Test blu-ray
Image de la jaquette

coffret La trilogie du vice

BLU-RAY - Région B
Artus Films
Parution : 4 juin 2024

Image

Éditeur parmi les fidèles au cinéma de genre italien, Artus Films a sorti il y a quelques semaines un coffret très attendu réunissant trois des gialli réalisés par Sergio Martino.

L'étrange vice de Madame Wardh

Ce premier opus a connu différentes éditions Blu-ray depuis le disque Shameless, sorti en 2017 en Angleterre : on trouve l'année suivante une édition allemande (chez Filmart) à partir du même scan réétalonné (en mieux), et enfin une restauration 4K en 2019/20 (chez Severin, aux USA), encore agrémenté d'un nouvel étalonnage... et d'un léger recadrage. Le master fourni à Artus Films ressemble beaucoup à celui de Shameless sorti en 2017, à ceci près qu'il est légèrement moins lumineux et donc mieux équilibré dans ses contrastes. L'image a l'aspect d'un scan 2K, au rendu tout à fait satisfaisant, avec un niveau technique compétent : la colorimétrie apparaît naturelle, saturée de manière équilibrée et surtout sans dérives trop modernistes ; la copie est totalement nettoyée et presque stabilisée (il persiste un infime tremblement vertical) ; le grain a été respecté et restitué en abondance, sans souci d'encodage.

Enfin, la précision est là, même si le niveau de détail est peu poussé au final. On constate surtout une sorte de "flou" étrange sur les 2/3 du film, comme un dédoublement de trait qui altère la sensation de piqué, et aurait pu être créé par un filtre pour adoucir la photographie. Sauf que certains plans (très rares) et un long segment (en gros entre 1h 06mn et 1h 30mn) ne sont pas impactés. L'explication est qu'il y a vraisemblablement eu un problème de défilement de pellicule dans la caméra : un phénomène surtout repérable dans les plans fixes où l'on peut percevoir que la distance entre ces traits dédoublés peut légèrement fluctuer, au fur et à mesure du défilement des photogrammes. Le problème est intervenu au moment de la prise de vue (à l'intérieur de la caméra), sauf que cela aurait dû être rapidement repéré, au visionnage des rushes. Or le problème dure ici pendant plus d'une heure de film, sur un très grand nombre de plans. Alors ? Eh bien soit la caméra avait vraiment un problème et cela n'a jamais été repéré (c'était un tournage en Autriche, pas en Italie, admettons que les conditions de productions aient été différentes), soit c'est l'élément-source ayant servi à cette restauration qui a été mal tiré. Notez que ce phénomène était déjà présent sur le DVD sorti par Neo Publishing en 2010, comme le montre notre comparatif ci-dessous. Le film est donc visible comme cela depuis très longtemps, peut-être depuis sa sortie.
Enfin, histoire d'être complet, on signalera également une petite curiosité du master fourni à Artus : les bandes Scope sont légèrement bleutées pendant les génériques de début et de fin.

DVD Neo Publishing (2010) vs. Blu-ray Artus Films (2024) :
1 2 3 4 5 6 7 8

TouteS les couleurs du vice

Jamais sorti en Blu-ray depuis le DVD Neo Publishing en 2010, Toutes les couleurs du vice est proposé quasiment à l'identique de la restauration éditée par Shameless en Angleterre en 2017. Des travaux qui n'ont pas bénéficié de la même qualité de restauration puisque le scan semble cette fois plus ancien, en tout cas de qualité légèrement inférieure, avec une patine un peu plus épaisse. La définition reste correcte mais le niveau de détail est sans éclat particulier. On retrouve à peu près les choix d'étalonnage du film précédent, c'est à dire cohérents mais toujours modernisés, avec une saturation modérée. La copie (avec générique espagnol) n'a pas été aussi bien nettoyée, il reste parfois quelques micro-rayures horizontales.

ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé

Inédit en DVD en France, Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé est sorti en 2016 chez les anglais d'Arrow. La restauration proposée par Artus s'avère cependant différente, sans doute proche côté scan (que nous évaluons à un très bon 2K, voire 4K) mais retravaillée pour ce qui concerne l'étalonnage. Les nuances photochimiques originelles du disque Arrow laissent place chez Artus à des couleurs plus accentuées et modernes, pour un résultat relativement convaincant, malgré une légère dérive magenta et des carnations souvent bien rosées. Les contrastes sont assez équilibrés et dénués de pulsations. Les niveaux de définition et de détail sont particulièrement efficaces, les images possèdent une belle précision, bien accompagnées d'un grain fin et bien présent, sans souci majeur d'encodage. La copie est stable et totalement nettoyée. Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé est, des trois films, celui qui bénéficie de la plus récente et meilleure présentation.

Son

L'étrange vice de madame Wardh

La piste italienne est conforme aux productions de l'époque. Entièrement post-synchronisé, la texture sonore semble parfois un peu artificielle (on sent la cabine d'enregistrement, par exemple), mais avec des sifflantes mesurées et une propreté tout à fait correcte. La dynamique est mesurée, la musique peu ample au final, même si le mixage est plutôt équilibré. Artus Films a retrouvé la version français, absente du DVD sorti en 2010, à la patine assez similaire et tout à fait honorable. On reste sur une dynamique assez plate (les morceaux musicaux en pâtissent), avec des basses un peu plus sollicitées, et des sifflantes plus prononcées. Les amateurs reconnaîtront pas mal de voix familières.

Toutes les couleurs du vice

La piste italienne est plutôt correcte et claire. Les mediums et aigus sont un peu accentués, avec quelques sifflantes. La post-synchronisation se sent toujours, avec une présence des voix modérée. Si l'ensemble a été bien nettoyé, on sent encore un léger souffle en arrière-plan, un peu compressé façon mp3. Une compression qu'on sent encore très nettement sur la VF, bien plus couverte pour masquer le souffle, ce qui altère en même temps le niveau de détail. L'ensemble reste parfois un peu brouillon, mais avec une dynamique honnête.

Ton vice est une chambre close...

Le film est uniquement proposé en version originale italienne. La piste est très propre, totalement nettoyée, sans souffle. On retrouve parfois quelques usures habituelles mais de manière ténue (légères sifflantes, infime saturation sur la musique). On notera un bon équilibre entre les éléments, avec cependant une petite mise en avant des voix et une petite artificialité accentuée par la post-synchronisation. Les voix possèdent une bonne présence des voix, la dynamique est palpable. 

Suppléments

La trilogie du vice est proposée dans un digipack 4 volets avec fourreau, contenant les films en DVD et Blu-ray. Ils sont accompagnés des Vices de Sergio Martino, recueil de 96 pages abondamment et efficacement illustré, établi sous la direction d’Emmanuel le Gagne qui avait notamment écrit le livre du coffret Damiano Damiani, l’an passé. Ce spécialiste du cinéma transalpin, rédacteur dans diverses publications, revient avec respect et adhésion sur la carrière "aussi éclectique qu’abondante" de Sergio Martino, "l’un des meilleurs représentants du bis italien". Un réalisateur qui s’est attaqué à presque tous les genres, du western au polizziotesco (La Rue de la violence) en passant par la comédie, son "genre de prédilection", souvent trivial et teinté d’ironie. On le retrouvera à partir de la fin des années 70 dans des "bisseries dynamiques" façon Cannon, démarquages systématiques des grands succès anglo-saxons comme Les dents de la mer, Terminator ou Mad Max). Sébastien Gayraud, spécialiste de l'horreur et du cinéma d'exploitation, livre une bonne analyse de la Trilogie du vice en analysant ces giallos "singuliers" de Sergio Martino, "divertissements de consommation courante" où planent les ombres de Mario Bava, Alfred Hitchcock ou Henri-George Clouzot, dans des "condensés de paranoïa" où le réalisateur déploie un "champ d’expérimentation" et "de véritables morceaux de bravoure pop". (Très) ancien comparse du forum DVDClassik, le réalisateur David Perrault (Nos Héros sont morts ce soir, L’État sauvage) vient évoquer les giallos réalisés par Sergio Martino au cours de sa longue carrière, avec par exemple la "frénésie stylistique" de La Queue du scorpion, qui "synthétise tous les tropes" du genre ; le proto-slasher Torso, qui se transforme en "survival épuré" ; Mort suspecte d’une mineure, avec l’"interprétation démente" de Claudio Caffinelli ; Crime au cimetière des Étrusques, "l’un des plus mauvais films de son auteur" ; ou la série Delitti Privati, sous-Twin Peaks à l’italienne qui marque en 1993 ses retrouvailles avec Edwige Fenech. De quoi éveiller les curiosités cinéphiles et espérer parfois des éditions françaises qui n’existent pas encore...

