Commentaires à propos de votre film du mois

[cinéfile]

Je m'enchaine un mini-cycle Linklater avec, entre autres, sa fameuse trilogie Before et je me suis fait cueillir par celui-ci :


Before Sunset (2004)

[Jeremy Fox]

Je m'enchaine un mini-cycle Linklater avec, entre autres, sa fameuse trilogie Before et je me suis fait cueillir par celui-ci :


Before Sunset (2004)

Normal : le plus beau de cette splendide trilogie

[Bonner]

Linklater est un génie et la trilogie des "Before.." est extraordinaire. Les trois films sont excellents avec chacun leur propre identité. Boyhood reste pour moi son chef d'oeuvre. Ses films sur la vie étudiante sont plus faibles si on n'a pas été un lycéen au Texas. Richard Linklater est un pur cinéaste texan même s'il amalgame des influences européennes. Un de ses derniers films Last flag flying reflète vraiment les grands thèmes de l'imaginaire texan, notamment ceux de la chute et de la rédemption, avec toujours un amour de son drapeau. Associer le côté libertaire et le patriotisme ne rentre pas trop dans les schémas mentaux français. D'où une certaine incompréhension de ces cinéastes.

[Bonner]

Aucun de nos cinéastes n'est aussi précieux actuellement. Je considère La Graine et le Mulet comme le plus grand film français de ces vingt dernières années, au bas mot. Une tornade émotionnelle absolument effarante, constellée de scènes phénoménales (le repas dominical baigné de complicité et de chaleur, la manoeuvre de Rym pour convaincre sa mère de venir à la soirée, la logorrhée déchirante de Julia face à son beau-père... mais la liste serait trop longue).

Soit vous êtes de sa famille, soit vous travaillez pour lui....
En même temps dire "le meilleur film français de ces 20 dernières années" ça n'engage pas à grand chose vu que ces 20 dernières années...

[Watkinssien]

Aucun de nos cinéastes n'est aussi précieux actuellement. Je considère La Graine et le Mulet comme le plus grand film français de ces vingt dernières années, au bas mot. Une tornade émotionnelle absolument effarante, constellée de scènes phénoménales (le repas dominical baigné de complicité et de chaleur, la manoeuvre de Rym pour convaincre sa mère de venir à la soirée, la logorrhée déchirante de Julia face à son beau-père... mais la liste serait trop longue).

Soit vous êtes de sa famille, soit vous travaillez pour lui....

Soit c'est son avis...

[Jeremy Fox]

Aucun de nos cinéastes n'est aussi précieux actuellement. Je considère La Graine et le Mulet comme le plus grand film français de ces vingt dernières années, au bas mot. Une tornade émotionnelle absolument effarante, constellée de scènes phénoménales (le repas dominical baigné de complicité et de chaleur, la manoeuvre de Rym pour convaincre sa mère de venir à la soirée, la logorrhée déchirante de Julia face à son beau-père... mais la liste serait trop longue).

Soit vous êtes de sa famille, soit vous travaillez pour lui....
En même temps dire "le meilleur film français de ces 20 dernières années" ça n'engage pas à grand chose vu que ces 20 dernières années...

... il y a eu plein de grands films français.

[Alexandre Angel]

Mais tu l'as vu le Ashby ou pas ? Parce que même de réputation, c'était pas super flatteur. Et maintenant que je l'ai vu, je confirme.

Il ne me semble pas qu'il avait mauvaise réputation quand il est sorti.
J'avais trouvé à ce moment-là qu'il avait quelque chose mais enfin sans plus (c'était le film qui révélait Andy Garcia). Je n’achèterais certainement pas le collector. Le BR à l'unité peut-être mais à prix hypra-sympa.

[7swans]

Il a un petit statut de film culte (merci Oliver Stone, Ashby et les années 80... Et même tout bêtement, merci son titre ultra cool) mais j'ai toujours entendu dire que le film était catastrophique. Confirmé lors d'un visionnage assez récent (ça ne m'empêche pas d'avoir l'affiche ciné chez moi et d'adorer le générique de début et sa voix off de dingue, que reniait Ashby).

J'ai retrouvé cet article d'époque :

HOW did ''Eight Million Ways to Die'' commit suicide? Let us count the ways. The first clue is a plot, derived from Lawrence Block's books, about a detective named Matthew Scudder (Jeff Bridges) who gets involved in the murder of a young prostitute by a drug dealer. But there is no detecting in this detective story, and no story. Between Scudder's unconvincing meeting with the prostitute and the unbelievable final shoot-out, the movie, which opens today at the Manhattan Twin and other theaters, marks time.

