John Wayne (1907-1979)
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(...) ... qui peut éventuellement contribueR à ... (...) pardon !
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- Beule
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Les argument assénés sont d'une telle subtilité que j'en reste sans voix. Naîf poète BCBG que je suis fantasmant une révolution populaire toute empreinte d'un esprit romantique idyllique...
Evidemment que je suis conscient de béneficier depuis toujours dans le confort douillet de mon univers aseptisé d'un libre-arbitre réflexif dont j'aurais été privé sous toute autre forme de régime totalitaire, communiste ou de droite ultra-réactionnaire. Donc oui, je me félicite d'être citoyen français en 2004 plutôt que ressortissant des régimes populaires du Cambodge ou du Vietnam à leurs heures les plus sombres. Mais de la même façon que je me réjouis d'être où je suis aujourd'hui plutôt qu'en Grêce, au Guatemala, en Indonésie, aux Philippines, en Thaïlande, au Brésil, au Chili, en Argentine, au Salvador, au Nicaragua, à la Grenade, etc. chaque fois que pour le monde occidental et les USA en particulier le souci de préservation idéologique comme de conservation des atouts commerciaux prévalait sur le pourtant sacrosaint respect des Droits de l'homme qui est un des fondements des constitutions occidentales.
Et c'est justement parce que l'angle adopté par le film de Wayne prend le contrepied absolu de ce libre-arbitre réflexif en tentant de m'imposer une vision tronquée et pervertie des enjeux du conflit que je le réfute avec autant de véhemence.
Evidemment que je suis conscient de béneficier depuis toujours dans le confort douillet de mon univers aseptisé d'un libre-arbitre réflexif dont j'aurais été privé sous toute autre forme de régime totalitaire, communiste ou de droite ultra-réactionnaire. Donc oui, je me félicite d'être citoyen français en 2004 plutôt que ressortissant des régimes populaires du Cambodge ou du Vietnam à leurs heures les plus sombres. Mais de la même façon que je me réjouis d'être où je suis aujourd'hui plutôt qu'en Grêce, au Guatemala, en Indonésie, aux Philippines, en Thaïlande, au Brésil, au Chili, en Argentine, au Salvador, au Nicaragua, à la Grenade, etc. chaque fois que pour le monde occidental et les USA en particulier le souci de préservation idéologique comme de conservation des atouts commerciaux prévalait sur le pourtant sacrosaint respect des Droits de l'homme qui est un des fondements des constitutions occidentales.
Et c'est justement parce que l'angle adopté par le film de Wayne prend le contrepied absolu de ce libre-arbitre réflexif en tentant de m'imposer une vision tronquée et pervertie des enjeux du conflit que je le réfute avec autant de véhemence.
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Re: Pour John, Roy et le troisième commentateur.
francis moury a écrit :On critique Reagan : c'est grâce à lui que l'U.R.S.S. a implosé et a cessé de constituer une menace pour nous. .
Pascal qui n'est pas suspect de marxisme
Cher Francis, c'est un peu facile de cataloguer les adversaires de la guerre du Vietnam comme des communistes ou crypto-idéalistes communisants confortablement installés dans leur bibliothèque. Et comme le suggère l'ami Beule, on peut aller très loin à jouer ce petit jeu : toi pour incriminer les crimes communistes qu'a commis directement ou indirectement l'URSS et nous pour incriminer ceux commis directement ou directement par les Etats-Unis. On risque de tourner en rond pendant un certain temps. Evidemment, je ne place surtout pas les deux pays sur le même plan, déjà parce que je suis viscéralement anti-communiste et ensuite parce que je sais bien ce que l'on doit aux USA pour la défense de nos démocraties occidentales. Quant à Reagan responsable de l'implosion de l'URSS, en voila encore un de raccourci. Si les Etats-Unis ont gagné la guerre froide c'est certes en partie en raison de leur action continue contre l'URSS, mais il ne faudrait pas oublier l'avènement de Gorbatchev, la déliquescence d'un système qui allait bien finir par s'écrouler (la Perestroika et la glasnost ont accéléré le processus) et in fine le rôle joué par le Pape Jean-Paul II.
