West Side Story (Robert Wise & Jerome Robbins - 1961)

[Droudrou]

someone disait à propos de West side story : Voila, j'ai enfin regardé ce monument du musical qu'est West Side Story, alors que le dvd dort dans ma bibliotheque depuis 4 ans. La raison, j'avais des doutes... j'avais vu des séquences qui me laissait un peu froid a l'idée de voir ce film. Malgré tout, j'ai bien aimé, malgré certaines séquences (celles vu précédemment en autre)... disons que voir un groupe de jeunes qui se mettent a danser dans les rues en corégraphie, je trouve ca un peu bizarre... mais le film est plutot bon en fait. Bon c'est dur d'expliquer mon point de vue, alors je dirais que l'on est loin des chef d'oeuvre selon moi du musical que sont Singin' in the rain, Brigadoon ou bien Band wagon... il n'est pas possible de vouloir comparer west side story avec singin' in the rain ou Brigadoon ou Band wagon les sujets abordés sont par trop différents où l'un est un drame quand les autres sont des comédies - par contre j'évoquerai une comparaison à établir pour ceusses qui connaissent entre carmen jones de Preminger et carmen où la revisitation permet de voir le travail d'adaptation et d'en faire ressortir les points forts sinon très forts !

[Roy Neary]

UP !

Aujourd'hui, DVDClassik met à jour sa chronique de ce chef-d'oeuvre immémorial, éternel et tutti quanti (si, si !) en établissant un comparatif avec le Blu-ray français sorti récemment.

West Side Story DVD/Blu-ray

[Watkinssien]

Revu en Blu-ray !

En 1961, la comédie musicale au cinéma sentait grandement le soufre !
Stanley Donen et Gene Kelly en ont signé (avec une grande conscience) l'un des derniers feux d'artifice avec l'éblouissant It's always Fair Weather en 1955.

C'est Broadway et non Hollywood qui réussit à maintenir le genre du musical dans sa plénitude.
Jerome Robbins, grand chorégraphe, a réussi à transposer le "Roméo et Juliette" de Shakespeare dans les bas-fonds new-yorkais, dynamitant ainsi la tragédie du dramaturge en un spectacle inventif et démesuré.
Vu le succès incroyable, Robbins décide de mettre en scène son adaptation cinématographique. Les producteurs voulaient néanmoins lui attribuer un cinéaste expérimenté. Robert Wise fut convoqué. D'abord réticent, Robbins a constaté que le cinéaste était parfaitement apte à diriger ce projet ambitieux.

C'est donc à une coréalisation que nous avons affaire, Robbins s'occupant spécialement des numéros musicaux tandis que Wise met en scène les enjeux dramaturgiques et soigne les mouvements de caméra, le montage et l'utilisation des couleurs.
De cet amalgame particulier, ajouté à la splendide musique originelle de Leonard Bernstein et au charisme des acteurs (sauf Richard Beymer), sort une oeuvre indispensable, formidable, d'une énergie incommensurable et indémodable.
De son ouverture désormais célèbre, West Side Story est un pur chef-d'oeuvre cinématographique d'une ampleur rare, totalement moderne et innovateur.

Vertigineusement mise en scène, cette tragédie musicale (le terme de comédie n'a vraiment pas sa place) est un film tourneboulant, enchaînant les séquences d'anthologie et laissant tout le caractère dramatique dans ses accalmies.
Une forte charge sociale affleure également dans le scénario et les paroles des chansons (aujourd'hui cultes), annonçant les problèmes ethniques, sexuels et politiques, qui jouent le rôle d'obstacle à une jeunesse assoiffée de liberté et contre toute entrave géopolitique.
L'amour est donc un miracle dans ce monde évoqué et le duo Robbins / Wise en ont développé une métaphore christique toute en douceur et en lyrisme qui parachève le statut absolu de classique de ce très grand film.

