Quand les grands cinéastes s'insultent...
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
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Quand les grands cinéastes s'insultent...
Ici, Mocky dit du mal de Lynch et De Palma :
http://www.dvdrama.com/rw_news-13454-0- ... -mocky.php
Perso, j'aime beaucoup lorsque les cinéastes s'insultent entre eux !
Exemple récent : Beauvois disant du mal de Lars Von Trier ("C'est pas du cinéma, ça !")...
Voici ceux dont je me souviens :
- Polanski disant que Cassavetes et sa caméra-épaule permanente c'est de l'amateurisme pur ! Et Cassavetes de répliquer dans une autre interview qu'il a joué dans Rosemary's Baby uniquement pour cachetonner, que c'est de la pure merde hollywoodienne, blablabla...
- De Palma disant que Les Moissons du Ciel est un navet, que c'est n'importe quoi de prendre autant de temps pour faire un film...
- Gans disant que L'Impasse c'est le degré zéro du cinéma !
- Chabrol se foutant de la gueule de Mort à Venise et de l'oeuvre de Woody Allen en général (que penserait-il du dernier qui ressemble tant à ses propres films ???)
- Un journaliste (Bogdanovich, il me semble) demandant à Orson Welles,
ce qu'il pense de Nicholas Ray et Orson de répliquer : "Soyons sérieux, je vous parle de metteur en scène là !"
- Pialat chiant sur... tout le monde !!! (mais surtout sur La Nouvelle Vague et particulièrement Truffaut)
Voilà, d'autres exemples ???
http://www.dvdrama.com/rw_news-13454-0- ... -mocky.php
Perso, j'aime beaucoup lorsque les cinéastes s'insultent entre eux !
Exemple récent : Beauvois disant du mal de Lars Von Trier ("C'est pas du cinéma, ça !")...
Voici ceux dont je me souviens :
- Polanski disant que Cassavetes et sa caméra-épaule permanente c'est de l'amateurisme pur ! Et Cassavetes de répliquer dans une autre interview qu'il a joué dans Rosemary's Baby uniquement pour cachetonner, que c'est de la pure merde hollywoodienne, blablabla...
- De Palma disant que Les Moissons du Ciel est un navet, que c'est n'importe quoi de prendre autant de temps pour faire un film...
- Gans disant que L'Impasse c'est le degré zéro du cinéma !
- Chabrol se foutant de la gueule de Mort à Venise et de l'oeuvre de Woody Allen en général (que penserait-il du dernier qui ressemble tant à ses propres films ???)
- Un journaliste (Bogdanovich, il me semble) demandant à Orson Welles,
ce qu'il pense de Nicholas Ray et Orson de répliquer : "Soyons sérieux, je vous parle de metteur en scène là !"
- Pialat chiant sur... tout le monde !!! (mais surtout sur La Nouvelle Vague et particulièrement Truffaut)
Voilà, d'autres exemples ???
Je ne suis pas Simone Choule, je suis Trelkovsky...
- Zelda Zonk
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J'aime bien tes exemples. Ils sont intéressants.
Pour Pialat, ne pas oublier qu'il chiait effectivement sur tout le monde, mais à commencer par lui-même, puisqu'il jugeait sa filmo sans intérêt particulier, pour ne pas dire ratée.
Son interview chez Denisot est à ce titre exceptionnelle (dispo dans les bonus du DVD de Van Gogh).
Pour Les Moissons du ciel, je viens de le louer à la médiathèque.
Je jugerai donc sur pièce.
Pour Pialat, ne pas oublier qu'il chiait effectivement sur tout le monde, mais à commencer par lui-même, puisqu'il jugeait sa filmo sans intérêt particulier, pour ne pas dire ratée.
Son interview chez Denisot est à ce titre exceptionnelle (dispo dans les bonus du DVD de Van Gogh).
Pour Les Moissons du ciel, je viens de le louer à la médiathèque.
Je jugerai donc sur pièce.
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Lors de sa dernière apparition, en 2002, au Festival d'Angers, Pialat, outre la Nouvelle Vague, avait vomi son fiel sur Tavernier ("on ne voit qu'une chose: il ne sait pas filmer, ce type") et Louis Malle (à propos de ses origines bourgeoises, antinomiques selon lui avec le fait d'être un vrai créateur, etc.).
C'était évidemment réjouissant, mais aussi un peu triste: il était physiquement très diminué, et intellectuellement un peu exangue (nombreux trous de mémoire).
Donc: ça avait moins de force que s'il avait été en pleine possession de ses moyens.
On peut revoir ça dans le bonus DVD du Garçu.
C'était évidemment réjouissant, mais aussi un peu triste: il était physiquement très diminué, et intellectuellement un peu exangue (nombreux trous de mémoire).
