Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Phnom&Penh
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Message par Phnom&Penh »

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Superbe film. Académique, je ne vois pas, mais très esthétique, c'est évident. C'est peut-être un peu prudent, pas de grands effets, sauf un que j'ai beaucoup aimé et sur lequel je reviendrai.

Portrait d'une jeune fille en feu...Le titre est très beau, mais un peu différent de la réalité. La jeune fille est en colère, mais rêve de bains de mer froids. Certes, il y la scène ou sa robe prend feu, mais c'est surtout la peintre, Noémie Merlant, qu'on sent proche du feu: la pipe, les feux de cheminée dont celui avec le tableau détruit...C'est presque comme si elle avait voulu mettre le feu au personnage d'Adèle Haenel grâce à sa comparse Noémie Merlant.

J'ai un peu de réserve sur la musique:
Wuwei a écrit :
Ballard73 a écrit :
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Absente pendant la quasi totalité du film, elle rentre en scène, l'été des 4 saisons de Vivaldi, lorsqu'elle est jouée maladroitement par Marianne au clavecin (ou clavicorde, je sais pas), puis vient clore le film grâce à la scène de l'opéra, et les larmes puis le sourire d'Héloise. Beau final.
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Oui ! Le chant est également très beau. La fin est par ailleurs émouvante parce qu'elle mêle souvenir et création et qu'elle demande au spectateur de se souvenir, du "28" et - chose plus délicate - de cet air balbutié (dont le souvenir, déjà s'échappait) sur un clavier.
C'est un piano tout simplement, mais en 1770, un clavecin aurait peut-être été une meilleure idée, de même pour l'interprétation finale de l'Eté de Vivaldi. Je ne vais pas jouer les spécialistes baroqueux, mais dans un film d'époque, cela aurait été mieux de choisir plus précisément. La musique de Para One (Jean-Baptiste de Laubier) sur la scène des femmes et du feu est excellente, en revanche, et reprise dans le générique (salut El Dadal :) ).

Pas grave. En revanche, la peinture est excellemment travaillée:

Hélène Delmaire, la peintre...

Je ne sais pas vraiment si Adèle Haenel a pris le feu dans le film, mais si Noémie Merlant est excellente, Adèle Haenel fait vraiment figure de future Isabelle Huppert ou Catherine Deneuve...une actrice extraordinaire.

La scène rêvée,
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dans sa robe de mariage
est superbe et le mythe d'Orphée / Eurydice est génialement interprété. Et la fin, même si j'ai des réserves sur l'interprétation musicale, est splendide.

Par contre, dépêchez-vous d'aller le voir sur grand écran, ça risque de ne pas rester longtemps à l'affiche, hélas.
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Wuwei
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Re:

Message par Wuwei »

Phnom&Penh a écrit : La jeune fille est en colère, mais rêve de bains de mer froids.
ce moment où je me sens stupide de ne pas avoir remarqué ça.
Merci pour cette remarque très judicieuse.
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Phnom&Penh
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Re: Re:

Message par Phnom&Penh »

Wuwei a écrit :
Phnom&Penh a écrit : La jeune fille est en colère, mais rêve de bains de mer froids.
ce moment où je me sens stupide de ne pas avoir remarqué ça.
Merci pour cette remarque très judicieuse.
Bah, aucune raison de se sentir stupide. C'est peut-être juste que tu n'es pas breton (ou plus nordique). La mer, tout juste impétueuse, et le besoin de se jeter dedans, quand on ne connaît pas, on ne connaît pas, mais ça s'apprend, cela dit. Faudrait y jeter certains (je ne fait pas allusion à toi mais à une note de 2,5 :mrgreen:), ça les réveillerai.
Et un tempérament de feu, ça aime prendre froid de temps en temps.
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Sinon, bravo pour tes critiques "à l'arrache" souvent, tu fais plaisir à lire :) :wink:
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Phnom&Penh
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Message par Phnom&Penh »

