Géant (George Stevens - 1956)
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Et dire que l'histoire des USA (et plus particulièrement du Texas) est un brassage multi-ethnique et que le futur repose sur celui-ci, c'est sacrément gonflé de la pert de Stevens dans l'Amérique ségrégationiste des années 50.
par ce côté-ci, Lone Star de John Sayles m'a beaucoup fait penser à Géant.
par ce côté-ci, Lone Star de John Sayles m'a beaucoup fait penser à Géant.
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Ben ouais, c'est tellement énorme que faudrait quand même que je l'achète... Même pour 5 minutes de contentement (parce que le film est sérieusement nul je trouve)... J'ai bien acheté tous les films de Monogram avec Wayne (faut le faire !!), alors pourquoi pas celui-là...O'Malley a écrit :Déjà pour voir Wayne en centurion romain!!!Julien Léonard a écrit : Un film curieux, certes, il faut le voir au moins une fois dans sa vie...
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Je garde un souvenir trop lointain de ce film mais néanmoins plaisant.Julien Léonard a écrit :Ben ouais, c'est tellement énorme que faudrait quand même que je l'achète... Même pour 5 minutes de contentement (parce que le film est sérieusement nul je trouve)... J'ai bien acheté tous les films de Monogram avec Wayne (faut le faire !!), alors pourquoi pas celui-là...O'Malley a écrit : Déjà pour voir Wayne en centurion romain!!!
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Je défends corps et âme Shane de George Stevens dont je n'ai pas peur d'affirmer ici que tout ce que l'on a appelé le western-spaghetti sort (en beaucoup moins bien) de deux ou trois scènes clé de ce western fantastiquement filmées par ce cinéaste nullement académique.Julien Léonard a écrit :Perso j'aime pas trop "Géant"... Pourtant de Stevens j'adore "Gunga Din" (assez controversé sur le forum DVDclassik) et j'avoue aimer "Shane", quoiqu'un peu lent et trop appuyé dans ses effets d'héroïsation, surtout envers un Alan Ladd que j'ai toujours trouvé un peu fadouille et pas très viril pour un westerner...
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Je discute pas, si c'est ce que tu ressens, tant mieux pour toi. Perso, je trouve que "Shane" est un très joli western avec malgré tout quelques trucs qui fonctionnent moins bien que le reste... En fait, c'est surtout Alan Ladd qui me dérange dans ce film... il est très bon, mais il ne représente pas vraiment le meilleur du westerner pour moi (pas assez crédible quand il se bat avec d'autres par exemple... c'est physique)...JamesCicero a écrit : Je défends corps et âme Shane de George Stevens dont je n'ai pas peur d'affirmer ici que tout ce que l'on a appelé le western-spaghetti sort (en beaucoup moins bien) de deux ou trois scènes clé de ce western fantastiquement filmées par ce cinéaste nullement académique.
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Re: Géant (George Stevens, 1956)
Giant / Géant
George Stevens (1956) :
Grande fresque à l'américaine, si le statut de chef-d'oeuvre rapidement acquis par "Géant" à l'époque de sa sortie en salle aux Etats-Unis paraît indubitablement usurpé, il ne s'agit néanmoins pas pour autant d'un mauvais film à considérer d'un oeil méprisant. Car on y trouve de (très) bonnes choses. A commencer par la photographie qui se révèle immédiatement très belle : décors soignés, jolis couleurs tranchées. Le tout est propre, net, on pourrait penser "trop", mais c'est bien fait. Sans conteste l'image possède un cachet attirant. Il en va de même des acteurs qui incarnent tous avec brio des personnages excessifs, tourmentés, "formidables" en pensées comme en actes (ce qu'on attend d'eux en gros) mais aussi à l'inverse justes, pour ne pas dire vrais, en particulier lorsque des sentiments d'amour refoulé, d'incompréhension, ou encore des désaccords familiaux entrent en jeu. La distribution est ainsi parfaitement homogène en terme de qualité, les premiers comme les seconds rôles, tous ont quelque chose qui les rend intéressants, parfois touchants, parfois détestables, sans compter qu'ils ne prennent pas forcément la direction à laquelle on aurait pu s'attendre (le personnage de James Dean). Les caractères changent et évoluent. La dimension pétrole/disparition des grands ranchs d'antan, même si elle n'est pas à prendre au pied de la lettre et reste développée de façon assez banale, témoigne malgré tout d'un souci historique qui n'est pas à dédaigner. La longueur du film n'est pas particulièrement gênante, car on sent qu'elle est cohérente, nécessaire à l'ensemble de l'histoire. Il en ressort inévitablement quelques passages à vide, renforcés par le fait qu'existent des éléments à prendre soi-disant au sérieux, mais qui en raison de différences d'époque, de culture, n'atteignent pas forcément le but recherché et tombent un peu à plat malgré eux. "Géant" n'atteint certe pas la hauteur de ses ambitions, mais n'en reste pas moins un film des plus satisfaisants. 6,5/10
