Comment ça, il a été mutilé ? De beaucoup de minutes ?Griff Bonnell a écrit :Un film magnifique sur la lacheté, malheureusement mutilé. Le film est si bon que je me demande encore ce qu'aurait été la version que Penn voulait monter.
La poursuite impitoyable (Arthur Penn - 1966)
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Je ne sais pas exactement. Mais Penn s'est opposé à Sam Spiegel sur ce qu'il voulait à l'écran. C'est toujours avec tristesse que le réal évoque ce film, répétant que ce n'est pas le film qu'il voulait faire.
Je n'en sais pas plus.
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Et un des derniers grands rôles de Brando, avant celui du PARRAIN. Film fort et prenant et une peinture sans concession de la société américaine.andrino a écrit :Et puis, dans ce film, une des premières apparitions du tout jeune Robert Redford!
PS : La VF n'est pas si mal que ça.
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Je trouve cette version française assez bonne, j'aime bien la façon dont Marlon Brando est doublé par William Sabatier.karadoc a écrit :A voir uniquement en v.o, la vf est excécrable.
Pour moi, la scène où Calder se fait tabasser demeure fascinante. Je n'arrive jamais à oublier la façon dont Brando s'effondre. Boum ! Comme un pantin désarticulé!
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Excellent film que l'on peut trouver pour un prix très correct sur play
http://www.play.com/DVD/DVD/CART/3-/478 ... ml?cur=258
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Re: Notez les films naphtas de décembre 2008
The chase / La poursuite impitoyable
Arthur Penn (1966) :
Je reste peu enthousiaste sur ce film, n'ayant finalement guère été séduite par l'histoire ou par les personnages. Le récit est plutôt bien construit, avec un début et une fin disons, bien organisé, mais j'ai été dérangée par le traitement des personnages : éparpillé de l'un à l'autre, mais pas assez développée pour chacun. L'ensemble des acteurs joue avec une conviction un peu trop théâtrale à mon goût, tandis que la tension émotionnelle exacerbée qui imprègne tout le film m'a paradoxalement laissée froide. On pourra tout de même apprécier comme il se doit le climat de fin des années 60 qui se dégage du film, ainsi que la mise en scène efficace d'Arthur Penn, qui tempère tout en le soulignant le côté par trop dramatique du scénario. 6/10
Arthur Penn (1966) :
Je reste peu enthousiaste sur ce film, n'ayant finalement guère été séduite par l'histoire ou par les personnages. Le récit est plutôt bien construit, avec un début et une fin disons, bien organisé, mais j'ai été dérangée par le traitement des personnages : éparpillé de l'un à l'autre, mais pas assez développée pour chacun. L'ensemble des acteurs joue avec une conviction un peu trop théâtrale à mon goût, tandis que la tension émotionnelle exacerbée qui imprègne tout le film m'a paradoxalement laissée froide. On pourra tout de même apprécier comme il se doit le climat de fin des années 60 qui se dégage du film, ainsi que la mise en scène efficace d'Arthur Penn, qui tempère tout en le soulignant le côté par trop dramatique du scénario. 6/10
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Re: La poursuite impitoyable (Arthur Penn, 1966)
Je l'ai revu suite à l'enthousiasme de certains et je pense l'avoir mieux appréhendé que dans le passé. Je l'avais toujours trouvé très brillant mais extrêmement excessif et par là même, souvent caricatural.
Aujourd'hui je vois mieux où Penn voulait en venir. Je me demande si ce n'est pas le premier film à avoir pris conscience de la fin d'une époque pour les Etats-Unis suite à la mort de JFK. Je ne pense pas connaître de film plus critique et virulent sur les Etats-Unis antérieur à ce film (pas étonnant qu'il ait été un four).
Par la descritpion du microcosme de cette petite ville, c'est un état des lieux particulèrement ravageur qui est fait, un pays qui souffre de sa violence endémique, de son racisme, de ses problèmes de corruption, de classe et au milieu de tout cela, un seul homme intègre (Marlon Brando) tente de surnager.
Le long final dans la décharge est à cet égard emblématique: on se croirait dans une scène d'Apocalypse Now. C'est samedi soir et les jeunes viennent au lynchage comme on irait au spectacle (avec guitares et chants - à noter qu'on y voit succintement Paul Williams), c'est un spectacle son et lumière partciulièrement affolant auquel on a droit.
Je crois que ce film présente une des plus belles collections de beauf de l'hsitoire du ciné US.
Je vois aussi le film un peu comme un update quelques années plus tard de la petite ville de Comme un Torrent. On y retrouve d'ailleurs (hasard ou pas?) la virginale Martha Hyer transformée ici en épouse trompée et constamment alcoolisée.
Je ne sais pas l'impact qu'a eu la prise de bec entre Sam Spiegel et Arthur Penn mais je ne vois rien dans la construction du film qui montrerait de quelconques heurts, l'ensemble me semblant particulièrement bien équilibré.