Il faut donc se garder d'une vision naivé : les USA veillaient d'abord à leurs intérêts dans ce grand "monopoly tragique" que fut la guerre froide. Et leur action politique en faveur de dictatures sanglantes d'extrême-droite (Beule a rappelé un certain nombre de pays concernés, dont la plupart ont connu des régimes démocratiques renversés avec l'aide de la CIA) dans le cadre de leur géopolitique n'obeissait sûrement pas à des considérations humanitaires ! La guerre est sûrement la pire chose inventée par l'homme. Et il est des cas où elle peut malheureusement s'imposer (la résistance contre l'Allemagne hitlérienne en est l'exemple le plus frappant) car un pacifisme fanatique peut parfois causer encore plus de tort. Ce n'est pas le cas de figure de la guerre du Vietnam et le temps l'a démontré depuis. Les béréts verts est un film de propagande simplet fait pour soutenir l'effort d'une guerre qui n'avait pas pas commencé en 1968 mais bien avant (des conseiller militaires américains se trouvaient depuis des années au Sud-Vietnam). Au moins ce film pauvre dans le fond comme dans la forme nous aura permis d'engager un débat intéressant.
PS : je ne crois pas que c'est le ratage ridicule de la Baie des Cochons qui risquait d'entraîner un conflit nucléaire, mais plutôt la crise des missiles à Cuba... provoquée par l'URSS de Krouchtchev. En l'occurence, et quasiment tout le monde est d'accord aujourd'hui, c'est à Kennedy et à son sang-froid que l'on doit le réglement de cette crise à notre avantage (quoique Krouchtchev a réussi à obtenir ce qu'il voulait : que les USA fichent la paix à Castro).
Il faut donc se garder d'une vision naivé : les USA veillaient d'abord à leurs intérêts dans ce grand "monopoly tragique" que fut la guerre froide. Et leur action politique en faveur de dictatures sanglantes d'extrême-droite (Beule a rappelé un certain nombre de pays concernés, dont la plupart ont connu des régimes démocratiques renversés avec l'aide de la CIA) dans le cadre de leur géopolitique n'obeissait sûrement pas à des considérations humanitaires ! La guerre est sûrement la pire chose inventée par l'homme. Et il est des cas où elle peut malheureusement s'imposer (la résistance contre l'Allemagne hitlérienne en est l'exemple le plus frappant) car un pacifisme fanatique peut parfois causer encore plus de tort. Ce n'est pas le cas de figure de la guerre du Vietnam et le temps l'a démontré depuis. Les béréts verts est un film de propagande simplet fait pour soutenir l'effort d'une guerre qui n'avait pas pas commencé en 1968 mais bien avant (des conseiller militaires américains se trouvaient depuis des années au Sud-Vietnam). Au moins ce film pauvre dans le fond comme dans la forme nous aura permis d'engager un débat intéressant.
PS : je ne crois pas que c'est le ratage ridicule de la Baie des Cochons qui risquait d'entraîner un conflit nucléaire, mais plutôt la crise des missiles à Cuba... provoquée par l'URSS de Krouchtchev. En l'occurence, et quasiment tout le monde est d'accord aujourd'hui, c'est à Kennedy et à son sang-froid que l'on doit le réglement de cette crise à notre avantage (quoique Krouchtchev a réussi à obtenir ce qu'il voulait : que les USA fichent la paix à Castro).
Re: Pour Lord Henry
j'aime beaucoup moi aussi ce Brannigan,notamment pour l'opposition permanente entre les méthodes du flic Anglais et celles de son homologue Américain,une opposition plus que savoureusefrancis moury a écrit :Le HELL FIGHTER de Mc Laglen et le BRANNIGAN de Hickox sont plastiquement très beaux et Wayne y est excellent.
Ce second argument ne vous convaincra pas puisqu'il est n'est pas spécifique : Wayne est toujours excellent.
Mais songez au premier, cher Lord Henry.
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j'ai vu ces Berêts verts il y a bien longtemps et vous le rappelez fort justement comme un film de propagande en faveur de l'intervention américaine au Viet-nâm, ce qui, il est vrai, peut s'avérer contestable même si John Wayne avait bien le droit, à l'époque, de dire son opinions sur ce sujet au même titre que ses detracteurs (ce que ces derniers ne firent pas à l'époque, boycottant sa sortie en salle comme le rapelle Francis Moury)...
par contre, c eque j e comprends pas, c'est le fait de detester autant ce film pour ses motifs idéologiques et d'encenser dans un même moment Alamo alors que le message pro-intervention est le même: il ne faut pas oublier que l'intervnetion au Texas est moins mu par des intérêts humanistes que par une volonté d'agrandir le territoire américain en vu d'assoir l'autorité du pays sur le continent...
par contre, c eque j e comprends pas, c'est le fait de detester autant ce film pour ses motifs idéologiques et d'encenser dans un même moment Alamo alors que le message pro-intervention est le même: il ne faut pas oublier que l'intervnetion au Texas est moins mu par des intérêts humanistes que par une volonté d'agrandir le territoire américain en vu d'assoir l'autorité du pays sur le continent...