George Stevens (1956) :
Grande fresque à l'américaine, si le statut de chef-d'oeuvre rapidement acquis par "Géant" à l'époque de sa sortie en salle aux Etats-Unis paraît indubitablement usurpé, il ne s'agit néanmoins pas pour autant d'un mauvais film à considérer d'un oeil méprisant. Car on y trouve de (très) bonnes choses. A commencer par la photographie qui se révèle immédiatement très belle : décors soignés, jolis couleurs tranchées. Le tout est propre, net, on pourrait penser "trop", mais c'est bien fait. Sans conteste l'image possède un cachet attirant. Il en va de même des acteurs qui incarnent tous avec brio des personnages excessifs, tourmentés, "formidables" en pensées comme en actes (ce qu'on attend d'eux en gros) mais aussi à l'inverse justes, pour ne pas dire vrais, en particulier lorsque des sentiments d'amour refoulé, d'incompréhension, ou encore des désaccords familiaux entrent en jeu. La distribution est ainsi parfaitement homogène en terme de qualité, les premiers comme les seconds rôles, tous ont quelque chose qui les rend intéressants, parfois touchants, parfois détestables, sans compter qu'ils ne prennent pas forcément la direction à laquelle on aurait pu s'attendre (le personnage de James Dean). Les caractères changent et évoluent. La dimension pétrole/disparition des grands ranchs d'antan, même si elle n'est pas à prendre au pied de la lettre et reste développée de façon assez banale, témoigne malgré tout d'un souci historique qui n'est pas à dédaigner. La longueur du film n'est pas particulièrement gênante, car on sent qu'elle est cohérente, nécessaire à l'ensemble de l'histoire. Il en ressort inévitablement quelques passages à vide, renforcés par le fait qu'existent des éléments à prendre soi-disant au sérieux, mais qui en raison de différences d'époque, de culture, n'atteignent pas forcément le but recherché et tombent un peu à plat malgré eux. "Géant" n'atteint certe pas la hauteur de ses ambitions, mais n'en reste pas moins un film des plus satisfaisants. 6,5/10
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Re: Géant (George Stevens - 1956)
Bien apprécié aussi, je mets un 7.5 / 10 pour ma part. Pas un chef d'oeuvre en tout cas.
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Re: Géant (George Stevens - 1956)
N'ai que de vagues souvenirs: me rappelle un tres bon R Hudson et un pleurnichard ( comme de coutume ) J Dean !
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Re:
Et bien je dois dire être désormais entièrement d'accord avec cet avis ; même si parfois bancal et même si le vieillissement des personnages n'est pas ce que les maquilleurs hollywoodiens ont fait de mieux , Géant n'en reste pas moins une belle et courageuse réussite telle que O'Malley l'a décrite ci-dessus.O'Malley a écrit :J'en ai marre que l'on compare toujours Géant à Dallas... les deux films n'ont strictement rien à voir à part le cadre texan et pétrolier du film.
Géant n'est pas qu'une suite de péripéties sentimentales et financières autour de familles rivales, dans le monde du pétrole. Il s'agit avant tout d'une fresque relatant la construction de l'Amérique pionnière sur des valeurs précises (la famillle, la réussite) mais qui montre aussi l'envers du décor. Ainsi, le eprsonnage de James Dean, parfait représentant de l'Amérique conquérante, n'est qu'un jaloux frustré qui finit désabusé et alcoolique: figure guère sympathique. De même, le film est la description de comportement, de tempéraments différents et qui s'opposent (le très joli personnage de Dennis Hopper par ex).
Surtout, c'est un hymne à la tolérance et qui montre, ce qui est très courageux et novateur pour l'époque, que le futur des Etats-Unis repose sur le métissage et non sur le repli sur soi (le trés beau travelling final sur les deux bébés hériters de la dynastie, l'un blanc et l'autre latino, fin quasiment visionnaire lorsque l'on sait dorénanvant que ce pays sera à majorité hispanique d'ici vingt ans...).
Le film est, par ailleurs, parsemé de scènes marquantes, voire baroques (la maison faliliale au milieu de la prairie, le combat entre Hudson et le teancier de bar raciste...).