The time is taken up with filler material, credited to Oliver Stone and David Lee Henry. It is full of unmeaningful pauses, undeleted expletives and unbearable interchanges: ''That your daughter?'' ''Yes.'' ''She's cute.'' ''She's my best friend.'' ''She looks like you.'' Several of the scenes seem to be improvisations by actors with no knack for the work. ''You really liked Sunny, didn't you?'' ''Yes, I did.'' ''So did I. What did you like about her most?'' ''What do you like about anybody?''

The acting is loud and aimless. Rosanna Arquette and Alexandra Paul, the two women in the case, shriek and pout and slink around; when time hangs heavy, they take off their clothes. As the villain, Andy Garcia does a lot of necktie straightening and shoulder twitching. Even the usually solid Jeff Bridges shambles on after a drunken binge looking like Lon Chaney out to scare the kiddies.

The final wound is inflicted by the director, Hal Ashby, who seems to have been made desperate by the desultory and disjointed nature of the material. He has the characters constantly shoving and yelling insults at one another, fills the many interludes of inaction with headache-making music and winds things up with as clumsy a burst of bang-bang as you've ever seen. But by then, you may feel you've died eight million deaths.

Ou Variety :

What could have been a better film delving into complexities of one tough-but-vulnerable alcoholic sheriff out to bust a cocaine ring, instead ends up an oddly-paced work that is sometimes a thriller and sometimes a love story, succeeding at neither.

[manuma]

Critique plutôt bonne dans Première, à l'époque :




Par contre, je crois que le film avait été très mal reçu outre-Atlantique. Maltin le note carrèment BOMB dans son guide, jugeant le film morne, le scénario particulièrement pauvre et les personnages déplaisants et inintéressants.

De mon côté, mon Ashby préféré avec Being there. Le plan aérien d'ouverture et la séquence dans le hangar sont d'anthologie.

[7swans]

De mon côté, mon Ashby préféré avec Being there.

Il ne faut pas beaucoup aimer Ashby pour dire ce genre de chose.

Harold, The Last Detail, Coming Home, Bound for Glory... C'est du très très haut niveau.

En bonus, le plan séquence en hélicoptère ultra fluide, la voix de Jeff Bridges, la musique de James Newton Howard qui colle à son époque : l’intro de 8 MILLION WAYS TO DIE est effectivement dantesque.


"Alright, let's cut the crap and
do what we get paid for".

[manuma]

De mon côté, mon Ashby préféré avec Being there.

Il ne faut pas beaucoup aimer Ashby pour dire ce genre de chose.

Tout simplement l'un des sommets du polar urbain américain des années 80. Après, pour une adaptation beaucoup plus consensuelle des écrits de Lawrence Block, avec cette fois Liam Neeson dans le rôle ici tenu par Bridges, se tourner vers le A Walk among the tombstones de Scott Frank.

Ceci dit, il vrai que The Last detail, Coming home, Being there et 8 million ways to die, c'est du tir groupé pour moi (pas vu Bound to glory par contre, d'ailleurs le seul Ashby qu'il me reste à voir).

[7swans]

Il ne faut pas beaucoup aimer Ashby pour dire ce genre de chose.

Tout simplement l'un des sommets du polar urbain américain des années 80.

Ah oui quand même.
Sachant que tout le monde renie le film (de Stone à Ashby), je ne saurais à qui attribuer cette "réussite".

pas vu Bound to glory par contre, d'ailleurs le seul Ashby qu'il me reste à voir).

Je suis jaloux. Il me reste à voir The Slugger's Wife et Second Hand Hearts. Impossible de mettre la main dessus dans de bonnes conditions...

[Flol]

Il ne faut pas beaucoup aimer Ashby pour dire ce genre de chose.

Tout simplement l'un des sommets du polar urbain américain des années 80.

Wow. J'ose même pas imaginer si j'avais lu ça avant de voir le film, ma note n'en aurait que plus sévère.

[El Dadal]

J'aurai (presque) pu écrire la même chose que Manuma
Je tiens à préciser toutefois que je n'ai jamais vraiment considéré ce film comme un "Hal Ashby". Avant même de le découvrir, j'en avais vu et lu (dont l'épisode Actor's Studio d'Andy Garcia) démontrant en quoi ce n'était pas (plus) son film. Pris hors canon, ça passe sans problème.
Je vais me faire une glace tiens.

[Flol]

Pris hors canon, ça passe sans problème.

Oui peut-être.
J'ai peut-être fait l'erreur de le découvrir en terminant mon cycle Ashby (juste après m'être revu Being There en plus, vlà le choc).
D'ailleurs, un autre truc qui m'a marqué dans le film et dont parle l'article posté par 7swans, c'est l'extrême vulgarité de certains dialogues. J'en revenais pas de certaines saletés balancées par le personnage de Jeff Bridges à Rosanna Arquette ou Alexandra Paul (qui a d'ailleurs droit à la séquence la plus WTF du film, quand elle dit à Scudder que les réverbères rendent phosphorescents les poils de sa chatte ).