JFK

L'Atelier d'images propose sur son site internet une édition "culte" exclusive de JFK présenté dans un mediabook limité à 1000 exemplaires, au contenu enrichi par rapport à l'édition 60e anniversaire qui est, elle, disponible dans le commerce.

JFK est sorti en Blu-ray en 2008 aux Etats-Unis puis un peu partout dans le monde... sauf en France où il restait encore inédit, sans doute pour des questions de droit (c'est une coproduction Le Studiocanal+, ce qui explique peut-être cela). Poursuivant son exploration du cinéma d'Oliver Stone après U-Turn, c'est L'Atelier d'images qui sort enfin le film chez nous, agrémenté d'une belle brochette de suppléments. L'éditeur français reprend le master HD sorti chez Warner il y a maintenant 15 ans, dans un montage plus long d'une quinzaine de minutes par rapport à celui sorti en salles. Le matériel n'est plus tout jeune mais reste encore vaillant : le défaut majeur que l'on perçoit au visionnage concerne surtout le présent du récit et ses images d'une douceur insistante - et surtout sans grain. Ce lissage n'est sans doute pas anodin, pour ne pas dire fait exprès, afin d'accentuer les différences de textures entre les images d'archive et les reconstitutions en noir & blanc ou en couleurs, où le grain apparaît cette fois plus affirmé, accompagnant un aspect filmique plus prononcé. Ce choix, effectué pour la restauration du film il y a une douzaine d'années, serait sans doute revu différemment sur une restauration plus actuelle. La copie de ce Blu-ray est en tout cas très propre, sauf (précisons-le) pour certaines archives assumées "dans leur jus", ou des scènes de flash-back volontairement dégradées. L'étalonnage est plutôt réussi, les contrastes sont bien équilibrés et la colorimétrie apparaît assez nuancée, avec un jeu intéressant sur les saturations. C'est en tout cas un vrai plaisir de savourer, dans des conditions finalement peu problématiques, le style marqué et désormais reconnaissable du grand Robert Richardson.

Blu-ray Warner (2008) vs. Blu-ray L'Atelier d'images (2023) : 1 2 3 4 5 6

La version originale est proposée en DTS-HD Master Audio 5.1 dans un mixage qui fait des merveilles. Le rendu est riche, très détaillé, avec une très bonne utilisation des voies arrière et un équilibre jamais pris en défaut. La musique est particulièrement bien mise en valeur. La version française, proposée en simple Dolby Digital sur l'édition américaine, bénéficie enfin sur ce Blu-ray d'un mixage DTS-HD MA en 5.1. Le rendu reste assez similaire, à l'exception de bruitages d'ambiance qui peuvent parfois différer.

Cette "édition culte" reprend d'abord le même contenu que l'édition 60e anniversaire :

Blu-ray 1

Commentaire audio d'Oliver Stone
Le réalisateur rajoute encore une couche d'informations avec ce commentaire soutenu qui revient sur des anecdotes de tournage ou de production autant qu'une re-contextualisation des faits obscurs décrits dans le film ou du destin de certains personnages. Ce supplément, qui n'était pas sous-titré sur l'édition américaine, ne l'est malheureusement toujours pas sur cette édition française. Il sera donc réservé aux seuls anglophones, une occasion manquée bien regrettable...

De l'idéalisme absolu à la farce (24 min - HD)
Comme toujours passionnant dans ses propos, le critique, réalisateur et historien du cinéma Jean-Baptiste Thoret livre une analyse pertinente de JFK dans ce supplément spécialement produit pour cette édition. Il rappelle d'abord les conditions du drame, "l'évènement le plus colossal" dans l'histoire des Etats-Unis, et l'énorme enquête qui en découla. Thoret évoque longuement le fameux film amateur de Norman Zapruder, "le plus analysé de l'histoire du cinéma", dont le photogramme Z313 marque selon lui la naissance du cinéma gore et hantera longtemps le cinéma américain. Avec JFK, l'historien Oliver Stone "veut savoir la vérité" et remet en scène le film de l'assassinat de façon intelligible pour "combler les manques". Le film incarne les aspects du cinéma d'Oliver Stone, entre idéalisme et "farce satirique presque grotesque", tout comme il est un "moment de bascule" dans sa carrière puisqu'il abandonne la facture classique pour "être à l'heure des images", avec sa mise en scène "un peu impure" et expérimentale, dans "un vrai geste post-moderne". Le montage effréné perd la notion de plan et de hiérarchie au profit d'un ensemble d'images et d'un "bombardement" d'informations impossible à complètement appréhender. Jean-Baptiste Thoret revient enfin sur les acteurs du film avec Kevin Costner, "le James Stewart de l'époque", alors à son âge d'or, accompagné d'un casting qui "ramène quelque chose de l'histoire du cinéma".