Non, Géant n'est pas l'oeuvre mineure de Stevens que l'on veut bien prétendre; c'est une des plus beau film fleuve que le cinéma américain nous ait donné, d'une trés grande richesse formelle et thématique.
Vivement une réhabilitation de ce film.
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Re: Géant (George Stevens - 1956)
Je considère également Géant comme une réussite.
Je trouve que Stevens arrive à aviver une ampleur à sa mise en scène qui emporte constamment l'adhésion.
Cette histoire de ranch, d'amour, de pétrole, de racisme et de famille parvient à bien mêler les genres divers qui parsèment cette épopée assez majestueuse.
Et le casting est éblouissant !
Je trouve que Stevens arrive à aviver une ampleur à sa mise en scène qui emporte constamment l'adhésion.
Cette histoire de ranch, d'amour, de pétrole, de racisme et de famille parvient à bien mêler les genres divers qui parsèment cette épopée assez majestueuse.
Et le casting est éblouissant !
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Re: Géant (George Stevens - 1956)
Je me range derrière O'Malley, Jeremy Fox, et Wakinssien... J'aime Giant!
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Re: Géant (George Stevens - 1956)
Si on aime Stevens il faut vite lire ceci :
http://www.bibliosurf.com/Hollywood-cla ... -Temps-des
Le temps des géants de Berthomieu.
Il y a un long chapitre consacré à Stevens, placé au même rang que Ford, Vidor et autres monstres sacrés.
Le livre est vraiment un bonheur en partie parce qu'il se veut une défense du "ton hollywoodien", de cinéma qui "raconte des histoires". Je reprends les termes de la très belle introduction de Berthomieu, qui est en même temps subtilement polémique, refusant de s'aligner sur la critique française habituelle qui semble ne pas avoir bougé depuis les 70's (Tavernier et Coursodon, pas mal remis en question, les obsessions autour du cinéma de genre), revendiquant les plaisirs procurés par les oeuvres d'apparence ou d'école classique. Si Stevens est considéré comme un très grand, Berthomieu n'oublie pas non plus Wyler ou Zimmeman.
Le texte est surtout d'une richesse étonnante, avec un discours sur le langage cinématographique (sans oublier la musique) passionnant et très bien argumenté. Parler de ceux qu'on a classé comme "académiques" n'empêche pas l'auteur de consacrer une grande partie des chapitres à des approches inédites des incontournables.
Un livre qui soulage et qui semble un peu reprendre à son compte toute la colère qu'on peut avoir quand on ne sent pas au diapason du discours dominant jusqu'à présent. J'espère que ça aidera à changer les choses.
http://www.bibliosurf.com/Hollywood-cla ... -Temps-des
Le temps des géants de Berthomieu.
Il y a un long chapitre consacré à Stevens, placé au même rang que Ford, Vidor et autres monstres sacrés.
Le livre est vraiment un bonheur en partie parce qu'il se veut une défense du "ton hollywoodien", de cinéma qui "raconte des histoires". Je reprends les termes de la très belle introduction de Berthomieu, qui est en même temps subtilement polémique, refusant de s'aligner sur la critique française habituelle qui semble ne pas avoir bougé depuis les 70's (Tavernier et Coursodon, pas mal remis en question, les obsessions autour du cinéma de genre), revendiquant les plaisirs procurés par les oeuvres d'apparence ou d'école classique. Si Stevens est considéré comme un très grand, Berthomieu n'oublie pas non plus Wyler ou Zimmeman.
Le texte est surtout d'une richesse étonnante, avec un discours sur le langage cinématographique (sans oublier la musique) passionnant et très bien argumenté. Parler de ceux qu'on a classé comme "académiques" n'empêche pas l'auteur de consacrer une grande partie des chapitres à des approches inédites des incontournables.
Un livre qui soulage et qui semble un peu reprendre à son compte toute la colère qu'on peut avoir quand on ne sent pas au diapason du discours dominant jusqu'à présent. J'espère que ça aidera à changer les choses.
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Re: Géant (George Stevens - 1956)
Tout le cinéma qui m'intéresse est ignoré par les critiques français en général. Je suis tout à fait d'accord avec Francesco en ce qui concerne 'l'idéologie dominante' qui date des années 70 et qui n'a guère varié depuis des décennies. Alors que maintenant, le cinéma muet, celui des années 30, etc. sont beaucoup accessibles qu'il y a 30 ans, le discours reste invariablement fixé sur les mêmes auteurs et les mêmes périodes.francesco a écrit :Un livre qui soulage et qui semble un peu reprendre à son compte toute la colère qu'on peut avoir quand on ne sent pas au diapason du discours dominant jusqu'à présent. J'espère que ça aidera à changer les choses.