Le film qui a déclenché votre cinéphilie

[Droudrou]

Merci, merci de cette récompense.
Je voudrais remercier ma mère pour ce qu'elle a fait pour moi.

c'est là la moindre des choses de la même façon que nous la remercions de t'avoir conçu !

[Jordan White]

Je crois que ce devait être vers 1993, j'ai regardé I comme Icare d'Henri Verneuil et je suis resté scotché devant la scène finale. Yves Montand face à la vitre, le combiné contre l'oreille, regardant devant lui, dans le rôle de celui qui s'est approché le plus possible de l'idée de la vérité ou qui en tout cas a tout fait pour la dévoiler et la mettre au grand jour. Le plan est filmé ensuite au ralenti et on voit l'impact de la balle. Je me suis demandé pendant des semaines comment ça avait pu être tourné. C'est une des premières scènes qui aient suscité en moi l'envie de savoir comment on faisait des films. Ensuite, vers 1995 j'ai regardé Carrie de Brian de Palma. Un choc.

[Huw Morgan]

Certainement une comédie musicale "Singin' in the Rain" je dirais et toutes celles vues dans les cinéma Action vers 1976/77 (pas que des chefs-d'oeuvre mais beaucoup de joies : "Bathing Beauty" "Summer Stock" "The Barkleys of Broadway") ET je pense de façon un peu plus tardive "Leave her to Heaven" dans un cycle Gene Tierney au Cinéma de Minuit qui m'a donné l'amour des films US 30/40. Tous ces films vus à cette époque, j'ai mis longtemps avant de pouvoir les revoir (comme Lady in the Lake de R. Montgomery revu 25 ans plus tard) ...

[Watkinssien]

Incontestablement, le film qui a déclenché ma cinéphilie est Snow White and the Seven Dwarfs.

[Frank Einstein]

Je crois que ce devait être vers 1993, j'ai regardé I comme Icare d'Henri Verneuil et je suis resté scotché devant la scène finale. Yves Montand face à la vitre, le combiné contre l'oreille, regardant devant lui, dans le rôle de celui qui s'est approché le plus possible de l'idée de la vérité ou qui en tout cas a tout fait pour la dévoiler et la mettre au grand jour. Le plan est filmé ensuite au ralenti et on voit l'impact de la balle. Je me suis demandé pendant des semaines comment ça avait pu être tourné. C'est une des premières scènes qui aient suscité en moi l'envie de savoir comment on faisait des films. Ensuite, vers 1995 j'ai regardé Carrie de Brian de Palma. Un choc.

Deux références pour moi aussi !
J'avais oublié que "I comme Icare" a été l'un des films préférés qui m'ont fait aimé le cinéma très tôt.

[Droudrou]

Incontestablement, le film qui a déclenché ma cinéphilie est Snow White and the Seven Dwarfs.

NON ?

[misterleo]

Incontestablement, le film qui a déclenché ma cinéphilie est Snow White and the Seven Dwarfs.

Pourquoi pas !

[Watkinssien]

Non mais les gars, je vois pas ce qu'il y a d'insolite !

C'est mon premier souvenir au cinéma et donc ça été l'électrochoc, depuis, je voulais voir des films, n'importe lequel (enfin ce que mes parents me laissaient voir).

[cinephage]

J'aurais pour ma part bien du mal à isoler un film précis, surtout que pendant longtemps, je n'avais pas conscience d'être cinéphile (ça ne m'est tombé dessus qu'en prépa HEC, lorsque je continuais à aller en salle, alors que j'avais considérablement réduit mes autres activités, travail oblige)... Ca m'est tombé dessus à 20 ans environ.
Disons que je vivais ça en Monsieur Jourdain, allant voir les films qui m'intéressaient, sans lire la presse spécialisée (qui avait tendance à dire du mal des films d'horreur que j'adorais, de toute façon, les Romero, Carpenter et autres Argento, ou à gloser de façon qui m'agaçait). J'avais une "bonne" culture ciné, mais je pensais que tout le monde l'avait...

J'ai des souvenirs de jeunesse marquants, comme Le retour d'un homme nommé cheval, pour lequel ma tante m'avait fait faire l'école buissonnière, ou King Kong (Guillermin), que je n'avais pas pu voir, la faute à une salle complète, mais qui, du coup, avait acquis un statut d'évènement énorme (puisque tout le monde voulait voir ce film, tellement que la salle en était pleine, et que j'étais refoulé, ça devait être important). The Jazz Singer (la version récente) et Planète interdite sont des souvenirs liés de façon marquante à de grands plaisirs d'enfance (l'un, ma mère m'a emmené le voir sur un coup de tête, le second, je l'ai vu un soir où la punition de coucher tôt était levée). Ce sont peut-être ces incursions trangsressives qui m'ont fait associer le cinéma avec l'immense plaisir de l'interdit...

Les programmes de la dernière séance ou du cinéma de minuit m'ont permis de me faire un bagage assez conséquent, je me souviens surtout de Winchester 73, et les monstres attaquent la ville pour l'un, Citizen Kane pour l'autre.

J'ai toujours vécu avec l'univers Star Wars, qui imprégnait tous mes jeux avec mon frère, ma chambre débordait de jouets de la licence, au point que mon frère en a été encore plus imprégné que moi, lui qui n'avait jamais vu SW en salle (il avait 2 ans quand le film est sorti). Du coup, Star Wars est peut-être mon film de la cinéphilie (l'épisode IV, bien sur)... Le film du dimanche soir sur TF1, était une grand-messe familiale (les gendarmes, le distrait, Fantomas...).

