Alex Blackwell a écrit :A mon avis beaucoup moins beau qu'on ne le dit généralement.
Quand tu dis beau tu penses uniquement visuellement non???
Sur ce point là, je trouve que les flashbacks dans la nature ou dans la neige et certaines visions(notamment la sublimissime élévation) emportent tout. A côté le reste en jette moins c sûr, contrairement à STALKER qui sur ce point là en jette à tous les instants.
Mais des fulgurences comme ça, je voudrais bien en avoir ne serait-ce qu'une fois par an.
NUTELLA a écrit :
le reste de son oeuvre est "moins austére"(c'est quand meme pas Bergman)
Je trouve quand même Tarkovski bien plus "austère" que Bergman. Même si Le miroir est particulièrement gratiné, il reste que Nosthalgia, Stalker, Le Sacrifice, se posent là pour ce qui est de l'austérité.
Euh... En y réflechissant, Bergman est pas mal non plus....
Intervention super interessante !
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
NUTELLA a écrit :
le reste de son oeuvre est "moins austére"(c'est quand meme pas Bergman)
Je trouve quand même Tarkovski bien plus "austère" que Bergman. Même si Le miroir est particulièrement gratiné, il reste que Nosthalgia, Stalker, Le Sacrifice, se posent là pour ce qui est de l'austérité.
Euh... En y réflechissant, Bergman est pas mal non plus....
Intervention super interessante !
Même si je comprends qu'on puisse trouver Bergman austère, et même si je trouve ça vrai par moment(surtout dans Sonate d'Automne, son seul film pour le moment que j'aime pas), bizarrement ça ne m'est jamais venu à l'esprit en pensant à lui.
phylute a écrit :
Je trouve quand même Tarkovski bien plus "austère" que Bergman. Même si Le miroir est particulièrement gratiné, il reste que Nosthalgia, Stalker, Le Sacrifice, se posent là pour ce qui est de l'austérité.
Euh... En y réflechissant, Bergman est pas mal non plus....
Intervention super interessante !
Même si je comprends qu'on puisse trouver Bergman austère, et même si je trouve ça vrai par moment(surtout dans Sonate d'Automne, son seul film pour le moment que j'aime pas), bizarrement ça ne m'est jamais venu à l'esprit en pensant à lui.
Bergman n'est pas austère, il est épuré: son cinéma, c'est comme les Suites pour violoncelle de Bach pour la musique.
Philip Marlowe a écrit :Même si je comprends qu'on puisse trouver Bergman austère, et même si je trouve ça vrai par moment(surtout dans Sonate d'Automne, son seul film pour le moment que j'aime pas), bizarrement ça ne m'est jamais venu à l'esprit en pensant à lui.
Bergman n'est pas austère, il est épuré: son cinéma, c'est comme les Suites pour violoncelle de Bach pour la musique.
1-Je ne rentrerai pas dans le débat austère/pas austère. L'important c'est touchant/pas touchant. Comme regarder une oeuvre de Primitifs Italiens, notamment une crucifixion ou une déposition de la croix ou une Pieta. C'est très austère de l'avis de la plupart des gens, ce qui est important c'est l'émotion qui passe. Si on est touché c'est beau, si on n'y voit qu'un type riveté à une croix, c'est austère.
2-Pour Philip Marlowe : comment as-tu pu penser que la perche n'était pas intentionnelle... j'en ai souri connaissant la rigueur de Tarkovski. Bien sûr c'est voulu, car cette séance de conditionnement est un extrait documentaire qui passe à la télé (on voit même la main qui éteint la télé).
fatalitas a écrit :
Bergman, j'avoue que certains de ses films me touchent profondement (La Source,Les Fraises sauvages et surtout Fanny Alexandre) mais d'autres me laissent de marbre
Margo doit avoir quelques Tarkoski qui doivent trainer sur ses etageres, je lui en emprunterai un à l'occasion
J'ai un peu le même rapport que toi à Bergman -dont tu as d'ailleurs cité les films qui me touchent le plus même si j'adore également de lui Persona-, trouvant certains des ses films de chambre trop appuyés dans la noirceur ou parfois trop froids à force de recherche de maîtrise. Et le Miroir -à mes yeux inégal- fait partie avec Solaris -au début longuet, c'était la premier Tarkovski que j'ai vu et c'est vrai qu'à l'époque ça ne m'avait pas encouragé à continuer:)- et le Sacrifice -trop appuyé niveau noirceur- des Tarkovski avec lesquels j'ai du mal. Je place par contre très haut la puissance visuelle de Stalker, le souffle épique d'Andrei Roublev, l'intensité d'un Nostalghia et j'aime beaucoup la vision tarkovskienne de la guerre de l'Enfance d'Ivan. Tu devrais peut-être plutôt ne pas te décourager et commencer par ceux-là. D'accord avec Sergius sur la notion d'austérité: si j'ai parfois du mal avec certains Bergman ou Dreyer, j'ai adoré tout ce que j'ai vu de Bresson pourtant aussi réputé "austère".