Sinon, il reste un truc qui me chiffonne et que j'ai peut-être mal compris.
Attention, gros spoiler sur la fin du film:
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À la fin, donc, Noémie Merlant indique avoir revu deux fois la jeune fille en feu. La seconde et dernière, pas de problème, c'est à l'opéra et évident. Mais la première des deux, c'est dans une galerie où Noémie Merlant présente des peintures d'elle et de son père. Donc, logiquement, le portrait d'Adèle Haenel, avec le doigt qui indique la page 28 du livre, c'est elle qui l'a peint, après la séparation. Si c'est elle qui a peint le tableau, pourquoi dire que c'est la première fois qu'elle l'a revue, et si ce n'est pas elle qui a peint le tableau, d'où viendrait-il?
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A serious man
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Message par A serious man »

Phnom&Penh a écrit :Sinon, il reste un truc qui me chiffonne et que j'ai peut-être mal compris.
Attention, gros spoiler sur la fin du film:
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À la fin, donc, Noémie Merlant indique avoir revu deux fois la jeune fille en feu. La seconde et dernière, pas de problème, c'est à l'opéra et évident. Mais la première des deux, c'est dans une galerie où Noémie Merlant présente des peintures d'elle et de son père. Donc, logiquement, le portrait d'Adèle Haenel, avec le doigt qui indique la page 28 du livre, c'est elle qui l'a peint, après la séparation. Si c'est elle qui a peint le tableau, pourquoi dire que c'est la première fois qu'elle l'a revue, et si ce n'est pas elle qui a peint le tableau, d'où viendrait-il?
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Ce n'est pas une galerie ou elle expose ses œuvres, c'est un salon selon la tradition académique ou sont exposés les nouvelles œuvres de plusieurs peintres, Marianne (Noémie Merlant) y est parce qu'elle expose un tableau, qu'elle a enregistré sous le nom de son père, mais c'est absolument une exposition dédié a elle ou a son pére, je ne crois pas que cela se faisait a l'époque. Le tableau d'Héloïse n'est pas de Marianne, mais d'un peintre inconnu, le détail de la page 28 ayant été capturé par un peintre fin observateur ou plus vraisemblablement inséré a la demande d'Héloïse comme un message compréhensible uniquement par elle et son ancienne amante, une sorte de message, comme une bouteille jeté a la mer, adressé a son amante au cas ou elle verrait le tableau pour lui signifier qu'elle ne l'a pas oubliée (c'est bien sur aussi une manière de nous signifier qu'elle est bien la femme du tableau quelques années plus tard devenu mére et épouse). La première fois que Marianne revoit Héloise c'est donc sous la forme d'une peinture qui ne saurait être son œuvre, puisqu'il n'est pas question, le film est clair la dessus, qu'elle communique a nouveau après le mariage d'Héloïse.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Message par feb »

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Je pense que la scène se passe lors d'une présentation de plusieurs artistes car Marianne doit traverser la salle en se frayant un chemin à travers de nombreuses personnes pour ensuite se trouver face au tableau, qu'elle semble découvrir pour la première fois vue l'émotion qui se lit sur son visage lorsqu'elle voit le 28 sur le livre.
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Phnom&Penh
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Message par Phnom&Penh »