Artus ne s'arrête pas là et propose pour chaque films une abondance de compléments, spécialement produits pour cette édition. On conseillera de voir les films au préalable pour éviter tout spoilers.

L'étrange vice de Mme Wardh

Présentation d'Emmanuel Le Gagne (21 min - HD)
Après le livre, Emmanuel le Gagne revient présenter les trois films du coffret, confortablement installé dans le cinéma Utopia de Montpellier. Il commence par L'étrange vice de Madame Wardh, à la fois "archétypal et original", avec son fétichisme "très cinégénique", qui inaugure une série de giallos où Sergio Martino "laisse éclater son talent". Il fait le tour des collaborateurs du film, notamment le casting avec Conchita Airoldi qui deviendra une productrice influente (Dellamorte Dellamore, Microcosmos, ou Lunettes noires, le dernier Argento). Emmanuel Le Gagne évoque le scénario de Ernesto Gastaldi, avec ses "deux histoires en une" comme dans Psychose, mais avec plus d'ironie, ou la fausse citation de Freud, qu'il considère soi-disant comme "un charlatan". Emmanuel Le Gagne analyse rapidement deux séquences du film, l'introduction et ses analogies avec Suspiria, ou la scène du parc qui s'inspire de Blow-Up.

L'étrange vice de Monsieur Martino (44 min - HD - VOSTF)
Rencontre avec Sergio Martino, réalisateur de la Trilogie du vice, qui revient avec générosité et une grande humilité sur ses giallos, qui étaient "la mode du moment" et s’exportaient plus facilement, durant la période faste des coproductions européennes.. Il explique comment il s’est un peu démarqué du genre avec L’Étrange vice de Madame Wardh, mélange d'un fait divers ayant défrayé la chronique avec Les diaboliques de Clouzot, avec un soupçon de Blow-Up d’Antonioni, qui a lui-même inspiré Dario Argento sur 4 Mouches de velours gris. Il a ajouté ici "plus d’action" et une "mécanique intrigante" avec les scènes du serial killer, mais aussi de l’érotisme pour profiter du relâchement de la censure. Il évoque d’ailleurs le tournage de ces scènes, au risque de voir certains plans censurés, ce qui était un argument pour attirer les spectateurs ! Il revient sur ses collaborateurs, une véritable "affaire de famille" puisqu’ils étaient souvent ses cousins, beau-frères etc. Il évoque la photographie de Francesco Narducci, la musique de Nora Orlandi et sa "touche sentimentale", ou les effets de battements de coeur de la scène du glaçon, une "superbe idée" de scénario, tournée en une seule prise. Sergio Martino évoque sa fin de carrière et sa vie après le cinéma, tout en appréciant aujourd’hui le succès inattendu de ses films. Il donne des nouvelles d’Edwige Fenech, devenue grand-mère, avouant qu’il pensait au départ qu’elle était "un mauvais choix pour un giallo". Alors "au sommet de sa féminité", l’actrice a cependant su créer un personnage "solaire" et "crédible". Un excellent supplément de Federico Caddeo, dont on saluera l’abondance d’extraits en illustration (remarque d'ailleurs valable pour les autres modules).