fatalitas a écrit :
Bergman, j'avoue que certains de ses films me touchent profondement (La Source,Les Fraises sauvages et surtout Fanny Alexandre) mais d'autres me laissent de marbre
Margo doit avoir quelques Tarkoski qui doivent trainer sur ses etageres, je lui en emprunterai un à l'occasion
J'ai un peu le même rapport que toi à Bergman -dont tu as d'ailleurs cité les films qui me touchent le plus même si j'adore également de lui Persona-, trouvant certains des ses films de chambre trop appuyés dans la noirceur ou parfois trop froids à force de recherche de maîtrise. Et le Miroir -à mes yeux inégal- fait partie avec Solaris -au début longuet, c'était la premier Tarkovski que j'ai vu et c'est vrai qu'à l'époque ça ne m'avait pas encouragé à continuer:)- et le Sacrifice -trop appuyé niveau noirceur- des Tarkovski avec lesquels j'ai du mal. Je place par contre très haut la puissance visuelle de Stalker, le souffle épique d'Andrei Roublev, l'intensité d'un Nostalghia et j'aime beaucoup la vision tarkovskienne de la guerre de l'Enfance d'Ivan. Tu devrais peut-être plutôt ne pas te décourager et commencer par ceux-là. D'accord avec Sergius sur la notion d'austérité: si j'ai parfois du mal avec certains Bergman ou Dreyer, j'ai adoré tout ce que j'ai vu de Bresson pourtant aussi réputé "austère".
fatalitas a écrit :
Bergman, j'avoue que certains de ses films me touchent profondement (La Source,Les Fraises sauvages et surtout Fanny Alexandre) mais d'autres me laissent de marbre
Margo doit avoir quelques Tarkoski qui doivent trainer sur ses etageres, je lui en emprunterai un à l'occasion
J'ai un peu le même rapport que toi à Bergman -dont tu as d'ailleurs cité les films qui me touchent le plus même si j'adore également de lui Persona-, trouvant certains des ses films de chambre trop appuyés dans la noirceur ou parfois trop froids à force de recherche de maîtrise. Et le Miroir -à mes yeux inégal- fait partie avec Solaris -au début longuet, c'était la premier Tarkovski que j'ai vu et c'est vrai qu'à l'époque ça ne m'avait pas encouragé à continuer:)- et le Sacrifice -trop appuyé niveau noirceur- des Tarkovski avec lesquels j'ai du mal. Je place par contre très haut la puissance visuelle de Stalker, le souffle épique d'Andrei Roublev, l'intensité d'un Nostalghia et j'aime beaucoup la vision tarkovskienne de la guerre de l'Enfance d'Ivan. Tu devrais peut-être plutôt ne pas te décourager et commencer par ceux-là. D'accord avec Sergius sur la notion d'austérité: si j'ai parfois du mal avec certains Bergman ou Dreyer, j'ai adoré tout ce que j'ai vu de Bresson pourtant aussi réputé "austère".
Merci pour tes eclaircissements Vic
Concernant Bergman, Persona fait aussi partie de ceux que j'apprecie
Par contre Dreyer, j'avoue ne pas du tout accrocher à Gertrud et Ordet, par contre La Passion de Jeanne d'Arc est un des plus beaux muets qu'il m'a été donné de voir
Bresson, j'aime beaucoup Mouchette et Un condamné à mort...., les autres parmi ceux que j'ai vu m'ont laissé de marbre, je dirai meme qu'ils etaient à chier
fatalitas a écrit :
Bresson, j'aime beaucoup Mouchette et Un condamné à mort...., les autres parmi ceux que j'ai vu m'ont laissé de marbre, je dirai meme qu'ils etaient à chier
Pour revenir au Miroir...
La scène où la mère, les cheveux mouillés qui recouvre son visage, se lève au ralenti (Ring ?) dans cette maison qui se désagrège, qui s'écroule...
Putain, que cette scène est puissante !!!!
fatalitas a écrit :
Bresson, j'aime beaucoup Mouchette et Un condamné à mort...., les autres parmi ceux que j'ai vu m'ont laissé de marbre, je dirai meme qu'ils etaient à chier
Et Journal d'un Curé de Campagne ?
m'en rappelle plus du tout de celui-là donc c'est comme si je ne l'avais pas vu
Les dames du bois de Boulogne : je n'ai pas accroché L'argent, Au hasard Balthazar et Le diable probablement : j'avais trouvé ça à chier