Donc: ça avait moins de force que s'il avait été en pleine possession de ses moyens.
On peut revoir ça dans le bonus DVD du Garçu.
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- Jack Griffin
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Re: Quand les grands cinéastes s'insultent...
Il a aussi dit du mal de Spielberg et de La guerre des mondes dans les Inrocks...Un homme bien.Trelkovsky a écrit :Ici, Mocky dit du mal de Lynch et De Palma :
http://www.dvdrama.com/rw_news-13454-0- ... -mocky.php
Perso, j'aime beaucoup lorsque les cinéastes s'insultent entre eux !
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- Zelda Zonk
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Pour Mocky, voici exactement de quoi il parle :
Dans le supplément de Litan, on peut voir la bande-annonce où vous faîtes un bras d’honneur en citant John Boorman et Brian de Palma. Qu’est ce qui s’est passé à Avoriaz, cette année-là ?
Dans le jury du festival d’Avoriaz, il y avait quatre personnes. Il y avait John Boorman, Brian de Palma, Georges Lautner et je crois Edouard Molinaro. Le film se déroule. Et pendant que le film est diffusé, parce que le jury est avec les spectateurs, figurez-vous, mon cher, qu’ils ricanaient comme des baleines. Alors, à la fin de la projection, Lautner se lève et fout une paire de baffes à l’autre là, je crois que c’était De Palma parce que je n’étais pas là. Je ne vais jamais aux projections, j’ai peur quand je suis dans la salle. Lautner était en colère et se demandait comment on peut rire aussi bêtement du film d’un confrère. Ce n’était pas déontologique. Alors j’ai eu la récompense suprême : Spielberg a trouvé le film très bon et l’a acheté. Ça a été ma revanche. Mais je dois dire que Brian de Palma est un personnage odieux. Je l’ai noté. Vous savez, comme je ne suis pas quelqu’un de prétentieux, je ne supporte pas Tavernier, je ne supporte pas Boorman, je ne supporte pas David Lynch et je ne supporte pas celui que je supporte le moins, c’est Théo Angelopoulos. Alors celui-là, n’en parlons pas ! Ce sont des gens qui se croient tout permis…
Ce qui me fait rire pour revenir à David Lynch. Les gens ne comprennent pas ses films mais ils y vont quand même. Un jour, j'étais avec Alain Resnais. Il venait de réaliser L’année dernière à Marienbad. Resnais est un homme extraordinaire qui faisait des films que lorsqu’il ne comprenait pas le scénario. Alors, il a dit une fois à un journaliste, et Alain déteste les journaleux ; alors, je me souviens qu’on était avec ce fameux journaliste dans un café qui existait à côté du Normandie. Puis il y a le journaliste très intellectuel qui lui dit qu’il y a un chat noir et un chat blanc dans Hiroshima mon amour. Lui il acquiesçait puis quand le type est parti, il m’a dit : "J’ai jamais mis de chat dans mon film". En tous les cas, il ne l’avait pas remarqué. Alain est quelqu’un de très pince-sans-rire. Un jour, il y avait L’année dernière à Marienbad qui se jouait au Publicis. Pendant que le film est projeté, il y a Alain qui vient me chercher dehors et qui me dit : "viens voir !". Alors, on est descendu dans la salle, puis il y avait des gens qui ronflaient et l’ouvreuse tapait sur l’épaule des gens pour qu’ils se réveillent (rires). Les spectateurs s’étaient endormis tellement ils se faisaient chier mais ils y étaient allés parce qu’il fallait aller le voir. Resnais savait très bien que c’était chiant comme la pluie. C’est ça qui est génial avec Alain, c’est qu’il fait des trucs terriblement emmerdants tout en le sachant. C’est ça qui est beau. Je sais qu’il apprécie beaucoup mes films parce que ça le fait rire. Les journalistes ne se permettront pas de dire que ses films sont chiants alors que Resnais en est parfaitement conscient qu'ils sont fastidieux. Parfois, il ne comprenait même pas ce qu’ils écrivaient. C’est l’une des plus belles rencontres que j’ai faite de ma vie avec Billy Wilder qui était un homme remarquable. Fritz Lang, quelle merveille aussi. C’étaient des personnages !
Source : DVDrama
Dans le supplément de Litan, on peut voir la bande-annonce où vous faîtes un bras d’honneur en citant John Boorman et Brian de Palma. Qu’est ce qui s’est passé à Avoriaz, cette année-là ?