Froid comme un glaçon (22 min - HD - VOSTF)
Federico Caddeo a rencontré le scénariste Ernesto Gastaldi qui évoque ses thèmes favoris, comme la science-fiction et l’importance du hasard dans la vie, qu’il n’a pas eu beaucoup l’occasion de traiter au cinéma. Il raconte sa collaboration avec Sergio Martino sur le scénario de L’étrange vice de Mme Wardh, avec un « h » pour éviter un procès pour homonymie, et revient sur les éléments qui ont marqué le public : le glaçon et la pièce fermée, la double surprise finale ("la plus grande originalité du film") malgré une logique fragile, ou les douches d’Edwige Fenech "au bon vouloir du réalisateur". Il évoque le suspense au cinéma, prévu dès l’écriture mais amplifié par le travail sur les images, note l’importance d'un "puzzle où le hasard n’a pas sa place" tout en constatant qu’une absence d’explication peut aussi marquer les esprit, comme le fit Riccardo Freda sur L’effroyable secret du Dr Hichcock. Il se souvient également de Libido, sa première réalisation sauvée d’une durée trop courte par le talent de son monteur, ou de Un génie, deux associés et une cloche, dont il était fier du script mais qui fût gâché par Damiano Damiani, qui n’avait pas compris l’histoire et l’avait traité comme une farce...

Giallo à Vienne (19 min - HD - VOSTF)
Entretiens croisés, menés par Federico Caddeo, avec deux personnalités aujourd'hui disparues : l’acteur George Hilton et l'historien du cinéma Antonio Bruschini. Ce dernier resitue L’étrange vice de Madame Wardh comme un pont entre le giallo des années 60 et le thriller réalisé par Dario Argento en 1970, "qui avait un peu bouleversé le goût des spectateurs". Il analyse le film dans ses grandes largeurs, comme la scène du parc qui rappelle L’Homme léopard de Jacques Tourneur ou la scène finale en "référence évidente" à L’inconnu du Nord-Express d’Hitchcock. Il revient sur le choix des acteurs dont George Hilton et Edwige Fenech, "icônes du giallo de l’époque", tandis que Hilton avoue son admiration (et sans doute bien plus que cela) pour la "très intrigante" Conchita Airoldi. Il évoque de son côté ce film qui marquait les débuts de pas mal de monde, dont Sergio Martino. Il parle d’une intrigue moderne et du tournage à Vienne, "une ville pour vieux", parfaite pour l’ambiance du thriller, et revient sur le succès du film malgré les critiques.


Bande-annonce originale (3min 03s - HD avec upscale - non sous-titré)

Galerie d'affiches et de photos (3 min - HD)

Toutes LES couleurs du vice

À propos de Toutes les couleurs du vice (26 min - HD - VOSTF)
Retour d'Emmanuel Le Gagne, accompagné de Sébastien Gayraud, l’une des plumes du livre, qui reviennent sur ce troisième giallo réalisé par Sergio Martino, empreint des caractéristiques qui étaient dans l’air du temps, en ce début des années 70 : le caractère ésotérique ou les concepts psychanalytiques, voire la paranoïa ambiante. Ils évoquent les références du film, l’évidence Rosemary’s baby mais aussi Le Venin de la peur qui montrait déjà l’aspect factice des peurs sociologiques, ou le twist à la Marque du vampire. Ils soulignent le générique élégant et "arty" ainsi que la mise en scène étonnamment sobre, plus à l’anglo-saxonne, d’un "film fantastique qui ne convoque aucun élément surnaturel". Ils livrent quelques pistes d’analyse intéressantes sur cette trilogie "très cohérente", basée sous l’angle des traumas et des persécutions, où l’on est témoin de la descente aux enfers d’une héroïne, dans une spirale de paranoïa.