[quote="A serious man"]
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Ce n'est pas une galerie ou elle expose ses œuvres, c'est un salon selon la tradition académique ou sont exposés les nouvelles œuvres de plusieurs peintres, Marianne (Noémie Merlant) y est parce qu'elle expose un tableau, qu'elle a enregistré sous le nom de son père, mais c'est absolument une exposition dédié a elle ou a son pére, je ne crois pas que cela se faisait a l'époque. Le tableau d'Héloïse n'est pas de Marianne, mais d'un peintre inconnu, le détail de la page 28 ayant été capturé par un peintre fin observateur ou plus vraisemblablement inséré a la demande d'Héloïse comme un message compréhensible uniquement par elle et son ancienne amante, une sorte de message, comme une bouteille jeté a la mer, adressé a son amante au cas ou elle verrait le tableau pour lui signifier qu'elle ne l'a pas oubliée (c'est bien sur aussi une manière de nous signifier qu'elle est bien la femme du tableau quelques années plus tard devenu mére et épouse). La première fois que Marianne revoit Héloise c'est donc sous la forme d'une peinture qui ne saurait être son œuvre, puisqu'il n'est pas question, le film est clair la dessus, qu'elle communique a nouveau après le mariage d'Héloïse.
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[quote="feb"]
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Je pense que la scène se passe lors d'une présentation de plusieurs artistes car Marianne doit traverser la salle en se frayant un chemin à travers de nombreuses personnes pour ensuite se trouver face au tableau, qu'elle semble découvrir pour la première vue l'émotion qui se lit sur son visage lorsqu'elle voit le 28 sur le livre.[/quote="feb"]
Vous avez sans doute raison tous les deux. Le tableau final a été fait par un autre artiste, et La jeune fille en feu a juste été inspirée par l'illusion de la page 28. Reste que, qui aurait pu peindre ce portrait, si ce n'est la femme de la page 28? Le tableau a été évidemment fait par la même peintre.
Mais, bon après, aucun problème, un beau film est fait de grands mystères. N'empêche que j'adore ce dernier mystère: qui a peint ce dernier tableau? De la jeune fille en feu, si ce n'est Hélène Delmaire...? C'est évidemment elle, et que signifie t-il?
Plus le temps passe et plus j'adore ce film.
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Flol
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Message par Flol »

feb a écrit :
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Je pense que la scène se passe lors d'une présentation de plusieurs artistes car Marianne doit traverser la salle en se frayant un chemin à travers de nombreuses personnes pour ensuite se trouver face au tableau, qu'elle semble découvrir pour la première vue l'émotion qui se lit sur son visage lorsqu'elle voit le 28 sur le livre.
Ce détail de la page 28, c'est une idée visuelle et narrative absolument géniale. Rien que sa vision m'avait fait monter les larmes aux yeux.
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Wuwei
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Message par Wuwei »

j'ai compris la fin exactement comme A serious Man, ça ne fait pas avance le bouzin mais il me semble bien que
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l'idée de dire "je l'ai revue" alors que ce qu'elle voit c'est un tableau contenant un souvenir de leur amour, ça va dans le sens du propos du film.
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Phnom&Penh
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Message par Phnom&Penh »

Wuwei a écrit :j'ai compris la fin exactement comme A serious Man, ça ne fait pas avance le bouzin mais il me semble bien que
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l'idée de dire "je l'ai revue" alors que ce qu'elle voit c'est un tableau contenant un souvenir de leur amour, ça va dans le sens du propos du film.
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Oui, les réponses de Serious Man et feb sont logiques, elle découvre le tableau et l'allusion à la page 28, donc le tableau a été peint par quelqu'un d'autre. Je m'étais trompé à cause du tableau prétendument peint par son père (Orphée et Eurydice) et le fait que le tableau ait été peint par la même artiste (Hélène Delmaire) et qu'i ait la même patte. Mais ça n'aurait pas grand sens si c'était une peinture faite par elle.
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reuno
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Message par reuno »

Wuwei a écrit :
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Oui ! Le chant est également très beau. La fin est par ailleurs émouvante parce qu'elle mêle souvenir et création et qu'elle demande au spectateur de se souvenir, du "28" et - chose plus délicate - de cet air balbutié (dont le souvenir, déjà s'échappait) sur un clavier.
J'ai bien compris la fin mais par contre le "28", ça m'a un peu échappé.
Cela faisait référence à quoi plus tôt dans le film ?
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Thaddeus
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Message par Thaddeus »

reuno a écrit :J'ai bien compris la fin mais par contre le "28", ça m'a un peu échappé.
Cela faisait référence à quoi plus tôt dans le film ?
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L'autoportrait que Marianne réalise à l'aide du miroir posé sur le pubis d'Héloïse est dessiné à la page 28 du livre que celle-ci lui prête.
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G.T.O
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Message par G.T.O »

