Test blu-ray
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Le Dernier jour de la colère

BLU-RAY - Région
Artus Films
Parution : 2 avril 2024

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Artus Films ajoute deux titres à sa collection de westerns italiens en mettant cette fois à l'honneur le comédien Giuliano Gemma. Nous nous intéressons aujourd'hui au Dernier jour de la colère, qui n'avait pas été édité en DVD depuis 2004. Comme vous pouvez le constater dans le comparaitif ci-dessous, le gain en qualité est vraiment significatif, à tous les niveaux. Le film est en effet présenté dans une très jolie restauration 4K, sortie chez les américains d'Arrow en 2015, puis en Allemagne et en Espagne dans les années qui ont suivi. Les travaux sont plutôt convaincants, déjà magnifiés par une colorimétrie plus nuancée, vive et bien saturée. On remarquera cependant un étalonnage pas toujours homogène d'un plan à l'autre, par exemple dans certains champs-contre champs qui apparaissent plus chauds ou plus froids selon l'axe. Toutes proportions gardées, l'aspect général tend quand même à se rapprocher d'un profil plus "vidéo" qu'argentique, non seulement par la colorimétrie qui s'éloigne il faut bien le dire des caractéristiques d'origine, notamment avec le glissement plus qu'anecdotique vers le magenta, mais aussi par une la luminosité sans doute un brin exagérée, le rendu pellicule étant normalement un peu plus sombre. Côté contrastes, c'est plutôt bien équilibré, sans souci de pulsations. Les images sont bien définies, avec un niveau de détail appréciable. Les très gros plans sont souvent spectaculaires. La patine argentique est respectée, le grain est bien conservé, en abondance sans être intrusif, très bien géré par un encodage invisible. Enfin, la copie se montre très propre, bien que quelques infimes et rares salissures puissent encore apparaître.

comparatif DVD Seven7 (2004) vs. Blu-ray Artus Films (2024) :
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Son

Le Dernier jour de la colère est proposé en version originale italienne, de facture honnête mais loin d'être sans défauts. On sent surtout un signal couvert, sans doute pour éliminer le souffle, sauf que cela impacte aussi le niveau détail, désormais un peu juste au point de rendre certains arrière-plans et bruitages parfois assez confus. La dynamique reste cependant correcte, avec des basses fréquences palpables et des voix à la présence honnête. La copie est nettoyée, sans souffle disgracieux. La version française, moins couverte, permet un signal plus aéré et détaillé, dans un ensemble mieux équilibré. La piste est assez propre, sans traces d'usure particulière, les voix sont bien restituées (on reconnaîtra celle de Marcel Bozzufi pour Lee Van Cleef). Le film est présenté dans sa version intégrale, plus longue que le montage sorti en France. Certains passages n'ont donc jamais été doublés, proposés ici en version originale italienne, sous-titrée en Français.

Suppléments

Le dernier jour de la colère est présenté dans un digipack deux volets avec fourreau cartonné, comprenant le Blu-ray et le DVD.

Le film est accompagné de plusieurs suppléments :

Ennemis rapprochés (34 min - HD)
L'auteur de BD Curd Ridel, collaborateur récurrent d'Artus Films et spécialiste du cinéma de genre italien, revient pour son habituel module "wikipédiesque", évoquant le parcours du réalisateur Tonino Valerii, un passionné de westerns, co-auteur du scénario "passionnant et inventif" du Dernier jour de la colère, qui brilla dans le genre après avoir débuté aux côté de Sergio Leone. Curd Ridel évoque également Guliano Gemma, l'un des héros de son enfance, ancien cascadeur qui demeura le "cow-boy favori des cinéphiles", rendu célèbre en incarnant Ringo ; ou Lee Van Cleef, qui par manque de travail aux USA partira tourner en Italie et deviendra "vedette de premier plan" grâce aux films du décidément incontournable Sergio Leone. Ridel revient enfin sur les carrières de deux seconds rôles : Andrea Bosic, figure emblématique du cinéma fumetti et "présence emblématique" du cinéma de genre italien, et l'espagnol Pepe Calvo, l'un des acteurs "les plus attachants de son époque".

 

Entretien avec Ernesto Gastaldi (14 min - HD)
Repris du Blu-ray Arrow, sorti aux USA en 2015, un entretien assez bref mais fourmillant d'anecdotes intéressantes avec le scénariste du Dernier jour de la colère, dont il explique la référence à un roman allemand (pour deux scènes seulement) afin de satisfaire les exigences de la coproduction. C'est le western qui a lancé Tonino Valerii, un réalisateur avec qui il entretiendra une longue relation amicale et de nombreuses collaborations, dont le fameux Texas, vanté par Curd Ridel, dont on espère un jour un upgrade en Blu-ray chez Artus Films. Ernesto Gastaldi évoque l'abondance de westerns italiens "parce qu'il y avait beaucoup d'argent à se faire" à l'époque, considérant généralement le genre comme "des fables" aux thématiques simples plutôt que des supports de discours politiques. Il revient également sur Mon Nom est Personne, le film le plus célèbre de Tonino Valerii, qui avait repris le projet à trois semaines du début du tournage et "n'avait pas droit à l'erreur". Beaucoup (comme Steven Spielberg, amusante anecdote) croient qu'il est en fait réalisé par Sergio Leone alors qu'il n'en a tourné que deux scènes, dont une tellement rallongée qu'elle a "un peu faussé l'histoire"...

Bande-annonce (1min 32s - SD)


Galerie d'affiches et de photos (2min - HD)

En savoir plus

Taille du Disque : 42 714 142 456 bytes
Taille du Film : 30 145 787 904 bytes
Durée : 1:54:34.083
Total Bitrate: 35,08 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 30,00 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 30000 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
Audio: Italian / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
Subtitle: French / 3,261 kbps
Subtitle: French / 13,885 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 11 juillet 2024