La couleur du Giallo (32 min - SD - VOSTF)
Version remaniée du supplément présent sur le DVD Neo Publishing de 2015, ce module de Federico caddeo reste assez proche de "Giallo à Vienne" puisqu'on retrouve George Hilton (parfois avec des extraits similaires), mais cette fois en alternance avec un autre historien spécialiste du cinéma italien : Antonio Tentori. George Hilton raconte ses débuts, "véritable sud-américain" parti sans crier gare vers l'Italie où il fera ses débuts dans des westerns en 1962 avant d'être remarqué dans Le temps du massacre en 1966. Il évoque sa "carrière parallèle" dans le thriller, amorcée aux côtés de Sergio Martino, et raconte de nombreuses anecdotes sur Toutes les couleurs du vice, les scènes d'amour avec Edwige Fenech ou ses camarades de casting comme Ivan Rassimov, "un vrai visage de cinéma" qui n'a pas eu la carrière qu'il méritait, ou Luciano Pigozzi, "icône gothique du cinéma italien". Il revient sur ses rôles, pas toujours solides, ou sur les coproductions en Espagne, où cela coûtait le moins cher. Reprenant curieusement, et souvent,  les mêmes critères d'analyse que ceux du précédent module (sur madame Wardh), l'historien  Antonio Tentori évoque les thrillers de Sergio Martino, son style élégant et raffiné, et plus spécialement Toutes les couleurs du vice qui se rapproche de l'horreur psychologique façon Rosemary's baby. Il rappelle les carrières de George Hilton, acteur "très incisif" et ambigu, parfait pour le genre, ou les performance d'Edwige Fenech qui n'aura jamais été aussi convaincante que chez Sergio Martino.


Les couleurs du cauchemar (41 min - HD - VOSTF)
Retour du réalisateur Sergio Martino, toujours très à l’aise dans l’exercice car jamais avare en anecdotes, même s’il y a forcément pas mal de redites. Il se souvient de l’optimisme du cinéma italien à ses débuts et parle de ses gialli, un cinéma qui s’inspire en permanence du travail des uns et des autres, et dont les sorties étaient "un évènement à ne pas manquer" pour les spectateurs de l'époque qui se ruaient en masse. Il revient sur Toutes les couleurs du vice qui avait l’"ambition d’être un peu différent", notamment inspiré par Rosemary’s Baby et d’un fait divers "très inspirant et même prémonitoire". Il est interrogé sur le générique en plan fixe ou la scène coupée par les distributeurs de l’époque, désormais réintégrée ; il réexplique le tournage de scènes "morbides", "destinées à être coupées" par la censure pour attirer le public ; les scènes de rêves, entre Polanski et Fellini ; les scènes de nu et la participation d’Edwige Fenech qui a contribué au succès de ses films, dont le "côté solaire" qu'il jugeait "trop excessif" a finalement permis de dépasser "le stéréotype de la blonde platine". Il revient sur le tournage à Londres mais aussi en Italie, de manière plus discrète (il raconte les subtilités de tournage qui maintiennent l’illusion, notamment pour une scène de taxi). Il évoque le casting et les quotas de coproduction, ainsi que certains de ses collaborateurs comme le scénariste Ernesto Gastaldi, à l’écriture efficace et rapide, le compositeur Bruno Nicolai, son frère, le producteur Luciano Martino, qu’il considérait "bien plus brillant" que lui, ou se souvient de la "symbiose parfaite", entre deux disputes, avec le directeur de la photographie Giancarlo Ferrando.

Le dernier des Mohicans (18 min - HD - VOSTF)
Nouvel entretien avec le scénariste Ernesto Gastaldi, un autre bon client en interview puisque toujours le sourire aux lèvres et jamais avare en anecdotes en tous genres. Il raconte sa collaboration au long cours avec le producteur Luciano Martino, ils suivaient les filons de l’époque, entre peplum, eurospy ou westerns, dans une complicité qui eut des hauts et des bas. Il évoque l’inventivité et le talent de Sergio Martino, "un bon réalisateur qui n’a pas eu une grande occasion" dans sa carrière, freiné par son frère Luciano qui le limitait souvent aux "films bidons", mais qui a été il y a quelques temps baptisé "Maestro" par Quentin Tarantino. Ernesto Gastaldi revient plus brièvement sur Toutes les couleurs du vice, écrit pour "démystifier le paranormal", évoquant les scènes sanglantes graphiquement sobres des films de cette époque, ou son souvenir d’Edwige Fenech, froide et repoussante malgré sa beauté… Un témoignage touchant qui renseigne avec humour sur les coulisses de ce cinéma italien divertissant et foisonnant, alors dénigré par la critique.