Et en plus des talents de danseurs de Chakiris ou Moreno (qui jouent superbement), on a le plaisir de voir l'une des plus belles actrices d'Hollywood (pour moi dans mon top 3) la resplendissante et magnifique Natalie Wood !

[Federico]

Gamin, j'en connaissais les chansons par choeur... en français par l'écoute en boucle d'un vinyl qui était bien kitsch quand j'y repense (ça donnait un truc du style : "Je vais partir en America ! Chercher fortune en America !"...)
Heureusement, quelques années plus tard, un prof avait emmené ma classe voir le film en V.O. J'avais suivi la troupe en traînant les pieds... et j'étais resté scotché devant la somptuosité de la mise en scène et des chorégraphies. J'avais aussi sûrement du être ému par Natalie Wood même si je ne suis vraiment tombé sous son charme que des années après avec des films comme Propriété interdite, La fièvre dans le sang ou encore Daisy Clover. Par contre, oui, Richard Beymer était (et reste toujours) bien tarte.
Ce serait marrant de lister les films qui ont soit rendu hommage soit parodié ce film. Le seul qui me vient en tête, c'est cette étonnante séquence du... Gendarme à New York.

[hansolo]

Revu ... ou plutôt REDÉCOUVERT le CHEF D OEUVRE de Wise & Robbins sur Grand Ecran hier (pour la cloture du Festival Premiers Plans)

Que dire sinon que je suis encore plus amoureux du film ... qui m'a encore ému aux larmes a plusieurs reprises.
Le film a toujours le même pouvoir après 50 ans!

Merci Messieurs Bernstein, Robbins, Wise & Wood/Beymer (sans oublier Nixon/Bryant !!!) & Tamblyn, Moreno, Chakiris ... et tous les autres

[AtCloseRange]

Revu ... ou plutôt REDÉCOUVERT le CHEF D OEUVRE de Wise & Robbins sur Grand Ecran hier (pour la cloture du Festival Premiers Plans)

Que dire sinon que je suis encore plus amoureux du film ... qui m'a encore ému aux larmes a plusieurs reprises.
Le film a toujours le même pouvoir après 50 ans!

Merci Messieurs Bernstein, Robbins, Wise & Wood/Beymer (sans oublier Nixon/Bryant !!!) & Tamblyn, Moreno, Chakiris ... et tous les autres

Enfin, chef d'oeuvre, oui mais on n'est pas obligé de dire amen à tout...
Richard Beymer, on n'aurait pu s'en passer. Même W est d'accord

[hansolo]

Enfin, chef d'oeuvre, oui mais on n'est pas obligé de dire amen à tout...
Richard Beymer, on n'aurait pu s'en passer. Même W est d'accord

La prestation de Beymer est certes inégale, mais je trouve que l'alchimie Beymer/Wood fonctionne dans le film ...
maintenant la plus grande "injustice" est sans aucun doute le fait que les formidables interprètes des voix de Tony & Maria soient - c'est le cas de le dire - restés dans l'ombre!

[hansolo]

[Demi-Lune]

Je n'avais encore jamais vu ce totem hollywoodien et cette lacune a été réparée il y a quelques jours. A vrai dire, je n'ai pas grand-chose à ajouter à ce qui n'ait déjà été dit, ici ou ailleurs. C'est le genre de film qui vous tombe dessus dès le générique, qui impose sa prestance comme une évidence. De la mise en scène ultra précise et classe aux chorégraphies endiablées, des couleurs très travaillées aux décors, West Side Story conserve une brillance intacte, grisante, voire même légèrement avant-gardiste par endroits, rappelant à quel point Wise fut loin d'être un artisan académique. Dès la spectaculaire ouverture qui lèche le panorama aérien new-yorkais, suivie d'un ballet muet millimétré à la perfection, on sait qu'on est embarqué pour quelque chose de marquant. Pas du tout un classique galvaudé donc, quand bien même il ne s'agisse pas dans mon cas personnel d'un coup de foudre. Je serai effectivement assez réservé sur bien des points : le couple vedette entre un bellâtre Colgate et une Natalie Wood qui minaude avec son irrésistible accent hispanique, des racailles de pacotille, une certaine naïveté démonstrative, des longueurs (la chanson de Riff)... Rien qui n'entache véritablement la grandeur objective du film mais toutes ces petites choses m'empêchent quand même d'adhérer complètement. Le principal point d'achoppement restant, en ce qui me concerne, la musique de Bernstein dont je ne suis pas amateur. Des filles qui couinent, des gars qui prennent la grosse voix parce qu'ils en ont dans le caleçon, des mélodies jazz agressives où "il y a trop de notes" pour reprendre le mot de Joseph II... bien sûr certains thèmes entrés dans l'inconscient collectif prouvent qu'ils sont musicalement aboutis mais ce n'est pas forcément ma tasse de thé.