Scènes coupées ou rallongées (55 min - VOSTF)
Après le director's cut plus long que la version cinéma, vous n'en avez pas encore eu assez ? Rassurez-vous, Oliver Stone en avait encore sous le coude avec cette quasi heure de scènes coupées au montage ou présentées en version intégrale, accompagnée d'un commentaire audio optionnel (mais toujours pas sous-titré...). On trouvera notamment un interrogatoire en prison de Jack Ruby, l'entretien d'un mystérieux businessman du Colorado qui fait pression pour arrêter l'enquête, des témoins passés en revue, une séquence fantasmée où Lee Harvey Oswald déjà assassiné fait ses adieux à sa famille, ou une fin alternative avec Mr X. Un supplément repris de l'édition américaine... cette fois-ci présenté avec des sous-titres français !

Bande-annonce (2 min 21 s - SD - VOSTF)

Blu-ray 2

Il s'agit du même disque sorti à l'unité le 7 février dernier.

JFK - L'enquête (2021 - 118 min - VOSTF)
La sortie de JFK en 1991 a relancé aux Etats-Unis une "controverse sans précédent" autour de l'assassinat de Kennedy qui aboutit à la création d'une nouvelle agence gouvernementale qui eût accès à une partie des documents classifiés, environ deux millions de pages. Vingt ans après JFK, Oliver Stone n'en a donc pas terminé avec cette histoire qu'il poursuit aujourd'hui de manière encore plus factuelle (on était beaucoup dans la théorie en 1991), ajoutant à sa thèse quelques chapitres d'une démonstration méthodique et précise, basée sur divers témoignages et un très grand nombre de documents ou d'archives. Le film prend grand soin de démonter point par point les affirmations de la commission Warren qui sont encore à ce jour la thèse officielle. Si ces travaux n'éclaircissent pas encore totalement le mystère, car on attend toujours la déclassification totale promise en 2017 par Trump avant sa soudaine rétractation, l'étude précise des informations contenues dans ces documents laisse toutefois apparaître énormément de zones d'ombre, d'anomalies, de dissimulations, de modifications ou de contradictions qui, au final, appuient immanquablement l'hypothèse d'un complot. Passionnant.

Oliver Stone - Regards sur JFK (17 min - HD - VOSTF)
Entretien inédit du réalisateur, spécialement produit pour cette édition. Il revient sur cette affaire qui continue de questionner, insistant sur le manque d'honnêteté "répugnant" et l'aspect "bâclé" des investigations, ou les "foutaises de la Commission Warren". Intarissable et passionné, il revient sur de nombreux détails troubles : l'implication de la CIA et les voyages d'Oswald, la fameuse balle magique, le film de Zapruder "modifié" en passant entre les mains de la CIA, l'incompétence des légistes ou le cerveau disparu de JFK. Si le film, sorti en 1991, conduisit à la réouverture de l'enquête en 1995, celle-ci fût malheureusement "déraillée par tout un tas de mensonges". Trente ans après avoir subi les critiques sur JFK, Stone fît le choix de revenir sur ce drame avec une documentaire qui se base sur les trouvailles de cette nouvelle enquête.

Rencontre au Festival de Deauville 2021 (39 min - HD - VOSTF)
Menée par le journaliste Marc Godin, une masterclass donnée par Oliver Stone en septembre 2021 au moment de la présentation de JFK - l'enquête. Le cinéaste parle essentiellement des mensonges qui ont forgé sa vie : ceux de ses parents qui ont simulé un mariage heureux mais ont fini par divorcer, et ceux "de l'empire américain" qu'il dénonce depuis 35 ans et qui seront un jour, selon lui, la cause de son effondrement. Toujours "en rogne" à 75 ans, Oliver Stone regrette une Amérique "sous contrôle", manipulée par le "mécanisme" de médias à la botte du gouvernement qui dissimulent les vraies informations. Il insiste sur l'implication de la CIA, thème de son documentaire, parle de témoignages toujours ignorés sur l'assassinat du président ou de la théorie de la "balle magique", évoquant d'autres théories du complot ("chacun a la sienne") en précisant qu'il a essayé de "rester logique" dans sa démonstration. Il remarque que les Etats-Unis sont partout et "trop étendus", lorsqu'il commente le départ des soldats d'Afghanistan en mai 2021, nous avertissant de l'illusion que les Etats-Unis sont nos alliés alors que nous ne sommes que leurs "vassaux"...