Bande-annonce originale (3min 01s - SD - non sous-titré)

Galerie d'affiches et de photos (4 min - HD)

ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé

Présentation du film (14 min - HD)
Sébastien Gayraud, cette fois en solo, analyse le troisième opus de cette "trilogie informelle", en commençant par les origines du titre "interminable et poétique", manifeste thématique des 3 films. Il revient sur le travail de Sergio Martino, la bravoure des scènes de meurtre, sans effets gore mais marquées par l’érotisme et la perversion, ou le "retour aux racines du gothique", dans une "version terminale et crépusculaire" du giallo, dont le film est une "synthèse assez passionnante". Sébastien Gayraud revient notamment sur les influences d’Edgar Allan Poe ou Alfred Hitchcock, dont on retrouve ici l’univers fétichiste et les pulsions refoulées de Psychose...

La clé du giallo (23 min - HD - VOSTF)
Ultime rencontre avec le scénariste Ernesto Gastaldi, la principale guest star de ce coffret, qui a visiblement découvert le film pour l’occasion. Federico Caddeo a beau essayer de le faire parler, au risque de se répéter par rapport aux précédents modules, Gastaldi ne l’a pas vraiment apprécié ("le pire [film] qu’a fait Sergio Martino", pour lui "fait à la va-vite") et n’a donc pas de choses tellement positives à en dire, évoquant les emprunts inconscients d’une "histoire un peu boiteuse", librement inspirée d’Edgar Poe. Il n’est pas tendre avec son cher Sergio Martino, dont Ton Vice… est selon lui son film "le plus médiocre", avec des problèmes de montage, des scènes de sexe inutiles, une intrigue de l’héritage "un peu brouillonne" et de trop nombreux gros plans du chat. Il apprécie néanmoins le "bon résultat" de l’atmosphère provinciale et la performance d’Anita Strindberg ("la meilleure du film") même s’il la sent limitée dans son "côté diabolique". Au gré des remarques, il revient sur la publicité qui envahissait alors le cinéma par des placements de produits, avant qu’elle ne s’impose à la télévision en coupant les films. Il évoque enfin la reconnaissance tardive du public et de Quentin Tarantino. Un témoignage modeste et un peu redondant d'un monsieur de bientôt 90 ans...

Bande-annonce (57s - HD)
Simili montage visiblement récent et sans doute dénichée sur le net.

Galerie de photos (2min - HD)

En savoir plus

L'étrange vice de madame wardh

Taille du Disque : 49 300 234 492 bytes
Taille du Film : 28 565 305 152 bytes
Durée : 1:39:41.000
Total Bitrate: 38,21 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 32,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 32999 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
Audio: Italian / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
Subtitle: French / 0,172 kbps
Subtitle: French / 11,832 kbps

Toutes les couleurs du vice

Taille du Disque : 47 845 330 388 bytes
Taille du Film : 27 037 353 984 bytes
Durée : 1:34:21.208
Total Bitrate: 38,21 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 32,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 32999 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
Audio: Italian / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
Subtitle: French / 11,181 kbps

Ton vice est une chambre close dont moi seule est la clé

Taille du Disque : 39 186 987 384 bytes
Taille du Film : 27 844 958 208 bytes
Durée : 1:36:33.041
Total Bitrate: 38,45 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 34,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 34999 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Italian / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
Subtitle: French / 13,222 kbps

Par stéphane beauchet - le 18 juillet 2024