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ALAMO est un film qui raconte un épisode glorieux de l'histoire des USA alors que GREEN BERET est simplement un film de propagande en faveur de l'armée US.
ALAMO n'est pas un film qui a pour but de justifier l'expansion du territoire Américain (selon moi). Je pense surtout que c'est un film qui rend hommage à des hommes qui se sont battus pour leur pays.
ALAMO n'est pas un film qui a pour but de justifier l'expansion du territoire Américain (selon moi). Je pense surtout que c'est un film qui rend hommage à des hommes qui se sont battus pour leur pays.
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Alamo est explicitement un film qui justifie l'intervention américaine à l'étranger et la volonté pour les USA d'exporter "leur modèle" de démocratie... il ne faut pas oublier le contexte dans lequel le film a été tourné et que le metteur en scène est John Wayne, républicain convaincu, futur auteur des Berets verts, et dont l'ambition originaire était d'exposer ses idées sur la vocation de l'Amérique à l'étranger...certes, il utilise un épisode glorieux mais à des fins détournées (il y a aucune objectivité historique) donc, il y a, à mon avis, une filiation directe entre les deux films...ce qui rend Alamo acceptable, c'est le fait qu'il se situe plus de 100 ans dans le passé...William Munny a écrit :ALAMO est un film qui raconte un épisode glorieux de l'histoire des USA alors que GREEN BERET est simplement un film de propagande en faveur de l'armée US.
ALAMO n'est pas un film qui a pour but de justifier l'expansion du territoire Américain (selon moi). Je pense surtout que c'est un film qui rend hommage à des hommes qui se sont battus pour leur pays.
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Et au niveau purement esthétique, ne trouves pas qu'il y a un gouffre entre les deux ?O'Malley a écrit :Alamo est explicitement un film qui justifie l'intervention américaine à l'étranger et la volonté pour les USA d'exporter "leur modèle" de démocratie... il ne faut pas oublier le contexte dans lequel le film a été tourné et que le metteur en scène est John Wayne, républicain convaincu, futur auteur des Berets verts, et dont l'ambition originaire était d'exposer ses idées sur la vocation de l'Amérique à l'étranger...certes, il utilise un épisode glorieux mais à des fins détournées (il y a aucune objectivité historique) donc, il y a, à mon avis, une filiation directe entre les deux films...ce qui rend Alamo acceptable, c'est le fait qu'il se situe plus de 100 ans dans le passé...William Munny a écrit :ALAMO est un film qui raconte un épisode glorieux de l'histoire des USA alors que GREEN BERET est simplement un film de propagande en faveur de l'armée US.
ALAMO n'est pas un film qui a pour but de justifier l'expansion du territoire Américain (selon moi). Je pense surtout que c'est un film qui rend hommage à des hommes qui se sont battus pour leur pays.
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je ne dirais pas un gouffre...Jeremy Fox a écrit :Et au niveau purement esthétique, ne trouves pas qu'il y a un gouffre entre les deux ?O'Malley a écrit :
Alamo est explicitement un film qui justifie l'intervention américaine à l'étranger et la volonté pour les USA d'exporter "leur modèle" de démocratie... il ne faut pas oublier le contexte dans lequel le film a été tourné et que le metteur en scène est John Wayne, républicain convaincu, futur auteur des Berets verts, et dont l'ambition originaire était d'exposer ses idées sur la vocation de l'Amérique à l'étranger...certes, il utilise un épisode glorieux mais à des fins détournées (il y a aucune objectivité historique) donc, il y a, à mon avis, une filiation directe entre les deux films...ce qui rend Alamo acceptable, c'est le fait qu'il se situe plus de 100 ans dans le passé...
je me souviens des Berets verts comme un film de propagande certes mais agréable à regarder (l'aspect esthétique ne m'avait pas tellment frappé je le l'accorde)mais c'est clair que, si je m'ne réfère à mes souvenirs, Alamo avait un souffle lyrique bien plus puissant que ce film de guerre... de plus, l'utlisation des paysages texans et l'utlisation du score de Tiomkin, magnifique, fait de Alamo une belle oeuvre épique... ce quen n'est pas Les berets verts
- Jeremy Fox
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