Aujourd'hui je vois mieux où Penn voulait en venir. Je me demande si ce n'est pas le premier film à avoir pris conscience de la fin d'une époque pour les Etats-Unis suite à la mort de JFK. Je ne pense pas connaître de film plus critique et virulent sur les Etats-Unis antérieur à ce film (pas étonnant qu'il ait été un four).
Par la descritpion du microcosme de cette petite ville, c'est un état des lieux particulèrement ravageur qui est fait, un pays qui souffre de sa violence endémique, de son racisme, de ses problèmes de corruption, de classe et au milieu de tout cela, un seul homme intègre (Marlon Brando) tente de surnager.
Le long final dans la décharge est à cet égard emblématique: on se croirait dans une scène d'Apocalypse Now. C'est samedi soir et les jeunes viennent au lynchage comme on irait au spectacle (avec guitares et chants - à noter qu'on y voit succintement Paul Williams), c'est un spectacle son et lumière partciulièrement affolant auquel on a droit.
Je crois que ce film présente une des plus belles collections de beauf de l'hsitoire du ciné US.
Je vois aussi le film un peu comme un update quelques années plus tard de la petite ville de Comme un Torrent. On y retrouve d'ailleurs (hasard ou pas?) la virginale Martha Hyer transformée ici en épouse trompée et constamment alcoolisée.
Je ne sais pas l'impact qu'a eu la prise de bec entre Sam Spiegel et Arthur Penn mais je ne vois rien dans la construction du film qui montrerait de quelconques heurts, l'ensemble me semblant particulièrement bien équilibré.
Dernière modification par AtCloseRange le 7 janv. 11, 18:33, modifié 1 fois.
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Re: La poursuite impitoyable (Arthur Penn - 1966)
Bon allez, celui-ci aussi je vais le décellophaner depuis le temps. En tant que fan de Brando, j'avais fait de ce film mon préféré d'Arthur Penn avec aussi notamment une musique signée John Barry de toute beauté.
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Re: La poursuite impitoyable (Arthur Penn - 1966)
Une oeuvre constamment puissante, forte, traumatisante, belle, cruelle.
Penn et Brando n'étaient pourtant pas satisfaits du montage final... La version qu'ils auraient voulue devait être sensationnelle car le résultat demeure magnifique et surtout extrêmement subversif.
Peinture sans concession d'une société américaine grave et abrutissante, qui explose en règle la justice pour pourfendre ses pulsions trop longtemps contenues, La poursuite impitoyable est terriblement douloureux, car le ressenti colérique du spectateur est vraiment très prononcé, envers ses personnages qui défilent devant l'écran.
Superbe et tranchant avec un Brando exceptionnel (le reste du casting est génial aussi).
Penn et Brando n'étaient pourtant pas satisfaits du montage final... La version qu'ils auraient voulue devait être sensationnelle car le résultat demeure magnifique et surtout extrêmement subversif.
Peinture sans concession d'une société américaine grave et abrutissante, qui explose en règle la justice pour pourfendre ses pulsions trop longtemps contenues, La poursuite impitoyable est terriblement douloureux, car le ressenti colérique du spectateur est vraiment très prononcé, envers ses personnages qui défilent devant l'écran.
Superbe et tranchant avec un Brando exceptionnel (le reste du casting est génial aussi).
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Re: La poursuite impitoyable (Arthur Penn - 1966)
Un beau film bien que sur le thème du lynchage et de la barbarie des masses, je lui préfère Fury de Lang ou The Ox-Bow Incident de Wellman.
- Jeremy Fox
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Re: La poursuite impitoyable (Arthur Penn - 1966)
Père Jules a écrit :Un beau film bien que sur le thème du lynchage et de la barbarie des masses, je lui préfère Fury de Lang ou The Ox-Bow Incident de Wellman.
Sans oublier un film moins connu mais presque aussi réussi : L'intrus de Clarence brown
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Re: La poursuite impitoyable (Arthur Penn - 1966)
Je reposte le lien très intéressant de Roy:
Je viens de revoir le film. Je le trouve toujours aussi fort et exceptionnel, superbement filmé et interprété. Je reste sur mon idée que le montage aurait pu être meilleur (plusieurs séquences auraient mérité d'être remontées). Mais le film fonctionne comme tel, c'est le plus important.Roy Neary a écrit :Pour apprendre quelques anecdotes très intéressantes sur la production difficile de The Chase, voici justement un lien : http://www.tcm.com/thismonth/article.js ... eId=161282
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Re: La poursuite impitoyable (Arthur Penn, 1966)
AtCloseRange a écrit : Je me demande si ce n'est pas le premier film à avoir pris conscience de la fin d'une époque pour les Etats-Unis suite à la mort de JFK.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
C'était une autre époque et ça correspondait à la politique du New Deal mais Les raisins de la colère de Ford contenaient des scènes assez terribles (les "nervis" des grands patrons venant casser du gréviste).AtCloseRange a écrit : Je ne pense pas connaître de film plus critique et virulent sur les Etats-Unis antérieur à ce film (pas étonnant qu'il ait été un four).
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
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