Dans un "espace découverte", on trouvera plusieurs bandes-annonces (VOSTF) en rapport avec le documentaire : Steve Bannon, le grand manipulateur (2 min 10 s - HD), La Main droite du diable (2 min 03 s - SD), Mississippi Burning (1 min 32 s - SD), U-Turn (2 min 27 s - HD)

A cela s'ajoute un troisième disque exclusif à cette édition :

Blu-ray 3

JFK - Un destin trahi (226 min - HD - VOSTF)
Après JFK - L'enquête, qui en était une version raccourcie où l'on se concentrait sur les révélations de l'assassinat, L'Atelier d'images propose sur ce Blu-ray le montage intégral (en quatre parties) du portrait que fait Oliver Stone du président Kennedy, où transparaît son admiration pour cet "idéal américain". Car le cinéaste raconte l'homme de progrès respecté internationalement pour son soutien aux démocraties, sa lutte contre les guerres coloniales et les élans impérialistes de son pays, le virage pacifiste qu'il faisait amorcer à l'Amérique, ses luttes internes face à des institutions opaques et conservatrices. Un homme politique résolument à part, qui avançait à contre-courant de tout un système. En rappelant les conséquences de sa disparition et les décisions radicalement opposées à ce qu'il souhaitait qui furent prises après sa mort, Oliver Stone contextualise aussi les raisons qui ont réveillé l'ennemi intérieur et provoqué sa perte.

Cette "édition culte" se conclue avec un livret de 28 pages abondamment illustré, comprenant un texte de l'indispensable Samuel Blumenfeld. L'historien du cinéma et journaliste au Monde démontre comment le dramatique assassinat de JFK est l'évènement matriciel qui a créé le Oliver Stone artiste contestataire. Il revient sur sa "métamorphose" vers la gauche américaine qu'il raconta en trois films et explique la façon dont il voit en Kennedy la "figure de commandeur", le "plus grand président américain de l'histoire", "le Lincoln du XXe siècle". Blumenfeld retrace le parcours cinématographique de ce "réalisateur orphelin" en recherche d'un "père politique", avec ses films empreints de l'esprit Kennedy, 'une personnalité dont le flambeau n'a pas encore été repris, qui hante encore la politique américaine : Nixon est montré comme son "négatif " et ses successeurs "des Hamlet en costumes trois pièces"...

JFK

Taille du Disque : 49 478 867 236 bytes
Taille du Film : 46 487 894 016 bytes
Durée : 3:25:48.002
Total Bitrate: 30,12 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 23,57 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 23572 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2276 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1152 kbps / 16-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2278 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1152 kbps / 16-bit)
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 256 kbps / DN -4dB
Subtitle: French / 1,039 kbps
Subtitle: French / 42,324 kbps

JFK - l'enquête

Taille du Disque : 36 444 147 501 bytes
Taille du Film : 24 067 616 064 bytes
Durée : 1:53:03.000
Total Bitrate: 28,39 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 24,74 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 24743 kbps / 1080i / 25 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1804 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 192 kbps
Subtitle: French / 104,033 kbps

JFK - un destin trahi - episode 1

Taille du Disque : 48 584 899 284 bytes
Taille de l'épisode : 12 247 460 352 bytes
Durée : 0:56:38.820
Total Bitrate: 28,83 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 25,03 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 25031 kbps / 1080i / 25 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2164 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 104,562 kbps

JFK - un destin trahi - episode 2

Taille du Disque : 48 584 899 284 bytes
Taille de l'épisode : 11 988 435 456 bytes
Durée : 0:55:27.420
Total Bitrate: 28,82 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 25,03 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 25036 kbps / 1080i / 25 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2155 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 103,674 kbps

 JFK - un destin trahi - episode 3

Taille du Disque : 48 584 899 284 bytes
Taille de l'épisode : 12 126 669 312 bytes
Durée : 0:56:13.420
Total Bitrate: 28,76 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 24,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 24992 kbps / 1080i / 25 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2134 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 106,623 kbps

 JFK - un destin trahi - episode 4

Taille du Disque : 48 584 899 284 bytes
Taille de l'épisode : 11 959 024 128 bytes
Durée : 0:55:28.260
Total Bitrate: 28,75 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 24,98 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 24988 kbps / 1080i / 25 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2129 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 102,950 kbps