[Miss Nobody]

Le principal point d'achoppement restant, en ce qui me concerne, la musique de Bernstein dont je ne suis pas amateur. Des filles qui couinent, des gars qui prennent la grosse voix parce qu'ils en ont dans le caleçon, des mélodies jazz agressives où "il y a trop de notes" pour reprendre le mot de Joseph II... bien sûr certains thèmes entrés dans l'inconscient collectif prouvent qu'ils sont musicalement aboutis mais ce n'est pas forcément ma tasse de thé.

Ca fait un peu réchauffé comme conseil, mais à mon avis, il est essentiel que tu te re-penches sur le film une seconde fois. West Side Story me semble être de ces films qui se révèlent au fil des visions. En l'ayant déjà vu une (ou plusieurs) fois, on capte de nouvelles choses, de nouvelles sensations... En tout cas, ce fut (et c'est encore) le cas pour moi. Si j'ai bien compris, tu as été plutôt sensible à l'aspect pictural du film, il est fort possible que la prochaine fois, tu te laisses saisir par la musique.

De toute façon, tu n'as pas trop le choix, il est absolument indispensable que tu ré-évalues la superbe partition de Bernstein!!!

[Demi-Lune]

Oui chef !

[Miss Nobody]

La vérité, c'est que la toute première fois que j'ai vu WSS, je n'avais pas trop trop aimé non plus...

[Demi-Lune]

[AtCloseRange]

Le principal point d'achoppement restant, en ce qui me concerne, la musique de Bernstein dont je ne suis pas amateur. Des filles qui couinent, des gars qui prennent la grosse voix parce qu'ils en ont dans le caleçon, des mélodies jazz agressives où "il y a trop de notes" pour reprendre le mot de Joseph II... bien sûr certains thèmes entrés dans l'inconscient collectif prouvent qu'ils sont musicalement aboutis mais ce n'est pas forcément ma tasse de thé.

Ca fait un peu réchauffé comme conseil, mais à mon avis, il est essentiel que tu te re-penches sur le film une seconde fois. West Side Story me semble être de ces films qui se révèlent au fil des visions. En l'ayant déjà vu une (ou plusieurs) fois, on capte de nouvelles choses, de nouvelles sensations... En tout cas, ce fut (et c'est encore) le cas pour moi. Si j'ai bien compris, tu as été plutôt sensible à l'aspect pictural du film, il est fort possible que la prochaine fois, tu te laisses saisir par la musique.

De toute façon, tu n'as pas trop le choix, il est absolument indispensable que tu ré-évalues la superbe partition de Bernstein!!!

J'ai failli sortir mon image de lapdation pour Demi-Lune. Tu as été plus diplomate.

Qu'on ait des réserves sur le livret de West Side Story, sur Richard Beymer, ok mais "mélodies jazz agressives", "trop de notes", grrrrrh...

[Dunn]

La miss a raison c'est un film que je ne cesse de réévaluer à chaque fois tellement il est complet et extrêmement bien construit (qu'est ce que je parle bien )