Dans le jury du festival d’Avoriaz, il y avait quatre personnes. Il y avait John Boorman, Brian de Palma, Georges Lautner et je crois Edouard Molinaro. Le film se déroule. Et pendant que le film est diffusé, parce que le jury est avec les spectateurs, figurez-vous, mon cher, qu’ils ricanaient comme des baleines. Alors, à la fin de la projection, Lautner se lève et fout une paire de baffes à l’autre là, je crois que c’était De Palma parce que je n’étais pas là. Je ne vais jamais aux projections, j’ai peur quand je suis dans la salle. Lautner était en colère et se demandait comment on peut rire aussi bêtement du film d’un confrère. Ce n’était pas déontologique. Alors j’ai eu la récompense suprême : Spielberg a trouvé le film très bon et l’a acheté. Ça a été ma revanche. Mais je dois dire que Brian de Palma est un personnage odieux. Je l’ai noté. Vous savez, comme je ne suis pas quelqu’un de prétentieux, je ne supporte pas Tavernier, je ne supporte pas Boorman, je ne supporte pas David Lynch et je ne supporte pas celui que je supporte le moins, c’est Théo Angelopoulos. Alors celui-là, n’en parlons pas ! Ce sont des gens qui se croient tout permis…
Ce qui me fait rire pour revenir à David Lynch. Les gens ne comprennent pas ses films mais ils y vont quand même. Un jour, j'étais avec Alain Resnais. Il venait de réaliser L’année dernière à Marienbad. Resnais est un homme extraordinaire qui faisait des films que lorsqu’il ne comprenait pas le scénario. Alors, il a dit une fois à un journaliste, et Alain déteste les journaleux ; alors, je me souviens qu’on était avec ce fameux journaliste dans un café qui existait à côté du Normandie. Puis il y a le journaliste très intellectuel qui lui dit qu’il y a un chat noir et un chat blanc dans Hiroshima mon amour. Lui il acquiesçait puis quand le type est parti, il m’a dit : "J’ai jamais mis de chat dans mon film". En tous les cas, il ne l’avait pas remarqué. Alain est quelqu’un de très pince-sans-rire. Un jour, il y avait L’année dernière à Marienbad qui se jouait au Publicis. Pendant que le film est projeté, il y a Alain qui vient me chercher dehors et qui me dit : "viens voir !". Alors, on est descendu dans la salle, puis il y avait des gens qui ronflaient et l’ouvreuse tapait sur l’épaule des gens pour qu’ils se réveillent (rires). Les spectateurs s’étaient endormis tellement ils se faisaient chier mais ils y étaient allés parce qu’il fallait aller le voir. Resnais savait très bien que c’était chiant comme la pluie. C’est ça qui est génial avec Alain, c’est qu’il fait des trucs terriblement emmerdants tout en le sachant. C’est ça qui est beau. Je sais qu’il apprécie beaucoup mes films parce que ça le fait rire. Les journalistes ne se permettront pas de dire que ses films sont chiants alors que Resnais en est parfaitement conscient qu'ils sont fastidieux. Parfois, il ne comprenait même pas ce qu’ils écrivaient. C’est l’une des plus belles rencontres que j’ai faite de ma vie avec Billy Wilder qui était un homme remarquable. Fritz Lang, quelle merveille aussi. C’étaient des personnages !
Source : DVDrama
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J'oubliais Godard !
- Tarantino, c'est nul : "Il a pris le nom de mon plus mauvais film (Bande à Part) pour baptiser sa boite de prod... La différence entre moi et lui : il habite le cinéma, moi le cinéma m'habite..."
- Spielberg c'est nul : "Je ne le connais pas, je ne joue pas au golf..."
- Les freres Coen et Rivette, c'est nul : "Fargo c'est tellement mauvais, qu'on dirait du Rivette !"
- Kassovitz, c'est nul : "La Haine, c'est un clip video..."
Etc..........
- Tarantino, c'est nul : "Il a pris le nom de mon plus mauvais film (Bande à Part) pour baptiser sa boite de prod... La différence entre moi et lui : il habite le cinéma, moi le cinéma m'habite..."
- Spielberg c'est nul : "Je ne le connais pas, je ne joue pas au golf..."
- Les freres Coen et Rivette, c'est nul : "Fargo c'est tellement mauvais, qu'on dirait du Rivette !"
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Etc..........
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Sutout que si on s'arrête aux avis d'un cinéaste sur un autre, on n'est pas sortis de l'auberge : Welles ne pouvait pas encadrer Hitchcock (bouquin d'interviews de Bogdanovitch), Pialat ne pouvait saquer personne, Godard lui considère qu'Ace Ventura en Afrique est un des 5 meilleurs films des nineties et Rivette est persuadé que Showgirls est un pur chef d'oeuvre. On va pas pour autant se priver de leurs films pour ça, si ?Jack Griffin a écrit :Peut être que tu chieras sur Carpenter arrivé à 60 balais.
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