
L'Aventure c'est l'aventure
BLU-RAY - Région B
Metropolitan Vidéo
Parution : 26 mai 2022
Image
Metropolitan Vidéo poursuit la réédition des films de Claude Lelouch avec L'aventure c'est l'aventure, restauré en 4K par le laboratoire Eclair à partir du négatif original. La copie a été totalement nettoyée, les images sont stabilisées. Côté précision, c'est extrêmement satisfaisant, avec un trait aiguisé, un niveau de détail assez poussé, un grain respecté et très abondant, jamais pris en défaut par l'encodage du disque. Eclair s'attache à la fidélité du rendu argentique par un étalonnage très photochimique sans révisionnisme abusif ou colorations ternes. L'efficacité des scanners fait le reste, avec une grande subtilité dans les gammes de couleur, notamment des rendus chauds et saturés pour les scènes exotiques. L'ensemble apparaît avec un vrai naturel d'époque, sans embellissement moderne particulier.
comparatif DVD Aventi (2006) vs. Blu-ray Metropolitan Vidéo (2022) : 1 2 3 4 5
Son
Restaurée par L.E. Diapason, la piste audio de L'aventure c'est l'aventure apparaît très fidèle au mixage d'origine. Malgré une ouverture et une dynamique modestes, le rendu est clair, les prises de son direct assez précises, l'ensemble étant dénué de toute traces d'usure, saturation ou sifflantes. On ne note pas de souffle intempestif, les conditions d'écoute sont solides.
Suppléments
Reportage d'époque (6 min - SD - 4/3 - n&b)
Sur le plateau des scènes du tribunal, Claude Lelouch évoque "un film qui ne se prend pas au sérieux", qui parle de l'époque et de ses contradictions, "un film pas fou mais profondément réaliste". Lino Ventura parle du cinéaste, "une découverte extraordinaire", Jacques Brel le résumant à "une jeunesse intelligente". Ils reviennent sur leurs rôles, des "salauds sympathiques" entre les Trois mousquetaires et les Pieds Nickelés.
Bande-annonce originale restaurée (2 min 54 s - HD)
Les suppléments de cette collection Lelouch, comme c'était le cas pour les éditions précédentes, sont en service minimum. Si on pourra regretter l'absence de "vrai" document rétrospectif, car il y aurait des choses à dire, il faut tout de même se réjouir de la belle initiative de Métropolitan Vidéo qui inclue avec le Blu-ray un livret de 56 pages, reproduction du dossier consacré par la revue Schnock à L'aventure c'est l'aventure en 2015. On pourra se délecter d'un formidable entretien de Claude Lelouch, mené par Bruce Toussaint, dans lequel le réalisateur semble très à l'aise, en tout cas suffisamment disert pour revenir sur sa carrière avec une grande franchise, une certaine modestie malgré un ego encore traumatisé par le mépris de la critique (cela revient régulièrement dans la conversation), et surtout de très nombreuses anecdotes, souvent cocasses et toujours avec un sens de la formule aiguisé. Il parle notamment de son début de carrière, le succès du tout petit film Un homme et une femme et sa projection à l'Elysée, où Charles de Gaulle ne s'intéressait qu'au chien dans le film ; la cour effrénée que lui fit Yves Montand pour jouer dans Vivre pour vivre, et la déception lorsque le réalisateur s'aperçut de la jalousie de l'acteur pour Annie Girardot, "supérieure à lui" dans le film ; ses projets avortés avec Jean Gabin ("je vais faire un film sur vos yeux") ou Louis de Funès ("je voulais voir De Funès pleurer"). Il évoque L'aventure c'est l'aventure, "un film sur des cons" et des gangsters qui cassent les règles, les efforts déployés pour convaincre un Lino Ventura réticent. Il parle évidemment des femmes ("ce sont des hommes réussis"), avoue ses distances avec la Nouvelle Vague, "des écrivains qui se servent du cinéma pour vendre leurs trucs", revient sur le Festival de Cannes annulé en 1968, les regrets de ne pas avoir croisé Alain Delon à l'écran, ou pourquoi il n'a jamais été tourner à Hollywood, malgré les nombreuses sollicitations.
L'entretien est complété par un "Dico Schnock" des meilleures répliques de L'aventure c'est l'aventure, et un article sur Aldo Maccione, "un extra-terrestre" selon Lelouch qui avait d'abord proposé le rôle à Bernard Tapie. Au détour d'un parcours surprenant (Maccione avait été repéré parmi un quintet comique "de renommée mondiale"), on évoque "l'éclosion d'un caractère atypique" et une "puissance burlesque" qui apprivoisera le dur à cuire Lino Ventura.
On trouve également un entretien avec Charles Gérard qui devint connu grâce au film à l'âge de 50 ans, et une rencontre avec Maddly Bamy, chorégraphe, Clodette et mannequin qui rencontra Jacques Brel sur le film et devint sa dernière femme. Elle revient sur les dîners enlevés avec les cinq acteurs, son coup de foudre au hasard d'un tirage au sort et la croisière autour du monde en voilier, peu avant la disparition du chanteur.
En savoir plus
Taille du Disque : 38 012 099 085 bytes
Taille du Film : 36 567 859 200 bytes
Durée : 2:01:29.000
Total Bitrate: 40,13 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 36,88 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 36881 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1327 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 39,798 kbps