bien sur, de leurs envies, de leurs désirs, de leurs avenirs, de leurs passés, du monde…
A coté de ça elles ne font pas grand-chose, elles lisent, elles écoutent de la musique, fument (beaucoup), picolent (tout le temps), baisent (souvent) et glandent (pas mal aussi). Voilà en gros ce qu’est ce monument du cinéma français vu par beaucoup comme LE film de la nouvelle vague, c’est effectivement un film sur la vie, on ne peut plus proche de ces personnages et qui arrive sans doute à ce fameux cinéma vérité tant rêvé par Godard and co.
C’est étrange au début, on se demande ce qui se passe, pourquoi ces personnages ne font que discuter ? Au bout d’une heure je me demande pourquoi je ne m’ennuie pas ? Comment ce fait-il que la dictions des acteurs toutes droites sortis d’un film de Bresson ne m’insupporte pas ? Pourquoi certains dialogues me font frémirent ?
Je n’ai pas de réponse, c’est juste l’impression d’assister à un morceau de vie (le film étant en grande partie autobiographique), que quelque chose se joue, il faut dire que les dialogues toujours à deux doigts d’être pompeux sont assez formidables. C’est aussi un film de mise en scène, à la fois simpliste et radical, épuré au maximum, si vous voulez des mouvements de caméra qui donne le tournis faudra repasser. Ici, c’est champs contre-champs et plans fixe, tout pour le personnage, c’est assez beau.
A noter que ce film n’existe pas en DVD et qu’il n’était pas passer à la télé depuis 13 ans, rien que ça !
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
Suite à la diffusion sur Arte de La Maman et la putain, que j'ai découvert par la même occasion, j'ai contacté Boris Eustache pour lui poser quelques questions (je précise que j'ai découvert ensuite le lien cité en ces lieux, qui avait eu la même - bonne ? - idée que moi). Je l'ai mis en ligne, pour les intéressés :
http://www.1kult.com/2013/08/26/itw-bor ... -coupable/
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
Ce n'est donc pas pour des questions d'argent que Boris Eustache refuse de signer avec un distributeur ou un éditeur, mais simplement de répartition des bénéfices... Rien à voir, donc... Cela dit, si l'on considère ces intermédiaires comme des parasites inutiles, il est certain qu'ils prennent trop d'argent.
D'un autre coté, tout en considérant que ces métiers sont inutiles pour la sortie d'un film, le fils Eustache nous démontre exactement l'inverse, puisque son refus de travailler avec l'un d'entre eux donne pour résultat des films qui ne sortent pas et que personne ne voit (du moins de façon légale). Comme quoi ces inutiles doivent bien jouer un rôle dans la sortie d'un film en vidéo...
En tout cas, la situation n'est visiblement pas près de se débloquer, et heureusement que la plupart des ayants-droit ne font pas comme Boris, et permettent la sortie vidéo des films.
D'un autre coté, tout en considérant que ces métiers sont inutiles pour la sortie d'un film, le fils Eustache nous démontre exactement l'inverse, puisque son refus de travailler avec l'un d'entre eux donne pour résultat des films qui ne sortent pas et que personne ne voit (du moins de façon légale). Comme quoi ces inutiles doivent bien jouer un rôle dans la sortie d'un film en vidéo...
En tout cas, la situation n'est visiblement pas près de se débloquer, et heureusement que la plupart des ayants-droit ne font pas comme Boris, et permettent la sortie vidéo des films.
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Re: Jean Eustache (1938-1981)
1kult a écrit :Suite à la diffusion sur Arte de La Maman et la putain, que j'ai découvert par la même occasion, j'ai contacté Boris Eustache pour lui poser quelques questions (je précise que j'ai découvert ensuite le lien cité en ces lieux, qui avait eu la même - bonne ? - idée que moi). Je l'ai mis en ligne, pour les intéressés :
http://www.1kult.com/2013/08/26/itw-bor ... -coupable/
Merci pour cet entretien qui reprécise les motivations du fils Eustache qui semble finalement s'amuser de toute cette malveillance absurde. Il a bien raison.
Tout le reste est dérisoire.