Pour parler de cinéphilie pure, j'aurais tendance à évoquer les griffes de la nuit, Terminator, et Le retour des mort-vivants, vus le même été, lorsque je franchissais la barre des films interdits aux moins de 13 ans (j'en avais 14). Après cet été, j'ai entamé la démarche d'aller seul au cinéma (essentiellement pour les films de genre, pour lesquels je ne trouvais personne pour m'accompagner), ou de voir des films à la télévision seul (les accords du diable sur la 5 en particulier). Disons que c'est à ce moment que j'ai commencé à viser des films précis plutôt que de voir ce qui passait à ma portée.
En revanche, j'avais un copain en quête de culture générale qui m'entrainait dans les Actions Ecole, et m'a fait découvrir, en particulier, les Marx Brothers, ainsi que Scarface... Ca a duré plusieurs années, du coup, lorsqu'il a eu un accident grave, j'ai continué à aller voir de vieux films seul, le pli était pris.
Enfin, le premier film que j'ai vu plus de 5 fois dans une salle de répertoire, c'était The Wall. C'est peut-être celui-là, le film qui a déterminé ma cinéphilie, car après ça, je savais qu'un film pouvait bouleverser une vie (plus jeune, j'étais très entier).

[julien]

Non mais les gars, je vois pas ce qu'il y a d'insolite !

On s'attendait à ce que tu nous dise qu'à 3 ans et demi, tu avais déjà vu Citizen Kane, et qu'à partir de cet instant, tu savais que tu consacrerais ta vie au Cinéma.

Sinon moi aussi Snow White and machin chose... C'est mon 1er souvenir de Cinéma.

[Watkinssien]

Non mais les gars, je vois pas ce qu'il y a d'insolite !

On s'attendait à ce que tu nous dise qu'à 3 ans et demi, tu avais déjà vu Citizen Kane, et qu'à partir de cet instant, tu savais que tu consacrerais ta vie au Cinéma.

Sinon moi aussi Snow White and machin chose... C'est mon 1er souvenir de Cinéma.

Citizen Kane, c'était à l'âge de 9 ans !

[Droudrou]

Citizen Kane ? - c'est cette année à 64 ans - alors que j'étais hyper tranquille - personne pour m'emmerder et le découvrir - quelle machine - surtout quand je pense qu'en 1963 je citais à Patrick Brion le "Rosebud !" et que nous parlions du Cri de la Victoire et de Les nus et les morts de Walsh... d'autant que j'avais lu et relu Le cri de la victoire, best seller et encore aujourd'hui de Léon Uris... 1963 - Konstanz - la 4/65ème CLT - la 13ème BM...

[Outerlimits]

Les "De Funès" et certaines série "effrayantes" (comme "Le sixième sens" ou "Au-delà du réel") m'ont amené le plaisir des salles obscures de la télévision... "

[Zelda Zonk]

Topic réjouissant.

Pour ma part, j'ai du mal à identifier un film en particulier. Il s'agit plus d'une série de visionnages qui ont attisé la flamme peu à peu.

Je rejoins les influences de Jeremy Fox, curieusement (ou pas) :

- les Tarzan en noir et blanc m'ont pas mal marqué, très jeune.
- les westerns du mardi soir, que mes parents me laissaient regarder (pas d'école le lendemain, merci papa maman) : le plus marquant fut sans doute Rio Bravo, et surtout sa séquence finale.
- mes parents étant fans d'Hitchcock, là aussi, je ne manquais aucun film des cycles diffusés assez régulièrement à l'époque sur les chaînes hertziennes ; et là deux chocs : La mort aux trousses et Psychose (découvert plus tard, dans l'adolescence, à juste titre je pense) ; j'ai plus tard revu le premier (La mort aux trousses) avec une approche déjà beaucoup plus cinéphile, en me concentrant davantage sur la réalisation que sur l'histoire ; aujourd'hui encore, je considère ce film comme une leçon de cinéma, même si je place Vertigo au-dessus de tout.
- il y eu aussi ces après-midi mémorables où je rentrais le plus vite possible à la maison pour ne pas rater le dernier épisode du Pinocchio de Comencini (version feuilleton), ainsi que des souvenirs de cassettes VHS usées jusqu'à la corde : Les dents de la mer, ou Il était une fois en Amérique par exemple.
- à la télévision, des émissions comme La dernière séance et Cinéma cinéma (un peu plus tard) ont incontestablement joué un rôle.
- au cinéma, mon premier souvenir doit être Superman (le premier), ainsi que des Astérix en dessin animé, découverts très jeune.
- ma cinéphilie a véritablement trouvé sa pleine expression, assez tard, vers 17-18 ans, s'accompagnant alors d'une boulimie de films et d'une soif de découvertes. Vers cette période, Bonnie & Clyde, d'Arthur Penn, a été un véritable choc. Puis Kubrick est arrivé, et là c'était parti, rien ne serait désormais plus pareil...

[Cadichon]

Amityville, la Maison du Diable de Stuart Rosenberg. Le 1er film dont je me souviens avoir eu consciemment l'envie de regarder. C'était passé sur la 3, un mardi à 20h30.

En 1984?
Sinon je dirais peut-être que c'est "La mort aux trousses" qui m'a fait voir que dorénavant le cinéma ce ne serait pas que de la rigolade.