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Pas du tout aimé ce Portrait de la jeune fille en feu, petite croutasse académique qui témoigne de l’aspect problématique d’un cinéma qui confond sujet et regard, cumulant à la fois tous les défauts du film en costume, du film sur l'art et celui sur la passion amoureuse.
Dans le nouveau Sciamma, on parle de peinture. De technique, de sujet de société, de passion amoureuse. On y montre plus rarement l’inspiration, le regard, l’irrationalité. On traite d’un genre: le portrait. Proprement, d’une manière aseptisée. A travers des poses, des réflexions sur la condition des femmes. On croit livrer la passion. Mais seulement en tableaux à la lecture univoque. L’image auquel nous renvoie le titre, et dont le film ne cesse de parler, est ce qu’il lui manque le plus: le feu de la passion. Cette image de feu intervient tardivement dans le film, au cours d’une scène de fête célébrant les femmes et la musique. Quasiment une scène de sabat, juste avant la fameuse étreinte entre les deux femmes, deux corps, la peintre Marianne (Noémie Merlant, bof) exécutrice de la commande, et son sujet, Héloise (Adèle Haenel, décalée :| ), amoureuse dont elle doit tirer le portrait. Cette brève difficulté que le film fait mine de respecter entre un peintre et son sujet rétif, typique de l’activité de l’art de contrebande, s’emboîte rapidement et plus largement dans l’idée de relation clandestine. Comme si de l’un découlait l’autre, le lien étant déjà prédéterminé. La mise en scène n’assurant aucun pont, négligeant l'intervalle. Petit toutou du scénario s'efforçant de l’illustrer avec tout le bon gout nécessaire: une justesse circonstanciée, qui trahit un déficit de regard, une retenue, gage de dignité sentimentale, et un bien-dit, une éloquence. Mécaniquement, le film enfile les tableaux d’une passion morte-née, variations thématiques et effets d’ennoblissement. Rien ne manque à ce précis d’élégance désinfectée. Et, entre ces étapes, le résidu temporel, que le film détaille comme le reste, platement, avec ennui: l’occupation de la servante pour la broderie florale, et le leitmotiv du feu qui chaque soir, crépite fort dans la cheminée ( les cahiers ont raison: gag involontaire pas si loin des ZAZ, cliché de cinéma qui croit en la validité de sa distinction). Ce champ lexical du temps, comme ennui, et de l’oppression féminine, finit de rendre au film ses dernières armes. Bien inoffensif, film de bien pensant et de bien entendant, entre son académisme bon teint, qualité française oblige, et son sujet ennoblissant, difficile de dire ce qui, parmi toutes ces tares, est le plus préjudiciable pour le cinéma. Une blague de cinéma passionnel.
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Wuwei
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Message par Wuwei »

ça... c'est fait :wink:

je me demande toujours si quand on n'aime pas un film et qu'on lit des avis positifs, on a la même impression que lorsque c'est l'inverse.

Sinon, je comprends tout à fait l'avis de G.T.O, parce que je me suis fait le même genre de réflexion sur Bacurau pas plus tard qu'y a pas longtemps. J'ai trouvé le film sympa, un mélange efficace entre "genre" et "esthétique plus classique" mais plombé par une écriture politique trop manichéenne à certains moments. Mais ce qui m'interroge c'est de voir Arte produire le film. Je n'ai rien contre Arte mais je me demande si le film aurait pu avoir cette production sans le côté "politique" du film ? Si un film plus ouvertement dans le genre et moins dans la dénonciation aurait pu trouver des sous ou une sortie en salle ?
Du coup,je m'interrogeais (comme souvent) sur la notion de classique et de genre. Je trouve un écho à mes questions quand je lis G.T.O parler d'académisme et de "précis d’élégance désinfectée". Je ne suis absolument pas d'accord mais il me semble comprendre l'agacement.
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reuno
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)

Message par reuno »

Thaddeus a écrit :
reuno a écrit :J'ai bien compris la fin mais par contre le "28", ça m'a un peu échappé.
Cela faisait référence à quoi plus tôt dans le film ?
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L'autoportrait que Marianne réalise à l'aide du miroir posé sur le pubis d'Héloïse est dessiné à la page 28 du livre que celle-ci lui prête.
Marrant, ça m'avait complètement échappé.
En tout cas merci...
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